Éloge du blasphème (2)

Le blasphème est la condition sine qua non de la liberté de penser.

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Éloge du blasphème (2)

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 janvier 2016
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Par Thierry Guinhut

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La première partie de cet article est disponible ici.

Cet éloge du blasphème s’arrêtera cependant aux portes des lieux de culte, quels qu’ils soient, par respect et discrétion, comme devant des espaces privés. À moins que ces lieux de culte soient des nids d’enseignement de la violence, de prosélytisme du djihad destinés à affecter non seulement l’espace mental des affidés, mais aussi l’espace privé et public d’autrui, sans compter leur vie… De même on n’ira pas jeter le blasphème à la face de celui qui, paisible, n’a rien demandé ni rien provoqué, question de correction, de respect minimal. Cependant, ce dernier devra tolérer que dans l’espace public, et a fortiori dans l’espace privé d’autrui, soient blasphémées les images et les concepts de sa religion.

Car, ne l’oublions pas, chaque religion est pour l’autre une parole blasphématoire, y compris tout athéisme, tout agnosticisme.

Ce dont se moque Voltaire :

« On accusa de blasphème les premiers chrétiens [… ] ; mais les partisans de l’ancienne religion de l’empire, les joviens qui reprochaient le blasphème aux premiers chrétiens, furent enfin condamnés eux-mêmes comme blasphémateurs sous Théodose II. Dryden a dit : Tel est chaque parti, dans sa rage obstiné, / Aujourd’hui condamnant, et demain condamné.1 »

Les chrétiens seraient bien inspirés de se souvenir qu’il existe dans l’art du christianisme une longue tradition de représentation du « Christ aux outrages », lorsqu’il est frappé de crachats, du fouet, puis sur la croix ; ce que l’affaire « Piss Christ » de Serrano2 aurait dû rappeler opportunément.

Parmi son Livre des éloges, Alberto Manguel n’a pas manqué à faire celui du blasphème, quoiqu’il eût semblé aux Anciens un éloge paradoxal, comme le fit Lucien avec son Éloge de la mouche3, écrit au IIe siècle :

« Une inquiétante réaction d’intolérance chez certains groupes musulmans », ainsi qualifie-t-il la polémique autour des caricatures de Mahomet. « Imaginer qu’un petit dessin, une blague, un jeu de mots puisse offenser Celui pour qui l’éternité est comme un jour, ou son élu béni parmi tous les hommes, me semble le plus grand des blasphèmes. Nous faibles créatures humaines, n’aimons pas que l’on se moque de nous : mais il en va autrement pour un être que nous imaginons suprême, invulnérable et omniscient.4 », argue-t-il avec une grande justesse.

De plus Dieu ayant laissé le libre arbitre à ses créatures, il doit savoir tout supporter de leur petitesse…

L’occurrence la plus frappante, et presqu’inaugurale du renouveau du blasphème eu lieu lorsqu’en février 1989 Salman Rushdie5 fut condamné à mort par l’Ayatollah Khomeiny.

Pourquoi ?

« Il y avait dans Les Versets sataniques le portrait d’un imam dans son genre, un imam devenu monstrueux, dont la bouche gigantesque dévorait sa propre révolution6 ».

Il faut admettre que le roman flirte allègrement avec le blasphème, d’abord par son titre, évoquant les versets du Coran où Satan aurait fait dire à Mahomet des paroles conciliantes avec le polythéisme, et plus précisément les déesses préislamiques Lata, Aloza et Ménat7, ce qui ne manque pas de jeter la suspicion sur un prophète capable de se laisser corrompre par Satan.

En outre, il n’est pas chiche de scepticisme, ironie et autres irrévérences, entre autres :

« La condition humaine, mais quelle est la condition des anges ? À mi-chemin entre Allah et homo sapiens, ont-ils jamais douté ? Oui : défiant la volonté de Dieu, un jour ils se sont cachés sous le Trône, osant poser des questions interdites, des antiquestions. » Ou encore : « Dès le début, les hommes se sont servis de Dieu pour justifier l’injustifiable8 », ad libitum…

Le droit naturel à la satire, en l’occurrence contre le fondamentalisme religieux, fondamental pour tout écrivain, pour tout rieur, pour tout individu libre, était ainsi bafoué.

Bien que le terme blasphème ne figure pas dans le Coran, le concept est implicite :

« Ceux qui offensent Allah et son Envoyé, Allah les maudit en ce monde et dans l’autre, Il leur réserve un supplice avilissant. Ceux qui offensent les adhérents et les adhérentes, hors de ce qu’ils ont acquis, se chargent d’infamie, d’évidente iniquité ».

De fait, y compris contre les hérésies rationnalisantes, la loi islamique ne s’est pas privée de prescrire le châtiment, en particulier la lapidation, s’appuyant sur :

« Aux effaceurs d’Allah, un supplice terrible ! » Ce qui contribue au djihad : « Combattez ceux qui n’adhèrent pas à Allah9 », entre autres nombreuses occurrences du même…

Balançant entre périodes de relative tolérance envers juifs et chrétiens (gens du Livre) et de fanatisme dogmatique, se faisant un spécialiste de l’horreur infligée au blasphème, l’islam alla jusqu’à juger pornographique et blasphématoire Les Mille et une nuits, ce par la voix de l’université al-Azhar du Caire, en 1985.

L’on sait par ailleurs que La Ferme des animaux, d’Orwell, est interdite dans de nombreux pays musulmans, car leurs principaux personnages sont des porcs.  Mais en notre Occident, il faut noter à cet égard que la loi sur le blasphème, qui ne concernait que l’Église anglicane, ne fut abolie qu’en 2008 au Royaume-Uni. Qu’aux États-Unis, elle permet à quelques groupuscules d’éjecter des bibliothèques scolaires de divers États des auteurs comme William Faulkner et J.K. Rowling.

Cependant l’on se souviendra que Salman Rushdie « fut consterné par le nombre d’hommes politiques travaillistes qui prenaient le train des islamistes10 », pointant la pusillanimité, voire la soumission d’une partie de la classe politique.

Or, malgré l’irruption, depuis quelques décennies, de l’islam sur la scène de l’agressivité contre le blasphème, il ne faut pas omettre l’action sournoise et constante du traditionalisme catholique, dont on trouvera un troublant déroulé dans l’essai de Jean Boulègue : Le Blasphème en procès, 1984-200911. Entre 1984 et 2009, les tribunaux français ont été harcelés par vingt procès, dont deux intentés par les musulmans, les autres visant des films comme Ave Maria, de Jacques Richard en 1984, dont l’affiche montrait une jeune fille crucifiée les seins nus, qui fut attaquée en justice sous l’égide de Monseigneur Lefebvre et autres associations catholiques traditionnalistes. La dite affiche fut hélas interdite. Des cinéastes, comme Jean-Luc Godard, avec Je vous salue, Marie, Martin Scorsese ou Milos Forman subirent les mêmes avanies. Il faut déplorer alors que l’église et la mosquée aient parfois tendance à marcher la main dans la main pour s’offusquer du corps féminin. Qu’a fait la moitié de l’humanité pour voiler à l’autre ses seins, ses cheveux, ses lèvres, ses yeux, sans compter son esprit ?

Le Premier ministre dénonçant « la profanation inacceptable d’un lieu de prières musulman », lors des manifestations d’Ajaccio le 25 décembre 2015, n’a-t-il pas, en omettant d’utiliser le mot vandalisme, reconnu de fait le délit de blasphème ?

Dangereuse dérive qui force à reconnaître le sacré dans l’espace laïque de la République ! De même, lorsque l’on brûle des Corans, il serait bon de n’honorer cet acte que du nom de vandalisme, a fortiori lorsque l’on dépose une hure de sanglier sur une grille de mosquée (à Aubagne en octobre 2015), voire une tranche de jambon devant elle ou dans un rayon halal, les rendant ainsi haram selon les préjugés obscurantistes, est-il du rôle des agents de l’État d’engager la moindre poursuite pénale, ce qui serait, de facto, faire entrer dans les mœurs le délit de blasphème ? Alors que l’on ne parle que de vandalisme, quoique dans le silence de l’immense majorité des médias, lorsqu’il s’agit des dizaines d’églises et de cimetières profanés. Au point qu’aujourd’hui, monter un arbre de Noël (oups, un « arbre du solstice », dit le novlangue), exhiber une crèche soit passible de la condamnation morale qui salue le nouvel ordre du blasphème…

La critique, évidemment blasphématoire, de l’islam est de l’ordre du péché originel et capital de l’Occident, comme le précise Ibn Warraq :

« Alors que les musulmans se sentent libres d’insulter le christianisme, ils atteignent le paroxysme de la rage et de la violence au petit reproche fait à l’islam, qui doit être accepté sans critique aussi bien par les musulmans que par les non-musulmans, comme étant la révélation divine, que la structure de la société et la conduite de l’État doivent refléter12 ».

Aujourd’hui, sur notre planète, près d’un pays sur deux pénalise encore le blasphème. Et bien sûr ce qui en est le double, l’apostasie, soit le reniement de sa religion, en direction d’une autre ou de l’athéisme. Ce sur tous les continents, avec une préférence plus marquée en ce qui concerne le Moyen-Orient, l’Afrique sub-saharienne, et jusqu’au Pakistan, c’est-à-dire principalement l’aire arabo-islamique, aire d’un récurrent massacre des innocents. Dans le cadre de l’Organisation des Nations unies, l’Organisation de la Conférence islamique tente avec constance d’imposer le concept de diffamation des religions, piètre euphémisme pour le blasphème, régulièrement rejeté au nom de la liberté d’expression, jusqu’en 2009, lorsque le conseil des Droits de l’Homme le reconnut officiellement ! En Europe, l’Allemagne, la Finlande, le Danemark, voire l’Alsace-Moselle, pénalisent également l’outrage envers la religion, quoique occurrence et jurisprudence soient fort rares. Il est plus que temps que la loi se mette en accord avec les principes et les mœurs issus des Lumières et de Beccaria en particulier.

En France enfin, « l’incitation à la haine et à la violence en raison de la religion », la « diffamation contre un groupe religieux »peuvent être sanctionnées au regard de la loi. Ce dont témoigne la condamnation de l’hebdomadaire Valeurs actuelles pour une couverture représentant Marianne, allégorie de la République, voilée comme une musulmane. Ou le chroniqueur Éric Zemmour, condamné en septembre 20015 à 3000 euros d’amende pour provocation à la haine envers les musulmans, pour avoir dit « ils ont leur Code civil, c’est le Coran »et averti du risque de guerre civile. Quoique l’on pense du polémiste controversé, qui ne fait d’ailleurs que constater l’absence de séparation de la mosquée et de l’État dans la tradition coranique de la charia, la France s’honorerait de ne plus pratiquer ces procès d’opinion et de cesser de mêler la loi pénale avec la critique des religions, d’autant que la critique du christianisme ne souffre pas du même opprobre, loin s’en faut.

Pourquoi faut-il tolérer le blasphème, jusqu’à le désirer et en faire l’éloge ?

Parce qu’il est la condition sine qua non de la liberté de pensée et d’expression, la liberté et le chemin de l’analyse critique. On peut ne ne pas apprécier le lourd mauvais goût de Charlie Hebdo, l’on doit supporter cependant de voir s’étaler ses grossières caricatures de nos convictions parmi les kiosques à journaux, au vu de tous. Faute de quoi ce serait, si ce n’est déjà le temps, murmurer, de peur d’être entendu, le Requiem de la liberté d’expression13. Ce qui doit être puni par la loi, loi strictement civile s’entend, ce sont les actes et non les pensées, aussi bien tues qu’exprimées, le vandalisme et les violences physiques, pas un instant la liberté d’expression et de critique face aux religions, quelle qu’elles soient.

De surcroît, la nature religieuse de l’acte délictueux ou criminel ne doit en rien influer sur la décision du juge. Si le blasphème, fusse-t-il haineux, peut susciter une réprobation morale et critique, il est d’abord la preuve d’une vitale liberté de conscience et d’expression, en toute nécessité protégée par le droit naturel et par le législateur. Nous supporterons alors le sac à merde de Dante, en riant, le Dialogue entre un prêtre et un moribond de Sade, dans lequel  « Dieu est une chimère […] et le plus plat de tous les imposteurs 14 », les caricatures lourdingues de Charlie Hebdo contre un pape cacochyme, les picturales natures mortes faisant l’éloge de ce blasphème goûteux qu’est le jambon, en une saine jouissance libertine et esthétique.

Sur le web

  1. Voltaire : Dictionnaire philosophique, Bry Ainé, 1856, T II, p 75.
  2. Voir : Piss Christ, une icône chrétienne d’Andres Serrano
  3. Lucien de Samosate : Éloge de la mouche, Œuvres, Hachette, 1874, T II, p 267.
  4. Alberto Manguel : Le Livre des éloges, L’Escampette, 2007, p 67-68.
  5. Voir : Salman Rushdie : Joseph Anton, plaidoyer pour les libertés outragées
  6. Salman Rushdie : Joseph Anton. Une autobiographie, Plon, 2012, p 23.
  7. Coran, sourate 53, versets 19-23, traduction Chouraki, Robert Laffont, 1990.
  8. Salman Rushdie : Les Versets sataniques, Christian Bourgois, 1989, p 108 et 111.
  9. Coran, sourate 33, versets 57-58, sourate 2, verset 104, sourate 9, verset 29, ibidem.
  10. Salman Rushdie : Joseph Anton. Une autobiographie, ibidem, p 157.
  11. Jean Boulègue : Le Blasphème en procès, 1984-2009. L’église et la mosquée contre les libertés, Nova éditions, 2010.
  12. Ibn Warraq : Pourquoi je ne suis pas musulman, ibidem, p 415.
  13. Voir : Requiem pour la liberté d’expression
  14. Sade : Œuvres complètes, Tête de feuilles, 1972, T 14, p 58 et 59.
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  • La France en effet fait très fort sur la liberté d’expression, cf. loi Gayssot. Sans compter ces lois mémorielles votées pour des raisons électoralistes.

  • Cette séparation entre acte et pensée, cette approche matérialiste de l’être humain n’a absolument aucun sens.

    C’est l’intention, le but poursuivi qui importe et non une séparation de l’individu entre une idée (qui n’existerait pas) et une action (qui serait la seule mesure

    La raison en est très simple : il est absolument impossible de séparer le jugement moral de l’idée et de l’action, alors qu’il est tout à fait possible de déterminer la différence entre usage et intention.

    Donc absolument impossible, utopique ou totalitaire de fonder une justice positiviste, à moins de tout fouiller, tout espionner, tout réguler, tout organiser.

    Le positivisme juridique est la base de tout totalitarisme. Le matérialisme en est une version encore plus liberticide, car il nie complètement la liberté, en construit une version nihiliste : une prison ou existerait un vide moral encadré par la loi.

    L’éloge du blasphème, c’est l’éloge du meilleur des monde.

  • Dans 84 , de G.Orwell , le socialisme anglais ( angsoc) totalitaire avait créer un ministère chargé de retirer le plus possible de mots u dictionnaire , pour que la population asservie n’aie plus de vocabulaire pour exprimer son opinion .
    Avec nos dictatos-socialos d’aujourd’hui c’est fait le mot  » race « n’existe plus ! leur plus grand rêve , leur but ultime étant de supprimer le mot  » liberté  » !

  • avait  » créé  » et n’ait plus « 

  • L’auteur de cet article a beau être professeur agrégé de Lettres, il ne se soumet pas moins aux nouvelle modes créatives en matière de conjugaison de la langue française. C’est ainsi qu’il écrit : « fusse-t-il » au dernier paragraphe. Peut-être gagnera-t-il à apprendre que cette tournure n’existe pas en Français.

  • Qu’on laisse un liberté de blasphème, soit. Mais la liberté d’expression est due aussi à ceux qui s’opposent à une action qu’ils jugent blasphématoire.

    De plus y a-t-il une liberté d’utiliser l’argent public pour blasphémer ? Comme ce fut le cas pour Piss Christ ou autres ?

    • L’argent public pour la « culture » est déjà une insulte à la liberté. L’argent prélevé sous la menace (impôt) n’a pas à financer des dépenses somptuaires quelles qu’elles soient. Blasphème ou pas, c’est un problème secondaire.

    • Les blasphémateurs sont en faites une chambre d’écho de l’enfer.. Ils doivent être irrésistiblement attirés par ceux qui le rejettent et ils rejettent irrésistiblement ceux qui sont attirés par eux .. LOL.Quel merdier ,encore ce matin Hollande répondant avec son atavisme irrésistible et parfaitement prévisible à la loi du talion de daesch..

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