Les pires prestations des candidats En Marche aux législatives

De toutes parts, les candidats En Marche sont accusés de refuser des débats contradictoires avec leurs adversaires. Compte tenu des prestations cataclysmiques de ceux qui les ont acceptés, on comprend cette consigne.

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Les pires prestations des candidats En Marche aux législatives

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 16 juin 2017
- A +

Par Éric Verhaeghe.

Les candidats En Marche aux législatives font froid dans le dos. Agissant comme un seul homme, ils refusent systématiquement tout débat public contradictoire avec leurs adversaires de second tour. Quand on assiste à leur prestation, on comprend pourquoi. Décidément, l’hyper-présidentialisation pratiquée par Macron transforme la démocratie en caricature.

De toutes parts, les candidats En Marche sont accusés de refuser des débats contradictoires avec leurs adversaires. Compte tenu des prestations cataclysmiques de ceux qui les ont acceptés, on comprend cette consigne. Il ne faut surtout pas que les citoyens se rendent compte de l’abaissement global du niveau des parlementaires que le renouvellement va produire. Bravo à Jean-Paul Delevoye chargé des investitures d’En Marche. Un vrai sabordage de pro.

Anthologie des candidats En Marche aux législatives

Voici donc quelques vidéos qui témoignent du désastre En Marche pour la prochaine mandature.


Le débat compliqué de Fabienne Colboc… par LePoint

Si beaucoup d’internautes ont vu ce débat avec Fabienne Colboc (qui ne l’a pas empêché d’être en tête dans sa circonscription), d’autres moments mémorables ont été moins vus.

À Paris, l’ineffable mélenchonienne Danièle Simonnet a coincé son adversaire Pierre Person sur un marché, en montrant le creux total de son discours politique sur le sujet.

Ou comment Emmanuel Macron s’est entouré de godillots pour mener campagne, et pour détenir tous les pouvoirs.

Libération

De fait, si on trouve des candidats de tous les partis refusant le débat, Libération a compté quelques dizaines de circonscriptions (compte non exhaustif) où les candidats de LREM ont préféré éviter la confrontation. Ceux que nous avons contactés nient toute consigne et invoquent des raisons d’emploi du temps et une campagne de terrain. La direction du parti macroniste parle, elle, de «raisons personnelles».

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  • Débattre pour quoi faire , ils n’ont rien à gagner tout à perdre en rendant visibles les concurrents…..
    Bien-entendu pour les journalistes cela tarie une source de petites phrases à deformer pour faire la Une.

  • Débats demandés par des caciques de la politique voulant piéger des néophites ..Rentrer dans le bain demande quelques précautions avant d’affronter les grosses vagues..Ces candidats ont besoin d’un rodage …L’hémicycle saura les éprouver…Wait and see …

    • Vous me semblez être d’une grande naïveté. On ne parle pas de néophites, mais de parfaits imbéciles. Ce n’est pas pareil. Il y a des choses qui se soignent, mais la bêtise est un mal incurable.

      • En démocratie représentative, les candidats LREM sont donc bien à l’image de la grande masse des électeurs de tous bords ?

  • les  » petits nouveaux  » ne savent pas débattre ; du moins pas encore ; mais ils apprendront vite comment il faut parler pour endormir la populace ; ils apprendront tout aussi vite à mentir en vous regardant dans les yeux ; et ils apprendront à nier lorsqu’ils seront pris la main dans le pot de confiture ; c’est ça le métier des politiques ; de l’esbrouffe ;

  • Un candidat « en marche » n’a pas à débattre.
    Une fois élu, sa légitimité consistera à ne pas voter les motions de censure à l’encontre du gouvernement en place.

    • « ne pas voter les motions de censure »
      Encore faudra-t-il trouver 60 parlementaires pour les déposer, ce qui n’est même pas assuré vu la chambre qui se prépare, entre écoeurement des électeurs qui préfèrent rester chez eux, et nullité des partis opposants (de FI au FN en passant par les LR juppéo-chiraquiens)

  • L’auteur de l’article semble penser que la compétence se juge à la qualité de l’éloquence et l’expertise rhétorique. C’est non seulement une profonde malhonnêteté intellectuelle mais en plus, si cela était vrai, ceux qui sont au réponsabilité depuis des années seraient ultra-compétents, ce dont on peut sérieusement douter au vue des piètres résultats de leur travail.
    Sans doute y-a-t-il des mauvais chez En Marche mais je trouve rafraichissant de ne pas avoir l’impression d’avoir en face de soi des purs produits formatés par les experts en terminologie et en langue de bois des partis politiques.

    • En effet ça nous change de tous ces pros qui commencent chacune de leurs phrases par un « écoutez » plein d’aplomb et de commisération, eux qui n’écoutent jamais personne.

    • Que vous le vouliez ou pas la politique est avant tout une question de verbe. S’ils ne sont pas capables d’exprimer leurs idées, comment obtenir l’adhésion des électeurs? S’ils ne sont pas capables de défendre un point de vue, comment représenter les Français? L’Assemblée nationale est un lieu de débat. Pour participer à un débat il faut des compétences oratoires…

  • Je suis loin d’être un soutien de Macron, mais face à des professionnel du blabla politique, moi aussi je refuserai de débattre. Pourquoi légitimer tous ces inutiles nuisibles qui depuis 40 ans ont montré leur propre incompétence dans les actes. Sinon pire !

  • si ! ils veulent débattre … mais juste avec les poissons rouges !

  • Personnellement, cela aurait presque tendance à me rassuser ! Les professionnels de la communication devant les journalistes, nous avons vu où cela nous a mené … Ah, oui ! C’est vrai qu’ils parlent bien devant les caméras les actuels politiciens, les pros du pipotrons …

  • Monsieur Verhaeghe : Il est facile de se moquer des débutants, mais ce n’est pas digne de votre part de les mépriser : la condescendance n’a jamais grandi personne. Laissez les travailler : il sera toujours temps de critiquer leur action quand elle aura commencé.

  • Qu’ils bafouillent, pardonnons leur.
    Par contre si les codes de lois tendent vers ceux du Brésil, cela ne leur sera pas pardonné. Pour rappel, au Brésil, il y a tellement d’articles de lois, qu’il est bien plus simple de corrompre les fonctionnaires pour pouvoir travailler.

  • En fait, les journalistes sont perdus : avant, un seul petit dérapage, une seule petite phrase pouvait faire les unes pendant une semaine, se faire déformer en boucle par les guignols, Canteloup, Gerra et consort, maintenant, il y en tellement qu’ils ne savent plus où donner de la tête.

    Trop de scoops tue le scoop.

  • C’est beau ces français qui y croient encore après avoir été cocufiés maintes et maintes fois! Rendez-vous dans 5 ans.

    • Remarquez Lio, que 50% de la population en a eu conscience et par amour propre a refusé de participer à ce semblant de démocratie.

  • La raison de tout cela est simple: dans les partis politiques « classiques », on fait ses classes pendant des années et d’abord localement, où une bourde n’est pas catastrophique. Quand on arrive à être investi par son parti pour les législatives, on a déjà un solide bagage poltique. Dans le cas des députés « internet », comme disait Fillon, on a pris des gens un peu au hasard. Normal qu’ils soient incompétents. Le grave serait qu’ils aient été choisis pour leur sottise et donc comme godillot parfait.

    • Autant on ne peut pas juger « confortablement » de la performance de cette nouvelle génération, autant il est préférable de se poser les bonnes questions.
      Ces députés sont-ils de simples marionnettes, menés par ce qu’on appelle l’État profond ? A mon humble avis, les décisions prises par ces députés vont rencontrer l’armada bureaucratique (hauts fonctionnaires) qui vont alors bien vite les remettre à leur place (comme ce qui se passe depuis 30 ans).
      Est-ce que la nécessité d’avoir un député avec une façade d’homme ou de femme expérimenté n’est justement, plus si nécessaire que cela?

  • Je ne suis pas un fan de Macron mais il n’y a pas là de quoi fouetter un chat. Ces deux dames devraient prendre des cours d’éloquence et ne sont visiblement pas les instruments les plus acérés de la boîte à outils de Macron, mais mis à part le problème de forme, on est exactement dans la moyenne habituelle. Et quant à ce jeune homme qui répond courtoisement à son adversaire sur un marché: où voyez-vous le vide de son discours? ni plus ni moins que chez celle qui lui fait face. Laissons-leur une chance (c’est pas comme si nous avions le choix, de toute façon)…

  • Les électeurs pourraient pardonner le manque d’éloquence, qui pourrait être compensé par un language plus simple et sans langue de bois.

    Mais ce à quoi nous assistons dans le cas de ces 2 candidates ne relève pas d’un défaut d’éloquence. Défaut il y a, et c’est un défaut d’intelligence, de cohérence, de rationnalité dans le discours.

    Bref nous avons affaire à des esprits qui sont confus, dont la pensée ne repose pas sur des principes et une vision organisée du monde, mais sur des bouts de slogans répétés, enchaînés comme dans un cadavre exquis ou, si l’on préfère, dans le jeu des enfants « marabout bout de ficelle selle de cheval « .. Réécoutez bien, c’est édifiant.

    Ces gens doivent voter des textes de lois et des budgets complexes. Ce seront manifestement des hommes/femmes de paille.

    Enfin, les députés étant fondamentalement des porte-paroles, il me paraît difficile d’excuser des gens qui ne réussissent même pas à faire la synthèse de leur propre opinion, mais prétendent vouloir représenter les autres.

  • Désolé, mais je trouve que le jeune homme s’est bien débrouillé en restant posé et en annonçant clairement que l’élection législatives était une élection sur un programme national et pas local. les lois que les députés votent sont bien à portée nationale et universelle. Donc, le débat a déjà eu lieu (en fait non) et il est clôt. Et ce n’est pas une harpie, même souriante, Mélanchoniste qui le rouvrira. Je ne suis pas en marche, mais si on pouvait au moins avancer, au lieu de reculer, ce serait pas mal.

  • Effectivement cela fait un peu léger, mais quand on voit dans quel état nos politiques professionnels de tout bords ont mis le pays depuis 40 ans on peut se dire que ce ne peut être pire.

  • Nouvelle religion progressiste:
    Prouver que j’ai raison serait accorder que je puis avoir tort.
    C’est pourtant simple à comprendre ….et dire qu’il y en a tellement qui ne le comprennent pas …
    Je ne comprends pas.

  • Des gros doutes sur le fond et la forme. Mais comme ce sont des débutants, wait and see. Mais le problème c’est que personne n’attendra. Un doute sur leur disponibilité, leur capacité d’investissement (il en faudra beaucoup pour la mise à niveau) et leur endurance (5 ans c’est long et dur compte tenu de leur niveau initial) et leur potentiel d’encaissement à prendre des coups.

  • Qu’il semble déjà bien loin le temps béni des « ténors » du PS et de LR… Royal, Sapin, Moscovici, Fabius, Sarko vont tant me manquer…. Heureusement tout n’est pas complètement foutu, il reste une chance de conserver le « tribun » Mélenchon pendant encore un lustre. ?

  • Ces « individus » ne seront que des pions serviles et qui n’auront comme utilité que de donner un alibi pseudo-démocratique à la dictature qui va s’installer bientôt; en bref on aurait mis des chèvres en lieux et places de ces nouveaux « députés » c’eut été au moins faire quelques économies dans les finances publiques car ces doux animaux ne demandent que nourriture bon marché et ne nécessitent pas l’adjonction d’attachés parlementaires

  • je suis sideree en ecoutant Mme Annissa Khedher, surtout en education et ses propositions. elle lisait ses fiches, elle etait perdue.. encore merci de cet article.

  • Les commentaires sont fermés.

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