Par la rédaction de Contrepoints.
Ils sont au gouvernement, ils sont membres du Parti socialiste, ils valident le système de la primaire… et pourtant, ils ne semblent pas se ranger derrière Benoît Hamon, vainqueur de la primaire et désormais candidat officiel du PS à la présidentielle.
Mais qui sont ces ministres qui fuient un candidat élu démocratiquement, pour rejoindre un candidat qui n’est ni membre du PS, ni élu ? Ne sont-ils pas tout simplement en train de chercher à se recaser, faisant fi du choix des électeurs et d’une ligne politique claire ? Ils se tournent vers Macron plutôt que vers le candidat désigné par la primaire, se fiant aux sondages plutôt qu’au vote des électeurs. Curieuse conception de la démocratie, et remise en cause la validité d’une primaire.
Et surtout, quel crédit accorder aux idées politiques quand on voit le grand écart que certains sont capables de faire pour passer d’un candidat à l’autre ?
Ceux qui déclarent leur soutien à Emmanuel Macron
- Jean-Yves Le Drian
Le ministre de la Défense de François Hollande, depuis le début du quinquennat, semble penser que Benoît Hamon n’est pas le candidat le plus apte à affronter Marine Le Pen. Ce poids lourd du gouvernement pourrait inciter d’autres ministres à le suivre.
- Barbara Pompili
La secrétaire d’État chargée de la biodiversité a elle aussi fait savoir qu’elle soutiendrait Macron, « vote utile » selon elle, pour contrer Marine Le Pen.
- Bernard Poignant
Secrétaire d’État aux Sports, il annonce que son soutien à Emmanuel Macron ne doit rien à une négociation : « Le programme d’Emmanuel Macron m’apparaît le plus adapté aux défis qui sont ceux de la France sur tous les sujets et principalement sur le défi économique. »
- Frédéric Cuvillier
Ancien ministre délégué aux Transports dans le gouvernement Ayrault puis secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche sous Valls, le maire de Boulogne-sur-Mer a expliqué les raisons de son soutien à Emmanuel Macron dans Le Parisien.
- Thierry Braillard
Le secrétaire d’État aux Sports a annoncé sur RTL son intention de soutenir Emmanuel Macron.
Ceux qui font le grand écart
Et puis il y a ceux qui font le grand écart, n’hésitant pas à rejoindre Benoît Hamon alors qu’ils ont soutenu… Manuel Valls ! On se demande bien dans quelle partie de son programme ils retrouvent les idées de leur candidat.
Après avoir soutenu Valls, c’est donc vers Benoît Hamon que se porte le choix de Najat Vallaud Belkacem (ministre de l’Éducation nationale), Laurence Rossignol (ministre des Familles, de l’enfance et des droits des femmes), et Ericka Bareigts (ministre des Outre-mer).
De même pour Jean-Vincent Placé (secrétaire d’État chargé de la réforme de l’État). Il avoue d’ailleurs avoir été surpris par la « sincère conversion écologique » de Benoît Hamon. Et il reconnaît que des divergences demeurent entre eux sur l’Europe et l’économie. Mais est-ce bien important ?
d’aprés le parisien , dominique de villepin s’apprêterait à rejoindre macron ;à suivre donc ….
Le pédalo sombrant, les rats se refugient sur le radeau de la Méduse.
Barbara Pompili
« vote utile » selon elle, pour contrer Marine Le Pen… Ou plutôt, comme tous les autres, « vote utile » selon moi, pour rester sur les rangs, des fois que… Il va bien lui falloir un gouvernement à EM ?… Parole, engagements, respect des électeurs, honnêteté… ce n’est pas leur fort à tous ces élus qui nous utilisent uniquement à leurs propres fins et méprisent les « sans-dents »…
Vote utile … pour accéder à la mangeoire pleine d’avoine, comme l’ânesse du Poitou
Ça commence à sentir le bon gros libéralisme débridé chez Macron ?
Le soutien de « ceux qui font le grand écart » à Hamon n’a pas grand chose de scandaleux par contre : ces gens là soutenaient un candidat pour la primaire, un autre a été choisi, ils se mettent en rang derrière cet autre. C’est ce que la première partie de l’article exige d’un certain nombre de ministres, heureusement que certains tiennent leurs engagement (au-moins sur ce plan là) !
Serait ce aussi que l’étiquette socialiste sente enfin ce qu’elle est ?
Je vous laisse mettre l’adjectif idoine !
@ Noumounke
Ne vous tracassez pas! Il en a été de même à droite, qui a bien failli réunir son bureau élargi à quelques miltants estampillés, pour choisir un autre candidat présidentiel, passant outre la discipline et l’engagement rompu de la logique de la primaire!