Aidez les chômeurs. Laissez-les juste travailler !

Le chômage est une urgence qui doit être traitée avec le plus grand sérieux. Pour aider, les chômeurs laissez-les travailler !

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Aidez les chômeurs. Laissez-les juste travailler !

Publié le 9 septembre 2016
- A +

Par Eustace Davie.
Un article de Libre Afrique

Aidez les chômeurs ! Laissez-les juste travailler !
By: fdecomiteCC BY 2.0

Sortir les chômeurs du carcan juridique du travail, leur permettre de conclure des contrats de travail avec l’employeur de leur choix, aux conditions de leur choix, et au salaire qu’ils jugent acceptable, est la manière la plus simple, la plus rapide et la moins coûteuse pour permettre à des milliers et des milliers de chômeurs de trouver un emploi. Le chômage est une urgence nationale qui doit être traitée avec la plus grande urgence. Pour aider, les chômeurs laissez-les travailler !

Le défi de l’emploi des jeunes

En février 2011, le Trésor national a publié un rapport intitulé Relever le défi du chômage des jeunes : les options stratégiques pour l’Afrique du Sud. Le document a donné lieu à la création d’une subvention à l’emploi des jeunes. La conclusion du document de travail contenait ce terrible avertissement :

« Le problème du chômage des jeunes est aigu, la moitié des 18 à 24 ans sont au chômage et leurs chances de trouver un emploi sont beaucoup plus faibles que pour les chômeurs âgés.

Sans expérience, les jeunes ont peu de chances de trouver un emploi. Ceci est un problème économique majeur et la mise en place d’une subvention peut paraître un gaspillage de ressources potentiellement productives. En outre, le chômage conduit à la pauvreté, la criminalité, la violence, le désengagement politique et l’affaiblissement de la cohésion sociale. Donc il ne peut être négligé. »

Ce document a été publié il y a 5 ans et aujourd’hui, la moitié des 18 à 24 ans sont toujours au chômage. Au total, plus d’un tiers de la main-d’œuvre potentielle est au chômage et la situation ne s’améliore pas. Ce n’est pas un refus de travailler qui maintient près de 8,2 millions de personnes au chômage en Afrique du Sud, ce sont seulement les barrières réglementaires à l’entrée sur le marché du travail. Imaginez la différence si, lorsqu’un chômeur frappe à la porte d’employeur potentiel, il était brutalement exempté des lourds obstacles législatifs et réglementaires !

Libérer les chômeurs des contraintes légales

Des cadres novateurs pourraient être mis en place dans ce sens en libérant, par exemple pendant 2 ans, les chômeurs des contraintes légales relatives à leur emploi. Une sorte de «certificat d’exemption du demandeur d’emploi » (JSEC) qui les autorise à conclure des contrats de travail écrits selon les termes qui sont acceptables pour les deux parties. Avec de tels certificats en leur possession, les détenteurs de JSEC pourraient négocier avec les employeurs et décrocher les meilleures offres d’emploi qu’ils peuvent trouver.

Pendant deux ans, ils seraient libres de se déplacer, s’ils le souhaitent, d’un emploi à un autre jusqu’à ce qu’ils trouvent celui qui leur convient le mieux. Après deux ans de liberté contractuelle, la plupart devraient être solidement installés dans des emplois réguliers avec toutes les protections offertes par la Loi sur le travail (LRA).

Il suffirait de dispenser les chômeurs des tracas de la législation du travail et de leur offrir la liberté de décider eux-mêmes des conditions d’emploi jugées acceptables pour eux. Il est temps de répondre à l’appel « Laissez-moi juste travailler » ! Les demandes de certificats d’exemption JSEC devraient être entièrement volontaires. Toute personne qui ne voudrait pas négocier avec les employeurs ne serait pas obligée de postuler. Les municipalités pourraient gérer la demande et la délivrance de ces certificats pour les rendre facilement accessibles partout.

Un contrat écrit entre l’employeur et un chômeur titulaire JSEC serait obligatoire et les employeurs pourraient être contraints par les inspecteurs du travail de produire une copie du contrat ainsi qu’une copie certifiée conforme du certificat d’exemption pour la vérification de la légalité du contrat de travail. Les petites entreprises seraient les employeurs les plus probables des détenteurs des JSEC. Si le gouvernement se méfie des conséquences de la mise en œuvre d’un tel concept, il pourrait le tester d’abord dans une localité pour en évaluer l’impact.

Des lois sur le travail trop strictes

Nos lois du travail, trop strictes, ne donnent un niveau élevé de sécurité qu’à ceux qui ont déjà un emploi, mais elles privent de travail un grand pourcentage de personnes actuellement sans emploi. Les restrictions régulant la résiliation des contrats de travail (notamment les dispositions de licenciement) et le salaire minimum obligatoire, représentent sans doute les obstacles les plus redoutables. Les employeurs potentiels, en particulier les petits employeurs, sont terrifiés à l’idée de commettre une erreur de recrutement en étant ensuite contraint de garder un employé qui ne correspond pas à leurs attentes.

Les jeunes qui quittent l’école ne peuvent plus plaider auprès d’un employeur, comme ils le faisaient avant la promulgation de la loi sur les relations de travail (Labor Relations Act, LRA) : « S’il vous plaît donnez-moi une chance et je vais vous montrer ce que je peux faire. Je vais travailler dur, et si vous n’êtes pas satisfait de mon travail, dites-moi, et je vais partir ! Laissez-moi juste travailler ». Il est clair que 8,2 millions de personnes sans emploi auraient souhaité être autorisées à prendre de telles décisions à propos de leur propre vie, surtout les 1,5 million de chômeurs âgés de 15 à 24 ans qui sont embourbés dans le désespoir du chômage.

La proposition des JSEC offre au gouvernement l’option de donner la liberté contractuelle aux chômeurs tout en maintenant les lois en vigueur protégeant les emplois déjà existants. Dans de nombreux pays, les petites entreprises ayant peu d’employés sont exemptées de certaines lourdeurs de la législation du travail d’autant qu’elles sont les premiers pourvoyeurs d’emplois pour les travailleurs inexpérimentés. Toutefois, les syndicats sont opposés à ce qu’ils appellent un marché du travail «à deux vitesses».

Il suffirait pourtant de tenter ! C’est une idée novatrice et audacieuse qui mériterait d’être expérimentée.

Sur le web

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)
  • Excellent ! Mais très difficile à expliquer, tellement la notion de protection est profondément enracinée, alors qu’en fait elle exclut

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
1
Sauvegarder cet article

Par Daniel Lacalle.

Le dernier rapport sur l'emploi aux États-Unis fait apparaître des points forts et des points faibles.

Le nombre total d'emplois salariés non agricoles a augmenté de 223 000 en décembre, et le taux de chômage est tombé à 3,5 %. Toutefois, le marché du travail américain continue d'afficher une croissance négative des salaires réels, le ratio emploi/population est de 60,1 % et le taux de participation à la population active est de 62,3 %. Selon le Bureau of Labor Statistics (BLS), ces deux mesures ont enregistr... Poursuivre la lecture

Certes, la vaccination et la sécurité font les Unes de la campagne électorale. Mais le pouvoir d’achat est également objet de débats, de programmes et de promesses des candidats déclarés ou putatifs. L’idée d’une hausse des salaires généralisée imposée à tous les employeurs est désormais banale, une hausse du SMIC ou un niveau de salaire garanti à toute personne active (2000 euros par exemple), l’accroissement substantiel des traitements des enseignants et soignants, la participation obligatoire des salariés aux profits ou au capital des entr... Poursuivre la lecture

2023 sobre
11
Sauvegarder cet article

Décidément, 2023 commence sur les chapeaux de roues et pas seulement parce que le premier janvier est tombé un dimanche : au vu des petites nouvelles passées discrètement, presque inaperçues, pendant la période des fêtes, voilà une année qui ne pourra qu’accumuler les bonnes surprises !

Mentionnons déjà l’arrivée, dès ce premier janvier, de la Croatie parmi les pays membres de la zone euro : ayant fait le choix bizarre de rejoindre le groupe des pays européens qui se sont attachés un gros boulet à la cheville en espérant courir plus vi... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles