Médecins généralistes : le prix de la consultation restera bas

Analyse du malaise grandissant des médecins : pourquoi l’État a tout à gagner en maintenant un prix de consultation très bas.

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Stethoscope By: Rosmarie Voegtli - CC BY 2.0

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Médecins généralistes : le prix de la consultation restera bas

Publié le 6 juin 2016
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Par Patrick Crasnier.

Stethoscope By: Rosmarie VoegtliCC BY 2.0

La semaine dernière, la presse présentait la proposition de l’État pour revaloriser le prix de la consultation chez le médecin généraliste.

Ce sera 25 euros assortis de contraintes encore plus fortes sur le ROSP, Rémunération sur Objectif de Santé Publique. Comme d’habitude, les médecins ne sont pas contents, ce prix de consultation est en constante diminution en calcul relatif,  ils subissent sans rien dire ou presque.

D’un autre côté les syndicats affirment que « ce n’est pas possible » mais ils signeront sous la contrainte : pas de signature pas de chèque.

Enfin, l’État, aidé en cela par les médias qui relayent sans réfléchir les communiqués, affirmant que cette augmentation va coûter plus de 700 millions d’euros, cherche à faire passer le message que les médecins sont des privilégiés et que les patients devront payer plus cher, alors qu’ils ne payent rien.

À chaque rendez vous de négociation c’est le même refrain avec pour terminer, les médecins encore appelés libéraux (sans doute pour peu de temps) qui rentrent dans le rang, se contentent de ce prix le plus bas d’Europe (prix moyen en Europe : 40 euros la consultation) et affirment « que cela ne se passera pas comme cela la prochaine fois. » Je me suis longtemps posé la question de savoir pourquoi ce simulacre de négociation fonctionnait toujours et pourquoi l’ensemble des médecins ne réagissait pas. Les questions sont multiples, les réponses aussi.

L’État ne connaît que l’économie de la santé

Première analyse, les acteurs de ce psychodrame :

l’État dirigeant la santé et ne comprenant pas autre chose  que l’économie de santé et les syndicats de médecins, pas plus représentatifs que la CGT dans les PME, moins de 20% de médecins syndiqués dans plusieurs organisations souvent opposées. Ces syndicats dits représentatifs sont à la botte de l’État, leurs moyens de fonctionnement et d’existence étant un chèque renouvelé chaque année si ces syndicats signent les propositions imposées par la CPAM. Enfin les médecins dits « libéraux » qui ressemblent davantage à des salariés mécontents qu’à des entreprises libérales fixant leurs prix en fonction des coûts de fonctionnement et de la marge. Salariés qui « demandent » des augmentations mais qui prient pour que rien ne change, la patientèle ne payant rien ou presque c’est quand même assez confortable pour faire son chiffre d’affaires.

De véritables libéraux existent, ce sont les médecins de secteur 3 dits déconventionnés ; ils ne se préoccupent de rien d’autre que de faire de la bonne médecine, sans se soucier des oukases de la Sécurité sociale. Les autres médecins libéraux se divisent en secteur 1, c’est-à-dire pratiquant le prix de la convention et secteur 2 avec une liberté d’honoraires.

L’État fait tout pour que les médecins soient conventionnés et le moins possible en secteur 2, jusqu’à pratiquer la discrimination. Dans la discussion de cette nouvelle convention seuls les médecins de secteur 1 seraient augmentés, ceux du secteur 2, celui que Marisol Touraine veut éliminer, ne le seraient qu’avec des contraintes fortes.

On pourrait imaginer que la Sécurité sociale rembourse un prix fixe (aujourd’hui un peu moins de 17 euros) quel que soit le médecin consulté. Libre au patient de choisir son médecin en fonction de son prix et du service qu’il apporte, libre au médecin de pratiquer le prix le plus bas ou le prix plus élevé. Mais en France ce qui est simple est systématiquement écarté pour des usines à gaz administratives.

En effet dans un système comme celui-là, avec une liberté de tarifs et un prix fixe de remboursement, l’État serait obligé de faire, comme dans certains pays, des dispensaires pour soigner tous les patients qui ne payent rien en ne cotisant à rien, les assistés de l’État type CMU, AME et autres. Ces dispensaires devraient fonctionner avec des médecins salariés, et il n’en manque pas qui accepteraient, mais nécessiteraient des coûts bien supérieurs au système pseudo-libéral entretenu par les médecins eux-mêmes.

Au lieu de cela, le ministère de la Santé avec son bras armé l’ARS1, veut contraindre les médecins à prendre le plus possible de patients assistés en consultation, allant même inventer une prime qui tiendra compte du nombre de patients à la CMU et à l’AME reçus mensuellement. Ceci bien sûr au mépris de toute déontologie, du serment d’Hippocrate et du bon fonctionnement du cabinet libéral. Passons sur le fait que le patient qui paye ne sera plus du tout prioritaire dans des cabinets surchargés, mais on peut faire confiance à nos médecins, ils n’entreront pas dans cet oukase supplémentaire.

Des déserts médicaux créés par l’État

Seconde analyse, les prix de consultation et la couverture du territoire :

c’est un aspect de la situation que personne n’analyse alors que c’est la pierre angulaire du système. En résumant, notre système de soins s’appuie sur un corps médical trop peu nombreux et mal réparti. Trop peu nombreux du fait de numerus clausus imbéciles et de la perte d’un nombre important d’étudiants qui refusent de s’installer. Un système pervers qui oblige l’État à inventer un piège dans lequel tous les médecins sont tombés.

Il faut que chaque médecin fasse beaucoup d’heures de consultations pour recevoir tout le monde, et de plus en plus. Si le prix de ces consultations était décent, ils seraient tentés de travailler moins et ce serait rapidement une catastrophe sanitaire. La France devient petit à petit un immense désert médical et cela s’aggrave chaque jour. Un piège donc, où il faut pratiquer beaucoup d’actes pour gagner sa vie, ce qui permet aux patients de trouver légitimement un rendez-vous chez un médecin, ce qui serait impossible autrement. Heureusement, les médecins dans leur grande majorité, n’en profitent pas pour faire des actes virtuels mais la tentation arrive chez certains à bout de force ou de fatigue.

On peut donc voir que si les prix sont bas ce n’est pas du tout du fait du coût de la santé. Certains experts ont travaillé sur ce sujet et leurs conclusions sont étonnantes. Si la consultation était payée à son juste prix, le nombre de consultations diminuerait pour garantir aux médecins des temps de repos nécessaires et la Sécurité sociale ferait des économies ! Par contre, il serait de plus en plus difficile de trouver un médecin dans la journée, et pire le soir ou les week-ends. Si l’on ajoute à cela le nombre de médecins issus du babyboom qui prennent leur retraite sans être remplacés, les jeunes qui ne veulent plus tomber dans le piège, nous sommes pratiquement au seuil d’une impasse qui ne sera pas facile à traverser avec les discussions conventionnelles.

Notre territoire est en train, malgré les prix bas, de devenir un immense désert médical et les hôpitaux complètement dépassés n’y pourront rien. Aujourd’hui, dans certaines villes, les médecins généralistes ne veulent plus prendre de nouveaux patients en tant que médecin référent et certaines personnes ne trouvent plus de médecins traitants. Nous sommes au bout d’un système géré par des technocrates et des idéologues. Remettre tout à plat sera nécessaire inéluctablement dans quelques mois ou quelques années.

Ces éléments permettent de comprendre pourquoi les prix de consultation n’augmenteront jamais comme ils devraient. Il est même supposé que les syndicats sont aussi d’accord avec ce système à maintenir à tout prix. Impossible d’imaginer des cabinets médicaux ne recevant que 20 patients maximum par jour sans détruire la couverture du territoire. Alors, à coup de prix trop bas, à coup de multiplication des heures de consultation, et aussi à coup de dérives de consultations de moins de 5 minutes, on maintient tant bien que mal ce système.

On peut même soupçonner le ministère, dans son idéologie, d’obliger les médecins à prendre les patients assistés en priorité pour cacher la misère de la couverture du territoire. Si l’accès aux soins est prioritaire pour les non-cotisants du système, les apparences seront sauvées.

Un malaise qui va grandir encore… et ne sera pas résolu de sitôt

Face à ce malaise profond de la santé en France, engendré par les inconséquences des politiques depuis 40 ans, aucune solution à court terme ne peut s’envisager. Ceux qui demandent à revenir à la médecine libérale sans contrainte, avec un prix voisin de la moyenne européenne ne pourront jamais gagner leurs revendications. Ceux qui aimeraient devenir des salariés de l’État n’ont aucune chance de voir leur rêve se réaliser : 35 heures, RTT, congés payés, charges sociales… impossible à envisager par l’État ! Avec un système complètement étatisé et salarié, il faudrait plus que doubler le nombre de praticiens, c’est impossible à imaginer et impossible à réaliser ; car il faut plus de 10 ans pour former de nouveaux médecins.

Alors le système est bloqué, les lois successives pour faire glisser la santé vers le privé n’y feront rien, les médecins resteront encore longtemps les acteurs de leur propre malaise. Sans les médecins le système ne peut fonctionner, l’État le sait bien. Chaque médecin a la vocation de soigner, la culpabilisation est toujours sous-jacente dans une action de mobilisation. Pourtant leur puissance est totale devant ce système déviant, aucun État ne pourrait résister à une action de masse importante et suivie. En ne passant pas à l’acte, le corps médical accepte tacitement ce dont il souffre.

Sur le web

  1. Agence Régionale de Santé.
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  • les médecins généralistes…ne sont pas assez payés tandis que les spécialistes en rien sont sur évalués . il n’y a pas 2 médecines mais 2 classes comme toute l’organisation de la société : on sous paye les généralistes pour que les ‘nantis » vivent bien….il y a surement encore une histoire de syndicats , ces fameux représentants…ne représentant surtout pas ceux qu’ils sont censés défendre

    • Ah ? les spécialistes sur évalués par la sécu ? 28 euros pour un ophtalmo. Le mien a choisi le secteur 1 il y a 35 ans a l’époque ou la consultation représentait quelque chose et voulu se raviser par la suite mais c’est impossible, quand tu as choisi le secteur 1 c’est pour la vie. Le 28 euros ca fait 17 ans que ca n’a pas été réévalué.

      • cela n’a pas été réévalué…normal , ils n’auraient jamais dus être payé 28 euros , la plus part sont nuls !
        quant au secteur 1 ou 2 c’est un choix d’affronter ou pas le marché , c’est a dire d’avoir la clientèle correspondant a sa réelle compétence !

      • En 1987 nous fabriquions avec l’INSERM une machine destinée à l’armée, qui permettait de remplacer tout simplement les ophtalmos pour la majeure partie des cas de figures. Bizarrement, une loi interdisait à la machine de produire un diagnostique, on a donc modifié la sortie des résultats, ainsi la machine ne produisait que des courbes et des « recommandations », l’ophtalmo en chair et en os, n’avait plus qu’a signer « les yeux fermés ».

        Mais quand va-t-on faire enfin confiance aux machines ?

        • je ne ferai pas de pub, mais vous trouverez facilement cette enseigne d’ophtalmo qui fonctionne ainsi :
          prise de RV dans la journée (réservation sur le site internet)
          arrivée dans les locaux à l’heure H. formalité administrative, envoi en salle d’attente à H+5 minutes. 5 minutes d’attente, passage devant la machine et son technicien qui ajoute au papier sorti de la machine (résultat de les mesure) quelques réponses à des questions médicales basiques en rapport avec les yeux (hypertension ? diabète ? travail sur écran ? ….). Retour en salle d’attente à H+15. H+20 passage devant le médecin ophtalmo qui fouille un peu plus si nécessaire, sinon il signe juste la prescription de correction des lunettes et c’est tout.
          sortie à H+25. Total moins de 5 heures entre la prise de rendez-vous et l’ordonnance.
          L’enseigne s’occupe aussi des cas les plus complexes, comme tout cabinet, d’autant plus aisément qu’elle traite le gros flux de gens qui ont juste besoin d’une prescription de lunette comme un fond de commerce très rentable

  • « les patients devront payer plus cher, alors qu’ils ne payent rien. »

    Au contraire ils paient cher en cotisations et en CSG pour des prestations de remboursement ridicules. La prime d’assurance d’une Porsche pour rouler en twingo.

  • « Heureusement les médecins dans leur grande majorité n’en profitent pas pour faire des actes virtuels mais la tentation arrive chez certains à bout de force ou de fatigue. »

    C’est quoi une consultation virtuelle ? Le médecin passe la carte vitale sans voir le patient ? Ou il cote une consultation pour tous les assurés inscrits sur la carte vitale ?

  • Le drame de notre pays est que l’Etat a phagocyté tous les corps intermédiaires qui sint d.indisoensables contre-pouvoirs dans une démocratie. Les syndicats en premiers lieu, malgré les postures apparentes, les associations représentatives qu’il a fédérées pour mieux les contrôler (associations familiales ou de parents d’élèves par exemple), les médias… Pour revenir au domaine de la santé, la loi santé prévoit la création d’une « Union nationale des associations agréées de santé » qui recevra ses financements du ministère… et donc perdra sa liberté…
    Rien contre l’Etat, rien sans l’Etat, rien en dehors de l’Etat…

  • petite précision: les généralistes « choisissent » le secteur 1 rarement par conviction.

    Le secteur 2 n’est plus librement accessible et est fortement limité.

    Pour ce qui est du secteur 3(déconventionnement), ce qui empêche les médecins de le prendre, ce n’est pas le risque de perdre la clientèle à cause de l’augmentation du prix de la consultation, mais la certitude de la perdre en raison du non remboursement de toutes les prescriptions qui vont avec: médicaments, examens de laboratoires, imagerie, avis spécialisés,….ce qui représente parfois des sommes considérables.

  • Comme tout ce qui concerne le social la destruction systématiquement organisée est en phase d’accomplissement …
    Quel est le projet réel pour la santé publique: nul y compris les girouettes qui gouvernent ne le sait …
    La désertification est la conséquence de l’incurie:
    – des syndicats médicaux qui n’ont jamais (40 ans de MG rurale) su évoluer, innover, projeter à chaque fois 5F et tout rentre dans l’ordre
    – de l’ordre qui n’a pas réagit au numérus clausus parce que moins il y a de convives plus la part est grande …
    – des gouvernements dans lesquels les génies transcendants issu de ENA Sciences Po ignorent ce qu’est une table démographique
    – des gouvernements qui ont fait disparaitre des spécialités médicales du circuit: gynéco médicale pour les femmes (merci pour elles) de l’ophtalmologie alors que la publicité des médias vous serinent l’urgence de consulter en cas de déficit visuel (DMLA, Glaucome) … chez moi délai de 9 mois à 1 an !!!!
    – des gouvernements qui ont provoqué la désertification et qui recherchent roumains et autres médecins …. nous avons même eu la chance d’avoir un médecin roumain qui comprenait à peine le français au SAMU … mais le poste est pourvu, rien à dire
    Tout cela a et aura des conséquences graves … si les débiles supposés nous gouverner font actuellement des économies tout cela se paiera au prix fort dans 10 ou 15 ans … nous aurons la chance de voir diminuer l’espérance de vie comme dans le modèle de tout bon libéral qui se respecte: les USA pays dans lequel les dépenses de santé sont largement supérieures aux nôtres pour un piètre résultat
    Et que dire de la déshumanisation de nos hôpitaux dans lesquels la sacro-sainte rentabilité est érigée en dogme absolu … il paraitrait « ON » y soigne encore des patients …. mais pas pour longtemps,………… ça coûte trop cher.
    Ayez donc la curiosité d’aller voir dans les hôpitaux combien leur coûte les cow boys de la chirurgie ou de l’anesthésie réanimation pour les remplacement de vacances …. c’est la loi de l’offre et de la demande et vous devez vous plier aux exigences financières exorbitantes des ces médecins et là on est loin des salaires des titulaires. C’est se soumettre ou fermer le service …
    Quelle réponse sera apportée à ces patients broyés par cette société entre chômage, stress, dépression, et suicides dont personne n’ose aborder les causes profondes … La réponse à tout ça c’est de supprimer le médecin et de prescrire, pour le plus grand bénéfices de l’industrie pharmaceutique force anxiolytiques ou antidépresseurs sans chercher à comprendre ce qui se passe derrière … et, cerise sur le gâteau, votre smartphone va remplacer le médecin … société bénie dans laquelle plus aucun rapport humain ne sera nécessaire …. le « nirvana »
    J’en arrive à conclure que la science médicale ne devrait plus être enseignée dans des facultés de médecine mais à ENA ou HEC ….. vous ne pourriez que constater un miracle …. économique du style de 2008 pour les finances ….

  • vous inquiétez pas, nos honoraires resterons bas… mais en « contrepartie », nos cotisations « sociales » et C.A.R.M.F. seront de plus en plus élevées ( …et pour « bénéficier » bien sûr, d’ une « protection sociale » inique de m….. ).

  • c’est très préoccupant

  • il faut donner plus de liberté

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