Non, les allègements de charges ne créent pas des emplois

Transformation du CICE, allègement de charges : ce n’est pas cela qui permet l’embauche. Explications.

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Bruno Le Maire visite le site GlaxoSmithKline Evreux en 2007 by Bruno Le Maire(CC BY 2.0)

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Non, les allègements de charges ne créent pas des emplois

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 25 septembre 2017
- A +

Par Gilles Rigourex.
Un article d’Emploi 2017

Le gouvernement a annoncé qu’il plafonnerait les baisses de charges sociales aux salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. C’est une erreur grave qui montre encore une fois que l’administration n’a aucune connaissance des mécanismes de création d’emplois marchands par les entreprises.

Dans son interview aux Échos du 12 septembre, le ministre des Finances Bruno Le Maire explique :

Nous allons renforcer fortement les allègements de charges au niveau du SMIC, là où le risque de chômage est le plus élevé. Très concrètement, l’allègement de charges sera de 6 points pour les salaires inférieurs à 2,5 SMIC. Il sera renforcé en-deçà de 1,6 SMIC pour atteindre 10 points de charges en moins pour un salarié au SMIC.1

Monsieur le Ministre, ni vous-même ni vos conseillers n’avez jamais géré une entreprise, et vous ne connaissez les rouages de la création d’emplois qu’à travers des rapports d’experts économistes de l’Insee ou de think tanks qui ne raisonnent qu’en macroéconomie et n’ont pour la plupart jamais géré d’entreprise non plus.

Alors je vous en supplie, lisez-nous et écoutez-nous, les chefs d’entreprise et les seuls créateurs d’emplois marchands.

Les allègements ne provoquent pas la création d’emplois

Vos décisions reposent sur des raisonnements qui ne tiennent pas. Un exemple flagrant fut la décision de plafonner le CICE à 2,5 fois le SMIC. Et vous allez la reconduire dans les allègements de charges.

Explication :

Les « experts » vous disent : « Le chômage touche majoritairement les jeunes, les personnes non formées, bref, toutes celles qui pourraient occuper des emplois proches du SMIC. Les entreprises ne les embauchent pas car cela coûte trop cher. Donc en baissant massivement les charges sur les bas salaires, les entreprises vont les embaucher ».

L’erreur grossière est : « les entreprises ne les embauchent pas car cela coûte trop cher ». Si tel était le cas, les allègements Fillon et toutes les réductions de charges sur les bas salaires mises en place depuis des décennies auraient dû avoir raison du chômage depuis longtemps.

Pourquoi n’est-ce pas le cas ? Parce que, si ces allègements facilitent effectivement les embauches en réduisant le coût du travail, ils ne les provoquent pas. Ce sont davantage des effets d’opportunité que des effets de décisions.

Ce qui amène les entreprises à embaucher, ce sont les besoins de main d’œuvre qualifiée ou non qualifiée nécessités par la production des biens qu’elles fabriquent et des services qu’elles rendent, lesquels résultent des carnets de commandes, lesquels résultent des avantages comparatifs vis-à-vis de la concurrence.

Alors effectivement, une baisse du coût du travail sur les bas salaires permet de rendre les offres un peu plus compétitives sur les prix de vente. Mais dans la compétition internationale notamment, sauf à se battre contre les produits basiques fabriqués en Chine ou en Roumanie, ce n’est pas là que se fait la différence.

Charges élevées sur les salaires plus hauts

La différence majeure ne réside pas dans le prix mais dans la qualité et l’innovation. C’est ce qui explique l’excédent commercial allemand et le déficit commercial français. C’est aussi ce qui explique la désindustrialisation française.

Or qui innove ? Qui améliore la qualité ? Ce sont les ingénieurs, les informaticiens, les chefs cuisiniers, les logisticiens, les responsables du marketing, les chercheurs, etc. Toutes les personnes souvent payées au-dessus de 2,5 fois le SMIC (= 3 700 euros bruts par mois).

En maintenant des charges sociales élevées sur ces emplois, supérieures à ce qu’elles sont chez nos concurrents, vous grevez significativement les prix de revient des biens et services produits en France, et vous découragez les personnes et les entreprises qui créent le plus de valeur ajoutée, donc les emplois à tous les échelons.

Nombre d’entreprises sont amenées à plafonner leurs rémunérations dans la limite des 2,5 fois le SMIC afin de ne pas perdre les allègements. Avez-vous fait le calcul ? Le voici. Payer une personne 3 800 euros bruts par mois au lieu de 3 700 euros, cela afin de reconnaître ses qualités et de l’encourager à faire encore mieux, fait perdre à l’entreprise le bénéfice des allègements. Donc pour 1 200 euros bruts par an, soit environ 800 euros de revenus nets annuels supplémentaires pour le salarié, le coût additionnel pour l’entreprise s’élève à :

1200 € x 1,45 (taux approximatif des charges patronales) = 1 740
+
Perte de l’allègement (7% du brut en 2017) : 3.700 x 12 x 7% = 3 108
=> Coût pour l’entreprise = 4 848

Le rapport est de 1 à 6 ! Quel entrepreneur est assez fou, ou généreux, pour le faire ? Ils sont certainement très peu nombreux.

Conséquence : les entreprises ne sont pas incitées à embaucher des personnes hautement qualifiées ; elles évitent les augmentations des rémunérations pour toutes les personnes à la limite du plafond des allègements.

Déficit d’innovation, pléthore d’impôts

Donc il y a dans le tissu économique des entreprises françaises un déficit de personnes innovantes, dynamiques, assumant les risques (combien partent à l’étranger où elles sont mieux payées et coûtent pourtant moins cher ?). Or ce sont elles qui créent les nouveaux produits et les nouveaux services, qui remplissent les carnets de commandes, et qui engendreront des embauches à tous les niveaux, du « technicien de surface » pour la maintenance des locaux aux « cuisiniers » pour fabriquer les plats en passant par les ouvriers du bâtiment pour la rénovation écologique et la construction des logements en appliquant les nouvelles technologies (et non les normes !), etc.

Rappelons aussi que ce sont ces personnes-là qui paient le plus d’impôts sur le revenu, et que c’est parmi elles que se trouveront les 20% qui ne bénéficieront pas de l’exonération de la taxe d’habitation. Comme l’expliquait Xavier Fontanet dans les colonnes des Échos, à trop charger la mule, elle s’épuise et s’écroule !

Monsieur le Ministre, les effets de seuil qui vous sont « imposés » par les énarques de Bercy qui n’ont qu’une seule vision, celle à courte vue des Finances de l’État pour l’exercice en cours ou tout au plus le suivant, sont totalement pervers et aboutissent aux résultats inverses de ceux recherchés.

Ils freinent l’emploi au lieu de l’encourager.

La révolution annoncée par notre nouveau président est là, affranchissez-vous de vos conseillers et supprimez les seuils ! Osez ! Comme le font chaque jour les milliers de chefs d’entreprises.

Sur le web

  1.  « Allègement » des charges (en tant que régime de faveur par rapport à la norme) : pourquoi ne pas dire franchement des « baisses » de charges (devenant elles-mêmes la norme). Nous, entrepreneurs, sommes très méfiants. Les « allègements » sont régulièrement remis en cause, nous sommes bien placés pour le savoir. Les « baisses » le sont aussi parfois, mais c’est plus difficile. Il faut que vous nous donniez confiance dans l’avenir si vous voulez que nous embauchions. Ce n’est pas encore le cas. Quant à l’allègement de charges « qui sera de 6 points pour les salaires inférieurs à 2,5 SMIC » : cela signifie-t-il que seule la partie inférieure à 2,5 SMIC bénéficiera de l’allègement ? Ou bien que tout salaire supérieur, même d’un euro, à 2,5 SMIC ne bénéficiera d’aucun allègement, même sur la partie inférieure à 2,5 SMIC ?
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  • Même raisonnement en ce qui concerne le SMIC…

  • Voici un article simple et percutant. Merci. Une piste à creuser aussi dans un domaine adjacent: La suppression complète des charges patronales et salariales et leur fiscalisation au niveau des salariés. Nul doute que lorsque les salariés devront verser directement 60 à 85 % de leurs revenus en impôts, charges et taxes diverses leur rapport à l’Etat et ses « prestations », pour eux même et vis à vis de ceux que l’Etat assiste, changera. Psychologie élémentaire me semble-t-il!

    • Déjà, supprimer la distinction mensongère « charges patronales » et « charges salariales » serait un bon pas vers une meilleure prise de conscience.
      Car in fine, l’employeur paie la totalité des charges + salaire, et le salarié « perd » la totalité des charges, patronales ou non.

      On nous endort avec des montants intermédiaires, qui en plus faussent les négociations salariales.

      • @AxS
        Si je pouvais donné un conseil à la France, ce serait un encouragement massif à l’embauche des jeunes, des séniors et des chômeurs, en tenant un compte accessoire de l’origine géographique de ces personnes (un programme informatique bien fait permettra la distribution du travail aux gens au plus près de leur adresse actuelle).

        Ce qui est nécessaire et vaut l’investissement, c’est le « chausse-pied » à l’embauche: par exemple, 6 mois d’exonération de charge: cette durée est suffisante pour se rendre compte si quelqu’un a envie de travailler, a une compétence ou même une ambition: il devient facile de voir qui « en veut » et deviendra un potentiel atout dans l’entreprise: c’est bien plus parlant qu’un CV ou un entretien, même si la formule parait plus sélective qu’égalitaire! (Raison pour laquelle, ce sera probablement ignoré!). Mais tant que personne ne sera choqué, il n’y aura pas de « boum » de l’emploi!

        La vie au travail n’a rien « d’un long fleuve tranquille », c’est excitant, éprouvant, fatigant, souvent dur et difficile, parfois passionnant ou satisfaisant quand un ou des autres vous félicitent à propos d’une tâche bien accomplie: le simple et aimable orgueil d’avoir été à la hauteur! Autant savoir ça dès le début! Le travail ne vous rendra que ce que vous y aurez investi, en plus de vous avoir donné les moyens de vivre, sans doute, de façon plus agréable en-dehors.

  • Bonjour,

    En sus, cela complexifie le système qui n’en devient que plus couteux…

    Revenons aux choses simples. Rétablissons des règles basiques et efficaces au lieux de panser les pansements en omettant d’y regarder la plaie d’origine !

    La structure, en se complexifiant finira par devenir de plus en plus complexe et atteindra sa taille critique : Seule une poignée de mages administratifs saura en faire une lecture et aucun administrateur ne saura l’exploiter…

    Définissons donc des charges proportionnelles (Et non exponentielles) applicable à l’ensemble des salariés. En faisant de même avec les produits/service par catégorie.

    L’association des deux en fera naitre une arborescence de charges suffisamment complète pour couvrir de manière juste et équilibrée le monde du travail et de la production.

    • Excellente idée.
      Une (ou deux, si on veut vraiment séparer impôt et contribution sociale, dans le cas ou les deux seraient prélevés séparément) flat tax, à taux unique pour tous.

      Simple, efficace, facile à comprendre et à maitriser.
      … tout ce que notre chère bureaucratie a en horreur…

      • @ AxS
        Il est vrai que l’administration qui veut « personnaliser » les salaires, les prélèvements sociaux, les impôts, perd beaucoup de temps de temps de travail mais est aussi à la base de l’invention de ce travail qui ne fait que renforcer le cadre administratif: ce n’est pas du tout désintéressé, sans considération pour le « payeur », toujours plus « prélevé », eux restant intouchables dans la forteresse du pouvoir!

      • Le problème c’est que ça n’est pas optimal au niveau politique. Il est toujours plus simple de baisser les impôts de 70% des votants en alourdissant ceux des autres 30%. L’homme politique qui viendra ensuite en disant qu’il va baisser les impôts des 30% de riches et augmenter ceux des 70% de plus pauvres ne sera pas élu. Il aura beau dire qu’il égalise les impôts, que ça coûtera moins cher, que c’est plus juste ou que c’est mieux pour tout le monde,… la majorité le lynchera.
        Tant que le peuple est éduqué a la mentalité socialiste, il ne prospérera pas.

  • Les allègements de charge ne créent pas d’emploi … Clairement non, puisqu’il ne s’agit pas d’allègement de charges mais de reports de prélèvement : au lieu de prendre à Paul, on va prendre à Jean.

    Le problème principal de l’emploi en France est la part énorme (25%) de l’emploi du secteur public.

    25% des emplois sont hors logique économique. Ce qui fait que la productivité Française est si mauvaise et donc l’économie non concurrentielle n’est ni le manque d’innovation, ni la mauvaise qualité, c’est simplement que le marché du travail « économique » est réduit d’un quart : l’économie Française doit fonctionner non pas avec et pour 90% de sa population, mais avec et pour 75% de sa population : 25% se situant hors logique économique : payés soit par des prélèvements obligatoires, soit par des revenus de monopoles.

    Le secteur privé doit donc chercher dans un sous ensemble de la population les compétences dont il a besoin. Ceci réduit mathématiquement le nombre d’entreprises (d’un quart ou d’un cinquième), donc réduit d’autant la concurrence, les échanges et la productivité.

    Les anglais l’on compris et expérimenté : les statistiques d’emploi pendant la période Cameron ont montré que presque mathématiquement 1 emploi supprimé dans la fonction publique crée 2 emplois dans le privé.

    Sortons du prêt à penser (charges + flexibilité + formation) qui n’a comme seul effet que de faire augmenter les rangs des gauchistes.

    • Une possibilité, certes très révolutionnaire : mettre les services de l’état en concurrence avec le privé – donc mettre fin aux monopoles, sans forcément privatiser les services existants – et laisser les choses se faire.

      Une exception, les domaines régaliens (police, justice, etc.)

      • Cela ne réglera pas le problème : les services publics ne jouent pas avec les mêmes règles : ils ont money open bar (impôts + dette)

      • @ AxS
        C’est évidemment impossible puisque la sécu comme l’état sont très endettés: si les citoyens ne comblent pas ces « trous » qui le fera? Pour mémoire, la France à décroché financièrement de l’Union Européenne de par sa seule volonté de ne pas se plier aux critères du pacte de stabilité pourtant indispensables pour gérer une monnaie commune. En conséquence, elle semble s’exclure de la reprise économique actuelle encore démontrée lors du discours de J.C.Junker sur l’état de l’Union Européenne, récemment, largement ignoré en France par les médias.

    • Au fond vous avez raison, les charges ne devraient pas être le problème des entreprises. Le coût global du travail l’est, en revanche. Quand une ressource est trop chère on ne l’utilise pas ou bien on va voir ailleurs. Surtout quand on ne peut se séparer de ladite ressource lorsqu’elle devient un boulet! Comme le secteur public dont vous parlez.

      • Non, les charges sont le problème des salariés qui sont laissés avec un salaire net de misère en contrepartie d’avoir des services (dont on appréciera la qualité comme on veut) gratuits ou quasi gratuits.

        Poussant la logique aux extrêmes : ce n’est pas avec un seul modèle de chaussette, de chaussures, de chemise etc… et en supprimant tous les intermédiaires de distribution que l’on crée une « économie »

        C’est la diversité et la concurrence qui créent du volume économique, donc de l’emploi. Avec 1/4 de la population active (donc 1/4 de la production et consommation) exclue de cette logique concurrentielle, on réduit d’autant le volume économique et on crée du chômage de masse chronique.

        Merci le « modèle social que le monde entier nous envie »

        • @ Stéphane Boulots

          « le « modèle social que le monde entier nous envie » »:
          cette formule, à présent éculée, qui avait la vertu de conforter le chauvinisme national ne venait pas d’une innovation: elle n’était que le regroupement sous la tutelle de l’état jacobin, en un « machin » étatique, d’organismes bien antérieurs, de création spontanée à l’initiative des ouvriers des usines, autour d’une cagnotte pour aider la famille de l’un des leurs, touché par un accident du travail ou une maladie grave l’empêchant de gagner son salaire! Et ça existait ailleurs, pas forcément sous la coupe de l’état!
          Mais la formule est restée (elle doit avoir au moins 50 ans) et tous les pays européens ont une forme de solidarité sociale face à la maladie ou aux accidents, c’est dans l’ADN de l’Union Européenne!

  • Article simple et concret dont la partie sur effet d’opportunité me fait penser la situation d’un ami. L’entreprise dans laquelle il travaille (paysagiste) propose systématiquement des embauches au niveau du SMIC + un partie (non négligeable) en cash, simplement pour bénéficier au maximum des baisses de charges.

    Bref, ce n’est pas en baissant les charges que le marché du travail se débloquera, il faut se poser les questions des dépenses de l’Etat financées, entre autre, par ces charges.

    • @ Eric
      Bien sûr, les « enveloppes » n’ont pas disparu des entreprises! Ces « cadeaux » (sans taxation ni cotisations sociales) servent couramment à récompenser l’un ou l’autre ou chacun, entre 4’s yeux, et il est de bon ton de rester discret et de ne pas comparer les sommes respectives, surtout en cas de bonne surprise!

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