Par Martin Silvestre
Un article de Trop Libre
L’Union Européenne est née le 1er novembre 1993. Elle a déjà presque 23 ans, rassemble 28 pays et plus de 500 millions de citoyens. Il a fallu près d’un demi-siècle pour la construire. Au fil des décennies, elle est devenue un symbole de liberté, de coopération entre les peuples, de paix entre les nations. Une prouesse presque inespérée tant le vieux continent s’est déchiré dans la première partie du XXème siècle. Pourtant, si nous n’y prenons pas garde, l’Europe va mourir. Il est temps de prendre du recul et de construire une autre Europe.
L’Europe de la défiance
La raison principale ? Des crises à répétition depuis 2008 qui ont ravivé les comportements égoïstes des pays-membres et menacent aujourd’hui tout le projet européen. D’abord économique, la crise est devenue sociale puis institutionnelle. Il fallut sauver la Grèce. Première dissonance. Doucement, rampante dans l’ombre, mais largement pressentie, la crise s’est muée en une crise de défiance à l’égard des institutions européennes. Lassés d’avoir le sentiment d’être abandonnés, galvanisés par les discours eurosceptiques de partis nationaux qui surfent sur la vague de la misère, les Européens font de l’Europe le bouc émissaire idéal. Aujourd’hui, la menace terroriste et la crise des migrants parachèvent des années de lâcheté politique. Quand tout semble perdu et incontrôlable, le chacun pour soi l’emporte.
Reprendre le projet européen
Le temps n’est plus au colmatage des brèches, elles sont déjà trop grandes. Il est maintenant nécessaire de réfléchir à un autre projet européen, à un autre Schengen, à une autre coopération entre les pays du vieux continent quitte à reculer de deux pas pour sauter plus loin. L’Europe doit prendre le temps de regarder dans son rétroviseur et de réfléchir aux règles qui la régulent, aux institutions qui la composent, aux objectifs qu’elle s’est donnés. D’abord économiquement parce que l’Europe ne peut pas être l’Europe de la misère. De nombreux pays, dont la France, doivent engager des réformes courageuses pour que le vieux continent soit le cœur névralgique d’une nouvelle croissance durable, circulaire et numérique. Mais surtout politiquement car la crise des migrants ne pourra se résoudre qu’avec la coopération des 28 États-membres.
Reprendre le projet européen et réfléchir à son but. Car on ne peut fondamentalement être contre. L’Europe est née de deux guerres mondiales qui ont prouvé, s’il fallait le faire, que la coopération était plus forte que l’opposition. Seul, on va plus vite, ensemble on va plus loin. En plus de préserver la paix, l’Europe a permis de porter nos voix sur la scène internationale, de faire du vieux continent un acteur incontournable de la scène géopolitique mondiale, de faciliter les échanges commerciaux entre nos pays, de supprimer des droits de douane au bénéfice du consommateur, d’adopter une monnaie commune réduisant les coûts de transaction, de voyager et d’étudier facilement tout en conservant une Sécurité sociale efficace, de nous ouvrir sur le monde, de découvrir d’autres cultures… Pouvons-nous concevoir de perdre tout cela ?
Malheureusement, comme dans tout projet, aller d’un point A à un point B ne se fait pas d’une traite. Il faut savoir faire des compromis, passer par un point C et parfois reprendre une étape entièrement. Il ne sert à rien d’essayer d’aller plus loin si on ne sait pas comment on y va. C’est pourtant ce que fait l’UE aujourd’hui, préférant sauver les meubles. Il est temps de marquer une pause dans le projet européen et de réfléchir, ensemble à ce qui nous rassemble, ce que doivent être les missions de l’Europe et avec quelles règles. Sans feuille de route à long terme, nous nous arrêterons à la prochaine aire d’autoroute qui pourrait bien porter le nom de « Brexit ». Il faudra du courage mais c’est indispensable car nous avons l’obligation de réagir pour faire renaître le désir européen.
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« une nouvelle croissance durable, circulaire et numérique. »
Ou comment discréditer un article plutôt bon avec des foutaises dans le vent …
Cet ectoplasme né en 1993 est déjà en train de disparaître. Et avec lui ses mythes fondateurs. L’UE, al Dar al Harb.
Un article truffé de banalités et de clichés, partisan (« galvanisés par les discours eurosceptiques de partis nationaux qui surfent sur la vague de la misère ») et aussi vide qu’un discours politique !
Tout ça pour dire quoi ? Que l’Europe bat de l’aile, que c’est bien dommage aux yeux de l’auteur (je mets au singulier car je n’ose penser qu’ils se sont mis à plusieurs pour pondre ça…) et qu’il faut faire quelque chose ma brave dame.
Affligeant….’.’.
l’europe , si elle avait été faite correctement au début , on n’en serait pas là ; que de temps et d’argent gaché pour en arriver là ; et il faudrait recommencer ?
L’auteur ne s’est pas foulé : un tissu de poncifs, sans aucune proposition. Si ce think tank se veut le hub des idées innovantes cela veut dire que les mots n’ont plus aucune signification.
« Lassés d’avoir le sentiment d’être abandonnés, galvanisés par les discours eurosceptiques de partis nationaux qui surfent sur la vague de la misère, les Européens font de l’Europe le bouc émissaire idéal. »
Phrase parfaitement conformiste:
– les peuples ne sont pas « abandonnés », non, ce n’est qu’un sentiment !
– le bon peuple est galvanisé par les partis nationalistes. Partis majoritaires ? Non, ils font à peine 25% aux élections !
Bientôt, on va nous apprendre que la Hongrie et la Pologne tyrannisent le continent européen depuis 25ans…
Voila le parfait programme d’une bonne réflexion à faire sur le fonctionnement actuel de l’Europe : Affirmer déjà quelle catastrophe serait … de changer de politique !
Consternant. L’Europe bat de l’aile. A vouloir toujours plus d’Europe, alors que nous avons une Europe mal bâtie et qui aujourd’hui commence à poser plus de problèmes qu’elle n’en règle,est une fuite en avant. L’Europe fédérale est une utopie dangereuse et irréalisable. La seule porte de sortie par le haut: aller vers une Europe confédérale.
Vieille thèse gaulliste, dépassée par les événements!
Article vide de contenu, enfonceur de portes ouvertes, plein de banalités, sans aucune proposition viable. Un exercice d’écriture, une rédaction scolaire.
« Il faudra du courage mais c’est indispensable car nous avons l’obligation de réagir pour faire renaître le désir européen. »
Il ne manque plus que les flons flons de la Marseillaise et on croirait entendre Hollande en campagne.
Pour une reforme de l’UE:
https://www.change.org/p/l-assembl%C3%A9e-nationale-pour-un-r%C3%A9f%C3%A9rendum-sur-l-union-europ%C3%A9enne-visant-%C3%A0-la-r%C3%A9former-pour-sauver-l-europe?recruiter=506944535&utm_source=share
le peuple doit exprimer ses attentes, l’UE doit se baser sur la democratie directe pour etre legitime.
Ce n’est pas un référendum français qui va changer quoi que ce soit, en Europe: la France qui refuse obstinément de réformer ses institutions pour complaire à ses politiciens et à ses fonctionnaires qui consomment 57,5 % de PIB, qui chaque année, accuse un dépassement de budget excessif irréductible et vit sur sa dette pour des frais de fonctionnement dès le mois de novembre doit reconnaitre ses erreurs de gestion depuis au moins 40 ans au lieu de se chercher des boucs émissaires.
L’Union Européenne n’y est évidemment pour rien puisque TOUTES les décisions prises par le conseil européen (Chefs d’état et de gouvernement) ont été signées pour accord par le président français puis votée par l’assemblée nationale, sans qu’il n’y ait eu, à ma connaissance, jamais un veto français.
Que la France fasse son « brexit » si elle veut rester « souveraine » mais croire qu’elle va changer les règles pour arrange sa situation nationale, je ne suis pas sûr que ça ne donne pas de problèmes dans ce qu’il reste du « fameux couple franco-allemand – moteur de l’Europe ». Madame A.Merkel risque fort de ne pas apprécier et elle ne sera pas la seule parmi les 28!
Mais dans une hypothétique Union à plusieurs vitesse, la France se trouvera plus éloignée du noyau, comme la Grande Bretagne, sans plus!
il n’y pas que la France qui ait des problemes, et une partie des problemes en Europe viennent de l’UE.
Ne melangeons pas tout, et ne ramenons pas tout a la France:
Il ne peut y avoir libre circulation sans politique migratoire commune.
Le terrorisme ne peut etre combattu sans un controle des frontieres.
L’euro ne fonctionne que pour les allemands:
Chomage Eurozone ex-Allemagne: 13%
Chomage Allemagne: 5%
Chomage UK: 6%
Les decisions (Grece, migrants, interventions exterieures…) ne sont pas prises de maniere democratique, mais souvent imposes par l’Allemagne ou par la France.
L’UE va imploser, c’est une question de temps, et quand ce sera fait, il faut pas croire que ce sera le grand soir liberal: ce sera la misère et la montee des extremes.
« les comportements égoïstes des pays-membres » : je dirais plutôt la lâcheté des dirigeants qui se refusent à gérer avec rigueur leur pays, à commencer par l’Etat français (de gauche ou de droite). Aucune austérité, 2 millions de fonctionnaires en trop, en conséquence 3 à 4 millions de chômeurs en plus, en jetant par les fenêtres l’argent du privé par des dépenses publiques en augmentation constante.
Et ce n’est pas une fatalité, puisque ni l’Allemagne, ni la Grande-Bretagne ne sont dans une situation économique aussi catastrophique.
Et maintenant on parle de faciliter l’entrée de la Turquie, qui est un état islamique, dans l’UE pour la rermercier de garder des migrants syriens sur son territoire. Si la Turquie entre dans l’UE, il sera urgent d’envisager un « frexit ».
L’Europe est un constructivisme…
Quel aimable article chèvre-choutiste, sinon emprunt de Wishful thinking !
Depuis sa création, la CEC du début devenue U.E.’93 s’est appuyée sur le « modèle » des administrations françaises ’60s… soit des usines à gaz, au sein desquelles l’idée de « réforme », celle de « transformation », slogans d’approfondissement se trouvent cadenassés par des politiciens-carriéristes, des diplomates & fonctionnaires-juristes n’aspirant qu’à amplifier ce qui est maintenant devenu un DOGME.
Les « crises européennes » ont toujours trouvé leur origine profonde DANS les structures institutionnelles inadéquates, dans les ambitions (sic) détachées de pragmatisme et – effectivement – d’absence d’une VISION sur le long-terme (sinon celle d’un « toujours plus », sans évaluation du pro/cons sur les choix concoctés en réunionnites inconséquentes). L’U.E. se trouve aujourd’hui loin de l’idéal des Pères-fondateurs !
Réfléchissons d’abord le profil des « clowns » portés à la gouvernance des Etats et Supra ?
Questionnons-nous sur l’irresponsabilité d’un organe non démocratiquement élu, bourré de particraties, tel le ***Conseil de l’Europe*** à Strasbourg et ses parlement et Cour multi-juges ? Ceux-là pondent de la législation d’AVIS jurisprudentiels qui débordent de l’idéal premier « D.H. » de 1949. Le Conseil s’auto-investit en tant que surveillant des gouvernants d’Etats. Ces derniers se trouvent régulièrement muselés « pour ne pas contrevenir » à des diktats voilés tombés de Strasbourg. La liberté d’agir de maints politique en Europe (ou plus largement, avec les 47 E-M de l’organe) s’en trouve contrainte à un point où le citoyen moyen ne comprend plus les tenants-aboutissants des actions menées… tandis que ceux-là n’exercent évidemment AUCUNE responsabilité quant aux conséquences de leur diktats juridiques.
Par où commence t-on les transformations ???
Un marché commun et un pacte de sécurité commun à la place de cette bureaucratie.
Vous écrivez : « Il a fallu près d’un demi-siècle pour la construire. Au fil des décennies, elle est devenue un symbole de liberté, de coopération entre les peuples, de paix entre les nations. »
Ce n’est pas d’un symbole qu’on a besoin, mais d’une réalité au quotidien. Ce n’est pas le symbole qui nourrit et donne du travail. Il s’agit d’avoir une politique cohérente, or c’est tout le contraire. En 25 ans, a été détruit ce que les prédécesseurs ont tenté de construire à « petits pas » pendant 45 ans. Tout ce qui est grand périt si ceux qui en héritent sont petits.