3 idées pour vraiment réformer l’éducation

Donnons à l’école les outils de l’entreprise pour évoluer et avancer dans les classements internationaux. Moins d’argent et plus de devoirs dans un environnement concurrentiel.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

3 idées pour vraiment réformer l’éducation

Publié le 21 septembre 2017
- A +

Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

On peut se réjouir de plusieurs déclarations du ministre de l’Éducation, M. Blanquer. On le suit beaucoup moins lorsqu’il annonce une hausse du budget du ministère de l’Éducation de 1,2 milliard d’euros, soit 2,5% d’augmentation.

Pareil en ce qui concerne la ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Frédérique Vidal, lorsqu’elle prévoit une hausse du budget des Universités de 700 millions d’euros en 2018.

Une hausse qui intervient alors que le budget 2017 avait été, lui aussi, augmenté de 750 millions d’euros par rapport à 2016. Ce sont, pour le moment, les seules décisions vraiment concrètes concernant le système éducatif.

Faire de vrais changements

Le reste, ce ne sont que des promesses. L’IREF en profite pour rappeler ses propositions et sa confiance en la personne du ministre Blanquer à condition qu’il agisse en faisant de vrais changements à l’Éducation dite nationale :

1- L’Université n’est pas un droit. Elle se mérite. Ailleurs, les études supérieures sont payantes. Les universités britanniques viennent d’ailleurs d’augmenter leurs tarifs, qui dépassent maintenant 13 000 euros/an. C’est bien de renoncer au tirage au sort mais ce serait encore mieux d’introduire la sélection à l’entrée et les études payantes. Le fait de payer ses études stimule les étudiants et les engage pour l’avenir. Ce n’est pas une honte. C’est un investissement. Et quand les étudiants travaillent à temps partiel pendant leurs études, ça les stimule plutôt que ça ne les entrave.

2- Au lieu de recevoir davantage de crédits, les universités devraient bénéficier de plus d’autonomie et d’indépendance financière. Il faudrait encore plus resserrer les liens avec l’entreprise et faciliter leur transformation en fondations, voire en sociétés privées. De même, comme c’est le cas dans les grandes universités américaines et européennes, les enseignants ne devraient plus avoir le statut de fonctionnaire.

3- L’École française ne manque pas d’argent mais de libertés. Le salut de l’école n’est pas dans la hausse du budget mais dans la concurrence. Il faut encourager la création des écoles libres, autonomes et soumises à la concurrence, comme au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et dans plein d’autres pays. Libérer l’école c’est aussi donner la liberté de choisir aux parents. À eux de trouver la meilleure école pour leurs enfants grâce au chèque éducation !

C’est bien de faire la réforme du prédicat, des maths ou éventuellement de créer une « cellule laïcité », même si on n’en perçoit pas très bien l’utilité. Mais c’est encore mieux d’encourager les initiatives et les liens avec le monde de l’entreprise. Donnons à l’école les outils de l’entreprise pour évoluer et avancer dans les classements internationaux. Moins d’argent et plus de devoirs dans un environnement concurrentiel.

Sur le web

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • Il faudrait d’abord réformer toute la strate administrative, où se trouvent, dans les rectorats et dans les académies, des gens qui ne sont même pas capables d’aider des collèges à la dérive, le plus souvent dérive islamique de nos jours.
    Lire à cet égard le livre édifiant de Bernard Ravet « Principal de collège ou imam de la république » dans lequel on mit que la seule aide à ce principel est venue de la police et nullement du rectorat ou de l’inspection.
    Et, effectivement, mettre de la concurrence partout avec un système à la suédoise avec le chèque éducation.

  • C’est le bon sens même.

  • Pour le point 2.
    Comment imaginez vous une université financièrement autonome, alors qu’elles ne produisent aucun chiffre d’affaire ???
    Un financement privé ne la rendrait pas autonome pour autant.

    • La seule chose qui peut la rendre tout à fait autonome est d’être entièrement financée par les droits d’entrée…
      Même sans aller jusque là, pour ce qui est de l’autonomie, un financement par des acteurs privés (à condition qu’ils soient assez nombreux pour ne pas pouvoir influencer seul les choix de l’université) est bien préférable à un financement public.

    • Aux USA beaucoup, et les principales, sont privées!

  • Pour réformer l’éducation il faudrait d’abord que l’éducation soit possible dans la famille et à l’école.
    A quoi peut servir de multiplier les réformes si les élèves sont dans l’incapacité d’écouter les enseignants ? Comment pourrait-ils en être capables quand, par manque d’éducation, ils ne sont pas sortis de la toute-puissance et sont persuadés de tout savoir ? Il est nécessaire aujourd’hui de sortir de notre idéologie égalitariste qui nous fait améliorer le maternage mais délaisser l’éducation
    (« Materner ou Eduquer – Refonder l’école » Les Editions de Paris, Paris 2016)

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par Raphaël Attia-Parienté.

 

Le directeur de l’Observatoire des Inégalités a publié le 23 février 2023 un texte appelant à repousser l’age de l’apprentissage de la lecture, celle-ci ne concernerait ainsi plus les élèves de CP mais de CE1.

 

Réduire les inégalités sociales à l'école en retardant la lecture

Se référant aux travaux du linguiste Alain Bentolila et sur des données de l’OCDE, Louis Maurin énonce entre autres, qu’il n’existe « aucun lien entre le fait de savoir lire tôt et le niveau ultérieur d... Poursuivre la lecture

Mise progressivement en place depuis 2018, cette réforme des lycées a ainsi abouti depuis l’année dernière à se passer complètement de mathématiques dans son tronc commun à partir des classes de première, ne laissant cette matière que pour les filières scientifiques. Joie, délivrance et décontraction pour une grande quantité d’élèves pour qui les mathématiques n’ont constitué qu’une forme élaborée de torture mentale tout au long de leur cursus scolaire, cette suppression leur a donc permis de se consacrer pleinement à toutes les autres matièr... Poursuivre la lecture

Par Bruno Pineau-Valencienne.

L’immobilisme français, la politisation du débat et du système éducatif, sans oublier le manque de culture économique de nos compatriotes, expliquent les résistances aux changements qui continuent de faire des ravages et constituent un sérieux handicap dans la nécessaire transformation de notre modèle social.

Tout d’abord nous vivons une époque de très grande mutation comparable à celle de la Renaissance au cours de laquelle tout fût remis en cause.

Mais aujourd’hui nos compatriotes appréhend... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles