Emmanuel Macron : quel programme en matière d’éducation ?

Que propose Emmanuel Macron concernant l’éducation ? Qu’y a-t-il dans son programme ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Emmanuel Macron : quel programme en matière d’éducation ?

Publié le 13 mars 2017
- A +

Par Constance Prazel.
Un article de Liberté scolaire

Balle au centre : en matière d’éducation, l’exercice s’avère difficile pour Emmanuel Macron, qui doit, dans son programme, rester fidèle aux grands principes éducatifs soutenus à gauche de l’échiquier politique, en même temps qu’il s’intéresse à un accroissement général de l’autonomie en matière d’éducation.

Thèmes de gauche… mais plus d’autonomie en matière d’éducation

En conséquence, on y trouvera une réaffirmation du système des ZEP, avec en ligne de mire la lutte contre les inégalités sociales, et un plaidoyer, bien que discret, en faveur de l’autonomie des chefs d’établissement en matière de recrutement, et d’une refonte de la réforme du collège ou des rythmes scolaires.

Au coeur du traitement spécifique des ZEP, une apologie de la petite structure, avec un objectif annoncé, recrutements à la clef, de 12 élèves par enseignant.

De la liberté scolaire encore floue

Du côté de la liberté scolaire, l’intention est là, mais les modalités restent très floues. Liberté pédagogique (sans autres précisions), liberté de recrutement, à l’instar de ce que propose également François Fillon, dans l’esprit du programme ECLAIR lancé il y a quelques années déjà sous Nicolas Sarkozy.

Il brise le tabou de la motivation à travailler en ZEP en proposant une prime pouvant aller jusqu’à 3 000 euros annuels, pour les professeurs qui feraient le choix difficile d’aller y enseigner.

Et les rythmes scolaires ?

C’est sur la réforme des rythmes scolaires et du collège que se porte l’essentiel de ses attaques : liberté d’application des rythmes scolaires laissée à la discrétion des communes, rétablissement des classes bi-langues et de l’enseignement du latin et du grec.

Des pistes intéressantes dans le sens d’une plus grande liberté scolaire, mais qui posent naturellement la question de leur faisabilité, compte tenu des arbitrages politiques avec une gauche traditionnellement réticente sur ces axes de travail, et auxquels sera naturellement confronté Emmanuel Macron s’il venait à remporter l’élection présidentielle.

Sur le web

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • Aucun commentaire: les lecteurs se fichent bien de l’enseignement?

    Pourtant je suis persuadé qu’il s’agit forcément d’un secteur de l’avenir du pays qu’il est bien question. Et ce ne sont pas les problèmes qui manquent dans ce secteur: que ce soit le pilotage du ministère par son administration largement syndiquée jusqu’à l’existence-même de ZEP, concentration « d’élèves à problèmes », en passant par le déficit d’élèves en apprentissage professionnel ou par l’idéologie d’une éducation civique prioritaire en vue de remplacer l’équité des chances comme objectif par une « égalité citoyenne » forcément plus soumise et aisément gouvernable! Dommage!

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
2
Sauvegarder cet article

Définir le contenu des programmes d’enseignement n’est pas simple. Il faut choisir et donc éliminer. Les priorités sont variables selon les milieux sociaux, les croyances idéologiques ou religieuses, les engagements politiques.

Mais le choix fondamental reste toujours le même.

Dans une démocratie, l’école doit-elle instruire ou éduquer ? En réalité, il faut nécessairement répondre : les deux, mon général. Tout est une question de nuances dans ce domaine.

 

Pas d’instruction sans éducation

Que l’on se situe au ... Poursuivre la lecture

Le Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN) a récemment mis en lumière un problème majeur dans l'enseignement des mathématiques en France : un énorme déficit de compréhension des fractions chez les élèves.

Dans sa dernière note d’alerte, il relève que seule la moitié des élèves qui entrent en sixième savent répondre à la question « Combien y a-t-il de quarts d’heure dans trois quarts d’heure ? » : 22 % placent correctement la fraction 1/2 sur une ligne graduée de 0 à 5, confusion fréquente 1/2 avec 1,2, ou encore 2/1 avec 2... Poursuivre la lecture

L’uniforme a la cote. Gabriel Attal veut l’expérimenter à grande échelle.

À droite comme à gauche, nombreux sont ceux qui s’en réjouissent : source d’économie pour les familles, il présente l’avantage d’effacer les différences sociales apparentes et aide indubitablement à la concentration des enfants. Il manifeste en outre une appartenance évidente à l’établissement et flatte le penchant si français pour la nostalgie et le vintage.

 

Le retour d'un vieux serpent de mer... pas sans contradictions !

Une fois passés en ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles