4 vérités sur la Sécurité sociale

Autopsie d’un système à la dérive : la sécurité sociale est en train de s’écrouler. Et le plus tôt serait le mieux.

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Alex Proimos(CC BY-NC 2.0)

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4 vérités sur la Sécurité sociale

Publié le 20 avril 2016
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Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’IREF-Europe

Notre système de protection sociale que tout le monde nous envie mais que personne ne copie a été l’objet d’une grande mystification historique afin de cacher ses origines. De même, le fait qu’il aurait été le résultat d’un souhait général ne correspond pas du tout aux réalités.

C’est ce qu’explique très bien Éric Verhaeghe dans son dernier livre intitulé Ne t’aide pas et l’État t’aidera (Éditions du Rocher, 2016).

La Sécurité sociale telle que nous la connaissons aujourd’hui est une émanation du régime de Vichy. Alexandre Parodi, directeur du Travail dans les premiers mois de Vichy et Pierre Laroque, haut fonctionnaire, posent les bases du nouveau système, en particulier de la retraite par répartition prévue par la loi de mars 1941 qui crée l’allocation du vieux travailleur salarié (AVTS) financée par une caisse qui existe toujours : la CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse).

Contrairement à la légende, la Sécurité sociale n’est donc pas du tout une création du Conseil de la Résistance. Ce dernier s’est approprié la réforme.

Ce qu’on a oublié aussi, c’est qu’il existait déjà un système de protection sociale mis en place dans les années 1928-1930 avec des assurances pour les plus bas salaires qui était complété par des régimes professionnels ou individuels. Il faudrait de plus rappeler que les syndicats, en commençant par la CGT, se sont opposés à la mise en place d’une protection sociale « universelle » voulant garder leur pré carré, c’est-à-dire les régimes spéciaux. Les fonctionnaires auront leur caisse, la CNRACL, et leur système de retraite séparé du régime général, les cheminots, les travailleurs de l’industrie du gaz, de l’électricité ainsi que les autres agents publics bénéficieront d’un régime propre, « très spécial ».

Tous ces passe-droits existent encore aujourd’hui. Le caractère universel de la Sécurité sociale est un autre grand mythe.

 

Un budget de la sécurité sociale à la dérive et un financement injuste

Aujourd’hui, le système est l’objet d’une grande mystification comptable.

En 1950, les dépenses de protection sociale ne représentaient que 15 % du PIB ; en 2014, c’est 34 % du PIB, contre 28,3 % en Allemagne, 28,4 % au Royaume-Uni, 29 % en Italie et même 29,9 % en Suède, tandis que la moyenne des pays de l’OCDE oscille autour de 22 %.

La France dépense donc toujours plus de 10 points au-dessus de la moyenne des pays développés en matière de protection sociale et 3 à 5 points de plus que ses voisins européens comparables. Nous avons ainsi l’un des systèmes de protection sociale les plus coûteux du monde. Son financement est assuré dès que le salaire est supérieur à 1,6 SMIC, et lorsque 50 % des salariés français gagnent moins de 1,6 fois SMIC, et que 80 % d’entre eux gagnent moins de 2500 euros mensuels net, le calcul est facile à faire : le financement de la Sécurité sociale est assuré par une minorité de Français représentée par les classes moyennes.

D’ailleurs, pratiquement chaque année, plusieurs rapports dénoncent les dérives du financement de la protection sociale.

Ses ressources proviennent à 25 % des impôts et taxes affectés, et à 10 % de contributions publiques. Les cotisations publiques ne représentent plus que 50 % des ressources de la protection sociale. La part des impôts et taxes affectée au financement de la protection sociale s’est largement accrue : on est passé de 3,5 % en 1990 à 25 % en 2013, alors que la part des cotisations sociales est passée de 80,1 % en 1990 à 61,9 % en 2013.

Cela s’explique notamment par l’élargissement des recettes issues de la CSG depuis 1991, et par l’affectation des ressources fiscales de l’État issues de l’exonération des cotisations sociales patronales.

 

Les seules réformes à faire : la concurrence et la liberté de choisir sa propre sécurité sociale

La protection sociale est donc de plus en plus dépendante des taxes et des impôts.

Et on ne voit aucune vraie proposition de réforme chez les politiques, à part la hausse des cotisations. Seul le candidat Hervé Mariton a le courage de proposer une libéralisation du système. C’est aussi la position de l’IREF qui propose l’ouverture à la concurrence de notre système de protection sociale et la possibilité pour les Français de choisir leur assureur. C’est ce qui a été fait dans beaucoup d’autres pays et apparemment, cela fonctionne.

Dans le classement des systèmes de santé les plus efficaces (Euro Health Consumer Index), les Pays-Bas arrivent en tête, la France ne se situant qu’à la…septième place.

Et pourtant, le système néerlandais est bien différent du nôtre, comme l’a montré l’IREF dans une étude récente. Les résultats de cette étude qui compare les régimes d’assurance dans 4 pays (France, Pays-Bas, Allemagne et Suisse) mettent surtout en évidence la supériorité du système néerlandais qui fonctionne à l’image d’un partenariat public-privé avec la possibilité de choisir sa caisse d’assurance, et dans lequel l’État prélève juste des cotisations destinées à fournir des soins de qualité aux moins de 18 ans ainsi qu’aux ménages à faibles revenus. Les cotisations sociales patronales et salariales sont deux fois plus élevées en France qu’aux Pays-Bas et les employeurs français font face à un surcoût de 70 % plus élevé en matière de santé que leurs homologues néerlandais.

Il faut en finir avec les petites réformes ou les augmentations des contributions. Les résultats seront toujours les mêmes et le système s’écroulera forcément.

 

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  • Super la comparaison de l’IREF pour les systèmes privés, les difficultés de mise en place etc…

  • Au niveau de la sécu une foultitude problème se pose…
    -Effectivement le volume de son budget, pose la question de ses excès…tellement important que c’est un fromage pour beaucoup…Tout ce qui est obligatoire devient du racket et d’arnaque..le drame de Cahuzac, ne pose pas que le question du détournement fiscal, et des paradis fiscaux, c’est celui de la corruption via des laboratoires pharmaceutiques.., personne n’en parle, mais Cahuzac faisait parti des personnes qui influençait les prises de décisions sur tel ou tel médoc…
    – Son modèle mathématique est a revoir complètement, conçus sur des espérance de vie, une consommation de soins,…qui ont complétement changé au fil du temps
    Et pourtant rien ne bouge, à coup de 10 Mds d’€ / an de déficit ce systéme survi encore
    et si il venait à manquer, ce serait la révolution dans la rue

  • Enfin une information argumentée, ça manquait. Félicitation pour suggéré de s’inscrire en Hollande ! c’est possible mais la sécu s’y oppose et menace .

  • C’est la CGT ou l’émanation du soviet suprême en France qui a tué dans l’oeuf la sécurité sociale pour tous en imposant y compris maintenant les régimes spéciaux et privilégiés. Le pouvoir de nuire de ce syndicat politique est entretenu par l’état qui pour Ses syndicats et ses partis politiques se fait financer, sans vote, donc en toute anarchie par l’argent public. La faillite de notre pays est patente et la seule révolution est le remplacement de la lutte des classes par la lutte des places ! Que le Peuple manifeste pour la fin de toute subvention sans contrepartie pour qui que ce soit. Tous les citoyens naissent et demeurent libres et égaux en droit sauf en France !

  • Le plus terrible est que les politiques depuis plus de trente ans sont au courant du problème de la sécu et n’ont rien fait à par taxé plus les Français qui bossent mais qui sont peux malade et surtout cette secu sert à ceux qui profite de cette situation (1 égratignure et je file au urgence par exemple). Du coup certaines personnes qui en ont vraiment besoin attendent et attendent leurs soins. Il n’y aura pas un politique qui aura les couilles de faire payer ces petits soins qui coûtent très chère et encombre les hôpitaux. Comme quoi les personnes politique de quelque bord que ce sois ne pensent pas à cela, vu ce qu’ils gagnent, ils n’utilisent pas ce système ou très peut, trop bas pour eux. En attendant on le paie chère et pauvres travailleurs esclaves, rackettés continuons à bosser pour payer et encore payer. Un désastre annoncé !

    • Apprends l’orthographe avant d’infliger tes élucubrations vaseuses

      • A part ça, des critiques argumentées sur le fond ? des arguments ? un vague début de raisonnement ?

      • Libex a raison et plus rapide que moi
        J ajouterais qu il est trop facile d etaler sa science de l orthographe et ne rien amener d autre de concret.
        Je félicite même ceux qui osent s exprimer en dépit de leurs lacunes dans ce domaine, et doivent ensuite affronter les sarcasmes, de gens tapis dans l ombre,
        Vous avez un savoir mais aucune intelligence

  • en son temps , jacques chirac avait proposé de sortir de la sécu la branche allocations familiales.
    Cela serait effectivement un bon début.

  • En fait, la sécu actuelle est indéfendable pour la seule raison qu’elle est à la fois :
    – Obligatoire
    et
    – Inégalitaire, deux personnes ayant les mêmes revenus ne payant pas la même chose et n’ayant pas les mêmes droits

    C’est donc un modèle profondément injuste dans sa conception même.
    Sans prétendre avoir la réponse, je pense qu’une réforme de la sécu pourrait prendre deux grandes orientations possibles suivant le parti au pouvoir:

    – Soit une version libérale : On dit à chacun de choisir comme il l’entend son assurance santé. Se pose la question des plus faibles revenus ou de ceux qui d’une façon générale n’ont pas les moyens de se payer une assurance; mais de base l’idée est saine car elle responsabilise à la fois les citoyens et les assurances, ce qui évite toute forme de gabegie.

    – Soit une version collectiviste. On met tout le monde obligatoirement sous le même régime. Pas de régime spéciaux, pas de situation particulière.
    Ca n’est clairement pas libéral et est inadapté à la majorité des situations individuelles – en plus de favoriser les gabégies; mais au moins par rapport à maintenant ça n’est pas injuste, ce qui est un moindre mal.

    Entre les deux, je sèche. Car si on ne fait pas quelque chose de totalement libre, alors il serait injuste qu’il soit inégalitaire de conception car ça placerait certains au dessus d’autres sans que ces derniers ne puissent s’y opposer, ce qui revient à notre situation. Du coup, la liberté est finalement la meilleure des égalités.

    • « Entre les deux, je sèche. »

      Lisez le lien de l’IREF mis dans le billet pour voir ce qui marche aux Pays Bas, en Suisse et les ajustements qui y ont été fait.
      Y a plus qu’à copier !

    • Se pose la question des plus faibles revenus ou de ceux qui d’une façon générale n’ont pas les moyens de se payer une assurance

      Salaire complet dans ses conditions. Les « pauvres » seraient surpris de ce qu’ils gagnent en fait Mais ils ne pourraient plus abonder les livrets d’épargne qui leur sont réservés (qui financent les HLM des riches copains socialistes mais c’est une autre histoire). la SS ponctionne un demi million d’euros aux smicards : ils ont pour ce prix une couverture maladie pourrie, des retraites qui devrait faire honte à ceux qui gèrent le système et en plus ils doivent débourser du pognon pour se payer une mutuelle ce qui ne se produit pas dans le cadre d’uns assurance européenne.

      Si mon voisin préfère ensuite jouer son salaire complet au casino plutôt que d’épargner pour son avenir en quoi ça devrait me concerner ? Chacun sa m…. et tout ira bien.

    • On peut garder la CMU et les complémentaires CMU pour les plus démunis… En confiant une délégation de gestion au privé afin de traquer plus efficacement les abus dans la gestion (public) comme dans l’utilisation (usagers)

  • Sans compter l’injustice des retraites, non seulement, nous les jeunes, payons beaucoup plus de cotisation que la génération babyboom en ont payé pour touché leur retraite, mais en plus on va devoir payer plus longtemps et être moins indemnisé.
    Mais ne vous en faites pas, c’est un acquis social qu’il ont obtenus de haute lutte pour nous !

    • Bonjour dexter

      D’abord la retraite à 60 ans n’existent plus, ensuite les babyboomers travaillaient bcp plus jeunes (17 ans) travaillaient 40 heures, 4 semaines de vacances.
      Les 35 heures sont récentes et les gens travaillaient bcp plus.

      • Vous avez compris qu’il s’agit d’un régime par répartition ?
        Les 68ards ont donné leur argent à leurs aînés (nés dans les années 20). Et nous donnons pour les retraites des 68ard, qui se sont octroyés des « droits sociaux » dont ne pourront pas bénéficier les générations suivantes.

        • Bonjour Breizh06
          Tout à fait c’est un régime de répartition. A l’époque toute la classe d’age 17 ans-25 ans travaillait dur pour payer la retraite de leur vieux.
          Actuellement les jeunes préfère être debout la nuit et dormir le jour au lieu de travailler et manque à l’appel pour cotiser.

          Je sais, je mets les pieds dans le plat, mais les jeunes actuels préfèrent glander dans des fac improbables qu’ils savent être un cul de sac ont aussi besoin qu’on leur disent leur 4 verités.

          • Oui, bonjour aussi Gilib, on est bien d’accord qu’on ne peut pas compter sur les intermittents du travail pour assurer ses vieux jours.

          • @ gillib :

            Sauf que les 68 ard étaient très nombreux et cotisaient pour des vieux peu nombreux et à l’espérance de vie plus faible qu’aujourd’hui, donc peu de cotisations, et un niveau de salaire bien plus élevé.

            Et les 68 ards, responsables des lois et réglementations d’aujourd’hui qui créent 6 million de chômeurs, avaient le plein emploi.

            Demandez aux jeunes d’aujourd’hui s’ils préfèrent rester au chômage ou travailler 40 heures avec 4 semaines de vacances et être très bien payés ?

            Désolé, les baby boomers sont indéfendables, un système de Ponzi favorisent toujours les premiers entrants, et ici ce sont les baby boomers….

            • Bonjour stephane
              Avant 68 le smic avait un pouvoir d’achat du RMI, en travaillant 48 heures, avec 3 semaines de vacances, la retraite à 65 ans et une espérance de vie de 65 ans.
              Casser du sucre sur le dos des 68ards est un peu trop facile, il faut parler aussi des handicapés du bulbe, des invalides de l’effort, de l’intolérance au moindre travail que l’éducation national nous a fabriqués, la fabrique de crétins.
              Il suffit de voir les ‘jeuns de nuit debout, sous les pavés la terre!

              « Demandez aux jeunes d’aujourd’hui s’ils préfèrent rester au chômage ou travailler 40 heures avec 4 semaines de vacances et être très bien payés ? »
              C’est bien cela le pb, ils veulent un boulot cool, pas trop fatiguant et très bien payés. Les 68ards travaillaient dur.. et étaient mal payé.

              • @gilib :

                la productivité n’étant pas la même car 2 époques différentes, votre premier argument ne tient pas. les jeunes d’aujourd’hui commencent à travailler à 25 ans et ont un CDI à 30 ans au mieux.

                Pour la retraite à 65 ans, je vous rappellerai que l’immense majorité des baby boomers est partie à la retraite quand elle était passée à 60 ans (1981).

                donc argument là aussi à plat.

                qui a voté ces lois sociales si ce n’est les baby boomers ??

                Chaque générations a ses handicapés du bulbe, les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas différents des jeunes d’hier, sauf qu’ils sont éduqués par un système scolaire inventé par des baby boomers 68 ards, et oui …

                S’ils sont intolérants au moindre travail, merci les 68 ards, cad l’éducation nationale.

                Ah bon, vous connaissaient si précisément tous les jeunes d’aujourd’hui et leurs désirs ? encore un être surnaturel et omniscient…

                Mais à toute époque toute personne a toujours souhaité un boulot cool, pas fatigant et bien payé…

                • Tout ce que je veut dire (c’était la réponse à dexter), c’est que casser du sucre sur les 68ards et ne pas regarder AUSSI du coté des ‘jeuns, c’est de voir la moitié du pb.

                • Merci les 68ards ? Ils voulaient changer le monde, ce qui a permis aux gauchistes de les manipuler. Les anti-Haby, anti-CPE, anti-Devaquet, …, anti-Travail ne veulent rien changer, ce qui a permis aux gauchistes de les manipuler. L’âge ne fait rien à l’affaire.

                  Quant à l’histoire du boulot cool, pas fatigant et bien payé, jusqu’à l’explosion du nombre de fonctionnaires, tout le monde savait qu’on n’était même pas sûr d’avoir un des trois.

      • J’en connais à EDF qui comptent encore prendre leur retraite à 55 ans. Sans avoir commencé jeune et tout.

      • Concernant le régime général
        En 1960 : il y a 4.14 actifs pour 1 retraité (les retraités de l’époque sont ceux qui ont fait 14-18 et qui y ont survécu, vécu 39-45 et reconstruit le pays)
        En 1970 : il y a 3.80 actifs pour 1 retraité
        En 1980 : il y a 2.68 actifs pour 1 retraité (et la magie on baisse l’age de la retraite)
        En 1990 : il y a 1.88 actifs pour 1 retraité
        En 2000 : il y a 1.59 actifs pour 1 retraité
        En 2014 : il y a 1.30 actifs pour 1 retraité

        Ca c’est sans compter les retraites des fonctionnaires qui sont payés par l’impôt et dont le montant a considérablement augmenté, et aussi la dette qui atteint les 100% du PIB.

        Bravo aux babyboomers d’avoir réduit en esclavage les générations futures en appelant ça solidarité.

        • Les générations futures peuvent sortir de l’esclavage plutôt facilement : en supprimant la sécu. Pourquoi descendent-elles dans la rue pour la défendre ?

          • Mon petit doigt me dit que les impôts de succession risquent d’augmenter (une façon de reprendre l’argent(. Les prévoyants doivent préparer les montages fiscaux pour sauver les biens familiaux.

          • @ MichelO :

            Ah bon ? il est facile de supprimer la Sécu ??? alors que les baby boomers sont au pouvoir et défendent « le modèle social français que le monde entier blablabla… »

            Regardez les by boomers actuels qui essayent de sortir de la sécu…

            Accessoirement, c’est faire insulte aux générations futures que d’assimiler les rares et manipulés excités gauchistes qui manifestent à une représentation exhaustive de ces générations futures et de leurs souhaits…

            • Ceux qui sont au pouvoir maintiennent la sécu pour de tout autres raisons que le fait qu’elle bénéficierait à leur génération. La sécu est un gâchis où le service rendu est plus cher et moins performant qu’une alternative privée, que ce soit pour la maladie ou la vieillesse. De même la défense du modèle social que le monde entier nous envie est un slogan auquel adhèrent les politiciens parce qu’ils ont peur de proposer autre chose et les médias parce que bouffer du libéral fait vendre. Aucune solidarité intra-générationnelle là dedans…
              Quant à s’affranchir, je voulais faire remarquer que ces générations futures pourront toujours le faire, il leur suffira de le vouloir et de le montrer. Le seul poids qui pèse sur elles est celui d’une promesse qu’elles peuvent rompre à tout moment. Personnellement, j’ai épargné en comptant qu’à un moment ou un autre, la répartition exploserait. C’est ce que je conseille aux jeunes. Et, bien qu’ils ne veuillent pas écouter, je leur fais remarquer que la solidarité consiste d’une part à ne rien demander à personne, et d’autre part et simultanément à prendre en charge ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir en faire autant. Les baby-boomers que beaucoup traitent d’égoïstes ont payé pour les retraites de leurs parents ruinés par la guerre et ont trimé pour construire les patrimoines familiaux. L’avenir normal serait à la renonciation aux promesses de la répartition, qui ne seront de toutes façons pas tenables ni tenues, et à la mobilisation pour la préservation des patrimoines familiaux dans les embûches des successions. Un discours qu’on n’entend que bien rarement chez ceux qui sortent aujourd’hui de l’EdNat.

              • Il est certain que ce système est inadapté. Mais non reformable piur les raisons electorales
                Inutiles de chercher et villipender les beneficiaires ( les 68 tard et même la génération d avant)
                De lui même le système se cassera la gueule avec la crise financière majeure qui se pointe.
                Ils ont aujourd hui un patrimoine facilement accumulé soit l acquisition d un immobilier peu cher inflation aidant, par une surpolution non provisionnée du fait d une energie a bas coût ( que nous allons payer par le doublement des factures EDF )
                Par des rendements élevés sur des placements favorisant la surexploitation des travailleurs d aujourd’hui ( qui sont leurs enfants en fin de compte).
                Les retraites possedent 2/3 du patrimoine global ce sont eux qui achetent des voitures neuves et partent en voyage a l étranger. .
                Tout ca va fondre par la déflation ou l hyperinflation si ce n est avant par la simple ponction de leur épargne par un gouvernement somme de rembourser LA DETTE monumentale qu ils nous laissent

                • Les raisons électorales ont bon dos : je vous parie que tous ceux qui ne veulent pas réformer le système n’en seront pas plus réélus pour autant.

                • Mais non reformable piur les raisons electorales

                  Pas réformable en raison de sa nature : c’est un système communiste. Le communisme n’a jamais fonctionné nulle part, même pas en rêve et encore moins sur un malentendu. Et surtout, le communisme n’est pas un système économique mais un système politique de domination absolue reposant sur l’esclavage et la guerre civile permanente.

          • On parle bien des générations futures formées par l’EdNat communiste?
            Ceux qui sont conscient et qui en ont les moyens, ils s’affranchissent en quittant le pays.

      • Qu’ils aient travaillé n’enlève rien à l’immoralité du système.

  • Bonjour

    Comme tjs il faut avant tout examiner les différents risques dans les dépenses de santé, mettre de la concurrence (si possible) et laissez-faire les acteurs privés (quand c’est possible).
    En gros il y a des dépenses récurrentes et de faibles coûts, lunetterie par exemple qui ne nécessitent pas d’assurance, ensuite des dépenses importantes, mais prévisibles (fin de vie) qui nécessite un mécaniste d’épargne que je verrais bien couplé avec les prévoyances retraites, puis enfin une vraie assurance pour les accidents imprévisibles de santé (maladie génétique, cancer à 20 ans etc.).
    Donc seul le dernier risque relève du mécanisme d’assurance, faut-il que ce risque soit pris en charge par l’état via un cotisation obligatoire, ou par des structures privées? En tout cas il faut une concurrence entre les organismes et non pas un système monolithique.

  • Je connaissais le texte qui suit , mais il faut tjrs le répèter pour bien le comprendre , en particulier le rôle de Laroque , qui avait quant même l’échine bien souple …en passant du Pétainisme au CNR et à la grande quatrième république communisto gaulliste !!!

    «  »La Sécurité sociale telle que nous la connaissons aujourd’hui est une émanation du régime de Vichy. Alexandre Parodi, directeur du Travail dans les premiers mois de Vichy et Pierre Laroque, haut fonctionnaire, posent les bases du nouveau système, en particulier de la retraite par répartition prévue par la loi de mars 1941 qui crée l’allocation du vieux travailleur salarié (AVTS) financée par une caisse qui existe toujours : la CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse). Contrairement à la légende, la Sécurité sociale n’est donc pas du tout une création du Conseil de la Résistance. Ce dernier s’est approprié la réforme.

    • C’est René Belin qui a institué le système au final, et lui aussi était très souple : cégétiste recyclé pétainiste collaborateur. Comme énormément de socialistes pour qui la gamelle d’argent gratuit des autres importe plus que celui qui la sert.

  • Selon Gaël Jeanson, la Sécurité Sociale fête cette année ses 70 ans. Crise économique, démographie vieillissante, déficit abyssal… « La sécu » fait plus que son âge. Si de nombreuses réformes ont été entreprises, elle semble devoir opérer une vraie mutation pour assurer son avenir. Retrouvez son analyse « Sécurité sociale, 70 ans déjà » sur le blog Trop Libre (http://www.trop-libre.fr/?p=19259)

  • De toute façon, dès à présent, on est obligé pratiquement d’avoir une mutuelle. Il serait intéressant de privatiser tout ce qui est la partie médicale et ne garder que la partie retraite . Les prélèvements sont de plus en plus lourds, des caisses en faillite, il est grand temps de faire quelque chose.

    • En parlant de mutuelle, j’ai bien envie d’envoyer ça valser aussi. Depuis l’obligation de la mutuelle d’entreprise, les mutuelles coûtent plus cher, pour un service qui s’est significativement dégradé. Les mutuelles se sont frotté les mains à l’affluence de toutes ces nouvelles adhésions, mais non préparées, elles sont maintenant incapables de faire face à la charge de travail supplémentaire que cela représente, et elles sont noyées.

      L’autre jour, je demande à Apgis où ils en sont pour la demande de remboursement que je leur ai adressée il y a 2 semaines, la minette me répond qu’ils en ont seulement au traitement des dossiers d’avril… 2015! Harmonie, pareil, ils m’ont même fait un remboursement par erreur, je garde, merci! y’a une justice quand même!

  • Mais tout ce tintouin est insensé !
    On ne vit pas dans le même monde. Comparer les prélèvements sans comparer les prestations est d’une stupidité rarement atteinte.
    Et tout ces nazillons qui ne cherchent qu’à crever pour être enterré ou incinéré avec leur fric voulant dicter aux autre la meilleure manière de faire.
    Je decouvre ce site, contre points, intéressant à priori. Pour être contre, il y a du monde, mais pour avec un point, j’entends un appui, il n’y a plus personne. À force de baser ses raisonnements sur du sable…
    Dans ce secteur, la concurrence et la privatisation ne peut que faire augmenter les prix et/ou diminuer les prestations remboursées.
    Mettez vous 5min dans la peau de l’actionnaire, vous souhaitez rentabiliser votre investissement, donc toucher plus de cotisation en remboursant moins. Comment se peut-il que les prix baissent ?
    Impossible, surtout si l’on compare à d’autres domaines récemment privatisés, ou les acteurs sont condamnés, l’eau, la téléphonie, etc.

    Stop, reflechissez où vous mettez votre argent !

    • Bonjour banane

      Quand je compare le téléphone en 2000 je devais payer 70 FF par mois sans communication incluse, actuellement le paye 1.5€ par mois avec 15′ de communication ou data incluse donc..

      L’important n’est pas de savoir si c’est privé ou public, seul un marxiste s’excite sur la question, vous savez la propriété des moyens de production, l’important c’est de pouvoir choisir donc d’avoir une concurrence possible. Donc pas de monopole publique ni privé (concession).

      Vous avez raison sur la distribution de l’eau et épuration, c’est en général une concession, avec des pots de vins (nbreux procès fin 90).

      Mettez vous dans la peau de l’actionnaire d’une entreprise privé (donc son argent) il veut un client content, sinon le client va à la concurrence. Alors de dans les entreprises d’état, les dirigeants et décideurs politiques dépensent l’argent qui n’est pas le leur.(Voir faillites des banques comme Credit Lyonnais).

      PS: Le nazillon est de trop et n’apporte rien à la discussion que nous essayons d’amener vers le haut.

      Cordialement quand même.

      • Tu m’as grillé à une minute près ! (voir ci-dessous)
        Je rajouterais que la concurrence est non seulement dans les prestataires mais aussi les offres.Perso une offre d’assurance avec uniquement les hospitalisations supérieures à la journée m’irait très bien vu que ces types d’offres permettent en général d’économiser 1500 euros par an.

        • Perso je n’ai pas de mutuelle, l’assurance maladie de base me va bien (sauf ses cotisations).
          Si les gens mettaient l’argent qu’ils payent tous les mois pour une mutuelle dans un livret de caisse d’épargne, ils auraient un petit pécule en cas de coup dur.

    • Les domaines dont vous parlez :
      – La téléphonie est réglementé et favorisait l’entente entre les opérateurs en limitant les nouveaux entrants. D’ailleurs l’arrivée d’un quatrième opérateur a encore fait baisser les prix (2Mds de pouvoir d’achat en plus par an pour les consommateurs). Mais néanmoins de grands pas avaient été fait depuis l’ouverture du marché et donc l’ouverture à la concurrence : appels illimités en fixe, forfaits internet… Donc FAIL : la concurrence fait chuter les prix

      – L’eau : Le problème c’est les contrats de concession et le capitalisme de connivence et la corruption locale qui empêchent la concurrence.

      Vous oubliez une chose c’est la concurrence qui engendre l’innovation. L’étatisme c’est l’uniformité : regardez la gueule des bagnoles de l’ex union soviétique.

      Concurrence et baisse de prix : La SNCF commence à se poser des questions sur ses prix depuis blablacar et les cars…

      • Tout à fait d’accord avec vous Sam Player,

        Cependant, je me pose la question de la possibilité d’une concurrence dans le secteur de l’eau. Je vois mal chaque entreprise mettre sa petite canalisation d’eau chez le client. Mais après, il peut exister une infinité d’alternative dont je n’imagine pas. Avez-vous des exemples d’alternatives dans d’autres pays?

        Cordialement

        • Bonjour. Pas la peine d’aller à l’étranger, il y a en france des régies ou des concessions qui marchent bien.
          Il suffit que les termes des contrats soient bien écrit avec des indicateurs de qualité (qualité eau & stations épuration, fuites réseaux etc…), séparation éventuelle du réseau et de la fourniture d’eau et qu’il n’y ait pas de collusions entre la régie et la mairie.
          Quand on voit que la SAUR fait de la pub dans le journal municipal… je me demande vraiment à quoi ça sert !

    • la concurrence et la privatisation ne peut que faire augmenter les prix et/ou diminuer les prestations remboursées.

      Les assurances privées doivent vous faire signer un contrat. Si elle ne le respectent pas, vous pouvez les attaquer. Avez vous signé un jour un contrat avec la Sécu pour donner lui donner près de la moitié de votre salaire (une assurance prend juste un forfait indépendamment de ce que vous gagnez) en échange de « cotisations » qui augmentent systématiquement avec la hausse de votre salaire et de prestations toujours plus nulles ?

  • « Son financement est assuré dès que le salaire est supérieur à 1.6 SMIC et lorsque 50 % des salariés français gagnent moins de 1.6 fois SMIC et que 80 % d’entre eux gagnent moins de 2 500 euros mensuels nets, le calcul est facile à faire : le financement de la Sécurité sociale est assuré par une minorité de Français représentée par les classes moyennes ».

    mais d’où sortez vous ces chiffres absurdes ? Vous n’avez jamais épluché une fiche de paye d’un smicard (apparement ce monde doit être loin de vous), même les petits boulots de vos enfants ? Vous y constaterez qu’un smicard cotise à la sécurité sociale. même un contrat aidé à 20h.
    Aussi, c’est quoi pour vous la classe moyenne ? (D’ailleurs, Vous croyez encore à la lutte des classes ?)

    Si 50% des français gagnent moins d’1,6 smic, alors la classe moyenne se situé entre 1,4 et 1,8 smic, pas au delà.

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Un article de Philbert Carbon.

La Fondation Valéry Giscard d’Estaing – dont le « but est de faire connaître la période de l’histoire politique, économique et sociale de la France et de l’Europe durant laquelle Valéry Giscard d’Estaing a joué un rôle déterminant et plus particulièrement la période de son septennat » – a organisé le 6 décembre 2023 un colloque intitulé : « 45 ans après les lois Scrivener, quelle protection du consommateur à l’heure des plateformes et de la data ? ».

 

Protection ou infantilisation du cons... Poursuivre la lecture

Vous pouvez lire cet article en anglais en cliquant sur ce lien.

Bonne nouvelle pour les partisans du bipartisme : malgré le contexte politique hyperchargé, un nombre sans cesse croissant de personnes de part et d'autre du spectre politique s'accordent sur un point ! Malheureusement, il s'agit d'une notion qui, mal comprise, pourrait saper les politiques et les institutions qui constituent le fondement même du monde moderne.

Ce point d'accord, c'est l'idée que le capitalisme, la mondialisation et le libre-marché ont échoué.

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You can read this article in French here.

Good news for fans of bipartisanship: even in today’s hypercharged political environment, an increasing number of people on both sides of the aisle agree on something! Unfortunately, it’s a notion that, if incorrect, could undermine the policies and institutions that form the very foundation of the modern world. The newfound area of agreement is the idea that capitalism, globalization, and free markets have failed.

Indeed many of the ideas expressed by Karl Marx and Friedrich Engels in t... Poursuivre la lecture

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