Plaidoyer pour la légalisation de la cryogénisation

De manière totalement arbitraire, la cryogénisation n’est pas un choix que permet la loi en France. Retrouvons le droit de disposer de nos corps comme nous le souhaitons.

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Plaidoyer pour la légalisation de la cryogénisation

Publié le 10 décembre 2016
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Par Edouard H.

Plaidoyer pour la légalisation de la cryogénisation
By: David SmithCC BY 2.0

Le 16 novembre dernier une révélation fit grand bruit au Royaume-Uni : la Haute Cour de Justice Britannique a autorisé une jeune fille de 14 ans atteinte d’une forme rare de cancer à être cryogénisée aux États-Unis post-mortem. Cette décision de justice était essentielle pour elle, puisque si sa mère approuvait ce choix, il en était autrement de son père qui refusait de donner son accord.

La jeune fille avait écrit une lettre aux juges pour expliquer son choix :

« On m’a demandé d’expliquer pourquoi je veux faire cette chose inhabituelle. Je n’ai que 14 ans et je ne veux pas mourir, mais je sais que ça va arriver. Je pense qu’être cryo-conservée me laissera une chance d’être soignée et réveillée, même si c’est dans des centaines d’années. Je ne veux pas être enterrée. Je veux vivre, vivre plus longtemps, et je pense que dans le futur, on aura trouvé comment soigner mon cancer. Je veux avoir cette chance. C’est mon souhait. »

L’histoire de cette jeune fille a ému les Britanniques et a soulevé un débat sur la légitimité de cette pratique qui paraît encore aujourd’hui bien obscure pour la plupart d’entre nous. Comment fonctionne donc la cryogénisation ?

Le fonctionnement de la cryogénisation

dessin-contrepoints885Dans une situation idéale, le processus de cryogénisation débute immédiatement après que la mort légale a été prononcée. Le corps est alors refroidi juste au dessus de 0°C tandis que la respiration et les battements de cœur sont artificiellement maintenus. De l’héparine est injectée pour éviter la coagulation. Le patient est alors perfusé avec un cryoprotecteur et une solution antigel afin d’éviter la formation de cristaux de glace. C’est d’ailleurs de cette manière là que les chirurgiens conservent des organes en vie pour les transporter sur de longues distances, puisque de tels cristaux pourraient provoquer des fractures.

Lors du refroidissement, les fluides corporels sont partiellement remplacés par un cryoprotecteur ; ainsi, au lieu de geler ils deviendront progressivement plus visqueux jusqu’à atteindre un état vitreux à -120°C.

Ce processus est appelé vitrification et, à condition d’être parfaitement réalisé, aucune congélation ne se produit dans le corps. Cette technique est aujourd’hui massivement utilisée pour vitrifier et plus tard réchauffer des embryons humains, du sperme, des ovocytes, de la peau, des os, etc.

Le corps est alors plongé dans du nitrogène liquide, à -196°C, dans l’espoir que la technologie médicale soit un jour suffisamment avancée pour réparer les dommages liés à la vitrification, et guérir le patient des causes de son décès. Mais n’est-il pas vain de cryogéniser quelqu’un qui est déjà mort ?

Cryogéniser un mort ? Quel intérêt ?

La cryogénisation peut paraître futile puisqu’il s’agit d’un corps mort plongé dans le nitrogène liquide pour être stocké sur le très long terme. Une personne morte ne pouvant être ramenée à la vie, quelle est la logique derrière la cryogénisation ?

La clé de la réponse à cette question est la définition donnée au terme mort. Les personnes cryogénisées sont mortes au sens légal du terme, mais le sont-elles au sens plus fort et irrémédiable du terme ? Ce qu’on comprend derrière ce terme dépend des technologies médicales disponibles au moment où une personne meurt. Comme l’explique bien Max More, CEO de Alcor (un des grands centres de cryogénisation aux États-Unis) :

« Il y a 50 ans, si en marchant dans la rue, une personne vacillait devant vous et cessait de respirer, vous l’auriez examiné et déclaré qu’elle était morte, et qu’il fallait agir en conséquence. Aujourd’hui on ne procède plus ainsi, on pratique la réanimation cardiopulmonaire et toutes sortes de méthodes. On sait que des gens qu’on pensait morts il y a 50 ans ne l’étaient pas en réalité. »

Aujourd’hui beaucoup sont ramenés à la vie après un arrêt cardiaque, déplaçant ainsi le critère de décès vers la cessation de l’activité cérébrale. En France c’est l’arrêt Article R1232-1 du Code de la Santé Publique qui donne la définition juridique de la mort :

« Si la personne humaine présente un arrêt cardiaque et respiratoire persistant, le constat de la mort ne peut être établi que si les trois critères cliniques suivants sont simultanément présents :
1° Absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée,
2° Abolition de tous les réflexes du tronc cérébral,
3° Absence totale de ventilation spontanée. »

Mais cette définition n’est pas sans poser de problème. En 2014, l’hôpital presbytérien UPMC de Pittsburgh aux États-Unis a commencé à stabiliser les victimes de traumatismes sévères en remplaçant leur sang avec une solution saline froide refroidissant rapidement le corps et stoppant presque complètement toute activité cellulaire, y compris cérébrale1. Cette technique permet aux chirurgiens de gagner du temps pour traiter les dommages. Le sang du patient lui est ensuite réinjecté, et le corps réchauffé.

On retrouve ce même phénomène dans les cas de noyade en eaux froides où cesse toute activité cérébrale. Grâce au refroidissement rapide les dommages sont limités, et des personnes ont été ramenées à la vie, avec un fonctionnement optimum, après avoir été immergées dans de l’eau froide sur des durées pouvant s’étendre jusqu’à 66 minutes2.

Ainsi à ces définitions de la mort les cryogénistes préfèrent la définition de « information-theoretical death » ou mort d’information théorique, dont la définition est la suivante :

« Une personne est morte selon le critère d’information théorique si ses souvenirs, sa personnalité, ses espoirs, ses rêves, etc. ont été détruits. Si les structures du cerveau encodant la mémoire et la personnalité ont été tellement perturbées qu’il n’est plus possible en principe de les récupérer, alors la personne est morte. Si elles sont suffisamment intactes de sorte que l’inférence de l’état de la mémoire et de la personnalité est faisable en principe, et que de la même manière la restauration à un état de fonctionnement approprié est aussi faisable en principe, alors la personne n’est pas morte3. »

En d’autres termes, les cryogénistes considèrent une personne irrémédiablement morte uniquement lorsque le cerveau a été tellement endommagé qu’il ne pourra jamais être restauré à son état original, peu importe les technologies futures. Les cryogénistes insistent donc sur le fait qu’ils ne prennent pas en charge des personnes irrémédiablement décédées, mais transférées dans un futur où les technologies auront suffisamment avancé pour leur permettre de revivre. Ils pensent que les corps d’aujourd’hui sont les patients de demain.

Mais bien qu’il soit possible que les personnes cryogénisées ne soient pas mortes au sens d’information théorique, la question demeure : sera-t-il un jour possible de réparer les dommages ?

Quelle probabilité y a-t-il qu’on puisse réanimer les personnes aujourd’hui cryogénisées ?

Les cryogénistes placent beaucoup d’espoir dans le développement des nanotechnologies. Comme l’explique le philosophe Ole Martin Moen :

« Bien que seulement de simples nanobots ou nanomachines aient été construites jusqu’à présent, il est fort possible – quand la nanotechnologie sera développée et que les nanobots seront équipés de suffisamment de capacités de calcul – que les nanobots puissent pénétrer le corps d’une personne cryogénisée, identifier les dommages de fracture, en déduire la structure avant le dommage, et aider à restaurer le corps dans son état pré-cryogénique. Si une partie du corps est trop endommagée pour être réparée (…), de nouveaux tissus ou de nouveaux organes peuvent en principe être imprimés en 3D ou développés en laboratoire. L’impression 3D de matériaux biologiques et les organes développés en laboratoire font maintenant partie de la médecine établie. Ainsi bien qu’il ne soit pas possible de réanimer des personnes cryopréservées aujourd’hui, cela ne requiert pas le développement de technologies radicalement nouvelles ; cela requiert le raffinement et la convergence de technologies qui existent déjà4. »

La probabilité d’être réanimé après cryogénisation dépend donc de ce développement hypothétique de la technologie, mais aussi de la manière dont la cryogénisation a été faite. En effet, dans l’idéal, la personne est cryogénisée immédiatement après avoir été déclarée morte légalement dans un hôpital proche du centre de cryogénisation, mais il peut s’avérer qu’elle décède dans un hôpital plus éloigné, impliquant ainsi un transport du corps par avion, et donc des risques accrus de dommages.

D’autres facteurs entrent aussi en compte, comme la capacité par les centres de cryogénisation à maintenir leur activité sur le (très) long terme, ou encore la volonté bienveillante des sociétés du futur à réanimer les personnes en état de suspension. Dans tous les cas, la probabilité d’être réanimé n’est pas nulle.

Ainsi cette probabilité, bien que mince, peut faire apparaître le choix de cryogénisation comme rationnel face à la certitude absolue de mort irrémédiable par enterrement ou crémation. La cryogénisation impliquant un coût conséquent, c’est à chaque personne d’évaluer si cette mince probabilité de succès vaut l’argent investi.

Que dit la législation française ?

La législation française est très paradoxale. D’un côté la loi du 15 novembre 1887 reconnaît un droit pour tout individu d’organiser comme il le souhaite ses propres funérailles (et ceux qui ne respectent pas les dernières volontés d’un mort risquent 6 mois de prison et 7.500 euros d’amende), mais de l’autre les choix sont très limités : seules l’inhumation ou l’incinération sont autorisées par la loi. De manière totalement arbitraire, la cryogénisation n’est pas un choix que permet la loi en France, comme cela avait été rappelé dans une question au gouvernement en 2006 :

« Comme le souligne l’honorable parlementaire, la réglementation et la jurisprudence n’acceptent que deux modes de sépulture : l’inhumation et la crémation. La cryogénisation est en conséquence une pratique interdite. »

Dans l’affaire Martinot, un médecin avait fait congeler le corps de sa femme, avant de faire déposer sa propre dépouille dans un caisson réfrigéré, à sa mort en 2002. Le Conseil d’État avait jugé que si « le choix du mode de sépulture » est « intimement lié à la vie privée », il « peut faire l’objet de restrictions, notamment dans l’intérêt de l’ordre et de la santé publique ». Le fils du couple a voulu saisir la Cour européenne des Droits de l’Homme avant de devoir se résoudre à faire incinérer ses parents en 2006, à la suite d’une panne de leur caisson réfrigéré.

Ainsi dans la droite lignée de l’absence de liberté de disposer comme on le souhaite de son propre corps, la cryogénisation est interdite en France. C’est un autre aspect de cet État-nounou qui prétend savoir mieux que nous ce qui est bon pour nous. Préférer une chance mince mais non nulle d’extension de sa vie par rapport à la certitude d’une mort irrémédiable est pourtant un choix rationnel, que chaque individu devrait être en mesure de faire, et ce d’autant plus que les bénéfices potentiels sont gigantesques.

Retrouvons le droit de disposer de nos corps comme nous le souhaitons. Légalisons la cryogénisation.

Lecture approfondie recommandée (en anglais) : Why Cryonics Makes Sense

  1.  Thomson, H. (2014). Suspended between life and death. New Scientist, 221(2962), 8-9.
  2.  Bolte, R. G., Black, P. G., Bowers, R. S., Thorne, J. K., & Corneli, H. M. (1988). The use of extracorporeal rewarming in a child submerged for 66 minutes. Jama, 260(3), 377-379.
  3. Merkle, R. C. (1992). The technical feasibility of cryonics. Medical hypotheses, 39(1), 6-16.
  4. Moen, O. M. (2015). The case for cryonics. Journal of medical ethics, 41(8), 677-681.
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  • Légaliser le charlatanisme……. il ya des batailles plus intéressantes !

  • A votre « liberté d’anarchiser » sur l’après-mort clinique, j’oppose celle du droit à l’irritation légitime et même celle à la déconne (propagée ici par l’auteur et libertaire-ment autorisée – sans guère de discernement – par les « animateurs » de ce site) ! L’ésotérisme se vend fort bien, y compris via Internet…

    S’il se trouve quelques médecins et scientifiques sérieux dans vos lecteurs, ceux-ci ne manqueront pas de vous appliquer quelques claques bien méritées, Mr H. qui n’osez vous révéler au public ! Peur d’un discrédit violent dans votre vie pré-mortuaire ?

    La mort : c-à-d notre finitude terrestre. Après elle ? Advienne que pourra parmi les âmes encore terrestres et celles envolées vers un au-delà qui nous reste parfaitement inconnu mais est soutenu par diverses croyances et irrationalités savamment entretenues.

    Je n’adhère pas aux thèses des charlatans environnementalistes, mais il faut reconnaître que la surpopulation terrestre de tous ces « corps inertes (en voie de décomposition physico-chimique) » nous serait préjudiciable : énergétiquement et hygiéniquement (plus serait sujette à une forme accentuée d’inégalités économiques devant des lois alambiquées)…

    Au-delà de ma réaction, votre déconnage pseudo-scientifique et légaliste ne mérite pas plus de contre-réaction de ma part ! Salut l’ANAR !!

    NB : aux « régulateurs et censeurs » actifs sur ce site, merci de me concéder ce droit à la réplique ?

    • @THE WOLFF-XERAVIAN-

      Certes, après la mort: »advienne que pourra »:-d’ailleurs y a-t-il d’autres choix?

      Cela ne doit pas empêcher une réflexion des plus rationnelles possibles au sujet de la mort, de façon à pouvoir affronter » au mieux » cette grande question de la finitude qui concerne bien L’ENSEMBLE de la matière, de façon cyclique, dans notre univers « connu ».(« Rien ne se perd,rien ne se crée,tout se transforme. »C.F.:LAVOISIER.).

      À cet égard les expériences scientifiques réalisées pour mieux comprendre ce phénomène mystérieux sont évidemment justifiées.
      La cryogénisation pourrait faire partie de ces expériences pour ceux qui par exemple voudraient laisser leur corps à la science.

      Changer les règles actuelles de l’inhumation relève par contre d’un sujet qui n’est pas d’actualité,la tendance étant plutôt la crémation.

  • @dicende
    J’ai réanimé mon vieux PC…..aucun intérêt, plus rien ne peut être remis a niveau……obsolète comme je le suis déjà passé 60 ans 🙂

  • Nous voulons les mêmes droits que les mammouths. Et je ne parle pas de l’Education nationale.

  • Héritera-t-on d’un parent cryogénisé ?

    • Ne pas oublier que le corps physique n’est que le support de la pensée et de l’esprit:
      Or d’après les connaissances scientifiques actuelles il est impossible de définir précisément ces deux notions indépendantes à priori de notre corps physique et relevant (peut-être) d’autres lois inconnues de la physique.
      il est en effet irréaliste de ne pas rattacher le phénomène de disparition inexorable de toute chose dans notre univers « connu »,à des lois de la physique qui sont IMMUABLES dans notre réalité.
      Dés lors,tant que la nature même de l’esprit et de la pensée demeure le « GRAND MYSTÈRE » il est assez vain de privilégier une hypothétique « résurrection »du corps qui peut évidemment être conservé par les méthodes de cryogénisation qui ont fait leurs preuves.
      Les dinosaures et autres dépouilles trouvées dans les glaces pourraient-ils être ressuscités avec une personnalité INTACTE?
      -Pour l’instant il ne s’agit que de pure science-fiction:
      L’expression sacrée: »lève -toi et marches »est très loin d’être d’actualité!!!

      • Bon, et donc ? Si le mort décide être cryogénisé, en quoi est-ce problématique ?

        • D’autant que la cryogénisation est probablement moins émettrice de CO2 que l’inhumation ou la crémation – surtout si le frigo est alimenté par une centrale nucléaire…

        • Rien n’est problématique lorsqu’une décision ne produit des conséquences qu’à titre personnel.
          L’inhumation par les mesures très diverses qu’elle implique est évidemment aussi un problème de société,donc du législateur.

          La mise en place d’une cryogénisation après un décès, par la complexité des moyens nécessaires, (notamment la surveillance du processus sur un grand nombre d’ années) ne peut-être généralisée pour l’instant.

          Elle peut cependant être réservée à ceux qui ont cet espoir de renaissance avec des moyens financiers non négligeables.
          Pour l’instant « la demande » semble bien inférieure à « l’offre »,et pour cause!!!

          Retenons surtout l’importance de l’espoir qui fait vivre…….

    • Dans le doute il suffit de débrancher le congelo.

  • Une question peu abordée sur le sujet est le financement de l’opération, de l’entretien durant une période potentiellement longue, et d’une éventuelle réanimation. On peut imaginer facilement le,prix d’une incinération, d’une inhumation, de la location d’un caveau. Mais pour des dispositifs technologiques actifs et de très longue durée, le problème est bien réel.
    Du coup, la question « peut-on hériter d’une personne cryogénies » est d’autant plus pertinente…

    • Certes,un lourd « héritage » qui ne serait pas forcément accepté par les descendants,on comprend pourquoi…….

      D’un point de vue purement scientifique cette expérience n’est pourtant pas sans intérêt.
      Beaucoup de chercheurs travaillent actuellement ce sujet « très à la mode ».(voir transhumanisme).

  • Les commentaires sont fermés.

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