Les tunnels bruxellois, du surréalisme à l’incompétence

La mauvaise qualité des infrastructures routières est la partie émergée d’une économie à la dérive.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Bruxelles panoramique (Crédits : Ines Saraiva, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les tunnels bruxellois, du surréalisme à l’incompétence

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 26 février 2016
- A +

Par Alexis Grabinszky, depuis la Belgique
Un communiqué du Parti libertarien de Belgique

Bruxelles panoramique (Crédits : Ines Saraiva, licence Creative Commons)
Bruxelles panoramique (Crédits : Ines Saraiva, licence Creative Commons)

La Belgique est considérée comme le pays du surréalisme, mais s’il est un domaine où elle excelle, c’est celui du surréalisme politique. Malheureusement, cela se traduit le plus souvent par une gestion calamiteuse des deniers publics qui sape à la fois notre tissu économique et les liens sociaux qui en découlent. Au bout du compte, ce sont toujours les citoyens qui en subissent les conséquences.

Depuis quelques jours, nous découvrons via la presse, les exploits de la classe politique : le viaduc Reyers détruit pour cause de mauvais entretien, les tunnels Stéphanie, Montgomery, Pacheco fermés pour des raisons de sécurité.

La mauvaise qualité des entretiens des infrastructures routières de la région bruxelloise est la pointe émergée de l’iceberg qui contribuera à couler durablement l’économie qui brille déjà par ses taux de chômage particulièrement élevés.

L’impact des embouteillages provoqués par l’incompétence de la classe politique aura des conséquences négatives tant sur l’emploi que sur la qualité de l’air et donc sur la santé des habitants de la région.

Il est étonnant que dans un pays comme la Belgique où les accises sont si élevées sur les carburants que l’affectation de ces ressources n’aillent pas entretenir les infrastructures concernées.

Le parquet doit se saisir de l’affaire

Nous considérons qu’une commission parlementaire, où la quasi-totalité des partis ont été si proches de ce dossier au fil des différentes législatures, n’est pas légitime pour analyser objectivement cette situation. Comble de l’ironie, le président de cette commission n’est autre que l’ancien président de l’exécutif de la région bruxelloise pendant les périodes incriminées ; nous considérons cette commission comme déontologiquement et moralement inacceptable.

Devant l’incapacité chronique de la classe politique à prendre ses responsabilités, c’est dans ce contexte et au vu de leurs impacts extrêmement négatifs sur le quotidien des citoyens et des entreprises que le Parti Libertarien demande officiellement au parquet fédéral de se saisir urgemment du dossier, afin de mettre un terme à la soviétisation de notre économie.

Étant attaché aux fonctions régaliennes de l’État, le Parti Libertarien demande au troisième pouvoir de l’État de se saisir du dossier dans les délais les plus brefs, d’y faire la lumière et de poursuivre le cas échéant les responsables politiques.

Lire sur Contrepoints notre rubrique Belgique

Sur le web

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • Au pire pour éviter les embouteillages y a les transports publics qui sont plutôt bien développés dans cette ville.
    Et en plus ça fait marcher 😀

  • Demander au parquet de se saisir d’un problème éminemment politique n’est pas sérieux.
    En vérité, le calcul de la majorité bruxellois depuis plusieurs années est clair (et partiellement assumé): créer des embouteillages et sous investir dans les infrastructures routières pour décourager l’usage de la voiture. Ca crée de la pollution, ça coute énormément en productivité, cela appauvrit la ville, mais c’est un choix politique qui n’est pas du ressort du troisième pouvoir.

  • Si l’État est dans le même état que ses tunnels, détruisons-le !

    • Votre commentaire est tout à fait dans la ligne de ce parti assez favorable à l’anarchie et à un libéralisme ultra-radical hyper-minoritaire qui ne pourra évidemment jamais obtenir une représentation élue et restera donc un coup d’épée dans l’eau.

  • Il semble que la majorité bruxelloise, consciente de sa propre inutilité, ait finalement opté pour l’auto-sabordage via la vieille technique du « starve the beast » adoptée des reaganomics. Pour auto-assécher leurs finances rapidement, quoi de plus direct en effet que de faire fuir toutes ces entreprises établies à Bruxelles qui paient des taxes ? Et pour faire fuir les entreprises, quoi de plus efficace que d’empêcher salariés et patrons d’accéder à leur entreprise avant les heures avancées de la matinée ? Pour arriver à cet objectif ambitieux, il faut bien reconnaître que l’idée de laisser pourrir les tunnels, les viaducs et de dépenser l’argent théoriquement destiné à leur entretien à des choses nettement plus frivoles était excellente. Tout comme l’idée de stocker les plans des tunnels dans des piles de pont laissées à la garde de nos amis à 4 pattes (voir lien qui suit) était particulièrement bien trouvée !
    http://fr.express.live/2016/02/18/made-in-belgium-des-souris-ont-devore-des-dossiers-des-tunnels-bruxellois/

  • Confier ce problème à l’Etat, pour l’heure occupé par le parti nationaliste flandrien pur jus, NVA et oublier de dire que les responsables successifs de la situation des tunnels sont tous des ministres régionaux néerlandophones (catho, socio et ecolo) imposés par la Flandre flamingante n’est pas très complet… Cherchez l’erreur.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Voilà maintenant quatre ans que le Royaume-Uni a officiellement quitté l'Union européenne. Depuis le Brexit, la Grande-Bretagne a connu trois Premiers ministres, et d'innombrables crises gouvernementales. Néanmoins, malgré le chaos de Westminster, nous pouvons déjà constater à quel point les régulateurs du Royaume-Uni et de l'Union européenne perçoivent différemment l'industrie technologique. Le Royaume-Uni est un pays mitigé, avec quelques signes encourageants qui émergent pour les amateurs de liberté et d'innovation. L'Union européenne, qua... Poursuivre la lecture

À New York comme au Parlement belge, je rencontre de plus en plus d’interlocuteurs qui se disent convaincus que l’islamisation de Bruxelles — et de Londres, ajoutent-ils fréquemment — est désormais inéluctable et n’est plus qu’une question de temps. C’est un pronostic qui paraît audible, mais qui mérite plus que des nuances.

Commençons par relever, sans nous perdre dans les chiffres, que la progression de la population musulmane, à Bruxelles, est aussi massive que fulgurante. Depuis cinquante ans, le nombre de musulmans ne cesse de cro... Poursuivre la lecture

Les auteurs : Lucas Miailhes est doctorant en Science Politique/Relations Internationales à l'Institut catholique de Lille (ICL). Andrew Glencross est le Directeur d'ESPOL, Professeur de Science Politique à l'Institut catholique de Lille (ICL).

 

Les préoccupations de l’Union européenne concernant le risque d’approvisionnement en matières premières critiques (ou critical raw materials, CRM en anglais) se sont considérablement accrues au cours de la dernière décennie en raison de leur importance croissante pour la transition... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles