Produire ou dépérir, il faut choisir

Dans quelques dizaines d’années, le pétrole et le gaz seront vraiment rares et chers. Que fera-t-on alors si cette échéance n’a pas été anticipée aujourd’hui avec de solides moyens de production ?

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La centrale nucléaire de Cattenom By: Gilles FRANCOIS - CC BY 2.0

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Produire ou dépérir, il faut choisir

Publié le 14 janvier 2017
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Par Michel Gay.

Produire ou dépérir, il faut choisir
By: Gilles FRANCOISCC BY 2.0

La consommation d’énergie et la croissance d’un pays varient de manière concomitante. Il n’existe pas d’exemple d’une nation en croissance dont la consommation d’énergie a diminué. Ces deux valeurs sont étroitement liées et varient dans le même sens.

La recherche d’efficacité énergétique et d’économies d’énergies limite la croissance des consommations d’énergies. Au mieux, cette dernière augmentera « moins vite ». Il faut donc juste choisir la meilleure façon de produire cette énergie (coûts, disponibilité, puissance, quantité,…).

Or, pour assurer la production d’électricité nécessaire à l’accroissement du niveau de vie de la population française et mondiale, elle-même en augmentation, l’énergie nucléaire reste la plus disponible pour des millénaires et la moins chère1 (avec l’énergie hydraulique). Elle permettra de diminuer la consommation de pétrole et de gaz pour produire massivement et en continu une électricité abondante et sans émissions de gaz à effet de serre.

Énergies renouvelables incomplètes

Les énergies renouvelables éoliennes ou photovoltaïques intermittentes impliquent d’avoir recours à un autre type d’énergie (surtout charbon et gaz) en parallèle pour produire pendant les périodes sans vent et sans soleil. Et c’est bien ce qui se passe depuis décembre 2016 et début janvier 2017.

L’Allemagne, qui a arrêté une partie de ses réacteurs nucléaires, l’apprend tous les jours à ses dépens en reconstruisant des centrales électriques au gaz et au charbon… qu’elle possède en grande quantité dans son sous-sol (lignite). Ces dernières tournent à plein régime cet hiver avec l’arrêt de 5 à 10 réacteurs nucléaire pour des vérifications techniques.

La France, elle, n’a plus de charbon et peu de gaz (sauf peut-être de schiste…).

Il existe environ 440 réacteurs nucléaires en fonctionnement dans le monde et plus de 60 sont en construction.

Les futurs réacteurs à « neutrons rapides » (RNR) qui démarreront dans les prochaines années en Russie, en Inde, en Chine et probablement après 2040 en France, permettront d’avoir des réserves de combustible uranium pour plusieurs milliers d’années, rendant la fission nucléaire de l’uranium… durable.

Le rêve de la fusion nucléaire

Certains rêvent de la fusion nucléaire (à partir de noyaux d’hydrogène) mais sa faisabilité  reste encore hypothétique et lointaine (au moins un siècle) malgré de grands programmes de recherche comme ITER[2. ITER : International Thermonuclear Experimental Reactor en construction en France à Cadarache et dont le chantier durera jusqu’au début de 2020.}. Les futures générations trouveront peut-être la solution pour produire de l’électricité à partir de ce procédé « éternel » (il faut de l’eau) et moins polluant (même s’il restera tout de même des déchets nucléaires à gérer).

L’énergie nucléaire de fission restera pour longtemps la seule énergie connue capable de répondre pendant plusieurs milliers d’années aux besoins des pays modernes grâce aux réacteurs surgénérateurs à neutrons rapides (RNR). Faire croire aux Français que des économies d’énergies suffiront pour vivre du vent et du soleil est un leurre, pire, un miroir aux alouettes contre lequel ils risquent de se fracasser… par ignorance.

Il ne faut pas non plus leur faire croire que les énergies issues du vent et du soleil sont bon marché (ou mieux « gratuites »). Elles resteront chères pour produire de l’électricité. Il faut ajouter les moyens complémentaires à construire (et à mettre en oeuvre) pour adapter en continu la production au besoin des utilisateurs. De ce fait, la production éolienne et photovoltaïque restera toujours marginale tant qu’un moyen de stockage massif capable de répondre aux besoins d’un grand pays comme la France, disponible partout et peu onéreux ne sera pas trouvé.

L’humanité cherche désespérément le « Graal » du stockage sans succès depuis un siècle. Et aucune amélioration significative n’est en vue.

Ces coûteuses et inefficaces énergies renouvelables intermittentes sont subventionnées par l’intermédiaire de notre facture d’électricité via la CSPE  (contribution au service public pour l’électricité) qui augmente tous les ans, ainsi que par nos impôts, afin de les soutenir artificiellement.

Ce n’est pas une solution durable.

Heureusement, le pétrole et le gaz sont encore disponibles en grande quantité, et ils sont actuellement bon marché. La France en achète cependant pour environ 50 milliards d’euros par an à l’étranger (l’équivalent de notre déficit commercial). Cette somme augmenterait de 20 à 30 milliards d’euros supplémentaires sans l’énergie nucléaire.

Dans quelques dizaines d’années, le pétrole et le gaz seront vraiment rares et chers. Que fera-t-on alors si cette échéance n’a pas été anticipée aujourd’hui avec de solides moyens de production comme le nucléaire ?

Produire massivement de l’énergie grâce au nucléaire est la solution d’avenir.

Produire de l’énergie abondamment pour satisfaire nos besoins, ou dépérir, il faut choisir.

 

  1.  Rapport de la Cour des Comptes de janvier 2012.
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  • A mon avis tout ça n’a aucune importance ,si le pétrole se raréfie une autre énergie prendra sa place…pourquoi pas solaire , la solution la plus simple a mettre en oeuvre a titre individuel, tout le monde a un toit , un toit suffit a combler 100% de notre consommation, voiture et chauffage compris. Pas aujourd’hui mais demain.

    • oui demain, mais pas dans le sens de demain et on fait quoi aujourd’hui…dans le sens d’aujourd’hui.
      notez qu’HIER, les hommes des cavernes sinon du moyen âge couvraient 100% de leur besoin d’électricité grâce au pv….besoin zéro consommation zéro, ils avaient inventé la smart consommation avant l’heure.

    • mais le plus important c’est la notion d’importance, ce n’est pas ce que c’est ou ce n’est pas important, c’est ce qu’on peut y faire en tant qu’individu.

    • assez pour produire parfois en instantané ce dont on a besoin en instantané. mais passer le cap de la nuit avant d’atteindre le jour suivant, c’est une autre paire de manche. si tout le monde a un toit, tout le monde peut il physiquement et financièrement mettre les tonnes de batteries nécessaires dans sa cave ? vous avez chiffré ?
      par exemple, mon besoin annuel est de 4 000 litres de mazout (chauffage de la maison et carburant pour la voiture), soit 40 000 kwh par an, soit 110 kwh par jour en moyenne, avec des pointes de 200 ou 250 kwh par jour en hiver.
      si je choisis des batteries au plomb, il m’en faut plus de 8 tonnes pour faire le truc (je ne parle pas des problèmes de vieillissement et de perte de rendement des batteries)
      si je choisis des batteries au zinc argent, 1 250 kg de batteries. un peu cher, les batteries en argent, non ? et y a t’il assez d’argent sur terre pour tout le monde ? la production mondiale étant de l’ordre de 25 000 tonnes par an, on peut équiper environ 50 000 maisons par an ?

      • On ne peut pas comparer des consommations d’énergie alors que leur rendement a la consommation est différent. exemple pour le chauffage il n’y pas pas photo une pompe a chaleur consomme moins d’energie qu’un chauffage au gaz. Idem pour un véhicule électrique.
        Batteries au plomb…c’est une plaisanterie ?

    • Bien vu Réactitude… Demain, comme le coiffeur qui rase gratis… Demain…

      • Excellent résumé de l’écologie : demain, ce sera merveilleux. En attendant, il faut se coltiner la réalité.

        Et la réalité n’est pas franchement en faveur du solaire, au vu du coût HT de cette énergie comparée aux énergies carbonées ou nucléaires.

    • A toujours vouloir aller à l’encontre des lois physiques on y perd son latin. Au lycée, une erreur de ce type vaut une mauvaise note, dans la réalité elle se paye cash, Volkswagen en à fait l’expérience.

  • Purée bizarre , rarement d’accord avec ce que j’entends …l’auteur semble connaitre le futur et justifier la rationalité de ses choix , un peu comme le font les partisans des renouvelables..
    Vous ne savez pas ce que sera demain…il faut spéculer..prendre des risques…et au passage, un des désavantage du nucleaire c’est sa « masse » et son inertie, c’est lourd en capital ça exige une grande visibilité.

    Mais le talon d’Achille du nucleaire n’est pas économique mais reste son image , c’est la preuve Allemande.
    Le nucleaire est sûr de façon globale ( nb morts/kWh), mais il a été désastreux de façon locale, les gens à proximité d’une installation encourent un risque peu probable mais aux conséquences importantes..
    ceci dit si le barrage des trois gorges pète, si le feu prend à votre installation pv. sur votre toit ( et quand les gens auront un mur de batteries à la maison…) ..le risque est grand aussi pour les riverains..mais toutes les morts ne sont pas équivalentes en terme d’image et de peur qu’elles suscitent.

    et en matière de spéculation
    Dans quelques dizaines d’années, le pétrole et le gaz seront vraiment rares et chers. Que fera-t-on alors si cette échéance n’a pas été anticipée aujourd’hui avec de solides moyens de production ?

    quelques dizaines d’années c’est à peu près la durée de vie d’un réacteur, nous voila bien éclairé pour savoir quand en construire …
    ajoutez le rca ou son dégonflement possible qui fait que les horions lancés aux fossiles pourraient s’atténuer et avec d’éventuelles taxes carbone ou conduire au bannissement des fossiles ( je serais curieux de voir ça ..de loin), et vous SAVEZ quel choix de production un investisseur doit faire.

    bon beaucoup de politique qui ne dit pas son nom là dedans…
    mais tiens
    actuellement l’ademe ( je crois) nous explique qu’il faudra limiter sa consommation d’électricité en hiver pour permettre que d’autres en aient… belle illustration ??si il y a coupure ce n’est pas la faute de notre gouvernement phare qui éclaire d’un puissant faisceau vert notre futur qui n’aurait pas prévu de moyens de production adéquat mais la faute du consommateur qui consomme… C’est périlleux de dire qu’on sait…

  • « La consommation d’énergie et la croissance d’un pays varient de manière concomitante. Il n’existe pas d’exemple d’une nation en croissance dont la consommation d’énergie a diminué. Ces deux valeurs sont étroitement liées et varient dans le même sens. »

    Oui, quoique. Mais le rendement de la machine charbon-vapeur était 5%, cinq pour cent et celui du moteur à pétrole est 30 %, trente pour cent.

    Il y a donc une grande marge de possible progression.

  • monsieur gay, arrêtez de parler de gaz à effet de serre comme si le co2 était un polluant.
    les hydrocarbures sont également utiles en tant que ce sont des énergies denses en kwh/kg, et efficaces quand on a besoin de produire massivement, à la demande et avec fiabilité. les hydrocarbures, le nucléaires et l’hydraulique présentent les 3 ces caractéristiques, inutile de les opposer entre elles.

  • Rien ne tient la route chez MGay
    Le nucléaire c’est 75%de la production.
    Si on achète 25% pour 50 mds, il faut 150 mds /an pour arrêter le nucléaire, pas 20 ou 30!
    150 mds: le trou financer d’EDF!

  • résumons l’article : « La recherche d’efficacité énergétique et d’économies d’énergies limite la croissance des consommations d’énergies » donc limite aussi la croissance du PIB…………..et par conséquent il faut de l’énergie nucléaire parce que ce n’est pas efficace, ça consomme beaucoup d’énergie, c’est cher, ça crée des problèmes de traitement des déchets qui vont coûter très cher et pendant des centaines voire des milliers d’années,………le rêve éveillé d’un technocrate fou

    • Oui, les déchets et la radioactivité !
      J’espère que vous n’habitez ni dans le Limousin, ni dans certaines parties de la Bretagne, ni en altitude… Au passage, le « solaire » et l’éolien (qui n’est que de l’énergie solaire « revisitée », comme on dit dans les émissions de cuisine à la télé) sont issus de la plus grande centrale nuclèaire (un certain « Soleil »)
      Petit détail Michel Gay n’est pas un technocrate, et le « vent » il a connu ça à plusieurs Mach.

      • Pour se protéger de la radioactivité les bretons mettent des chapeaux ronds ,pour le limousin, bah, il n’y a plus que des limousines tandis que dans le reste de France il ne reste que des veaux avec toutes ces centrales nucléaires 🙂

      • ne pas confondre fusion (soleil) et fission (centrale nucléaire) ni la distance : 150 millions de km pour le soleil, moins de 150 kms pour la centrale

      • « La technocratie est une forme de gouvernement (d’entreprise, d’État) où la place des experts techniques et de leurs méthodes est centrale dans les prises de décision »
        « Parmi les traits caractéristiques et récurrents de la notion de technocratie, on trouve la mise en avant de la compétence et des méthodes du technicien et du scientifique, identifiés aux notions de rigueur et de rationalité »

      • doucement, que Michel Gay ai connu ça à plusieurs mach ne nous regarde pas, il a même le droit d’arrondir ses fin de mois en tant que lobbyste

    • pinpon34: nucléaire parce que ce n’est pas efficace

      Qu’est ce que tu racontes encore !?

      Pour produire 100 000 kWh, il faut:
      35 000 kg de charbon
      25 000 litres de mazout
      30 000 m3 de gaz naturel
      100 000 m3 d’eau
      400 grammes d’uranium

      pinpon34: c’est cher

      188 milliards d’euros depuis 1945 selon la Cour des comptes, c’est seulement deux fois le budget de la fonction hospitalière sur UN AN.
      Si l’état français était aussi bien géré que l’état suisse, la France pourrait se payer 2 programmes nucléaires complets chaque année. Rien qu’avec les sommes économisées.

      pinpon34: voire des milliers d’années

      Non
      Plus c’est « chaud », moins ça dure, thermodynamique niveau collège. À des niveaux qui posent problème, on est dans la centaine d’années tout au plus. Il y a des types qui ont eu leur brevet des collèges chez les écolos ?

      Je vois même des sites écolos qui balancent des « centaines de milliers d’années » en parlant de césium 134 (demi-vie deux ans), cobalt 60 (5 ans) strontium 90 (30 ans, rayonnement bêta très faible, difficile à mesurer)

      C’est lamentable.

      pinpon34: des problèmes de traitement des déchets qui vont coûter très cher

      Non plus,
      Rapport de la Cour des comptes sur les coûts de la filière électronucléaire:
      http://www.ladocumentationfrancaise.fr/ouvrages/9782110089571-les-couts-de-la-filiere-electronucleaire

      Le démantèlement des centrales est devisé à 18 milliards soit 0,15% des dépenses de l’état des dix dernières années.
      La gestion des déchets à très long terme c’est 47 milliards soit 0,40% des dépenses de l’état des dix dernières années.

      Même si la Cour des comptes se plante et que les couts sont multiplié par 10 (!?), c’est toujours peanuts.

      pinpon34: ça consomme beaucoup d’énergie

      Le niveau était déjà lamentable, mais là, tu bas des records.
      L’uranium se désintègre, qu’on récupère son énergie ou pas et ce ne sont pas les ampoules qui alimentent les centrales, mais l’inverse.

  • Les réacteurs d fusion utiliseront du deutérium et du tritium, pas de l’hydrogène.
    Il faut savoir que le tritium n’existe pas. C’est un gaz radioactif dont la durée de demi-vie est de 11 (onze) ans.
    Il est produit à partir du lithium. La grande réserve de lithium est en Bolivie.
    Les réserves connues donneraient une durée d’utilisation de la fusion nucléaire, lorsqu’elle sera opérationnelle, de quelques millers d’années.
    C’est-à-dire moins ou au plus égale à celle des surgénérateurs tels que Superphénix.
    Il faut savoir que Superphénix fonctionnait très bien lorsque JOSPIN a décidé de l’assassiner.
    La France en avait payé 52%, l’Italie v33% et la société allemande RWE 15%.
    Après la décision française d »arrêter Superphénix, la France a remboursé les 48 % aux autres 2 actionnaires

  • Amis décroissants, sympathiques écolos, quand vous serez malades, refuserez vous le passage à l’IRM à cause de sa consommation en électricité ?

  • Et pendant ce temps la …

    On nous explique que pour faire face à la vague de froid et compenser notre sous-production électrique, nous devons débrancher les chargeurs de nos ordinateurs quand ils ne servent pas ! (Sachant qu’un chargeur moderne consomme 0.3 W à vide pour être conforme à la règlementation, calculer le nombre de chargeurs à débrancher pour compenser 5° de température en dessous de la normale).

    Émigrez au soleil si vous le pouvez, ici ça va craindre de plus en plus …

  • et pendant ce temps la, il y a des gens qui font de l’isolation , qui améliorent les logements, il y a l’europe qui sort les directives ERP, bref il y a des gens qui ne sont pas centrés sur un débat périphérique, qui baissent réellement certaines consommation d’énergie de façon très durable.
    pendant ce temps la, il y toujours la baisse permanente du cout des energies renouvelables.
    Pendant ce temps la, il y a des gens qui font des choses ici et maintenant sans attendre des miracles technologiques

    • Oui, sur le papier, ça fonctionne aussi bien que le communisme …

    • je n’ai rien contre l’isolation…c’est un choix un peu spéculatif sur le prix de l’énergie mais il est acceptable…par contre les subventionnements qui vont avec ces bazars: non..;sans parler de l’isolation forcée..si on repeint la façade…
      J’ai aussi vu des reportage élogieux sur des travaux d’isolation amortissables sur des durées qui n’inciteraient personne à les faire sans pouvoir prendre du pognon dans la poche de gens qui ‘en bénéficieront pas. ça me dérange.
      Il y a un débat sur les caractéristiques technico économiques des trucs et puis et puis il y a la politique et une vaste ballet de pognon qui change de poche et pas toujours dans le sens de la redistribution « sociale ».

      Les gens qui ont de bons revenus « agissent » , »font des choses » mais globalement ils ne font souvent que redistribuer leur consommation façon je vais au boulot en vélo et je me paye un voyage en avion…

      l

      • vous pouvez aussi regardez des trucs qui sont supposés mesurer un peu la réalisation des objectifs..on a les émissions de CO2 par unité de richesse crée par habitants…comparer différents pays…les actifs et les passifs..mais vous aurez un peu de mal à voir où les gens ont commencé à agir…
        http://www.bit.ly/2io9aZi

  • Ce n’est pas avec une propagande aussi peu subtile que l’on arrivera à faire redécoller le nucléaire. Je le regrette car c’est une bonne solution mais là, elle est très mal défendue. L’idée par exemple que des pénuries sont imminentes et qu’il faut des dizaines d’années pour s’y préparer est complètement fausse et à justement été prouvée par les débuts du nucléaire. Le projet Manhattan a été mené en quelques années et les réacteurs pouvaient alors se construire en un peu plus d’un an (le réacteur de Hanford producteur de Pu par exemple). Les dizaines d’années pour construire un EPR ne sont qu’un symptôme d’une société incapable d’effort et se réfugiant dans la bureaucratie et le refus maladif du risque. Les situations de crise sont incomparables pour booster l’efficacité. Par ailleurs nier qu’une autre solution n’émergera pas est imprudent. C’est vrai que la fusion piétine depuis des dizaines d’années mais il peut y avoir une percée rapide. Tout comme il peut y avoir des percées en biologie avec des bricolages d’algues crachant directement un équivalent de pétrole. Enfin, si énergie et croissance sont liées, l’efficacité énergétique de l’industrie moderne est incomparablement meilleure que ce qui prévalait à l’époque des premiers hauts fourneaux et des débuts de la métallurgie lourde. Et les progrès du numérique et de l’IA vont encore améliorer cela. Des productions localement distribuées, la réparabilité et le recyclage pourront aussi faire diminuer les besoins d’énergie et de transport. Donc attention, le futur n’est pas si facile à prévoir.

  • Cher JCB, vos propos sont très intérèssants mais je ne peux pas vous suivre pour vos conclusions:
    1: je ne pense pas que Michel GAY fasse de la « propagande », il n’a pas besoin d’en faire dans contrpoints et puis les gens qui, précisément, font de la propagande ne sont pas sincères (tout ce qui est efficace est bon à prendre pourvu qu’on arrive à ses fins!) et pour Michel GAY , à mon avis, c’est la volonté de convaincre l’homo profanus qui l’anime. Mais vous avez raison, à trop vouloir prouver, on ne prouve rien. Il faudrait un service de com à Michel GAY pour etre plus efficace…..

    2: n’attendez pas la fusion nucléaire pour résoudre nos problèmes d’énergie; vous risquez d’attendre très très longtemps….

    Enfin, je souhaiterais faire part à Michel GAY et aux lecteurs d’une discussion que j’ai eue ce matin meme avec un ingénieur travaillant dans le nucléaire et qui a été très surpris quand je lui ai dis que l’énergie solaire avec le photovlotaique ne pouvait en aucun cas donner de l’electricitè de puissance car dans ce cas , on utiliserait quasiment toute l’énergie reçue pour monter en puissance! Donc , à part chauffer l’eau et les maisons quand il fait beau…..

    Je pense que pour convaincre, il faut se mettre à la place de la personne qui nous écoute. Quelles sont les connaissances de la personne, adaptons le discours, les arguments techniques à notre interlocuteur! Et puis , surtout, parlons des ordres de grandeur avec l’intermittence , mais de la manière la plus intelligible possible.

    • Le mot propagande est un peu dur car il est certainement sincère, néanmoins je maintiens le qualificatif de « peu subtile ». La nature humaine est ainsi faite que l’on se méfie de celui qui veut trop prouver et ne trouve que des avantages à ce qu’il défend. Par ailleurs le « mieux » est selon la sagesse populaire souvent l’ennemi du bien. La gestion de la radioactivité et des déchets par le nucléaire en est l’exemple éclatant. Au début il y a eu des excès certains avec par exemple les russes qui rejetaient des déchets de retraitement directement dans une rivière (Techa). Nous même rejetions des déchets (beaucoup moins actifs heureusement) dans le Rhône à l’aval de Marcoule. Conscients du problème nous avons assez vite amélioré la situation au point que les rejets résiduels actuels ne contribuent plus au bruit de fonds radioactif qui est dominé par le naturel. Comme c’était relativement facile et finalement peu couteux en relatif, on a réduit les rejets très au-delà de ce qui était utile mais le piège s’est maintenant refermé. Le public qui est naturellement méfiant devant la radioactivité est maintenant convaincu que si tant d’efforts sont fait pour piéger les derniers Becquerels c’est bien parce qu’ils présentent un danger énorme. On peut donc encore diviser les rejets par 10, le public exigera ensuite un autre facteur 10 et l’on va ainsi dans un mur. C’est manifeste en ce qui concerne le stockage en profondeur des déchets ultimes. Aucune personne censée ne peut penser qu’avec des précautions raisonnables tout ce qui est en profondeur va se dissoudre sous des flots d’eaux circulantes et remonter à la surface mais personne de censée ne peut non plus croire que rien ne peut remonter (cf les eaux minérales qui ne sont pas seulement du H2O). Défendre l’idée que l’on peut faire un stockage parfait en empilant les protections est une quête sans fin. Et là aussi le mieux est l’ennemi du bien puisque la meilleure défense contre une fuite du stockage est qu’il soit en équilibre aussi bon que possible avec son milieu. Tout le monde peut constater que le sol ne s’écroule pas sous nos pieds (sauf pour des phénomènes de type karst ou sauf pour des dômes de sel remis en contact avec des eaux circulantes) et c’est bien parce que celui ci est en quasi équilibre (ce qui est facilement soluble est parti depuis bien longtemps) vaut il mieux alors une perturbation minimale du milieu de stockage (ce qu’il faut stocker et des protections raisonnables) ou une perturbation maximale (et donc une réactivité maximale) en empilant des protections en grande quantité comme par exemple des métaux non oxydés que l’on ne trouve qu’exceptionnellement dans la nature du fait de leur caractère réactif ?

      • Heureusement qu’il est certain qu’un incident similaire à celui qui s »est produit au WIPP est absolument pas possible en France

  • Et toujours rien du côté du rendement ☺

  • Vous êtes nombreux à vous focaliser sur les combustibles.

    Lors du passage de la machine à vapeur au moteur thermique, soit de 5% à 30% ça n’est pas le combustible qui permet de consommer 6 fois moins, c’est le moteur.

  • Allez, dernier échange tout à fait cordial avec vous cher JCB,
    il me semble que vous faites une erreur d’échelle à propos du stockage des déchets ultimes de la filiaire nucléaire, je ne suis pas géologue mais l’enfouissement dans des couches géologiques stables est prévu pour quelques milliers d’années…. Allez, on va dire jusqu’à 200 à 300 000 ans!! Vous évoquez les mouvements de couches géologiques qui remontent à la surface, on trouve des fossiles de crustacés marins en haut des alpes 3 à 4000 metres d’altitude mais ces mouvements se font à l’echelle de millions d’années, ce qui n’est pas la meme chose! Soyez tranquille, la tour Eiffel ne va pas se retrouver à 3000 metres meme pour nos arrières petits enfants. Je vous rappelle qu’en région parisienne , à 900 metres de profondeur, il existe un aquifère et cette eau, ultra pure, est vieille de 25 millions d’années.

    Enfin, quand vous évoquez le problème des précautions sans fin, ce qui est exact, c’est précisément dans ce cas qu’il faut adapter le discours à l’interlocuteur; on ne peut pas argumenter de la meme façon avec des personnes de culture scientifique différente.

    • Relisez mon texte, je n’approuve évidemment pas ce que je ne cite que pour le contester. Je ne fais pas de communication et ne m’interdis donc pas un style qui ne soit pas minimaliste (3 mots simples par phrases, pas de double négation …) !

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