Que savez-vous des délocalisations ?

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Que savez-vous des délocalisations ?

Publié le 11 juin 2017
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Par Wikibéral.

On appelle délocalisation la fermeture d’une unité de production dans un pays, suivie de sa réouverture à l’étranger en vue de réimporter sur le territoire national les biens produits et/ou de continuer à fournir les marchés d’exportation à partir de cette nouvelle unité1.

Présentation

Ce terme apparaît pour la première fois en 1985. Il sera ensuite popularisé en France par le rapport du sénateur Jean Arthuis en 1993.

Les motifs des délocalisations énoncés par les médias, par les hommes politiques sont souvent les deux suivants :

  • faire baisser le prix de revient des productions (gains dus au taux de change par rapport au dollar, gains réalisés sur les coûts de main-d’œuvre) ;
  • satisfaire la pression des donneurs d’ordre qui ont réalisé des implantations stratégiques majeures sur les marchés en croissance.

Les délocalisations sont souvent perçues comme l’horreur économique, l’ennemi venu de l’étranger (souvent d’Asie ou de pays de l’Est) qui va prendre nos emplois et tuer notre économie (en France, le mythe du plombier polonais offrant ses services à bas prix). Or, la concurrence de ces économies n’a pas remis en cause la puissance des pays développés et est à l’origine du décollage de nombreux pays peu développés, ce qui est bénéfique pour tous. Peut-on à la fois tenir des discours généreux sur les rapports Nord-Sud et se plaindre que les régions les plus pauvres accèdent au développement ?

D’autre part, ces délocalisations ne doivent pas être un prétexte pour imposer tel ou tel protectionnisme, au niveau des marchandises ou de l’emploi. Enfin, il convient de s’interroger sur la réalité et l’étendue de ces phénomènes de délocalisations.

Pourquoi les délocalisations profitent à tous

Une erreur fréquente que font ceux qui ne comprennent pas le marché et la nature de l’échange consiste à affirmer que « le marché ne profite qu’aux plus compétitifs ».

Par exemple, la mondialisation rend les coûts de production moins élevés dans certains pays où le coût de la main d’œuvre est plus faible et les rigidités du marché du travail moindres (moins de règlementation). Ce n’est cependant pas toujours le cas, ces pays peuvent également abriter en leur sein des compétences qui n’existent plus dans les pays développés.

De nombreux pays souvent pauvres profitent de ce phénomène de mondialisation qui leur permet de poursuivre leur ascension économique.

Dans les délocalisations d’entreprises (et donc d’emplois), il y a « ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas », pour paraphraser Frédéric Bastiat :

  • Ce qu’on voit : des emplois perdus dans le secteur objet de délocalisations, en raison de la concurrence mondiale.
  • Ce qu’on ne voit pas : lorsque le consommateur achète par exemple un produit importé à un prix plus bas que celui qu’il aurait payé pour un produit national, il bénéficie d’un pouvoir d’achat supplémentaire qu’il pourra utiliser pour l’achat d’autres produits ou services.

Or, souvent la structure de ces achats supplémentaires se déplace aussi vers des services, par exemple santé, culture, loisirs qui sont en grande partie produits nationalement.

On s’enrichit ainsi à faire faire par d’autres ce que nous ferions à prix plus élevé. C’est typiquement une relation gagnant-gagnant dans le cadre d’une division du travail à l’échelle mondiale, qui illustre bien la loi des avantages comparatifs.

Faut-il lutter contre les délocalisations ?

Lutter contre les délocalisations est une absurdité : à supposer que ce soit souhaitable, cela n’est possible que de façon autoritaire en augmentant les règlementations et les contrôles, ce qui alimente un cercle vicieux conduisant au déclin, ou bien au contraire en diminuant les contraintes (par des dispositions fiscales anti-délocalisations), ce qui montre bien à quel niveau se situe réellement le problème pour le pays concerné : trop d’impôts, trop de prélèvements « sociaux », trop de législations liberticides.

Un pays qui prétend ainsi lutter contre les délocalisations, au lieu de profiter de la concurrence mondiale pour générer des emplois à haute valeur ajoutée et diminuer les barrières à l’emploi (salaire minimumprotection sociale, législation du travail), se place d’emblée en situation de faiblesse. Toutes les politiques protectionnistes proposées pour lutter contre les délocalisations constituent des remèdes pires que le mal.

Le mythe des délocalisations

Comme le dit la maxime populaire, « une forêt qui pousse ne fait pas de bruit, un arbre qui tombe fait du bruit », et, suivant Hegel, il faut « écouter la forêt qui pousse plutôt que l’arbre qui tombe ». Ces deux citations permettent d’introduire un fait indéniable et surprenant : tous les médias et hommes politiques des pays développés (notamment et en pointe, la France) focalisent leur attention sur telle entreprise transférant telle ou telle partie de son activité à l’étranger, sans jamais évoquer, dans l’autre sens, les entreprises qui se développent et qui sont issues d’implantations de groupes étrangers. On pourra par exemple noter de façon proche l’exemple donné par les économistes David Thesmar et Augustin Landier : après ses « licenciements boursiers » de 1998, la masse salariale de Michelin a en fait augmenté de 10% en 7 ans2.

Rares sont les événements de ce type qui ne créent pas un psychodrame politique, le summum ayant été atteint par le député des Pyrénées-Orientales Jean Lassalle qui entama une grève de la faim le 7 mars 2006 contre la délocalisation d’un site du groupe Toyal à… 60 km de son lieu d’origine.

Une analyse des faits ne peut conduire qu’à une seule conclusion :

  • Sur le plan quantitatif, les cris d’orfraie des hommes politiques au sujet des délocalisations sont extraordinairement exagérés sur l’ampleur de la menace en termes d’emplois.
  • Sur le plan qualitatif surtout, l’idée selon laquelle une délocalisation a en général pour but de baisser les coûts de main d’œuvre est fausse.
  • Enfin, de très nombreuses entreprises ont une base de production dans les pays développés, alors qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’elles délocalisent, citons notamment le cas du fabricant américain de tee-shirts American Apparel.

Les travaux de l’économiste indo-américain Jagdish Bhagwati (et al) ont confirmé que les délocalisations avaient peu de risque de menacer l’emploi3.

  • Les emplois de services représentent 70% de l’emploi total dans ce pays (et dans les économies des pays riches en général). Très peu d’entre eux sont susceptibles d’être délocalisés car ils supposent une proximité des producteurs et des consommateurs.
  • Les emplois qualifiés ne sont pas menacés par la concurrence des pays low cost du fait du retard de ces pays gardant de faible taux de scolarisation dans les études supérieures.
  • Les délocalisations de certaines étapes du processus de production permettent de stimuler la compétitivité des entreprises résidentes, ce qui est source de croissance et d’emploi. Selon ces auteurs, ce gain de compétitivité permettrait un gain de croissance d’environ 0,3% du PIB aux États-Unis.

Les délocalisations sont un phénomène négligeable pour les pertes d’emploi

Une étude de l’INSEE4 a chiffré, pour la période 1995-2001 l’ampleur des emplois perdus dans le secteur industriel à cause de délocalisations : en moyenne, 13.500, dont plus de la moitié vers des pays à hauts salaires. Ce chiffre est à comparer aux 6,8 millions d’emplois dans le secteur secondaire en France5.

Une seconde étude du Conseil d’Analyse Économique6, reprise notamment dans un article de Le Libéralisme expliqué, écrit ainsi :

Les restructurations d’entreprises s’étant produites en Europe entre le 1er janvier 2002 et le 15 juillet 2004 concernent 1456 entreprises et ont entrainé la suppression de 780 394 emplois, ce qui correspond à 0,42% des 192 millions emplois européens. Ramené à 1 an, on obtient un taux de 0,17%. Chaque année, c’est donc 0,17% des emplois européens qui disparaissent dans des restructurations.

Et Libex d’ajouter :

Mais les délocalisations ne représentent, selon le rapport, que 4,74% des emplois supprimés (36 977) pour restructuration et 7,14% (100) des entreprises restructurées. En termes d’emploi, cela correspond donc en deux ans et demi à 36 977 suppressions donc 0,019% de la totalité des emplois européens. Rapporté à 1 an, on obtient un taux de 0,0076%. Chaque année, c’est donc 0,0076% des emplois européens qui disparaissent dans des délocalisations. Au niveau de la France, les 8 000 suppressions d’emplois survenues en 2001 suite à des fermetures d’unités de productions correspondent à 0,032% des 25 millions d’emplois français.

Un rapport du Sénat expose les mêmes conclusions que les précédents rapports.

Les délocalisations n’ont en général pas du tout comme but la baisse des coûts de main d’œuvre

Un travail d’analyse mené par l’équipe de Suzanne Berger (professeur au MIT) auprès de 500 entreprises aux États-Unis, en Europe, et en Asie a un résultat sans appel :

  • Non, les délocalisations n’ont pas systématiquement pour motivation, loin s’en faut, l’accès à une main-d’œuvre moins chère :
    • L’analyse de Suzanne Berger et de son équipe démontre qu’en général, la stratégie d’entreprise consistant à ne baser sa compétitivité que sur la baisse de ses coûts salariaux est une stratégie perdante. C’est l’innovation, le découpage de la chaîne de valeur, l’intelligence de la sous-traitance, l’agilité, la faculté d’adaptation aux changements qui font toujours la différence.
    • Ce qui compte, d’ailleurs, ce n’est pas le coût horaire du travail, mais son coût unitaire : la productivité d’un salarié, basée sur sa compétence, permet de baisser le coût unitaire du travail à coût horaire constant, par exemple, à tel point que dans certains secteurs, il est bien plus intéressant de produire aux USA qu’en Chine.
  • Les délocalisations font partie du panel des choix de stratégie d’entreprise au même titre que beaucoup d’autres.
  • Le vrai problème à traiter n’est pas celui du transfert d’emplois des pays développés vers les pays à bas salaires, c’est plutôt celui du manque de créations d’emplois dans les pays développés. Suzanne Berger de déclarer ainsi : « Le problème de l’emploi est bien réel en France et dans d’autres pays développés, mais il ne vient pas tant des délocalisations que du manque de créations d’emplois. »

De très nombreuses entreprises ont avantage à ne pas délocaliser

Le mieux ici est de citer un article d’octobre 2006 de la revue Horizons Stratégiques éditée par le très dirigiste Centre d’Analyse Stratégique, organisme successeur du Commissariat au Plan :

Contrairement à ce que disent les médias, nombreuses sont les compagnies qui conservent une base de production nationale. La proximité est à la fois un avantage commercial et une réduction des risques. American Apparel, qui produit des T-shirts à Los Angeles, a fondé sa stratégie commerciale sur la proximité avec ses clients, ce qui lui permet d’être très réactif à la commande.

Le transport est parfois un obstacle à la sous-traitance mondialisée : aux États-Unis, l’édition est un secteur très peu délocalisé car le gain financier de la baisse du coût de production est annulé par la durée du transport en bateau (les livres sont trop lourds et ne se vendent pas assez chers pour voyager en avion).

Enfin, la réputation joue un rôle important dans la décision d’implantation : dans le prêt-à-porter, le label « Made in Italy » sous-entend un degré de qualité qui permet d’exiger des prix plus élevés.

Mais la raison la plus souvent invoquée pour ne pas délocaliser est l’absence ou l’inadéquation du savoir-faire local. Ainsi, durant la crise de l’électronique, les sociétés japonaises n’ont pas massivement transféré leurs unités de production en Chine, malgré la proximité géographique, car le niveau de compétence de leurs ouvriers est loin d’être atteint par les ouvriers chinois.

En outre, des coûts de main d’œuvre très bas ne signifient pas qu’il soit intéressant pour l’entreprise d’investir dans un pays, car c’est le coût total qui est à prendre en compte : quelle productivité ? quelles infrastructures ? Ainsi, une étude menée en 1995 par la réserve fédérale de San Francisco a montré que les Philippines, l’Inde ou la Malaisie avaient des coûts unitaires de travail supérieurs à ceux des États-Unis, c’est-à-dire qu’il coûtait plus cher pour une entreprise de produire en Inde qu’aux États-Unis7.

Les délocalisations (et le libre-échange), néfastes pour l’environnement ?

Parmi ceux qui reconnaissent l’efficacité économique du libre-échange et des éventuelles délocalisations pour tous, beaucoup pensent que cela présente malgré tout des risques pour l’environnement : davantage de coûts de transport, utilisation de carburants, etc.

Cependant, cette vue sous-estime « ce qu’on ne voit pas ». Prenons quelques exemples :

  • L’implantation d’entreprises étrangères dans les pays en développement permet d’y diffuser des technologies propres, protégeant l’environnement. En se développant, par l’implantation d’entreprises étrangères, les pays concernés deviennent plus propres, polluent moins. Phénomène illustré par exemple par la courbe de Kuznets.
  • Le libre-échange permettrait une meilleure utilisation des ressources naturelles disponibles, limitant le gaspillage. Ainsi, la libéralisation de l’agriculture permettrait selon l’économiste Kym Anderson de produire dans des pays au climat plus adapté, en limitant l’utilisation des ressources en eau par exemple.
  • La restriction des implantations d’usine à l’étranger peut aussi aboutir à des conséquences négatives pour l’environnement, comme le montra un rapport du GATT intitulé « Commerce et environnement » (1992). Ainsi, l’économiste indien Jagdish Bhagwati montre-t-il que le contingentement des constructeurs japonais sur le marché américain les poussa à s’éloigner des modèles classiques qu’ils produisaient (de petites voitures à bonnes qualités énergétiques) pour produire de gros modèles à marge unitaire plus élevée mais surtout beaucoup plus polluants8.

Citations

  • « La meilleure chose qu’un gouvernement puisse faire, c’est d’éviter de donner l’illusion que nous pouvons empêcher les changements. » (Tony Blair)
  • « Ni l’Europe, ni les États-Unis n’ont à redouter un mouvement massif de délocalisations. » (Suzanne Berger)
  • « Même dans des industries slow-tech comme le textile/prêt-à-porter, le coût du travail n’est qu’un facteur parmi d’autres du coût total lié à une délocalisation : transport, matériaux, capital, mais aussi incertitude quant à l’infrastructure sur place, corruption des autorités publiques, arbitraire politique, etc. sont autant de questions à se poser avant de délocaliser. Pour les entreprises que nous avons étudiées, tous ces facteurs jouent un rôle beaucoup plus important que le seul coût du travail. » (Suzanne Berger)

Article initialement publié le 25 juin 2011.

  1. Définition du Conseil d’Analyse Économique, novembre 2004.
  2. David Thesmar & Augustin Landier, Le Grand méchant marché, décryptage d’un fantasme français, Flammarion, 2007.
  3.  (en) Jagdish Bhagwati, Arvind Panagariya et T.N. Srinivasan, The Muddles over Outsourcing, Journal of Economic Perspectives 18:4, automne 2004, pp. 93-114.
  4. Délocalisations et réductions d’effectifs dans l’industrie française, INSEE.
  5. (en) CIA World Factbook sur la France.
  6. Conseil d’Analyse Économique, Désindustrialisation, délocalisations.
  7. Stephen Golub, « Comparative and absolute advantage in the Asia-Pacific Region », Federal Reserve Bank of San Francisco working paper, 1995.
  8. Jagdish Bhagwati, Éloge du libre-échange, édition d’Organisation, 2005, p. 68.
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  • Merci à Simone Wapler d’anticiper l’un des effets d’annonces que nous réserve notre nouvelle équipe gouvernementale et….ce ne sera qu’un début dans la continuation du Hollandisme…

  • Grâce aux délocalisations, je peux acheter à bas coût des produits manufacturés venant d’usines insalubres du Bangladesh, et ainsi augmenter mon pouvoir d’achat. Vous avez raison, c’est génial en fait !

    •  » venant d’usines insalubres du Bangladesh » je ne sais pas si votre commentaire est ironique ou pas mais si vous êtes ironique, lisez mon commentaire en bas qui est une réponse au reproche fait sur l’exploitation des travailleurs du tiers monde. C’est un reproche ridicule qui se base sur une comparaison entre la situation des travailleurs occidentaux avec celles des travailleurs du tiers monde. Alors que ce qu’il faut comparer c’est la situation des travailleurs du tiers monde par rapport avant/ par rapport aux autres travailleurs dans le pays. Or, travailler dans une usine dans un pays du tiers monde c’est une amélioration par rapport à avant / par rapport aux autres jobs qu’il y a dans le pays. C’est considérer dans ces pays comme un bon job. Demandez aux chinois ou bangladais s’ils sont heureux de travailler dans ces usines et vous verriez que la réponse est oui. Il faut comprendre que c’est le développement économique qui permet d’améliorer le sort des travailleurs. Et ces usines apportent le développement économique

    • D’accord avec vous Marsouin.
      Selon l’auteur, le consommateur dit au travailleur (qui ne suit pas son usine au bout du monde): « merci de te mettre au chômage pour qu’on paye nos produits quelques euros de moins ». Curieux.
      Pourquoi la classe politique, aux débuts de la mondialisation promue par l’Europe, n’a-t-elle pas prévenu les électeurs en expliquant combien d’emplois elle allait coûter pour une moindre baisse du pouvoir d’achat des consommateurs ? Manque de cou…rage peut-être ? Souci de leur carrière ? Soumission aux lobbies industriels ?

  • A noter que les gauchistes s’opposent aussi aux délocalisations avec le mythe: le méchant occidental capitaliste exploite les pauvres travailleurs du tiers monde. C’est absurde.
    Si ces gens acceptent de faire ça au lieu d’autres choses, c’est qu’ils ont quelque chose à y gagner, sinon ils ne le feraient pas. Il faut aussi regarder le cadre préexistant sinon c’est caricatural, exemple : en Chine de nombreux agriculteurs du Changjiang préfèrent quitter la campagne pour rejoindre les villes, afin d’y trouver un emploi manufacturier basique (exemple de Foxconn à Shenzhen), car ils jugent que les conditions de vie y sont meilleures qu’avant.
    Bien qu’il soit vrai que les conditions de vie ne sont pas « occidentales », l’augmentation de la demande et l’accroissement de la spécialisation, provoque un boom des salaires, avec une croissance qui permet une augmentation de la consommation intérieure et de financer des infrastructures meilleures, bref pour ces pays les délocalisations sont bonnes. La Chine a connu un massif exode rural vers les villes ces dernières décennies car les chinois préféraient travailler dans les usines que dans les champs. Voilà la vérité.

    Les pays riches peuvent se permettre des avantages comparatifs que les pays pauvres ne peuvent pas, ainsi il faut miser sur la formation, l’innovation, la recherche, comme le font la Suisse, la Suède, la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas, le Luxembourg, Le Japon, la Corée du Sud, etc.

    • C’est un peu comme avec le travail des enfants. la plupart des enfants qui travaillent dans le monde travaillent dans les campagnes dans les champs et non pas dans les usines. le seul moyen de lutter contre le travail des enfants c’est le capitalisme car celui ci permet de développer le pays et le développement économique est le seul moyen de mettre un terme au travail des enfants. Pourtant, les gauchistes font croire que le travail des enfants a lieu dans les usines. Si les enfants travaillent c’est parce que leurs parents sont trop pauvres pour les mettre à l’école et qu’ils ont besoin d’eux pour se nourrir. Voilà pourquoi seul le développement économique permet de lutter contre le travail ds enfants. Krugman, l’icône des gauchistes a lui même reconnu que les lois contre le travail dans les pays pauvres étaient un désastre car loin d’y mettre fin, cela poussait les enfants à faire des travaux plus dangereux et illégaux (tel la prostitution, la criminalité,..). Il y a notamment l’exemple du Bangladesh

  • Il faut lire les travaux de Krugman sur les échanges internationaux. Ils sont remarquables. C’est pour cela qu’il a eu pour son prix nobel d’économie. Il montre les bienfaits de la mondialisation et du libre échange. Marrant les gauchistes adorent Krugman. Pourtant, ils oublient toujours de le citer sur les échanges internationaux qui sont sa spécialité. Quand Krugman parle d’un sujet où il n’est pas expert et où il est ignorant, les gauchistes le prennent comme caution mais quand Krugman parle d’un sujet qu’il connait là il y a plus personne. Bizarre

  • D’ailleurs, le problème n’est pas la destruction d’emplois mais la création d’emplois. Que des emplois soient détruit n’est pas un problème en soi c’est quelque chose de normal. Le vrai problème de ce pays c’est que l’on ne crée pas assez d’emplois (à cause du matraquage fiscal, de l’éducation non adaptée, de la surréglementation, de la rigidité du travail,…).
    En France, quand une usine ferme, les ouvriers ne retrouvent pas de travail vu que l’on ne crée pas assez de travail mais dans un pays comme la suisse où on est dans une situation de plein emploi avec beaucoup de création d’emplois quand une usine ferme, il n’y a pas de problème en soi. Tout simplement parce que les ouvriers licenciés retrouvent très vite un travail. Là où en France en raison d’un nombre trop peu élevés de création d’emplois, les ouvriers ne retrouveront jamais d’emplois et resteront des années au chômage. Le socialisme fait que la fermeture d’une usine est un drame. Là où dans un pays libéral, cette fermeture n’aurait pas poser de problème vu que très vite les ouvriers auraient retrouvé un nouvel emploi.
    Les politiciens francais au lieu de vouloir garder à tout prix les emplois devraient réfléchir à comment créer des emplois.
    Comme disait Bastiat, il y a ce qu’on voit et ce qu’on voit pas. Ce texte est toujours d’actualité: http://bastiat.org/fr/cqovecqonvp.html
    les socialistes sont prêt à sauver quelques centaines emplois au détriment de beaucoup d’autres emplois. Certains prônent par exemple de nationaliser l’usine qui délocaliserait. Mais cela fera fuir les investisseurs étrangers et par conséquent, il y aura encore moins de création d’emploi. De plus, l’argent publique dépensé dans cette usine aurait trouvé une meilleure utilisation ailleurs. Il s’agit de l’argent du contribuable qui aurait pu créer plus de richesses ailleurs. Cet argent aurait pu avoir une meilleur utilisation.

    • @Jacquessvd
      Bonsoir,
      J’agrée à vos commentaires.
      La Chine vit sa révolution industrielle, de la même manière que la France, et que les autres pays développés. Exode rural, pour aller travailler dans les usines, les mines, au lieu des champs.
      En France une fermeture d’usine est un drame et rarement la cause du drame est abordée. Le fait que chaque euro récolté est ponctionné goulument par l’Etat n’est pas mentionné. Et comme le marché du travail en France est verrouillé, les licenciés se retrouvent chômeurs avec peu de chances de retrouver un emploi dans leur branche. C’est aussi pour cette raison de ponction douloureuse que des entreprises étrangères ne mettent pas les pieds sur le territoire, sauf avec des « privilèges » fort avantageux sous forme de cadeaux fiscaux.

  • Les delocalisations..c’est les bienfaits de la colonisation moins ses défauts……enfin on peut aussi inverser bienfaits et défauts ça marche aussi…comme quoi l’un et l’autre ne peuvent qu’être mauvais

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