Par Benoit Huguet.
Au nom de la lutte contre le terrorisme, au nom de la lutte contre le blanchiment d’argent, au nom de la sécurité de nos enfants, nous nous dirigeons docilement vers un régime de surveillance financière de masse.
Et alors me direz-vous ? Faudrait-il davantage de morts, de blessés et de drames pour que nous réagissions enfin ? Il s’agit de la sécurité du pays, de la sécurité de millions d’innocents. Au diable la vie privée !
STOP ! Je vous arrête tout net. La réalité est différente. Il ne s’agit pas de troquer un peu de vie privée contre un peu de sécurité. Il s’agit de sacrifier avec certitude sa vie privée sans aucune garantie en retour d’accéder à une société plus sûre. De fait, ce régime de surveillance financière de masse vers lequel nous nous dirigeons en chantant risque de tous nous mener vers une société à la fois moins libre et moins sûre. De grâce pensez-y !
Le Narratif :
– «Nous devons priver les terroristes des ressources qu’ils utilisent pour commettre leurs crimes odieux […]. Il est essentiel que nous collaborions sur la question du financement du terrorisme pour obtenir des résultats et protéger la sécurité des citoyens européens. »
– « Nous voulons améliorer la surveillance des nombreux moyens financiers utilisés par les terroristes, de l’argent liquide aux objets culturels en passant par les monnaies virtuelles et les cartes prépayées anonymes, tout en évitant de faire inutilement obstacle au bon fonctionnement des paiements et des marchés financiers pour les citoyens ordinaires qui respectent la loi.»
Extrait du plan d’action de la Commission européenne contre le financement du terrorisme, déclarations respectives de Frans Timmermans et de Valdis Dombrovskis, vice-présidents de la Commission européenne, le 2 février 2016.
L’enfer sécuritaire est pavé de bonnes intentions, ou au minimum de beaux discours. Malheureusement, s’acharner contre les moyens de paiement anonymes au prétexte que les criminels s’en servent c’est se tromper de cible. C’est se laisser aveugler par la colère ou la peur et tomber dans une logique totalitaire qui omet toute une partie de la réalité. J’ai déjà combattu ce type de raccourcis dans un article consacré à Bitcoin et au terrorisme, j’y reviens brièvement.
Une réalité tronquée :
- D’une part, les moyens de paiement anonymes permettent aussi de préserver la vie privée et la sécurité des citoyens honnêtes. Ne pas donner son identité, l’adresse de son domicile et tous les chiffres de sa carte bancaire à n’importe qui, c’est encore la meilleure façon d’éviter les ennuis. À ce titre, priver les citoyens honnêtes de moyens de paiement anonymes, comme le cash, c’est les priver d’un moyen de protection simple et ancestral, il ne faut pas l’oublier ! J’y reviendrai dans le prochain article.
- D’autre part, s’il fallait interdire ou surveiller tout ce qu’utilisent les terroristes on pourrait absolument tout interdire ou surveiller. C’est une logique totalitaire stérile.
Les terroristes conduisent des voitures, communiquent avec des téléphones portables, surfent sur Internet, ils regardent la télé, certains lisent des livres, souvent sacrés, ils vivent dans des maisons, des appartements, ils s’y cachent, ils y complotent, ils y conspirent… Faut-il pour autant nous forcer à vivre dans des maisons sans volets ni serrures ? Interdire l’accès à toute source d’information à moins qu’elle n’ait été accréditée, jugée conforme ? Faut-il que toutes nos conversations et nos recherches Internet soient espionnées et conservées ad vitam aeternam par des cellules de renseignement sans visages ? Ou faut-il encore que tous nos déplacements soient géolocalisés et que le moindre de nos achats soit archivé ? Est-ce cela le prix à payer pour vivre en sécurité ?
Pour éviter que cette dystopie ne devienne notre réalité quotidienne, il est nécessaire de résister aux promesses de sécurité qui ne seront pas tenues, car dans leurs sillons ce sont nos libertés élémentaires qui seront sacrifiées. Ironie du sort, c’est exactement ce que souhaitent les terroristes !
Bruce Schneier, grand écrivain et cryptologue américain, éminent spécialiste des problématiques de sécurité et de vie privée, ayant notamment étudié l’impact des mesures sécuritaires établies aux USA à la suite des attentats du 11 septembre 2001, résume bien la situation :
Malgré la rhétorique anxiogène qui affirme le contraire, le terrorisme n’est pas une menace transcendante. Une attaque terroriste ne peut pas détruire le mode de vie d’un pays ; c’est seulement notre réponse à cette attaque qui peut faire ce genre de dégâts. Plus nous dévoyons nos propres lois, plus nous convertissons nos immeubles en forteresses, plus nous réduisons nos libertés et les libertés à l’origine de nos sociétés, plus nous faisons le travail des terroristes à leur place.
Bruce Schneier, Beyond Security Theater, New Internationalist, n° 427, novembre 2009.
Mais revenons-en à notre problématique de surveillance des moyens de paiement.
Comment juger de l’opportunité d’une nouvelle politique de surveillance ?
Méthodologie :
Pour analyser la pertinence de la politique de surveillance financière de masse voulue par nos élites, reprenons la méthodologie de Bruce Schneier :
La première question à se poser à propos de toute nouvelle mesure de sécurité c’est : quel problème résout-elle ? La seconde : quels problèmes engendre-t-elle, en particulier quand elle échoue.
Bruce Schneier, The Atlantic Monthly, Special Report, Homeland Insecurity, septembre 2002
Dans notre cas, cela revient à se demander dans un premier temps si la politique de lutte contre les moyens de paiement anonymes est efficace pour combattre le terrorisme et protéger la sécurité des citoyens honnêtes. Autrement dit, cette politique a-t-elle une chance de résoudre les problèmes auxquels elle prétend s’attaquer ?
Enfin, il ne faut pas oublier d’évaluer les effets secondaires d’une telle politique. En particulier les nouveaux risques qu’elle engendre, comme la centralisation des données sensibles et le risque accru de vol d’identité et d’abus de pouvoir qui en résulte.
Au final, il s’agit en quelque sorte d’appliquer l’un des fameux adages de Winston Churchill :
Aussi belle soit la stratégie, vous devriez de temps en temps regarder ses résultats.
Winston Churchill
La comédie sécuritaire
Suivant la méthodologie de ce cher Bruce Schneier essayons donc de répondre à la première question qui mérite d’être posée :
La politique de lutte contre les moyens de paiement anonymes est-elle efficace pour combattre le terrorisme et protéger la sécurité des citoyens honnêtes ?
Sans effet chez les voisins :
Une première approche intéressante consiste à étudier les résultats obtenus par tous ceux qui ont déjà essayé la méthode ou qui s’en sont approchés. À ce propos, écoutons Carl Ludwig Thiele, membre du conseil de la Bundesbank, la banque centrale allemande, un homme direct :
“Comment les restrictions sur les paiements en espèces limitent-elles la criminalité dans les autres pays ?
Je ne suis pas au courant que dans les pays avec des restrictions sur les paiements en espèces, comme l’Italie ou la France, la criminalité soit proportionnellement plus faible que dans les pays sans limite supérieure [comme l’Allemagne].”
Extrait d’un discours magistral de Carl Ludwing Thiele membre du conseil de la Bundesbank en défense des paiements en espèces. Le 13 avril 2016.
Les statistiques d’Eurostat confirment les propos du banquier central allemand ; malgré l’absence de plafonnement des paiements en espèces en Allemagne et en Autriche, ces deux pays n’ont rien à envier à la France ou l’Italie en termes de criminalité.
Autre exemple frappant, malgré les pressions exercées par le GAFI, Hong Kong n’impose aucune limite sur les paiements ni le transport d’espèces. Ce qui signifie que n’importe qui peut passer la frontière hongkongaise avec 100 000€ ou plus en liquide et dépenser des sommes folles en espèces sur le territoire sans jamais être inquiété ni fouillé au corps par les autorités locales[2]. Eh bien malgré cette politique que certains jugeront inconsciente, la criminalité dans ce pays est l’une des plus faibles au monde, bien inférieure à celle de la France, comme en témoignent régulièrement les rapports de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC).
La première vérité oubliée qui ressort de ces observations c’est que les gens honnêtes ne se transforment pas subitement en dangereux sociopathes dès qu’ils ont accès à des moyens de paiement anonymes. Autrement dit, ce ne sont pas les moyens de paiement anonymes qui engendrent la violence dans la société ! Il existe des pays qui ne plafonnent pas les paiements en espèces et qui ne sombrent pas pour autant dans le chaos.
Les causes de l’insécurité sont à chercher ailleurs : problèmes de justice, de police, d’éducation, de désœuvrement, autant de problèmes qu’une suppression des moyens de paiement anonymes ne résout pas. Ce qui m’amène à mon second point : la suppression des moyens de paiement anonymes ne fera pas disparaître la criminalité et on peut même douter qu’elle la réduise.
Interdire les moyens de paiement anonyme, sans effet sur les causes profondes :
Comme les attentats de Nice l’ont prouvé, même sans cash et sans anonymat, même en état d’urgence, les terroristes continuent d’exister et d’être dangereux. Ils peuvent toujours présenter un permis de conduire en règle délivré par la préfecture, louer un camion en payant par carte bancaire ou par chèque et aller écraser des innocents avec. Autrement dit, les kamikazes n’arrêteront pas de se faire sauter et les terroristes n’arrêteront pas de commettre des attentats parce que les paiements en espèces ou en bitcoins sont interdits.
Et il en va de même pour tous les psychopathes violents qui créent de l’insécurité, de la vraie. Puissiez-vous interdire jusqu’à l’existence même de la monnaie, les cambrioleurs seront toujours intéressés par votre iPhone ou vos bijoux, les racketteurs trouveront encore vos fringues à leur goût, votre carte bleue ne vous protégera pas de la ratonnade, quant aux violeurs, aux tortionnaires et aux tueurs, votre portefeuille n’est qu’un bonus !
Ce n’est pas un discours fataliste, c’est une réalité ! On ne résoudra pas les problèmes d’insécurité de notre pays sans s’attaquer à leurs causes profondes :
- Justice aux abois : tribunaux et magistrats débordés, prisons surpeuplées, sanctions et application des peines aléatoires.
- Inflation législative ubuesque ! Véritable déni du droit :
Les lois inutiles affaiblissent les nécessaires.
- Montesquieu, De l’esprit des lois.
- Police impuissante, en sous-effectif et en colère, existence de zones de non-droit, agressions en hausse.
- Education en déroute, niveau général des élèves en baisse, absentéisme, violences…
- Complaisance face au fanatisme religieux, financement public de mouvements intégristes.
- Politique étrangère désastreuse, guerres en Lybie, au Moyen Orient etc.
- Chômage, désœuvrement, clientélisme social…
- Etc. (cette liste ne se prétend pas exhaustive).
Autant de problèmes que la lutte contre les moyens de paiement anonymes ne résout pas et raison pour laquelle il est peu probable qu’elle fasse baisser la criminalité.
“Les faits ne cessent pas d’exister parce qu’on les ignore.”
Aldous Huxley
Cette stratégie politique est d’autant plus navrante que les pays qui font des choix inverses, à savoir :
- S’attaquer aux causes premières de l’insécurité et du terrorisme : disposer d’une justice et d’une police efficace, d’une éducation performante, d’une économie compétitive offrant des perspectives d’emploi, d’une politique étrangère pacifique etc.
- Ne pas limiter l’accès à des moyens de paiement anonymes : paiements en espèces non plafonnés.
Ces pays-là obtiennent de très bons résultats en terme de sécurité ! À l’exemple de Hong-Kong notamment.
De là à conclure que la politique de lutte contre les moyens de paiement anonymes s’apparente à ce que Bruce Schneier qualifie de comédie sécuritaire (Security Theater), à savoir des mesures de sécurité ostensibles destinées à donner au public une impression de sécurité sans pour autant améliorer la sécurité réelle du public, il n’y a qu’un pas…
Mais passons, admettons que ces mesures soient efficaces, au moins un minimum. Elles peuvent effectivement dissuader certains criminels de passer à l’acte, peut-être pas les plus dangereux déterminés à frapper quelles qu’en soient les conséquences, certainement pas les mieux informés capables de contourner la surveillance, mais quand même quelques-uns.
Le gambit sécuritaire.
Malheureusement, une mesure de sécurité parfaitement efficace n’est pas forcément heureuse ni souhaitable pour autant ! Par exemple, stopper tout le trafic aérien et maintenir indéfiniment les avions au sol dans le but d’éviter qu’un attentat du type 11 septembre 2001 se reproduise est certainement efficace, ce n’est pas une solution acceptable pour autant. Le sacrifice demandé est trop important. C’est l’un des apports majeurs de Bruce Schneier : tout gain en sécurité implique toujours une sorte de compromis, que ce soit en termes d’argent, de temps, de confort, de capacité, de liberté etc. Sécuriser sa maison au moyen d’un verrou suppose par la suite d’en conserver la clé et de devoir s’en servir à chaque fois que l’on rentre chez soi. Utiliser un mot de passe pour sécuriser l’accès à ses e-mails suppose par la suite de le retenir et de le taper à chaque connexion etc.
Le corollaire fondamental de cette observation c’est qu’il est impossible de juger de la pertinence d’une mesure de sécurité, fût-elle efficace, sans considérer avec attention les sacrifices qu’elle nous impose.
Pour paraphraser Bruce Schneier :
Cela ne fait aucun sens d’apprécier une mesure de sécurité simplement en termes d’efficacité. « Cela est-il efficace contre une menace ? » est la mauvaise question à poser. Il faut se demander : « est-ce un bon compromis ?» Les gilets pare-balles marchent bien et sont très efficaces pour arrêter les balles. Pourtant, pour la plupart d’entre nous, vivant dans des pays industrialisés respectueux du droit et relativement sûrs, en porter un n’est pas un bon compromis. Le gain de sécurité n’en vaut pas la peine : ça n’en vaut pas le prix, l’inconfort, ou le côté inesthétique. Déménagez dans une autre région du monde et vous pourriez reconsidérer ce compromis.
Bruce Schneier, The Psychology of Security (Part 1), Janvier 2008.
Voilà pourquoi même en supposant que la lutte contre les moyens de paiement anonymes soit efficace pour juguler la criminalité et le terrorisme, cela ne nous dispense pas pour autant de répondre à la seconde question de Bruce Schneier, celle que personne ne pose jamais alors même qu’elle est capitale :
Quels sont les inconvénients d’une politique de surveillance de masse des moyens de paiement ?
En particulier, quels sont les risques que cette politique fait peser sur chacun d’entre nous ?
Je m’attacherai à répondre en détail à ces questions dans le prochain article.
Conclusion
Pour justifier le déploiement d’une surveillance financière de masse nos bienveillants technocrates rappellent sans cesse que les moyens de paiement anonymes peuvent-être utilisés par les terroristes pour « commettre leurs crimes odieux ».
Fort bien, cette affirmation angoissante est exacte, les terroristes utilisent le cash, internet, les téléphones portables, ils prennent les transports en commun et se serviront immanquablement un jour de Bitcoin et des protocoles de registres distribués (alias ces fameuses blockchains). Il n’en demeure pas moins que le raisonnement et le remède proposés par nos technocrates sont à la fois réducteurs et terriblement dangereux !
D’une part, la lutte contre les moyens de paiement anonymes est aveugle. Elle affecte indistinctement les innocents et les criminels. Au final, suivant cette politique, au même titre que les terroristes, les citoyens honnêtes n’auront plus accès aux moyens de paiement qui leur permettaient de préserver la confidentialité de leurs transactions et de protéger leur vie privée. D’ailleurs dans la pratique, il est vraisemblable que cette politique impactera en premier lieu les gens honnêtes qui respectent la loi par opposition aux criminels qui ne la respectent pas et n’ont pas l’intention de s’y plier.
D’autre part il n’est pas prouvé que cette politique soit efficace. Il existe de nombreux contre-exemples de pays dans lesquels les paiements en espèces sont très peu contrôlés et qui ne connaissent pas pour autant une criminalité exacerbée. Surtout, cette politique ne traite en rien les causes profondes de l’insécurité et de la violence dans notre société (problèmes de justice, de police, d’éducation etc.).
Enfin, et c’est l’aspect crucial sur lequel je reviendrai dans le prochain article, tous ceux qui proposent ces mesures de surveillance ne se donnent jamais la peine d’en étudier les conséquences négatives. En particulier, les autorités de régulation ne font aucune analyse des risques inhérents à la disparition des moyens de paiement anonymes et à la mise en place d’un système de surveillance financière de masse. Pourtant ces risques existent et ils ne sont pas négligeables du tout !! Si la loi nous oblige à divulguer notre identité ou notre domicile et nos coordonnées bancaires pour chaque transaction, ou si la loi oblige les commerçants, les banques et au final n’importe quel intermédiaire financier à recueillir, stocker, et communiquer ces informations personnelles à des cellules de renseignement, qui les centraliseront et les conserveront durant des années , que se passera-t-il le jour où ces données sensibles seront volées, vendues, ou utilisées à mauvais escient ? Qui peut prétendre que cela n’arrivera pas ?
L’usurpation d’identité et de coordonnées bancaires coûte des dizaines de milliards de dollars chaque année et a déjà affecté des centaines de millions de personnes dans le monde. Ceux qui en ont déjà été victimes comprennent certainement la menace. Quant aux exemples historiques de programmes de surveillance de masse ayant viré au cauchemar, ils ne manquent pas. Toute personne ayant eu la joie de naître en RDA ou dans un pays du bloc communiste à la belle époque vous le confirmera certainement[3]. En réponse, le premier moyen vraiment efficace, simple et ancestral pour se protéger contre ces risques, c’est de ne pas communiquer, ou le moins possible, de données sensibles lors d’une transaction. C’est exactement ce que permettent les paiements en espèces depuis des centaines d’années et plus récemment, sur internet, les paiements en bitcoins. En revanche, dans une société sans moyens de paiement anonymes tout le monde est exposé quotidiennement à ces risques et il est absolument impossible de s’en prémunir efficacement. Une fois communiquée à un tiers, toute donnée sensible personnelle est susceptible d’être volée, vendue ou utilisée à mauvais escient. Plus la loi nous oblige à transmettre des données personnelles sensibles, plus elle nous expose à ces risques et il n’existe aucune mesure technique qui permette de pallier ce problème (j’y reviendrai dans le prochain article).
La morale de l’histoire c’est que toute mesure de sécurité a ses inconvénients et la politique de lutte contre les moyens de paiement anonymes ne fait pas exception à la règle. Refuser de considérer les limites et les risques de cette politique de surveillance ne nous aidera pas à établir les bonnes mesures de sécurité pour combattre le terrorisme.
“Les faits ne cessent pas d’exister parce qu’on les ignore.”
Aldous Huxley, Bis Repetita !
Pire, cet aveuglement pourrait tous nous mener vers une société à la fois moins libre et moins sûre.
Analyse à suivre dans le prochain article.
—
Belle analyse!
Grand merci pour cet article très intéressant et salutaire. Il semble malheureusement que les décideurs (j’évite de parler de responsables à dessein) ignorent sciemment les conséquences négatives d’une politique restrictive des moyens de paiement. Comme vous le dites fort bien, cela ne touchera que les citoyens honnêtes, les criminels ne respectant par définition déjà pas les lois existantes !
Tout est dit, merci à Benoit Huguet
Sans compter dans ce cas nombre de gens utiliseraient une monnaie parralele. Par ex en 45 en allemagne c etait les cigarettes.
Donc la supression du liquide fera que les criminels utiliseront simplement autre chose l or, les cigarettes, la drogue …. et cette monnaie sera porbablement aussi utilisee par des gens normaux.par ex si vous voulez pas qu on sache que vous consommez de l alcool, que vous avez une maitresse, ou simplement qu aujourd hui vous etes aller buler a la plage
Tout à fait d’accord avec vous M.Huguet, cette surveillance financière de masse est très grave pour nos libertés individuelles qui se rétrécissent d’ailleurs depuis 1979 ( année de la loi de Giscard d’Estaing qui a obligé tout le monde à ouvrir un compte bancaire pour domicilier ses revenus , don premier flicage . J’ai vécu cela .
De plus , cet hypocrite nous a juré à l’époque qu’en contrepartie , les comptes seraient toujours gratuits jusqu’à la fin des temps . On en voit la preuve aujourd’hui avec les frais de tenue de compte . C’est vrai qu’à l’ère de l’informatique les frais doivent être énoooormes…
Ne croyez JAMAIS , JAMAIS un politicard ! De toute façon , si vous n’êtes pas fourbe ,corrompu, opportuniste et mégalomane , vous ne pouvez pas envisagez de rentrer en politique…
Voyez Juppé , celui qui dit n’avoir pas été au courant des magouilles du RPR alors qu’il en était le secrétaire général ( s’il n’était pas au courant alors qu’il en était au plus haut niveau , c’est grave et ça promet en incompétence s’il devenait chef de l’Etat , en effet Chirac aurait su , sa secrétaire aurait été rétribué ( société Agur ) et lui n’aurait pas su? je préférerais encore croire qu’il en a croqué sinon c’est d’une incompétence crasse . Et s’il a su soit il en a croqué soit c’est un lâche d’avoir laissé faire .
D’autre part , ce monsieur ( très imbu de lui-même ) a , dans les années 90 , refait entièrement aux frais du contribuable son appt rue Jacob de 189 mètres carrés pour un coût de 1 million de francs ( après avoir fait pression auprès des HLM de Paris pour faire baisser le loyer de son fils . ) Le contribuable qui s’apprête à voter pour lui appréciera…
Les bordelais doivent aussi être ravis , je pense , de payer plus d’impôts locaux pour financer la grande mosquée de Bordeaux de son copain imam . En effet , pour la subventionner , il l’a nommée édifice cultuRel et non édifice cultuel . Le tour de passe-passe est joué: la loi de 1905 est contournée , bravo l’artiste !
Tout cela est consultable sur le net , en particulier si vous tapez » juppé » sur wikipédia.
Bref , ce n’est pas avec un mec pareil que nous garderons nos libertés…
oui c’est déjà en cours, notamment par le biais de la nouvelle loi sapin, l’état veut interférer dans la vie privée des gens avec de faux prétextes liés au terrorisme, il y aussi la pression des lobbies financiers, l’argent liquide coûte beaucoup plus aux banques que l’argent numérique, pire les banques pourraient contrôler tout le système, on a déjà eu des exemples dans les pays comme la Grèce ou les banques refusaient de donner plus qu’un certain montant, nous serions donc propriétaires de telle somme sans pouvoir l’utiliser comme bon nous semble, il faudrait donc investir dans l’or etc voir dans les bitcoins qui seront sans aucun doute interdits dans un futur proche pour échapper
à cette dictature financière
Que dire de ceux qui se font payer en voiture ou en pièces d’or,par exemple ?
Absurde !
Il s’agit uniquement de lutte contre la fraude fiscale , rien a voir avec le terrorisme
« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux. »
Benjamin Franklin
Plutôt « beaucoup de liberté pour un peu de sécurité ». Si c’est « un peu » de chaque, ça se discute. Il faut étudier ce qu’on perd et ce qu’on gagne, et faire la balance.
« …cette politique impactera en premier lieu les gens honnêtes qui respectent la loi … » C’est exactement comme cela que ça se passe avec la prévention routière intolérante et ses radars qui pénalisent 90% des conducteurs responsables. En fait le seul vrai gagnant dans ces mesures c’est l’État aspirateur de nos sous honnêtement gagnés. C’est un État de plus en plus gigantesque, anti-démocratique et nous entrainant sur une sale pente aux risques fascisants.
Les premiers bénéficiaires de la disparition des moyens de paiement anonymes sont les banques (peut-être même à l’origine de cette demande) car ça leur permet de prélever n’importe quelle taxe qu’elles auront crée (frais de tenue de compte, taxe sur les transactions, etc…) sans que l’individu puisse y échapper
la fin du liquide n’est pas destinée a la lutte contre les terroristes mais pour chasser les fraudeurs fiscaux…alors à quoi bon en parler , on doit tous être pour 🙂
Si on prend en compte votre avatar,
OK c’est de l’humour. parce que les fraudeurs fiscaux, il y a longtemps qu’ils ont trouvé une alternative au cash 😉
Le prix de l’or a pris 35% en un mois, et rien que l’annonce du FBI hier sur Killary, l’a encore boosté de 3% en 12h! (Wallstreet a un peu peur)
Va falloir interdire aussi l’or, l’argent, les diamants, les perles , les tableaux de maîtres, les tapis, les meubles anciens, les antiquités, les animaux rares, les autos chères, les autos faciles à voler, le caviar, les métaux rares, les gaz rares…. Allez, pas de soucis, on pourra payer en pomme de terre!
Par contre, c’est vrai que ça arrangerait certain de pouvoir pister les citoyens comme en Chine, les mauvais, et ceux qui cachent ce qu’ils sont…
le fraudeur fiscal visé est l’amateur pas le professionnel ….se cacher dans l’or , la peinture , c’est une blague ?
L’avènement des crypto monnaies est inéluctable. De nombreux projets sont accès sur l’anonymat. Parmi eux, Monero, ShadowCash, Dash, BoolBerry, zCoin et le très polémique zCash.
excellent article !