Par Jacques Benilan.Â
Un article d’Emploi 2017
Tous les Français sont conscients de la nécessité d’une réforme fondamentale et prioritaire entre toutes : réduire les charges exorbitantes de l’État par rapport à notre capacité de production nationale de création de richesse. Mais qui a conscience de l’effroyable gâchis à la tête de l’État et surtout d’une vraie possibilité de le réduire ?
Le tableau qui suit, une simple comparaison France – Allemagne, apporte un résumé édifiant de ce que coûte notre Présidence de la République… et de ce qu’elle pourrait coûter.
 
Remettre de l’ordre au sommet
Le nouveau président de la République, s’il est honnête (et il doit l’être) a pour premier devoir de remettre de l’ordre au sommet. Et ensuite dans le nombre pléthorique de nos députés (577), ce nombre ayant été défini au temps des diligences et jamais revu depuis… Ceci sans parler d’une révision de leurs frais mensuels annexes, s’ils souhaitent retrouver la confiance des Français.
Et pour descendre vers le pays profond, il y a en France 500.000 élus : est-ce raisonnable de continuer ainsi ?
Nous avons une infrastructure électorale politicarde de type mille feuilles au niveau des collectivités locales : inter-régions, pôles, inter-pôles, régions, départements, cantons, inter-communes, ceci sans parler du nombre des 36.000 communes que les moyens de transport ne justifient plus aucunement !
Ce que coûte l’infrastructure allemande
La différence de coût global avec l’infrastructure de l’Allemagne, au même niveau, est de 130 milliards d’euros par an, récurrents.
Et pourtant l’Allemagne est un pays fédéral, où les dépenses sont censées être réparties dans les Länder… Et si la diffusion de ces chiffres par internet pouvait servir les Français, déclencher une prise de conscience collective, assainir la politique ? Utopie ? Cela ne coûte rien d’essayer.
Pendant ce temps-là , les politiques se pavanent avec les indemnités, les cumuls de mandats, les frais de fonctionnement en France et ou en Europe, les retraites indexées, doublées, acquises dès qu’on est à un poste clé pendant deux mois, et pire encore. La baisse du nombre de fonctionnaires doit d’abord commencer par la tête !
Conclusion : quand on a pris conscience de ces différences, on attend de notre nouveau Président qu’il commence par montrer l’exemple en partant du haut. Quand il aura agi sur ces points essentiels, on pourra aussi analyser pourquoi un bulletin de paye français comprend 40 lignes et un allemand, seulement 15.
Bon courage, car il peut nous redonner le respect perdu, par presque tous les Français, pour nos politiciens de tous bords.
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en france , les politiques se prennent pour des princes , ce qu’ils ne sont pas ; en france , les politiques ne servent pas le peuple , ils se servent du peuple pour s’enrichir ; en france , on peut être corrompu , on ne fait jamais de prison ; quand je compare l’allemagne et la france via le tableau , j’ai la nausée ;
Ben ouais tout le monde le sait, tout le monde le dit mais personne ne change rien. Outre les aspects financiers, notre organisation est également plus rigide et manichéenne. En Allemagne par exemple, le chancelier(e) est élu(e) par le parlement et doit lui rendre des comptes. Chez nous le Président comme le roi à l’époque est au-dessus de tout. S’il est médiocre on constate le résultat mais tout continu…
Pour bien faire il faudrait une révision du statut du Président et du fonctionnement parlementaire. Sans révolution en France c’est impossible ou presque : en dehors du programme de Macron, son élection dans un rejet des partis traditionnels pourrait obliger à revoir notre organisation. Si seulement…
Tous ces avantages, qu’ils soient en nombre, en espèce ou en nature, sont définis soit dans la loi, soit par décrets. Et qui donc fait la loi et pond les décrets…? Personnellement, ça me plairait bien d’être à l’initiative de mon traitement, de mes avantages variés et de mes besoins de justifier de tout ça auprès des autorités.
Mais est-ce que quelqu’un croit sincèrement qu’un quelconque changement peut venir de ces gens mêmes qui en profitent le plus ?
C’est un rêve car nos politicards voraces ne le feront jamais. Penchez vous sur le nombre d’élus de gauche condamnés par la justice, plus de 50! Et ils osent se dire vertueux et donnent des leçon de probité.