Délation bien ordonnée commence par soi-même

En France, oublier de se dénoncer lors d'un excès de vitesse pourrait coûter très cher. Heureusement, l'Etat a fait n'importe quoi, comme d'habitude.
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Délation bien ordonnée commence par soi-même

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 16 octobre 2017
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La République du Bisounoursland ne serait plus aussi douce ni aussi câline si nos exceptionnelles Forces de l’Ordre et du Progrès Socialiste n’étaient pas tous les jours à l’affût. Oh, bien sûr, il y a les corrompus, les voleurs politiciens, les violences urbaines, les cambriolages, les agressions, les viols, les cas psychiatriques relâchés dans les rues avec un couteau, les camions fous et les voitures schizoïdes. Certes. Mais tout ceci est sans importance lorsque nos belles lignes droites d’autoroutes sont parcourues bien trop vite.

ZombisounoursEt pour cela, la République a tout prévu, tout cadré, tout planifié.

Il y a, bien sûr, des radars qui permettent de choper les impétrants. Il y a évidemment des cerfas, nombreux, vigoureux, en bonne santé et qui s’égaillent par grappes de douze à chaque forfait que ces bolides inconséquents osent perpétrer. Il y a surtout d’appétissantes législations bien précises et bien foutues qui permettent de remettre tout le monde dans le droit chemin.

C’est ainsi que, si vous roulez trop vite, même un peu, même sans danger, même pour rire, crac, vous serez verbalisé. Bien fait : tout le monde sait que la vitesse tue. Comme, par définition, votre vitesse est non nulle lorsque vous utilisez votre voiture, vous êtes un tueur en puissance dont il conviendra de faire expier les fautes, nombreuses, par le truchement d’une amende.

Et si jamais il vous vient la fantaisie ignoble de la régler sans tenir compte des petits alinéas et des cases à cocher des cerfas prévus à cet effet, là encore, la loi saura vous rappeler votre place.

C’est ainsi qu’en France, République socialiste du Bisounoursland, on peut fort bien être verbalisé pour avoir payé son amende trop vite, mésaventure qui pourrait bien se répéter à mesure que les nouvelles lois et les nouveaux cerfas seront découverts par les victimes expiatoires de l’Eglise Routière Universelle Française de Sécurité dont le sacerdoce consiste à distribuer l’extrême onction fiscale sous forme d’amendes forfaitaires.

En tout cas, le premier cas aura eu l’heur de faire quelques choux gras dans la presse : Bruno Cibin, un chef d’entreprise de Meurthe-et-Moselle, a vu multiplié par dix le montant de son amende pour excès de vitesse. Il avait certes bien réglé le PV de 45 euros dans les temps mais avait – l’infâme – oublié de dénoncer le fautif avant de payer.

En effet, le 24 août dernier, l’entrepreneur est flashé au guidon d’une moto de sa société sur l’A31. Recevant l’amende, il la règle rapidement sur internet… Bien mal lui en a pris puisque la loi a changé le premier janvier dernier : lorsque l’infraction est commise par un véhicule de société, le chef de l’entreprise doit dénoncer l’employé fautif et risque 450 euros d’amende en cas de manquement à cette obligation.

Eh oui : la police française ne peut guère se passer de l’implication citoyenne de tous et de chacun. La délation, déjà largement encouragée au niveau fiscal, est maintenant amplement favorisée dans différents aspects de notre vie quotidienne, y compris lors d’un petit dépassement de vitesse. On attend avec impatience les délations citoyennes de Madame Michu qui a jeté du plastique dans la poubelle pour le carton (et la solide amende qui ne manquera pas de remettre cette ignoble rombière sur le bon chemin). On frémit à l’idée qu’enfin, on va pouvoir dénoncer son voisin, hideux pollueur, qui part en laissant la lumière de son salon allumée. On palpite déjà en imaginant faire poursuivre les petits jeunes du quartier qui roulent dans des voitures hors d’âge reconnaissables à leurs volutes noires et forcément en infraction avec une demi-douzaine de lois éco-conscientes…

Dura lex, sed lex, et tout ça… Sauf que, malgré tout, cette histoire d’amende sur une amende pour non délation dénonciation, ça finit par agacer un tantinet les automobilistes.

En place depuis le premier janvier 2017, cette nouvelle infraction – introduite par le truchement de la loi dite de « modernisation de la justice » – sanctionne le fait de ne pas préciser l’identité de celui qui conduisait un véhicule verbalisé par l’un des 2 500 radars automatiques installés le long des routes françaises, et promet de rapporter d’autant plus à l’Etat et ses sbires qu’elle est aussi floue dans sa formulation que sujette à justice expéditive lorsqu’un vague tribunal est saisi. On imagine sans mal qu’aux centaines de millions d’euros que rapportent déjà les radars, cette nouvelle façon de procéder dans le détroussement d’automobiliste en ajoutera encore quelques juteux paquets.

Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland

Tout ceci serait tout à fait banal en République du Bisounoursland si, heureusement, l’Etat n’avait pas, encore une fois, agi avec la même désinvolture et incompétence que d’habitude, ruinant consciencieusement les efforts qu’il avait pu faire auparavant pour tenter de racketter avec adresse quelques pères de famille supplémentaires.

On apprend en effet que cette amende pour non-dénonciation est, en pratique, parfaitement impraticable et probablement illégale, à tel point que lorsqu’elle est correctement contestée, elle aboutit à un classement sans suite : entre des lettres de relances illégales et les procédures mal suivies, un nombre croissant d’officiers du ministère public préfère laisser tomber les poursuites lorsqu’il y a contestation.

Il faut dire qu’une partie des PV est remplie de mentions « Error » (oh, l’informatique étatique, quelle réussite !) et une autre concerne des infractions relevées avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi… A ceci, il faut ajouter les comportements abusifs voire illégaux de certains officiers qui font, finalement, à peu près tout pour éviter que le PV, mal fichu et hautement contestable, ne soit présenté à un juge…

Bref, il apparaît surtout que si cette nouvelle loi a modernisé la justice, c’est en la rapprochant des mœurs les plus décontractées et désinvoltes voire carrément dissolues de la République, ou tout se vaut, tout est permis tant qu’il s’agit de faire payer le contribuable solvable…

Du reste, la foirade qui s’installe avec cette loi de délation industrielle semble bien partie pour avoir une petite sœur : finalement, se faire verbaliser pour avoir osé utiliser des vitres (trop) teintées sur son véhicule pourrait aboutir à un classement sans suite et l’annulation du PV. Et zut : la maréchaussée ne dispose pas de matériel homologué pour déterminer ce qu’une vitre trop teintée veut dire.

En somme, tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire cahin-caha, de travers et avec d’innombrables embûches, à-coups et horions qui rendent l’ensemble aussi imprévisible que coûteux. De ce point de vue, les gouvernements qui se succèdent et mettent en place ces avanies mal foutues se suivent et se ressemblent : après de forts effets d’annonce tonitruants, beaucoup de procédures bâclées et de décrets poussés à la vite s’entassent dans les codes de loi et finissent leur amère existence à pourrir la vie des citoyens qui ne sont juste pas au courant que ces textes sont si mal bigornés qu’un avocat moyen parvient à les faire disparaître.

En définitive, ces gouvernements et les politiciens qui poussent ces textes montrent une vraie capacité à monter en épingle de faux problèmes (ici, celui de la non dénonciation, des vitres teintées, et demain, la présence de plastique dans les poubelles « carton » ou que sais-je), suivie d’une vraie capacité à apporter une solution inadaptée à ces problèmes mal identifiés, qui se réduit finalement à une vraie capacité à se foirer lors de l’application.


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  • Le nouvel accord entre la France et la Suisse en matière de contraventions permet à la France d’envoyer les petits PV directement dans les boîtes aux lettres des citoyens helvétiques.

    Seulement les contraventions arrivent déjà majorées, écrites en langue cerfa (le français) dans des contrées où l’on parle le shmurtz (« Suisse Allemand » ou bien « Romanche »). Beaucoup de suisses ne comprennent même pas ce qui arrive. Les radars privés « ALICE » se multiplient dans les zone piégeuses. On peut aussi trouver 3 radars cachés dans les 10 kilomètres après la frontière. C’est de l’abatage en règle à la mode franco-européenne.

    La confédération n’est pas en reste concernant la répression puisque un grand excès de vitesse (sans victime) peut vous envoyer en prison plus longtemps qu’un viol sur mineurs.

  • le nouvel ordre: la délation sport national…
    Nous avons un exemple l’état (nos élus ) pas mal dans leur genre…et pendant ce temps le déficit grimpe,grimpe. ..le nirvana de la connerie nos sois disant élites. ..
    quand le peuple va se réveiller. ..courer et vite…
    ..

  • Le législateur ayant (presque) tout prévu, afin de dénoncer le conducteur, il faut aussi communiquer son numéro de permis de conduire.
    Je suis chef d’entreprise : puis-je licencier un salarié ayant commis l’infraction et refusant de me communiquer ce numéro ?
    Qui paye dans ce cas ????
    Si deux personnes se trouvaient dans le véhicule au moment de l’infraction, qu’elles refusent de dénoncer le conducteur et refusent de me communiquer leurs numéros respectifs, dois-je payer deux fois l’amende…. ?

    • Vous pouvez refuser de vous lancer dans l’exercice de délation. Il faut juste savoir que cela vous coutera plus cher qu’auparavant. Reste à savoir à combien les chefs d’entreprise estiment le salut de leur âme : c’est en escomptant que cette pièce sera jugée de faible valeur que le législateur a durci les sanctions pécuniaires envers les entrepreneurs soucieux de l’éthique républicaine. A vous de montrer qu’il a eu tort…

      • @Jérémy Lapurée
        Bonjour,
        Si l’Etat veut savoir qui conduit un véhicule, verbalisé par une machine à 50 000 euros qui n’a pas la photo du conducteur, il n’a qu’à chercher lui-même : la Police et la Justice sont là pour cela. Un citoyen n’a pas à faire le boulot pour lequel elles sont payées toutes deux, en le punissant financièrement de ne pas travailler à leur place. De plus, tant qu’il n’y a ni accident, ni dommage matériel, ni personne blessée, l’amende pour excès de vitesse n’est que du racket.
        L’Etat est payé par nous pour garantir nos droits : il n’a en aucune façon à les contourner et est absolument tenu de les respecter. Mais bon, nous sommes en France, et nous devons faire le travail pour lequel nous payons des fonctionnaires.

    • Quand une entreprise met à disposition de ses salariés des voitures de service ou de fonction, ça ne parait pas scandaleux qu’elle leur demande une copie de leur permis de conduire, ne serait-ce que pour s’assurer qu’ils sont effectivement en droit de conduire une voiture !
      J’ai eu depuis longtemps l’usage de voitures de fonction ou service sans que mes employeurs successifs soient trop regardants sur mon permis de conduire, aujourd’hui mon entreprise a bien informé tout le monde qu’elle était désormais dans l’obligation de désigner la personne prise en excès de vitesse au volant d’une voiture de service/fonction et nous a demandé de lui transmettre une photocopie du permis de conduire. A ma connaissance personne n’a protesté contre cette demande.

  • non seulement ce pays est foutu mais en plus il devient invivable ;

  • Le fait de dénoncer fait que je ( mon entreprise) devrais payer des stages de récupérations de points en plus alors qu’avant on ne disait rien et les caisses se remplissaient tout aussi bien .

    Vu que je commence à en avoir plein le *** de ce pays où on se fait essorer à longueur d’ année et bien pour le prochain véhicule ce sera leasing au Luxembourg :

    – 1 immatriculation luxembourgeoise
    -2 carte grise moins chère
    -3 qu’ils aillent se faire voir !

  • C’est un bon début, ces anecdotes pour prendre conscience de la façon dont la politique de sécurité routière va à l’encontre de nos droits les plus fondamentaux – de l’obligation de boucler sa ceinture (du bon paternalisme qui n’a rien de libertarien) à la mise en place du panoptique de Bentham dans l’espace public (via les radars automatiques et la videosurveillance dont le gros de l’activité se concentre désormais sur les automobilistes) en passant par la délation généralisée (qui nous rappelle LHLPSDNH) et les atteintes à la propriété privée (confiscation du véhicule lors d’infractions dont la liste s’allonge d’année en année)…
    On pourra aussi évoquer l’implantation de GPS dans toutes les voitures à partir de 2018 (au prétexte d’une meilleure prise en charge des accidents) ou encore le système crit-air qui établit un système de castes, dont les intouchables en bas de l’échelle, ceux dont le véhicule est trop vieux pour mériter une vignette, se voient refuser l’accès de nos métropoles…
    Sachant que ce domaine de la sécurité routière, et plus généralement la gestion de nos déplacements motorisés est incontestablement le laboratoire idéal de la régression de nos libertés individuelles, il nous donne une vision assez claire, si nous n’y prenons garde, de l’avenir qui nous attend, à tout instant de nos vies quotidiennes…
    Bref, au-delà des épiphénomènes évoqués dans cet article, il me semble que ce sujet mériterait une véritable analyse de fond…

    • En rentrant du cinéma vers 23h un samedi dans une capitale régionale, la voiture devant moi s’arrête et tout ses occupants sortent sur la chaussée pour s’engueuler. Je change de file et me retrouve au feu rouge sur la mauvaise file, vu que j’étais en pole position, quand le feu de ma file (la bonne, celle que j’avais auparavant) fut vert, je braque et rejoins la bonne voie.

      Mais problème le radar de feu rouge flashe car il m’avait détecté sur la mauvaise voie. L’équivalent de 250€ d’amende pour strictement rien, je ne vais pas contester, c’est peine perdue.

      Racket légal.

      • Je vous invite cependant à le faire. Ce racket n’existe que parce que nous n’osons pas intervenir. D’autant que dans ce cas, vous allez perdre en plus 4 points sur votre permis.
        PS : avez-vous reçu le PV ? De nombreux flashs de radars de feu ne sont pas suivis d’effet, car avant l’envoi, il y a un examen systématique des photos. Le principe est de disposer un capteur (sous la chaussée) avant le feu et un autre après le feu : il y a un flash à chaque franchissement de capteurs. En théorie, donc, il y a PV s’il y a deux flashs. Chaque flash fait l’objet d’une photo, il y a donc deux photos qui sont prises à cette occasion : si lors de la deuxième, vous êtes déjà bien avancé dans le carrefour, vous n’y coupez pas. En revanche, si la deuxième photo indique un positionnement proche du feu, ça se discute, car ça signifie que vous vous êtes arrêté à proximité du feu. Dans votre cas, si j’ai bien compris, il est possible que la deuxième photo montre que vous aviez en train de rejoindre la file qui avait le feu vert. Tout dépend de l’endroit précis où se trouve le deuxième capteur, il peut être plus ou moins loin du feu.
        Il m’est arrivé une fois de déclencher un radar de feu (deux flashs). La situation était très particulière, due à la configuration du carrefour. La ligne d’arrêt était positionnée AVANT le feu (en général, elle est à l’aplomb du feu, mais pas toujours). Le premier capteur était avant la ligne d’arrêt, le second après la ligne d’arrêt, mais avant le feu. J’ai donc déclenché les deux flashs alors que je me suis arrêté juste avant le feu, mais après avoir franchi la ligne d’arrêt qui n’était pas très visible. Je suis ensuite descendu de ma voiture, ait pris des photos de tout ça, en prévision d’un PV… que je n’ai jamais reçu.
        Quelques temps plus tard, je suis repassé à l’endroit. Le feu, le radar avaient été supprimés, ne subsistait qu’un carrefour avec la traditionnelle priorité à droite. Je me suis laissé dire que le carrefour était même devenu plus sûr…

      • Il me semble avoir lu quelque part que l’homologation des radars de feux allait (ou avait ?) désormais exiger de poser les deux capteurs après la ligne de feu, de façon à blinder juridiquement le PV… et sans doute pour éviter de faire perdre du temps aux contrôleurs à décortiquer les photos.
        C’est ce que semble indiquer cette note de la sécurité routière :
        http://www.securite-routiere.gouv.fr/connaitre-les-regles/les-radars/les-types-de-radars/radar-feu-rouge

      • Fallait tourner à gauche et emmerder les habitants du pâté de maisons du coin.

  • En pays (nazionale) socialiste, on adore la délation 😉

  • Si cet article vous a choqué, alors ne renseignez pas sur les futurs radars multifonctions de Mesta Fusion, vous risqueriez bien de faire une attaque cardiaque.

  • De toute façon la fête est finie seul les riches pourront rouler en bagnole électrique .d’ailleurs ,des cette année si vous habitez en région parisienne acheter une voiture « normale » donc diesel ou hybride condamne votre achat à finir à la casse car invendable en occasion…et sans doute que toutes les grandes villes et petites suivront !
    En parlant d’hybrides , êtes vous prêt à acheter d’occase un truc qui vous coûtera la peau des fesses à la première panne électrique ?
    Et je ne parle pas des taxis…électriques ou des uber…..dont le prix de la course va flamber au rythme des changements de batteries…ni du trou devenu abyssale des transports en communs….

  • Pourquoi ne pas déménager dans les « quartiers »? Le code de la route n’y est plus appliqué depuis longtemps (ce que je confirme par expérience). D’autres « codes » ont remplacé les lois, notamment celles qui nous enquiquinent!

  • Aujourd’hui on m’a demandé de dénoncé un chauffeur bénévole​ au Resto du Coeur. Demain je pars faire une ramasse à 7h30 avec ce gars qui roule presque tous les jours pour les restos.
    La délation ça a jamais été mon truc.
    Je vais rendre mon tablier…

  • Pour les agressions sexuelles nous sommes passés en quelques jours,du récit de femmes ayant été agressées à une demande délation sur les réseaux sociaux. Il y a là quelque chose de nauséabond.

  • @hug, en fait le problème c’est que c’est encore au citoyens, aux entreprises, de faire le boulot de l’administration, tout en continuant à payer pour que celle ci ne le fasse pas. Un peu comme le tiers payant pour les soins médicaux

  • Les commentaires sont fermés.

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