Par Simone Wapler.
Selon une enquête du Sénat sur les impôts, 88% des Français les trouvent « trop compliqués », signe infaillible que la Parasitocratie est à l’oeuvre.
Henry Louis Mencken avait écrit :
Chaque élection est une sorte de vente aux enchères par avance de biens à voler.
La campagne actuelle lui donne encore une fois raison.
Les impôts sont la conséquence des promesses électorales
Comme d’habitude la presse se focalise sur les promesses des différents candidats — c’est-à-dire ce qu’ils vont donner aux uns après l’avoir pris aux autres. Comme d’habitude, les électeurs appâtés mordent goulûment à l’hameçon. Aucun gagnant d’un butin ne cherche à savoir qui il a contribué à léser.
Comment en serait-il autrement vu la façon dont les impôts sont perçus ?
Le sondage IFOP commandé par le Sénat à ce sujet est édifiant.
Sur la question « À quoi doit servir en priorité la politique fiscale » seulement 21% des personnes interrogées répondent « favoriser des services publics de qualité ». 28% des gens pensent que la politique fiscale doit « augmenter le pouvoir d’achat des ménages » et 27% « réduire les inégalités ».
En France, personne ne se demande si une « inégalité » est injuste ou non. Une « inégalité » choque toujours, sauf si c’est un gagnant de l’euromillion. Là, le hasard fait bien les choses.
La presse se délecte de la feuille d’impôt 2005 de Donald Trump : 152,7 M$ de revenus et 36,5 M$ d’impôts fédéral sur le revenu. Ce n’est pas assez !
Une politique monétaire est une politique fiscale et pas autre chose. Ce qu’oublient évidemment d’expliquer les « souverainistes monétaires » vendeurs de lendemains qui chantent.
Au nom de quoi, n’est-ce « pas assez » ? Trump a-t-il volé son argent ? Il semble que non. Évidemment, Trump – en tant que développeur immobilier – a profité de l’effet de levier de l’emprunt, de la baisse des taux artificiellement organisée par la Fed, bref des bienfaits du créditisme et de l’argent falsifié, que personne ne remet en cause.
Qu’arriverait-il si les impôts étaient simples ?
Mais revenons à l’enquête du Sénat sur les impôts en France.
88% des gens pensent que l’impôt est compliqué.
C’est un signe, un symptôme d’une attaque en règle de la Parasitocratie. La complication est le moyen préféré de cette caste pour atteindre ses objectifs.
En effet, la politique a pour objet d’organiser des échanges gagnant-perdant. L’activité politique ne peut créer de richesse, elle ne peut que la répartir en prenant par la force légale aux uns pour donner aux autres.
Si ces échanges étaient transparents, les lésés, ceux auxquels l’État prend, seraient attentifs. Ils feraient attention à la qualité des services publics, à l’absence de gâchis. Ils s’opposeraient alors au « vol légal » en renvoyant les incompétents au moment des élections.
Mais si les échanges sont obscurs, embrouillés, noyés dans des milliers de pages réglementaires, plus personne n’y voit rien. Après tout, les gens ordinaires sont occupés à vaquer à leurs occupations. Ils ne perdent pas de temps à essayer de comprendre « l’administration ». C’est une activité stérile et mortellement ennuyeuse.
Voilà pourquoi les impôts sont compliqués. Pour que les perdants restent inconscients, pour que les gagnants ne se rendent pas compte du vrai prix de leur butin…
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Pour plus d’informations de ce genre, c’est ici et c’est gratuit.
Pour avoir lu (vraiment !) quelques bonnes pages du Code Général des Impôts ou quelques projets de loi de finance, je peux confirmer qu’à moins d’été un fonctionnaire spécifiquement formé à comprendre ces texte, ou un avocat très spécialisé, ils sont rédigés dans une langue hermétique au plus haut point.
C’est d’ailleurs au passage la preuve flagrante que ce ne sont pas les élus le problème, contrairement à ce que dit l’auteur.
Le problème ce sont les hauts fonctionnaires non élus, inamovibles, experts dans la doctrine extractive et spoliatrice. Ce sont eux qui redigent l’ensemble de ces textes, et utilisent quelques parlementaires comme marionnette.
L’idéologie taxation est dans Bercy, pas à l’Assemblee.
Et je ne connais aucun moyen pacifique de changer les choses…
Et qui cautionne ces hauts fonctionnaires?
Qui les confirme dans leurs responsabilités gouvernement après gouvernement?
Qui défini les objectifs à atteindre?
Et oui… Nos Elus!
Les uns servent les autres.
Par contre, tout à fait d’accord sur cette herméticité voulue, comme pour les codes du travail, et certaines lois…
Quand je vois un article avec un tel titre, je ne souhaite plus le lire, même s’il contient des choses vraies et intéressantes. L’invective et l’outrance ne font pas avancer le débat.
Il n’y a aucune outrance à rappeler que l’impot c’est du vol.
C’est une opinion, défendable comme toute autre, mais exprimée de telle sorte qu’elle agit en aimant puissant attirant ou repoussant, et donc clivant, au lieu de rassembler les opinions autour d’une réflexion constructive
Simone Wapler ne mâche pas ses mots. Si vous n’appréciez pas son style, rien ne vous oblige à lire ses articles.
On pourrait parler aussi du style littéraire du Code général des impôts. Celui-là, qu’il vous plaise ou non, il faut l’appliquer…
Lisez le.
Vous comprendrez pourquoi vous ne désirez même pas le lire.
Vous faites partie (mais nous sommes des dizaines de millions dans le même cas…) des “volés” qui ne s’en aperçoivent même plus.
J’ai combattu professionnellement l’impôt pendant toute ma vie active, je suis maintenant retraité, l’état me ponctionnant en additionnant l’IR, IPV, les PS, l’ISF, la Taxe foncière et la Taxe d’habitation 71 % des mes revenus, j’ai décidé de partir de France, celle-ci étant au-dessus de mes moyens. Voilà le résultat de politiciens (j’insiste, tous les politiciens sont en cause, puisqu’ils ont le pouvoir) et suis aussi tout à fait d’accord avec vous sur les hauts fonctionnaires de Bercy, sans oublier les rédacteurs des textes qui subissent aussi ces hauts fonctionnaires
L’impôt est une agression et une pénalité contre la propriété acquise et produite, qui conduit nécessairement à une réduction de la création de richesse incorporée dans cette propriété, et à un abaissement du niveau général de vie. L’impôt est un transfert forcé, non consenti, d’actifs patrimoniaux. – Jean-Baptiste Say
L’impôt sert aussi à financer des infrastructures qui n’existeraient pas sans lui, et qui empêcheraient donc de produire plus de richesses. Enfin l’impôt finance aussi la solidarité, qui est créatrice de bien-être certes pas uniquement traduisible en €, mais sans lequel je pense que nus vivrions dans une situation autrement plus inconfortable, y compris ceux qui en payent beaucoup et ont donc les moyens de les payer.
Par ailleurs, qu’importe ce que dit JB Say: pour moi il s’agit d’un transfert consenti. Et en disant cela, cela ne m’empêche pas de trouver que le taux d’imposition pourrait être plus faible si l’argent était mieux géré. C’est une autre histoire.
Non, l’impôt n’est pas consenti de nos jours, il est spoliateur.
Par ailleurs, même si je peux comprendre que l’impôt puisse pour certains financer une certaine solidarité, ce n’est en aucun cas son rôle premier. Pas plus que de financer la lutte contre les inégalités ou contraindre à une redistribution : l’argent pris au contribuable qui l’a justement gagné sans le voler, pour être ensuite donné à un autre qui n’a rien produit est du vol, pas de la redistribution…
Oui mais non. Il est consenti dans une certaine mesure, toléré disons plutot. Mais pas dans les taux actuels.
D’autre part, on ne peut justifier l’imposition actuelle avec le cout des infrastructures, ou même des ministères régaliens, puisque, même en y ajoutant l’Ed Nat, on est très loin du compte.
Si on jette un coup d’oeil aux comptes, on voit que le gros de l’argent part dans des privilèges divers et variés (régimes spéciaux, etc), frais de fonctionnement démentiels, surfacturations de travaux publics, subventions totalement arbitraires accordées aux entreprises, financement de politiques clientélistes uniquement destinées à fidéliser son électorat, emplois fictifs pour dissimuler le taux de chômage réel (notamment les mairies), etc… La liste est longue. Et représente largement plus de la moitié des dépenses annuelles (jetez un oeil au budget, c’est édifiant). Il y a donc un gros problème…
6% du budget.
En élargissant à l’éducation et la santé c’est 20,9%.
Non.
En France les élus le sont par moins de 2,5 électeurs sur dix et contrairement aux Suisses qui votent les lois et ont donc le pouvoir démocratique aucune loi, a fortiori fiscale, n’a jamais fait l’objet d’une votation en France.
En 2013 déjà, un sondage Ifop confirmait le ras-le-bol fiscal éprouvé par les Français, partisans à 61% d’économies budgétaires, quitte à fermer certains services publics.
http://www.lefigaro.fr/politique/2013/12/02/01002-20131202ARTFIG00522-les-francais-reclament-moins-de-fonctionnaires.php
En 2011, la dette et les déficits publics, priorités des Français selon un sondage:
http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/10/29/la-dette-et-les-deficits-publics-priorites-des-francais-selon-un-sondage_1596136_823448.html
Réformer la retraite des fonctionnaires? Les Français sont pour à 75%
http://www.challenges.fr/patrimoine/20130607.CHA0508/retraite-des-fonctionnaires-75-des-francais-favorables-a-la-reforme.html
Etc. etc.
Ben les autoroutes par exemple : le péage sert en partie à payer des taxes à l’état, une sorte de taxe foncière. Voilà donc un impôt masqué.
Les taxes sur les carburants sont bien des impôts qui n’arrêtent pas d’augmenter. Pourtant les routes ne sont pas en meilleur état.
Que fait donc l’état de tous ces impôts ❓
@Frederic
Bonsoir,
L’argent public collecté par les impôts sert à financer des partis politiques, des syndicats et des associations, des chaînes de télé, la presse, à renflouer des enteprises d’Etat en faillite (dont une qui nous renvoit des factures rétro-actives).
L’impôt est un prélèvement, une saignée de nos jours, ce qu’il devient est le “Trésor Public”, ce à quoi il est destiné est le “Budget de l’Etat”.
“pour moi il s’agit d’un transfert consenti.”
Quand avez-vous voté/signé pour être délesté de 54% de vos revenus ? Je ne consens pas à ce que mes taxes et impôts tombe dans les caisses du P.S ou du F.N, de la C.G.T ou de .F.O, ou encore dans le gouffre béant de la S.N.C.F. Sénateurs et Députés ne nous représentent pas, en particulier quand ils ne participent pas aux votes, alors qu’ils sont rémunérés 11000€ par mois pour cela.
Il existe plus de 400 impôts et taxes en France, si ça c’est pas de l’enfumage pour une escroquerie !?!
C’est la raison pour laquelle il faut revenir sur les impôts sur les revenus, iRPP et IS.
Je vous invite à découvrir mes articles dans Contrepoints :
https://www.contrepoints.org/2016/04/27/249310-et-si-on-supprimait-limpot-sur-le-revenu
https://www.contrepoints.org/2017/02/01/279477-4-idees-recues-a-propos-de-suppression-de-limpot-revenu
Il n’y a malheureusement pas que l’administration fiscale qui se ” complait dans le compliqué”, j’ai eu il y a une vingtaine d’année à déchiffrer un avis de l’URSSAF dont je me demande toujours si celui ( ou celle) qui l’avait “pondu” comprenait vraiment sa prose épistolaire:Il y a deux raisons majeures à entretenir voire développer le “pourquoi faire simple quand on peux faire compliqué”:
1 Noyer le poisson pour décourager l’entendement et toute éventuelle demande d’explication pour le quidam qui ne désire pas qu’on le prenne pour un mouton
2 Justifier par là , puisqu’on a un grand besoin de leurs lumières, les fonctions( en vérité bien souvent pléthoriques) au sein de la grande Administration française que le monde nous envie ( rires??? )
En y repensant, tout était décrit dans les épisodes hilarants des Shadoks et des Gibis de Jacques Rouxel…
Prémonitoire ce truc !
D’où ensuite un sentiment de culpabilité diffus qui aboutit à un vote socialiste “pour prendre aux riches et donner aux pauvres”, ce qui moralement, leur donne l’impression que leurs propres privilèges ne sont pas importants, puisqu’il y a plus méchants qu’eux d’une part, et que d’autre part ils votent pour voler aux riches et donner aux pauvres, c’est donc leur BA de l’année, les voilà excuser de leurs avantages mal acquis.
Sur la question « À quoi doit servir en priorité la politique fiscale »… une personne sur cinq (!) pense que c’est pour améliorer les services publiques et plus d’une personne sur deux (!!) pense que c’est pour réduire les inégalités et pour aider les ménages…
Mesure-t’on à quel point, par ce constat, tout est dit ? C’est désespérant.
Les politiciens ne parlant pas des talents individuels ni de la dignité humaine finissent de fait par asservir ce peuple lequel est, ce sondage nous le montre, majoritairement sur le route la servitude. C’est affreux.
oui l ‘ impôt est plus que spoliateur
nous rémunérons qui à travers l ‘impôt?
si seulement cela servait à améliorer notre proche environnement mais que néni!
depuis 25 ans mon village est toujours mal déservi par les transport, l ‘administration en général est fermée quand je peux y aller, la piscine est vétuste, je suis dans le département où aucun TGV n ‘existe, le coût des transports et des péages à tellement augmenté! les taxes aussi!
nos politiques, les médias, les strarts, les princes, les reines argentés vivent dans un autre monde..et nos retraites sont aussi spoliées malgré tout ça nous devons être contents de
tant de prélèvements et ce jusque la mort : la gabelle et autres n ‘ont pas disparus ces taxes et autres octrois sont toujours là, les aristocrates aussi et nous devons nous taire!
jusqu’à quand?