Les Français aiment les rondes, les riches préfèrent les minces

Par Alexis Vintray.

Selon un sondage BVA pour le Parisien Magazine, les femmes rondes plaisent aux Français : 63% des sondés ont jugé que la femme à la silhouette « ronde » qui leur a été présentée sur une photo (à gauche) était séduisante.

Des résultats subjectifs et très variables

Un résultat, forcément très subjectif et biaisé par le choix de la photo montrée, mais intéressant par les fortes variations selon l’âge ou la catégorie socio-professionnelle : cette femme est jugée séduisante par 80% des moins de 35 ans, par 73 % des employés et ouvriers (les ‘CSP-’) et par 68% des membres de foyers dont les revenus mensuels sont inférieurs à 1 500€.

Plus généralement sur l’attirance des hommes pour les femmes rondes, 49% des habitants de communes rurales se déclarent attirés par les femmes rondes, comme 53% des membres de foyers dont les revenus mensuels sont inférieurs à 1 500€, et 46% des employés.

À l’inverse, seuls 35% des membres de foyers dont les revenus mensuels sont supérieurs à 3 500€ sont attirés par les femmes rondes, comme 31% des habitants de villes de 100 000 habitants et plus, 32% des 65 ans et plus et 31% des cadres. En ÃŽle-de-France ils ne sont que 30% à être attirés par les femmes rondes.

En moyenne, 36% des hommes interrogés se disent attirés par les femmes rondes, principalement à la campagne, chez ceux qui gagent moins et chez les employés. Dit autrement et de façon un peu polémique, les Français aiment (plutôt) les rondes, les riches préfèrent les minces. Il y a de vraies différences dans la perception de la beauté en France, entre villes et campagnes, entre classes socio-professionnelles ou entre riches et pauvres.

Des femmes qui apprécient plus la rondeur que les hommes

Les femmes sont, elles, plus positives envers le poids : interrogées dans le même sondage sur leur perception de la chanteuse Adele, au physique tout en rondeurs, 62% des femmes ont jugé la chanteuse séduisante contre 40% des hommes.

Des résultats qui font s’interroger sur le bien-fondé de la loi votée récemment qui interdit aux mannequins d’être trop minces. Une bonne partie des Français préfèrent les femmes bien en chair, sans avoir besoin d’une loi pour leur imposer comment penser.

De même sur l’obsession du « manger-bouger », (voir notre article manger bouger : 12 ans d’échec des politiques de prévention) dont on peut questionner le bien fondé des motivations.

Méthodologie : Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par Internet les 21 et 22 janvier 2016. Échantillon de 1108 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.