Par Drieu Godefridi.
Je recommande vivement la lecture d’un tout petit (80 pages) ouvrage de synthèse sur l’électricité européenne qui vient de paraître, L’Utopie du tout renouvelable, par Jean-Pierre Schaeken (Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2017).
Après la sortie américaine de l’Accord de Paris, il se confirme que l’Europe s’engagera, seule, dans la voie d’une électricité tout intégralement générée par de l’énergie renouvelable (soleil, vent).
Les conditions de production, d’acheminement et de stockage du « renouvelable »
Schaeken traite la question de manière purement technique et terre-à-terre. Il commence par examiner les conditions de réalisation d’un système électrique « bas carbone ». La production de l’éolien et du photovoltaïque suppose de couvrir nos mers et nos champs d’éoliennes, nos toits et nos territoires de panneaux photovoltaïques, ce qui requiert des sommes inouïes qui seront et sont déjà financées par le contribuable.
L’adaptation de nos réseaux de distribution au caractère intermittent de l’électricité renouvelable suppose également des sommes colossales — 1500 milliards d’euros d’ici 2050… pour le seul transport de l’électricité ! « Ce n’est pas grave, c’est l’État qui paie. »
Schaeken montre enfin que les techniques de stockage — sans lesquelles l’électricité renouvelable n’est pas apte à assurer un minimum de sécurité d’approvisionnement, exclure les black-out, etc. — n’existent à l’heure actuelle tout simplement pas, et que rien ne permet de prédire qu’elles existeront un jour sous une forme qui ne soit pas grossièrement onéreuse.
Un renouvelable qui se paye cher
Dans une deuxième partie, Schaeken examine l’impact d’une politique bas carbone sur le système électrique européen. Il montre que la sécurité d’approvisionnement est déjà compromise par le mixte électrique actuel, et que, par les motifs exposés dans la première partie, cette sécurité sera de plus en plus précaire.
Quant à la compétitivité, l’équation est simple : les entreprises européennes payent leur électricité de plus en plus cher, tandis que leurs concurrents mondiaux, y compris américains, ont accès à une électricité qui l’est de moins en moins.
Un renouvelable qui tue des emplois
L’idée que le développement de l’électricité verte favorisera l’emploi et la croissance est une plaisanterie : chaque emploi vert naît de la subvention de l’État, pour un montant qu’il aurait été plus efficace économiquement de laisser dans l’économie marchande. On estime qu’un emploi vert tue deux emplois sains.
Quand, par ailleurs, la conséquence de l’opération est de renchérir — et dans quelles proportions ! — le prix de l’électricité de toutes les entreprises et professions marchandes sans aucune exception, on mesure aisément que l’opération relève d’une forme de sabotage à grande échelle. Tout cela au nom de la « science » d’un organisme, le GIEC, dont il a été démontré qu’il n’a rien de scientifique et qu’il est intégralement politique.
En résumé, l’Europe a déjà dépensé des sommes folles pour l’utopie du tout renouvelable, elle s’apprête à en dépenser bien davantage encore, tout cela avec une influence marginale sur les émissions de CO2, et nulle sur la température moyenne du globe.
L’environnementalisme est le marxisme de notre temps.
Jean-Pierre Schaeken, L’Utopie du tout renouvelable, Académie royale de Belgique, mai 2017.
L’analyse est intéressante.
Il y a tout de même quelques vieux militants écolos qui ne défendent pas l’éolien
Par contre la dernière phrase est absurde. Dommage.
Non, elle n’est pas absurde: dire que le capitalisme exploite les ouvriers ne marche plus, alors on dit « le capitalisme détruit la nature ».
Tout à fait exact, les écologistes sont dans leur très grande majorité des gauchistes anti-capitalistes reconvertis dans l’écologie après la chute du communisme. Ils se moquent de l’écologie, leur but est toujours de supprimer le capitalisme. Ils ont trouvé un nouveau prétexte: le capitalisme détruit la planète en la pillant et la réchauffant.
Le réel problème du renouvelable est la prise de contrôle du marché par des margoulins , évidement les éoliennes de 2 Mégawatt sont inutiles , les champs de panneaux solaire aussi . La subvention aurait due être sur l’auto consommation ou la consommation locale sans interconnexion au réseau national.
Le marxisme…c’est la concentration dans les mains de l’état , c’est notre parc nucléaire ,le renouvelable…individuel la libération des peuples.
Incroyable , on admet que les gens puissent cultiver leur petit jardin mais pas produire leur électricité !
on admet que les gens puissent cultiver leur petit jardin mais pas produire leur électricité
Là n’est pas la question. Le particulier ne produit pas « sa propre électricité ». Il produit « de » l’électricité dans des quantités variables à des moments décidés par les caprices de la météo. Et la loi oblige les autres à lui payer cette production intermittente au prix fort.
C’est comme si le particulier cultivait son petit jardin et que les tomates produites, quelles que soient leur qualité, devaient être achetées par un coopérative, à un prix décidé arbitrairement, pour être revendues à perte. Non merci…
tout à fait!
il est maintenant (c’est récent) admis que les gens produisent leur propre électricité. c’est extrêmement rentable si on se contente de petites puissances
cette « autoconsommation » sera même la norme sur les nouvelles constructions sans la moindre subvention
tout comme lorsque l’on cultive son potager on ne vise pas necessairement l’autonomie alimentaire, quand on produit une partie de son energie on ne se deconnecte pas non plus du réseau
Non, et ça ne paie vaguement que parce que les écolos ont réussi le tour de force de racketter la société française pour faire payer ce que produisent leurs moulins
à prière dédiée à Gaïaà vent ineptes écologiquement et économiquement.Vous avez du mal à écouler vos stocks ?
c’est simple, allez sur internet,achetez le materiel, declarez votre intallation, montez la et consommez votre électricité
si vous restez dans la tranche 250/750w c’est rentable
ps: On sait que vous existez, ce n’est pas la peine d’exposer vos conflits freudiens en écrivant en gros et en rouge.
Vous avez vraiment du mal à écouler vos stocks ou vous êtes le plus mauvais débatteur/vendeur du monde.
Il ne vous est pas venu à l’esprit que c’est le système de citation de contrepoints ?
Les enjeux en matière de santé publique sont ignorés tant par les pro que par les anti.
Diminuer l’impact des polluants générés par le pétrole représente probablement un équivalent aux 1500 milliards (sortis de quel chapeau ?) d’une improbable transition énergétique.
Et un gros+++ à Reactitude pour la pertinence de ses remarques.
On ne peut en pas stocker l’énergie des intermittents. C’est pour cela qu’il faut des centrales « backups » pour pallier leurs non-productions aux plus mauvais moments (haute pression hivernale par exemple)
Si ces backups ne sont pas nucléaires (et les écolos n’en veulent plus), ce seront des centrales aux charbons au fioul ou au gaz comme en Allemagne…
Faites excuse, mais c’est justement mon souci. 23’000 morts en Europe quand même…
http://www.lemonde.fr/pollution/article/2016/07/05/le-charbon-entraine-23-000-morts-prematurees-en-europe-chaque-annee_4964092_1652666.html
J’aimerais tant que votre message soit diffusé à très grande échelle et que ces politiques tout frais élus vous lisent au lieu d’aller chercher leur petite valise, leur cocarde et de trouver le siège sur lequel asseoir leur auguste séant!
Juste une petite précision : Ce M Shaeken, aurait-il, ou pas quelque conflit d’intérêt avec les (méchants) pétroliers-gaziers-charbonniers ?
Et vive « l’autoconsommation », mais à condition qu’elle le soit à 100% (ce qui n’est quasiment pas possible en l’état actuel de la technologie, mais bah, on n’est pas à ce détail près).
Vous pourriez cesser de diffamer les gens qui démontrent la futilité de vos croyances en les accusant de corruption par les pétroliers?
pour les bons gros conflits d’intèrêt, bingo
voir http://www.arretsurimages.net/breves/2012-09-19/Gaz-de-schiste-experts-partiaux-Canard-id14471
Paille poutre…
https://www.google.ch/search?q=conflit+d'intéret+marché+de+l'0éolien
Et 100 milliards promis par année par la COP21, mazette, vous mettez les bouchées double pour être dans le top de la mafia énergétique.
quand on est c.., on est c.. !
La nouveauté est que la gauche ET la droite sont des néomarxistes.
A Cestas la centrale solaire produit une électricité à 105€ le Megawatt heure ce qui est moins cher qu’une centrale nucléaire EPR.
Sauf qu’en hiver, cette centrale ne sert à rien.
Et la nuit pareil. Donc il faut un EPR (ou autre chose) quand même…
Il faut voir toutes ces entreprise notamment américaines développant le nucléaire à base de sels fondus. Bien moins dangereux, moins polluant et ultra-flexibles au niveau de la production par rapport aux centrales à eau pressurisée de type EPR. La mix énergétique nucléaire d’appoint et solaire est parfaitement réalisable.
A partir du moment où le nucléaire produit ce qu’il faut quand il faut, quel intérêt de dépenser des sous pour déployer des panneaux solaires???
justement, le nucléaire ne produit pas ce qu’il faut quand il faut
nous avons 63 gw d’installés avec des creux de consommation à moins de 30 GW et des pointes à 100 Gw.
Du nucléaire on en a beaucoup trop l’été et pas assez l’hiver, de plus un réacteur qu’il tourne ou non revient presque au même prix.
Si on rajoute à cela une fiabilitée que l’on pourrait qualifier de « bof bof », le problème se pose différemment.
le photovoltaique, quand à lui, quand il produit, produit toujours dans une période de forte demande (periode journalière)
ce n’est pas la panacée non plus, mais c’est au moins largement complémentaire
C’est à dire quasi rien comparativement et quasi sans polluer en plus.
Particulièrement durant les nuits d’hiver pendant les périodes de hautes pressions au moment où l’éolien est aussi en panne et le froid maximum.
Ça coûte trois fois plus cher, mais au moins ça tourne pile-poil
quand on en a besoinquand le vent et le soleil ont envie. Quelgrosavantage, effectivement.30 ans de propagande verte qui ont conduit les politiciens à sous-investir dans un domaine électoralement casse-gueule y ont veillé.
Les panneaux solaires fonctionnent avec la lumière et non la chaleur, le froid n’affecte pas la performance. Les journées sont cependant un peu plus courte, la production est moindre. Vous caricaturez.
La durée d’ensoleillement est plus faible en hiver. De plus, à moins d’avoir des panneaux à inclinaison réglable, l’incidence est défavorable. Dans certains cas, les panneaux sont à l’ombre des bâtiments voisins très tôt dans l’après-midi. Ce n’est pas une caricature c’est de la physique…
par exemple, des panneaux montés verticalement produisent plus en hiver qu’en été.
vu le cout toujours en chute libre du photovoltaique, voir http://www.pvxchange.com/priceindex/default.aspx?langTag=en-GB, la recherche de productivité annuelle maximale appartient déjà au passé.
le photovoltaique se monte en bardage sur les surfaces verticales
C’est moi ou vous enfoncez de plus en plus dans le charlatanisme pur ?
À vous entendre, c’est un vrai miracle; la corne d’abondance, l’énergie sur-unitaire, tout pour rien, et la riche crémière en plus.
C’est à dire quasi rien au plus mauvais moment dans tous les cas au regard des besoins. c’est pour cela que vous voulez faire vivre les gens dans des bunkers sans air ni lumière. Parce que les triples vitrages à l’argon, ça coûte une blinde et on ne parle même pas de ceux au krypton.
En gros ça marche parfaitement, tant qu’on n’a pas besoin d’énergie et ça peut être rentable pour autant que ce soit payé avec l’argent-gratuit-des-autres.
Vous avez cru qu’il parlait de l’hiver à cause du froid et pas à cause de l’inclinaison à 23°26′ de l’axe de la terre qui change complètement les conditions d’ensoleillement…
Sans rire ?
Je ne qualifierais pas « d’un peu » 8h en hiver contre 16h en été au solstices, soit presque deux fois moins, avec, en plus, des rayons beaucoup plus oblique en hiver.
Au debut des annees 70, on ne parlait pas d’energies renouvelables mais d’energies « vertes » du moins chez nos ecolos naissants se disant verts, a l’instar de leurs homologues allemands. J’etais alors abonne a la revue des ingenieurs des mines qui utilisaient le distinguo entre energies « centralisees » et « decentralisees ». Une grosse erreur fut de confier le developpement des energies decentralisees au monopole d’EDF que cela n’interessait evidemment pas, ce qui est d’ailleurs logique. D’ou la sottise logique consistant a injecter les productions decentralisees dans le reseau national. C’est ainsi que le bruit courait (je laisse planer un doute sur la veracite de l’info car je ne l’avais pas personnellement verifiee, mais elle est evidemment plausible) qu’une petite PME de ma region d’Auvergne avait ete interdite d’assurer son autonomie energetique par une microcentrale utilisant la petite riviere au bord de laquelle elle etait installee.
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