L’incompétence des députés LREM n’est pas le problème

Si l’on veut créer une société démocratique et juste, il est indispensable de garder ce principe en tête : la somme des intérêts particuliers crée l’intérêt général, et l’intérêt particulier n’est entier que dans l’individu.

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L’incompétence des députés LREM n’est pas le problème

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 3 août 2017
- A +

Par Pierre Gineste.

Ces dernières semaines ont été émaillées de nombreuses railleries relatives à l’incompétence des députés de La République En Marche. La cause en est évidente.

En voulant donner un nouveau visage à cette institution hors d’âge qu’est l’assemblée parlementaire en changeant le profil de ses élus, E. Macron n’a fait qu’empirer la situation et n’a apporté qu’une solution de façade sans se préoccuper du problème à la racine : la crise du système parlementaire réside dans son principe même, élitiste et centralisateur, et non pas dans sa composition.

Et voilà tout le souci: un système centralisé et restreint, ne fonctionne pas sans une élite spécialement formée pour le régenter. Ce mouvement, même si maladroitement exprimé, suppose une volonté de rendre le pouvoir à l’individu et une décentralisation du pouvoir décisionnel.

Une équipe parlementaire inadaptée

La manœuvre était habile et séduisante : briser la consanguinité parlementaire et le système élitiste gangrené de l’intérieur, se suffisant à lui même pour perpétuer ses traditions des hautes sphères, complètements coupées du peuple. Ne plus faire du politique un métier, mais une vocation.

De ce fait, après les élections législatives, En Marche a pu se targuer des statistiques concernant ses élus : une moyenne d’âge de 46 ans seulement, contre 53 ans pour le groupe LR, et 54 ans pour le Parti socialiste. En outre, des 308 députés du groupe En Marche, seulement 23 exerçaient cette fonction précédemment, et 169 n’ont jamais eu de mandat.

Mais voilà, depuis la reprise des débats parlementaires, nous assistons à un spectacle véritablement pénible, tant pour l’opposition que pour les partisans de la majorité. C’était inévitable, il a fallu peu de temps pour que l’équipe de députés de Macron se rendent compte de leur manque de compétences pour le poste qui leur a été attribué. Ces derniers jours, les articles collectant les impairs de ces derniers fleurissent dans les médias, les enfonçant dans le ridicule.

Scènes déplorables, vides, pénibles. il est évident que ces derniers, soit ne maîtrisent pas leur sujet, soit sont incapables de proférer un discours intelligible devant une assemblée, comme ils sont supposés le faire.

Jean-Baptiste-Djebbari, député EM!, le 12 juillet.

Les exemples de ce désordre ne manquent pas. Et pour cause : de par la nature du système parlementaire, y loger des membres ordinaires de la société civile est incompatible avec son fonctionnement.

Le vrai cœur du problème : un système parlementaire élitiste et centralisateur

On entend régulièrement des plaintes de tous bords concernant la prolifération des élites dans la vie politique française, créant un fossé de plus en plus grand entre la réalité de la vie quotidienne et ses ordonnateurs.

Ce phénomène n’est pas nouveau : dès le 18è siècle, dans son fameux ouvrage Du contrat social, Rousseau évoquait le fait que de par la grandeur du territoire à administrer en un pouvoir si restreint, « Les chefs accablés d’affaires ne voient rien par eux-mêmes, des commis gouvernent l’État. » (Du contrat social, Livre II, Chapitre IX)

En clair, c’est ici la professionnalisation de la vie politique qui est remise en cause :

Mais cette professionnalisation est le corollaire à la condensation des pouvoirs.

En effet, il est évident et naturel que plus le gouvernement d’un État repose sur le principe de la délégation, allant de pair avec centralisation et concentration des pouvoirs dans un nombre réduit de fonctionnaires, plus le savoir de ces derniers doit être grand.

C’est en cela qu’une école comme l’ENA est un préalable au fonctionnement du système parlementaire, et ce dernier l’une des raisons de la perpétuation de l’ENA.

C’est aussi pourquoi il est quasiment impossible aux parlementaires d’exercer leur métier en parallèle. « Si on veut faire son travail de député, on n’a pas le temps matériel de travailler » Confiait Eva Sas, ancienne députée EELV de l’Essonne à France Info en 2013.

Une des conséquences les plus importantes du parlementarisme est la création de conflits d’intérêts. Plus un système est centralisé, moins l’intérêt général est représenté, et plus l’intérêt particulier prend sa place.

Se créent par exemple des débats qui ne devraient pas avoir lieu d’être dans une véritable démocratie : peut-on être à la fois avocat et voter les lois qui régissent la nation ?

La réponse est simple, ces problèmes d’éthique ne se poseraient pas si tous les citoyens étaient impliqués dans le processus décisionnel.

La solution : rendre le pouvoir à l’individu

Si l’on veut créer une société démocratique et juste, il est indispensable de garder ce principe en tête : la somme des intérêts particuliers conduit à l’intérêt général, l’intérêt particulier n’est entier que dans l’individu. L’intérêt général ne peut en aucun cas être représenté par une personne : sa seule forme concrète est impalpable et seulement conceptuelle, et se fait lors du processus décisionnel.

De plus, déléguer notre parole à des fonctionnaires ne pouvant nous représenter chacun parfaitement dans notre diversité est une insulte à l’individu. Le système parlementaire ôte le pouvoir à l’homme et remet sa volonté entre les mains d’une personne supposée mieux le défendre que lui même.

La volonté et le pouvoir de l’individu ne peuvent être exercés que partiellement dans une démocratie parlementaire. En Marche, en renouvelant le profil des députés au lieu d’éradiquer le problème à la racine, ne fait que tenter de tuer l’âne à coups de figues.

Si le but est de ne plus faire de la politique une profession mais une vocation, de supprimer la prolifération des élites, d’empêcher les conflits d’intérêt, redonner le pouvoir au citoyen, il faut réformer le système qui est la cause de ces maux : supprimer le système parlementaire pour mettre en place une démocratie directe, ou du moins ce qui s’en rapproche. En clair, rendre le pouvoir à l’individu, au lieu de créer une illusion en le confiant à de fausses élites incompétentes.

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  • « LA SOLUTION : RENDRE LE POUVOIR À L’INDIVIDU POUR DE BON »
    Bravo !

  • Merci pour cet intéressant point de vue et ces images du monde politicien français.

    Qu’on ait ou non entendu parler des théorèmes de Condorcet, Arrow et Gibbard-Satterthwaite, c’est plus ou moins manquer de sens critique élémentaire que de considérer comme rationnel et louable notre culte de ce qu’il est abusivement convenu d’appeler « la démocratie », le concept en lui-même – dont l’historicité est très mal connue – déjà et a fortiori son application quotidienne dans les « meilleurs » états considérés comme « démocratiques ». Nos médias sont pourtant quotidiennement emplis des tristes , voire horribles conséquences de ce culte grégaire.

    On aura beau dire, on aura beau faire « Dès que nous disons le mot « démocratie » pour nommer notre mode de gouvernement qu’il soit américain, allemand ou français, nous mentons. La démocratie ne peut jamais être qu’une idée régulatrice, une belle idée dont nous baptisons promptement des pratiques très diverses. Nous en sommes loin, mais encore faut-il le savoir et le dire » (A.E)

  • Pas un mot sur notre régime présidentiel qui pérennise la centralisation donc l’énarchie et fait de notre système parlementaire ce qu’il est. La démocratie directe ne changera presque rien comme on le constate chez nos voisins suisses.

    • Au contraire, chez nos voisins suisses la volonté populaire prévaut, puisqu’ils sont en mesures de présenter des lois et de les admettre ou refuser. Ce qui n’est pas le cas dans les autres Républiques, où ce sont des professionnels qui font ce qu’ils veulent au détriment du peuple qui subit.

      • Vous semblez beaucoup apprécier nos voisins Helvètes. J’y ai des amis, et parfois ils en ont assez de leur votation !
        Ceci dit, la Suisse est une fédération pas une République.

  • « la somme des intérêts particuliers crée l’intérêt général » … n’importe quoi : l’intérêt général, ça n’existe pas.

    La démocratie ne marche pas … il faut plus de démocratie! Et on en revient au vieux fantasme de la démocratie directe, en oubliant en toute mauvaise foi les expériences sanglantes : la Terreur, la commune de 1870, les soviets, la révolution culturelle …

    Après nous avoir bassiné pendant des années que le problème Français était du à la professionnalisation de la classe politique, les mêmes sont près à nous bassiner que maintenant que la classe politique n’est plus professionnelle, c’est du à l’Etat de droit, à la constitution ….

    Il ne peut y avoir de responsabilité sans liberté, dans sans propriété. croire que l’on peut du jour au lendemain devenir devenir responsable d’un concept vaseux et enfantin comme l’intérêt général est du pur romantisme, du délire à la Rousseau.

    Incriminer la taille de l’Etat n’est qu’une divagation de plus, une exception Française supplémentaire : nous serions donc différent des autres … pure flatterie de l’ego et arrogance.

    La seule solution pour retrouver un semblant de responsabilité dans la gestion de la société est de privatiser celle-ci.

    • « n’importe quoi : l’intérêt général, ça n’existe pas. »
      L’air que nous respirons, généreusement recyclé par la nature, vous le qualifieriez comment ?
      D’intérêt privé ou d’ intérêt général ?
      On peut étendre la question à d’autres ressources vitales et que nous partageons, comme l’eau , les mers, la terre, les forets…

      • Pff, certainement pas d’intérêt général. Mieux vaut s’occuper des intérêts particuliers et faire ce qu’il faut pour la qualité d’air nécessaire à chaque individu. L’intérêt général consistera soit à établir des critères extrêmes et débiles qui seront nuisibles à la grande majorité, soit à les placer trop bas et des individus en souffriront sans que l’on puisse agir car conformes à la loi. https://www.wikiberal.org/wiki/Int%C3%A9r%C3%AAt_g%C3%A9n%C3%A9ral

      • nibor vous devriez étudier un peu le libéralisme avant de dire n’importe quoi : l’air n’a rien à voir directement avec l’intérêt général mais avec les biens communs.

        Lire sur wikiberal la tragédie des biens communs

  • Je crois que le système politique de la France n’est plus adapté à notre période. La France est plus une démocratie populaire qu’une démocratie libérale (démocratie/dictature, libérale/absolutisme). Comme le disait François Revel dans ses livres. En particulier son livre « l’absolutisme inefficace ». La cinquième république aurait dû mourir avec De Gaulle.
    Je pense que la citation de Lord Acton sur le fonctionnement d’un pouvoir est préférable : « De tout les procédés de contrôle de la démocratie, le fédéralisme a été le plus efficace et le plus approprié…Le système fédéral limite et restreint le pouvoir souverain en le divisant et en assignant au gouvernement certains droits définis. C’est la seule méthode de freiner non seulement la majorité mais le pouvoir de tout le peuple. »
    Oui la France jacobine avec sa centralisation du pouvoir se meurt. Et là Revel avait cette formule : « La France n’avancera pas tant qu’elle n’aura pas crevé l’abcès de son passé communiste ». Cette fameuse « France CGT » (livre de J. Robin) ou la France Jacobine. En mentant sur les faits historiques en permanence. Retraites, sécu, droit de grève, droit syndical, progrès sociaux, lutte des classes….tout cela n’a pas été leur œuvres, et pourtant, ils s’en réclament.
    Nous y sommes comme le précise l’article au pied du mur ! Le choix est entre le « socialisme » et ses dérivés et le « libéralisme ». Rappel la France n’a été libérale que dans la première moitié du 19ème siècle. Et la Gauche socialo-communiste n’a apporté que trois progrès sociaux en deux siècles aux français. Tout le reste est l’œuvre des libéraux et des conservateurs (Serge Schweitzer).
    A la base du libéralisme était ce postulat : « Il faut limiter les pouvoirs de l’état » Et ici j’en reviens à la citation de Lord Acton !!!

    • « La France n’avancera pas tant qu’elle n’aura pas crevé l’abcès de son passé communiste ».
      Eh oui ! Tant qu’on ne fera pas le procès du communisme comme celui du nazisme, cela continuera !

      • @Vudubar
        Très juste, mais la gauche française, marxiste, si oppose de toute son énergie, et sa puissance de nuisance est prépondérante dans les media lorsqu’on voit des négationniste comme Badiou parader à la télé, car invité par les gauchistes qui la truffent!
        Il suffit de voir le Olé suscité par le Livre noir du communisme, où les attaques contre la Pologne lorsqu’elle veut le faire, pour constater à quel point le communisme est prégnant dans la soi-disant intelligentsia française, et que ce ne sera jamais le cas.

    • La France n’est PAS une démocratie! Ce qui caractérise le démocratie est la séparation des pouvoirs, inexistante en France où la justice dépend entièrement de l’exécutif et où le parlement n’est qu’une chambre d’exécution des volontés du chef de l’état. Bref c’est une sorte dictature douce!

  • Oui, restreindre le domaine de l’Etat bien au delà de la soi-disant frontière tracée par le domaine pompeusement désigné du terme de régalien, c’est le premier point.

    Il restera toujours des questions qui relèvent de la décision collective. A ce sujet, je crois que l’on devrait réfléchir bien davantage qu’on ne l’a fait jusqu’ici à la notion de subsidiarité : la décision au plus proche du problème, prise par les gens qu’elle concerne vraiment et qui en subissent les conséquences.

    Qui décide que sur un point précis, la décision doit être le fait d’un aréopage plus vaste ? La base, le terrain, le peuple, choisissez le mot que vous voulez : ce n’est pas du haut que l’on accapare le droit de statuer sur un point précis, c’est depuis le lieu où le problème est signalé qu’est signalée en même temps l’impossibilité de décider sur place de la solution.

    Quant à cette mode consistant à vouloir renoncer à la démocratie – le pire système qui soit à l’exception de tous les autres – il vaudrait mieux la transformer en une réflexion sur les problèmes de la démocratie. La centralisation des décisions et du pouvoir en est un. L’autre est la dictature de la majorité. Elle ne devrait pas avoir tous les droits. Le concept de « souveraineté populaire » qui les lui octroie est à reprendre de fond en comble, car il n’a fait que déplacer le droit divin du roi vers celui du pouvoir démocratiquement élu.

    Il y a des limites à l’exercice de la souveraineté. La propriété en est une, mais les droits de l’homme aussi, et également un certain droit dont on ne parle pas beaucoup, mais cela changerait tout que de le définir et de le mettre en force, c’est le droit des minorités, qui ne se définissent pas uniquement par des pratiques sexuelles ou religieuses.

  • Oui :
    – L’autre est la dictature de la majorité. Elle ne devrait pas avoir tous les droits.
    – Il ne peut y avoir de responsabilité sans liberté

    Pas de liberté sans responsabilité.

  • Quand la compétence est au service de la corruption, remplacer des compétents par des incompétents peut sembler un moindre mal, car l’incompétent naïf est réputé moins coûteux que le compétent corrompu (son pouvoir de nuisance étant en principe plus réduit)… Sauf s’il est manipulé par plus compétent que lui ; d’où l’apparente nécessité d’éradiquer toute compétence dans la population, et de ne diffuser la compétence qu’à une caste privilégiée destinée à administrer la-dite population, celle-ci étant vouée, de ce fait, à la misère morale et physique.

    Donc le problème, ce n’est pas l’incompétence (rendue absurdement souhaitable en raison du dévoiement de la compétence par la corruption), c’est la corruption. Or la corruption nait de l’argent facile. Et où se trouve l’argent facile? Il coule à flots dans les caisses des pouvoirs publics et parapublics. Ce sont donc eux qui diffusent le poison de la corruption du fait de la facilité et de l’irresponsabilité avec lesquelles s’exerce leur prédation. Par conséquent, pour éradiquer la corruption, il faut tarir la source de l’argent facile que sont les abus de taxes, cotisations, contributions et réglementations coûteuses et liberticides qui s’abattent sur une population vouée par ces abus-mêmes à l’incompétence et à toutes les formes de misère qui en découlent.

    Il en résulte que « la crise du système parlementaire réside dans son principe même élitiste et centralisateur », et elle conduit à l’élection d’élus incompétents avec l’effet de donner les pleins pouvoirs aux fonctionnaires et de mettre le pays sous tutelle absolue de l’Etat. Or s’il est nécessaire de réduire le rôle et les moyens d’élus qui ont manifestement failli à leur mission, et si cela peut se faire par un rôle renforcé de l’Etat, encore faut-il en même temps veiller à limiter la souveraineté de l’Etat. Comme le garde-fou contre la dictature d’un Etat surpuissant n’est plus l’Assemblée de parlementaires trop faillibles qui ont rendu ruineuse et détestable la démocratie représentative, les garde-fous dont nous avons besoin ont désormais pour noms : liberté du travail, respect de la propriété privée et des droits de l’homme et application du principe de subsidiarité. Avec le choix du fédéralisme comme « procédé de contrôle » de cette forme de démocratie. (Pour reprendre quelques maîtres mots relevés dans l’article et les commentaires qui finalement vont dans le même sens.)

  • Supprimer le système parlementaire pour mettre en place une démocratie directe,’
    C’est purement et simplement du délire !

    • Le système parlementaire que vous affectionnez n’est pas éternel et il faut bien apprendre à s’en passer. L’expression « démocratie directe » désigne un processus qui pourrait être désigné aussi bien par « démocratie intégrée », ou autrement pour en décrire le mouvement. Sans doute y a-t-il le risque d’une part de délire comme vous l’observez. Cependant, s’agissant d’un processus créatif, il devrait être plus thérapeutique que pathologique, pour rester dans le registre de la santé mentale avec lequel vous abordez cette question.

  • C’est bien pourquoi j’affirme et répète que la seule démocratie est la SUISSE !

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