Un article de l’Institut économique de Montréal
Alors que s’amorce un procès très attendu devant la cour suprême de la Colombie-Britannique opposant le Dr Brian Day au ministère de la Santé, l’IEDM voit dans cette contestation judiciaire l’occasion de rappeler que des réformes sont nécessaires afin d’améliorer l’accessibilité aux soins de santé.
Parmi les solutions avancées par l’IEDM :
- Développer un marché d’assurance privée comme c’est le cas dans la plupart des pays industrialisés.
- Favoriser un système mixte dans lequel les médecins pourraient pratiquer à la fois dans le secteur public et le secteur privé.
- Financer les hôpitaux en fonction des services rendus plutôt qu’en leur accordant un budget global.
Au Québec, près d’un patient sur cinq attend toujours plus de six mois pour une opération de la hanche ou du genou et les temps d’attente pour une chirurgie élective n’ont pas connu d’amélioration notable depuis 2008. En Colombie-Britannique, la situation est encore plus problématique, les temps d’attente étant les plus longs au pays.
« Les gouvernements provinciaux demeurent incapables d’offrir un accès aux soins dans des délais raisonnables et maintiennent toujours leur monopole dans la fourniture de soins médicaux », soutient Jasmin Guénette, vice-président de l’IEDM. « Il est grand temps que le Canada s’inspire des systèmes de santé européens qui comptent parmi les plus performants au monde. »
Améliorer l’accès aux soins
En effet, les expériences internationales confirment que la présence d’un système de santé mixte n’est pas incompatible avec des services de santé accessibles à tous. Ceux qui sont couverts par les polices d’assurance privée continuent quand même à contribuer au financement du système public par leurs impôts. Ainsi, l’accès aux soins pour l’ensemble des patients dans le réseau public s’en trouve amélioré.
« Certains craignent l’effondrement du système de santé universel si les plaignants devaient obtenir gain de cause devant les tribunaux, mais le système universel n’est pas en péril », fait valoir M. Guénette. « Bien au contraire, la cohabitation entre les systèmes de santé public et privé permet une plus grande flexibilité et diversité des services, et le patient en sort gagnant. »
« Il est possible d’améliorer l’accès aux soins de santé en encourageant l’entrepreneuriat et en donnant plus de liberté de choix aux patients, sans pour autant miner les principes d’équité et d’universalité auxquels tient la population canadienne », conclut Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’IEDM.
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