Pourquoi l’économie française va-t-elle si mal ?

L’économie française ne retrouvera ses pleins équilibres que lorsque notre secteur industriel aura pu y retrouver sa véritable place.

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Pourquoi l’économie française va-t-elle si mal ?

Publié le 23 septembre 2017
- A +

Par Claude Sicard.

Depuis des années, l’économie française est en très mauvaise posture. Non seulement elle a tendance à stagner, mais aussi elle se dégrade. Tous les indicateurs économiques sont au rouge : le taux de croissance du PIB est poussif, très sensiblement inférieur à celui des autres pays européens, et ce même en période de reprise de l’économie mondiale ; le taux du chômage reste en permanence très élevé, problème que les différents gouvernements qui se sont succédé ne sont pas parvenus à résoudre, même en créant des emplois artificiels dans les services publics ; l’endettement du pays ne cesse de croître, la balance commerciale est très déséquilibrée ce qui signifie que le pays ne gagne pas les devises dont il a besoin pour payer ses importations ; les régimes de retraites sont menacés ; et, enfin, les comptes sociaux sont en déficit chaque année.

Quelle est la cause de ce marasme ? Tous les économistes sont unanimes : elle tient au taux beaucoup trop élevé des prélèvements obligatoires de l’État qui ruinent l’économie du pays ; ils s’élèvent en France à 45,7 % du PIB, alors que la moyenne des pays de l’OCDE est à 34,4 % seulement.

La France est « le pays le plus fiscalisé et taxé socialement de l’Union européenne » révèle l’étude annuelle de l’Institut Économique Molinari. Les charges fiscales de l’Hexagone ont augmenté de un point de PIB par an depuis 2011 : notre pays est vice-champion du monde en matière de fiscalité, juste derrière le Danemark.

Dans un article du journal Le Figaro du 15 septembre dernier, Michel Rousseau, président du think-tank Concorde, rappelle que nos entrepreneurs ont à porter un boulet de 9,5 milliards d’euros de charges, alors que chez nos partenaires commerciaux les impôts sur la production n’existent pas :

« C’est une véritable balle que nous tirons nous-mêmes sur le made in France. »

Quelles sont les conséquences de cette fiscalité écrasante à laquelle est soumis notre système économique ? Elles sont de nature quantitative et  qualitative.

  1. Première conséquence : l’appareil industriel français s’est effondré. Il n’intervient plus que pour 11,5 % dans la formation du PIB,  alors que dans les autres pays cette contribution de l’industrie à la formation du PIB est de l’ordre de 22 %. En Allemagne il s’agit de 23,3 %. Les effectifs de l’industrie française sont passés de 5,7 millions de personnes à la fin des Trente Glorieuses à un peu moins de trois millions actuellement.
  2. Seconde conséquence : le tissu industriel résiduel subsistant est détérioré.

 

Les conséquences de l’atrophie du secteur industriel

Elles sont faciles à comprendre : il manque dans le secteur industriel environ 1,5 million d’emplois. Si notre secteur industriel représentait 20 % du PIB, comme cela serait souhaitable, au lieu de 11,5 % seulement aujourd’hui, ses effectifs se monteraient à environ 4,5 millions de personnes, contre trois millions actuellement.

Les économistes considèrent qu’un emploi créé dans l’industrie génère deux à trois emplois dans le secteur tertiaire, le secteur des services : des emplois qui rendent directement des services à l’industrie (maintenance, gardiennage, transports, traitements des déchets….), ainsi que tous les emplois induits par la consommation des salariés travaillant dans le secteur industriel.

Au total, environ 4 à 4,5 millions d’emplois sont absents aujourd’hui dans le tableau de l’économie française du fait du déclin catastrophique de notre industrie. Le taux de chômage se trouverait ainsi ramené à un niveau normal, et l’on n’entendrait donc plus un président se désoler de cette impossibilité de le réduire, comme l’avait exprimé en fin de mandat un François Mitterrand dépité : « On a tout essayé » ! À cette époque, on ne savait sans doute pas que pour créer de l’emploi il faut créer des entreprises.

Ce retour à la normale de la structure économique du pays permettrait de rééquilibrer les comptes sociaux, la balance commerciale serait à nouveau positive, les exportations d’un pays développé comme le nôtre étant constituées à 78 % par des produits manufacturés, le solde du budget de la nation serait en excédent, et le pays pourrait commencer à rembourser sa dette.

 

La situation dégradée du tissu industriel actuel

Les points de faiblesse du tissu industriel subsistant sont nombreux.

Le premier provient de ce que nous ne disposons plus de suffisamment d’entreprises industrielles de taille moyenne, des entreprises qui seraient majoritairement détenues par les familles de leurs créateurs ; la pénétration étrangère dans le secteur des entreprises de taille intermédiaire est extrêmement importante (plus de 50 % dans le secteur des PMI de 250 à 499 personnes).

Comme autre point de préoccupation, ajoutons que le parc de robots est très réduit : 40 000 en France contre 60 000 en Italie et 180 000 en Allemagne.

Un troisième point de faiblesse tient au fait que les marges des entreprises sont très inférieures à celles des autres pays européens, ce qui limite énormément leurs possibilités d’investissement.

Ce qui fait la force de l’industrie allemande c’est son Mittelstand, c’est-à-dire ce tissu industriel constitué d’un grand nombre d’entreprises de taille moyenne ou intermédiaire qui sont à 95 % des entreprises familiales.

Ces entreprises ont la capacité d’exporter, ce que ne sont pas en mesure de faire des entreprises trop petites ; elles ont de plus les moyens de faire de la Recherche-Développement. Une entreprise trop petite ne peut pas exporter, faute de personnel compétent et de moyens financiers pour conquérir des marchés.

Elle ne peut pas non plus faire de la recherche. Les entreprises familiales présentent l’avantage de raisonner sur le long terme. Elles se montrent finalement plus résistantes que les autres.

Selon Fanny Letter, de la BPI, « leur taux de défaillance est deux fois plus faible que celui des entreprises classiques ». En Allemagne, ces entreprises entretiennent des liens privilégiés avec leur Hausbank (banque maison).

À cause de la fiscalité, le taux de transmission familiale des entreprises en France est très faible : 6 % seulement selon un rapport d’Olivier Mellerio commandé par le ministre Novelli.

En Allemagne, il est de 58 %, et en Italie de 75 %. Des repreneurs extérieurs à la famille ne concevront pas le développement de ces entreprises de la même manière. Ils seront beaucoup moins soucieux d’assurer l’avenir de l’entreprise et de son personnel, se focalisant avant tout sur des préoccupations de rentabilité immédiate.

S’il s’agit d’un grand groupe étranger, il fera de l’entreprise rachetée en France un simple établissement industriel qu’il insèrera dans sa structure mondiale, et cet établissement n’aura donc pas vocation à grandir beaucoup. Si l’entreprise était restée dans le giron familial, elle aurait pu devenir, sinon un champion mondial, du moins une très grande entreprise.

 

Comment orienter l’action du gouvernement

Dans l’article que nous avons cité plus haut, Michel Rousseau recommande de porter à nouveau notre secteur industriel à 20 % du PIB :

« C’est une condition du retour à la prospérité, et un sursaut de souveraineté. C’est une ambition réalisable en deux ou trois décennies, à condition de s’y consacrer tout de suite. »

Ce combat est celui qu’en tant qu’économiste industriel, je mène depuis des années. Pour y parvenir, il faut rétablir un environnement social et fiscal favorable au développement des entreprises existantes, pour éviter que des emplois industriels continuent à être détruits ; en effet, nous en perdons 30 000 par an encore aujourd’hui.

Mais il faut que le gouvernement s’occupe tout autant, sinon davantage encore, de la création de nouvelles entreprises, celles qui vont permettre de remonter le taux de participation de l’industrie à 20% du PIB. C’est ce second volet, sans doute le plus important, qui est négligé.

Des mesures nécessaires doivent permettre la création d’un très grand nombre de nouvelles entreprises, car ce sont elles qui créeront de l’emploi. Pour cela, une fiscalité particulière doit être conçue, ainsi qu’un droit du travail spécifique aux entreprises en création.

Le système fiscal devra être conçu pour  favoriser la multiplication dans notre pays des Business Angels, ces porteurs de projets qui font tant défaut en France et qui sont le maillon manquant faisant le pont entre le créateur d’entreprise à faibles moyens financiers et les sociétés de capital-risque qui ne peuvent s’intéresser qu’à des entreprises ayant déjà atteint une certaine dimension.

Il faut inventer un droit du travail extrêmement flexible, spécifique aux entreprises en création, lesquelles vivent les premières années de leur existence dans l’incertitude du lendemain, et disposent de peu de ressources financières.

La puissance publique doit être consciente que tout se joue pour l’avenir de notre pays, sur le pari de la création annuelle d’environ cinq à six mille véritables entreprises industrielles, souvent de haute technologie, et destinées à grandir, et qui devront avoir la pleine liberté de se développer grâce à un environnement propice. Espérons que les syndicats et le grand public seront en mesure de comprendre qu’il s’agit là d’un enjeu majeur pour l’avenir de notre pays.

L’économie française ne retrouvera ses pleins équilibres que lorsque notre secteur industriel aura pu y retrouver sa véritable place. Il faut savoir qu’aujourd’hui, nous en sommes au point où les fusils et les cartouches dont a besoin notre armée doivent être achetés à l’étranger : c’est dire la longueur du chemin qui reste à parcourir !

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  • rien de surprenant…tout le reste de l’enfumage..
    il est tellement plus simple d’augmenter les impôts. ..
    par contre réduire les dépenses çà c’est un autre problème. ..
    chacun défend sa corporation…
    j’ai un doute !!! que ce pays va se transformer. ..
    c’est une économie artificiel…
    il ne faut pas se cacher la vérité. ..
    tel qu’il est..nous sommes en faillite…

  • Les français ont voté Mitterand, Chirac et Hollande : 31 ans de socialisme dogmatique et d’amateurisme économique.
    Le résultat , vous l’avez ben décrit.
    Le problème : confier le pays à des fonctionnaires totalement étrangers à l’économie de marché.
    C’est ce que faisait l’URSS avec le résultat que l’on sait.

    • Le socialisme francais a commencé avec le régime de Vichy créateur du modèle social francais (même si aujourd’hui on veut faire croire que c’est le CNR).
      Puis il s’est accéléré avec Giscard

      • @Jacquessvd

        Il n’est pas inepte de se solidariser avec un collègue malade, incapable de nourrir sa famille (c’était le cas, bien avant la sécu, dans des cagnottes ouvrières de grandes entreprises, bien avant la sécu).

        Ce n’est qu’une centralisation par remplacement de ces systèmes par une administration en remplacement sans doute d’une boîte à biscuits! Rien n’obligeait l’état à y mettre son nez! Mais la solidarité a bien précédé la sécu! Le jacobinisme n’a fait qu’éloigner le payeur du distributeur, en lui laissant un pouvoir de décision indu! On voit ce que cela a donné!

        Qui peut dire, aujourd’hui, le coût de l’administration dans ces transferts autrefois libres de tout payement d’intermédiaires?

        Donc non, l’état n’était pas obligé de s’en mêler!

  • Je crains que même avec toute la bonne volonté possible, nous n’arriverons pas à relever le pays avec les mesures que vous décrivez. Quand vous voyez le manque de volonté des jeunes Français, à 20 ans ils ne savent même pas remplir un chèque, ils votent FN ou FG, ils ne savent plus écrire ni lire correctement, et veulent travailler pour la mairie du coin parceque « c est un job tranquille sans responsabilité » … bon ben y a plus qu’à s’expatrier pour ceux qui veulent encore bosser

    • @ erima

      Les jeunes ont bon dos!

      Mais ils ne le méritent pas: c’est bien nous qui étions responsables de leur éducation et de leur instruction! Si ils sont ignares après leurs études c’est à leurs profs, nos +/- contemporains, et à leurs parents que nous le devons!
      Si ce sont les nôtres, c’est encore pire!
      Regardez la dette publique que vous leur laisser,
      le nombre de retraités que vous mettrez à leur charge et toutes les pitreries sans aucun sens, que vous avez autorisées à vos gouvernants: franchement, il n’y a pas de quoi être fier mais on connait bien la formule: « responsable mais pas coupable ». Dégueulasse!

  • les dirigeants de notre pays ne comprennent strictement rien au monde de l’entreprise ; et pour cause , ils n’ont jamais rien crée de leur vie ; tout ce qu’ils savent créer , ce sont des taxes et des impots en veut tu en voilà ; ils ont la vue courte et emplifie la destruction de le France ;

    • @ véra
      OK, mais dans ce cas-là, allez voir votre député et expliquez-lui en ayant soin de contrôler semaine après semaine si il a concrètement (un écrit) transmis le message! Se plaindre, c’est bien, agir c’est mieux!

  • Il faut développer pour les prélèvement obligatoires sont mortifères.
    A: ils sont obligatoires et donc ne correspondent pas au désir de celui qui les paye
    B ils ne sont pas au bénéfice de celui qui les paye …

    Si au moins les choses étaient lisibles! du genre on paye ça au titre de la charité d’état….et basta…

    • @ jacques lemiere
      Oui, mais c’est trop tard: en France, quand on a un besoin quelconque, on compte sur l’état pour l’obtenir, de préférence « gratuitement » (ce qui est gratuit est ce qui coûte le plus cher!). Puis on râle sur le montant des prélèvements, alors que des centaines de gens travaillent entre l’aller et le retour!

      René Descartes n’était pas français, c’est impossible: il est d’ailleurs mort à Stockholm!

  • « Au total, donc, environ 4 à 4,5 millions d’emplois absents aujourd’hui dans le tableau de l’économie française du fait du déclin catastrophique de notre industrie.  »

    Non, pas du fait du déclin de l’industrie, du fait de la croissance monstrueuse de la fonction publique.

    Si l’on ramenait le % de fonctionnaire à 10% au lieu des 25% actuels, cela signifierait … 4 millions d’emplois productifs en plus.

    Il ne faut pas inverser le tableau ou chercher des boucs émissaires : c’est simplement le basculement d’emplois du privé au public qui détruit l’économie de ce pays.

    La seule chose qui suive la logique des parts de pizzas, ce n’est pas la richesse, mais c’est l’emploi : un pays ne peut employer plus que sa population active.

    Il y a en France 4 millions de fonctionnaires de trop, ce qui se traduit par un déficit de 4 millions d’emplois, principalement dans l’industrie.

    • « un pays ne peut employer plus que sa population active. »

      N’importe quoi. Vous pouvez augmenter la population active autant que vous voulez. Il existe tout un tas de leviers pour inciter les gens à vouloir créer de la richesse. En France on préfère des chômeurs à temps complet à des gens bossant à temps partiel.

    • @ Stéphane Boulots

      Tous les pays européens savent bien que la France, malgré ses promesses annuelles, n’a jamais tenu compte des décisions communes de diminuer (qu’elle a contresignées) le déficit budgétaire à 3%, dans un premier temps puis à l’équilibre ensuite (en 2016, il était de 1,5% dans l’€zone et de 1,8 dans l’UE 28 et la France dépassera encore les 3%).

      Et la France voudrait faire bonne figure comme « leader » européen dans un couple franco-allemand qui n’est plus qu’une pantalonnade!
      Le leader, c’est A.Merkel!

      Pire, la France souhaite que l’€ zone paie pour elle: on est en plein délire! À cause de l’inefficacité de son état obèse et gourmand? C’est ridicule!

      • Il n’y a qu’une seule solution pour réduire le déficit budgétaire et le déficit du commerce extérieur : diminuer le nombre de fonctionnaires et donc augmenter la part productive de l’économie.

        Ce n’est pas 500k (Fillon) ou 200k (Macron) qui sont nécessaires, mais 4 millions.

        Oui, l’arrogance des Français est à peu près aussi immense que leur incompétence en matière économique : le haut % de fonctionnaires fait mathématiquement baisser la productivité et sans inflation et monnaie PQ, cela est impossible à corriger.

  • l. leflock prigent a écrit un exellent article sur valeurs actuelles qui répond (peut etre) aux interrogations des français ! mais il est vrai que nos énarques se fichent du privé et ne regardent que les pourcentages des voix aux élections qui assurent leur carriere bien pénarde !

  • Lorsqu’on stagne, on régresse forcément par rapport aux autres qui progressent. C’est pourquoi il n’y a aucune entreprise européenne parmis les GAFA!

  • Ni le grand public, encore moins les syndicats, ni les politiciens n’ont compris que ce sont les entreprises qui créent les emplois et les richesses. Donc inutile de rêver, comme la loi travail de Macron le socialiste le démontre!

    • @ Virgile
      Quand on voit les réactions à l’ordonnance du gouvernement E.Philippe, on comprend facilement qu’une réforme, la moindre soit-elle, provoque immédiatement une levées de boucliers d’une population aveugle et ultra-conservatrice. Le but d’un président n’est pas, à mon avis, de de prendre des décisions qui ont pour conséquences de bloquer le pays et son économie! La France est tombée très bas, elle mettra du temps à, éventuellement, remonter! Entretemps, elle ne « compte plus »!

  • la France parle de l’Europe ..donne des leçons. .
    il faut quand même préciser. .
    nous sommes dans les 5 pays européens à payer des astreintes pour non respect d’application européenne. …
    regarde le bordel des tunnels du périphérique parisien ..ils avaient 10 ans pour se mettre en conformité. ..au dernier moment cela a été fait..
    astreinte était conséquente. ….
    la première chose était de revoir les impôts qu’il soit juste mais pas confiscatoire..
    revenu..
    entreprises…
    taxe ..redevance…tout revoir le système.. .
    Je ne crois pas du tout à ce changement du code de travail..ces avenants..
    la justice telle qu’elle a été faîte sous NAPOLEONau 21 siècle était bonne..juste quelque amélioration.. .
    la justice en France n’existe plus par tous ces avenants ..
    qui est devenu une loterie suivant le bon vouloir de l’interprétation..du bon ou du mauvais côté. .
    c’est le problème de la justice financière..
    cela dure 20 ans quelques fois plus pour obtenir qu’un President pense comme vous..
    hallucinant…

  • Les commentaires sont fermés.

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