Attentats : la défaillance collective

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Attentats : la défaillance collective

Publié le 16 novembre 2015
- A +

Le regard de René Le Honzec.

Hommage aux victimes des attentats de Paris
Crédits : René Le Honzec/Contrepoint.org, CC-BY 2.0

Derrière ces attentats à Paris et ce massacre, aucune responsabilité ? Nous sommes en plein deuil national, avec une posture guerrière, une pseudo-cohésion nationale, avec de suite des divergences inévitables devant les micros, vu qu’il y a une gauche et une droite, un pouvoir et une opposition.

Quand verra-t-on, après la phase de deuil hypocrite des politiques qui piaffent à l’idée d’utiliser ce choc national pour les élections, régionales comme présidentielles, le déballage des accusations quant aux processus et donc erreurs qui ont conduit au carnage ?

Qui dira le premier que François Hollande voit là l’occasion inespérée, après l’effet éphémère de Charlie, de voir sa stature d’homme d’État remise en selle, d’où sa prompte réaction militaire après des mois de bombinage ? Nicolas Sarkozy se souvient avec délice de sa réputation d’homme à poigne, de ses faux résultats flatteurs en sécurité, de l’effacement relatif en ce domaine de ses petits camarades Fillon, et, surtout, Alain Juppé…

On pourrait presque oublier la réduction drastique des effectifs des forces de l’ordre sous sa législature, que ne manque jamais de rappeler son successeur place Beauvau, Manuel Valls. Je les mettrai d’accord avec la destruction systématique budgétaire de l’Armée française, qui doit perdre au total 80 000 personnels sans sourciller entre les lois de programmation de Nicolas Sarkozy et celles de Hollande dans la même ligne.

Et pour rappeler leurs guerres irréfléchies : la Libye qui a entraînée un effondrement des structures régionales jusqu’au Mali, Centrafrique, ou Hollande a du suivre. Mais c’est l’inconscience de ce dernier dans le dossier syrien qui sera aussi retenue, prétendant attaquer avec une armée à bout de souffle.

Mais y a-t-il une responsabilité ? L’establishment politique, la classe des politiciens va y réfléchir à deux fois au moins : ils sont conscients d’une faillite collective, et de la théorie des dominos.

Voir les commentaires (2)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (2)
  • L’unité nationale à laquelle ils appellent, ils ont été incapable de la maintenir avec leurs politiques qui ont systématiquement sacrifié la liberté et l’égalité à la démagogie redistributive de l’Etat. Le chantier est immense, mais ce n’est pas avec les mêmes qu’on en viendra à bout

    • Quelle unité nationale ? Entre LR et PS (ce serait déjà bien beau qu’ils aient une unité au sein de la gauche). Et pour quoi faire ?

      Bien sur, il faut éviter que ça dégénère, mais l’unité ne règlera rien. Pas sur que le durcissement de la police soit très efficace non plus. Quant aux délires de renseignement technologique, c’est carrément du foutage de gueule.

      Et pour la guerre, le Mali c’était peut-être dans non moyens. La dispersion sur tous les fronts et la guerre contre Daesh ça ne l’est pas : même les américains n’osent pas s’engager. Notre armée sait ce qu’elle fait. Ce sont las apprentis-sorciers de la géopolitique qui sont de parfaits crétins.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

Par Victor Fouquet. Un article de l'IREF

Après l’Assemblée nationale le 5 juin, le Sénat a, à son tour, rejeté le 3 juillet les deux projets de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes pour les années 2021 et 2022, les dépenses du budget de l’État atteignant un niveau historiquement élevé malgré un contexte de reprise économique.

Pour rappel, le Parlement avait déjà rejeté le projet de loi de règlement pour 2021 l’été dernier. Si elle n’a pas de conséquences financières à proprement parler, l’absence de loi de règ... Poursuivre la lecture

Quand les temps sont moroses, quand les perspectives semblent sombres, rien de tel qu’un peu de distraction sans prétention pour se changer les idées et rire un peu. En France, alors que les prix de l’énergie s’envolent et que la guerre en Ukraine nous désole, nous réalisons une fois de plus avec effroi que nous n’avons pas de pétrole et beaucoup trop d’impôts. Mais par chance, nous avons François Hollande pour nous dérider !

Ancien Président et héros improbable de virées amoureuses en scooter, il rêvait de rendosser l’habit de Capitai... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles