Quelles perspectives économiques pour la France ?

La France paye aujourd’hui ses erreurs tandis que l’économie mondiale offre des perspectives intéressantes.

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Banques argent finance (Crédit : 401(K) 2013/Creative Commons)

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Quelles perspectives économiques pour la France ?

Publié le 9 novembre 2015
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Par Didier Maurin

Banques argent finance (Crédit : 401(K) 2013/Creative Commons)
Banques argent finance (Crédit : 401(K) 2013/Creative Commons)

 

Dans un article évoquant une instabilité bancaire latente en Italie, il est fait référence à la nouvelle directive bancaire européenne, siglée BRRD, laquelle prévoit l’éventualité d’un prélèvement dans les placements en banques des clients afin de renflouer celles-ci.

Il est également fait allusion au fait qu’une partie de l’épargne bancaire ne serait pas prélevée en dessous de 100 000€, et si nous ne savons pas réellement ce qu’il en est pour l’Italie, nous savons qu’en France, cette règle que nous chantent les banques n’est qu’un leurre. En effet,dans l’Hexagone, ces 100 000€ sont soi-disant garantis par le Fonds de Garantie des Dépôts, mais ce serait oublier que ce Fonds en question est lui-même garanti par les banques…

En étudiant de près le niveau de la réserve d’argent détenue par ce Fonds censé assurer les dépôts jusqu’à 100 000€, on constate que cette somme est tout juste suffisante pour garantir 2 000€ maximum par foyer fiscal. En fait, les institutions d’État ne cessent de nous désinformer. Elles nous trompent sur le nombre réel de nos chômeurs dont nous savons qu’il est beaucoup plus élevé, sur le niveau réel de l’inflation dont le mode de calcul a déjà été révisé plus de 20 fois, sur le nombre réel d’exilés fiscaux qui, selon elles, n’atteint qu’une centaine de personnes par an (voir article ci-joint), et sur le vrai niveau des déficits de l’État qui, de 2 000 milliards, passent à 5 000 milliards lorsqu’on y ajoute le « hors bilan »…

Ce n’est malheureusement pas tout. Les gestionnaires des caisses de retraite font eux aussi de sombres prévisions ; selon eux, une fois passées les élections présidentielles de 2017, certaines caisses de retraite, actuellement « dans le rouge », commenceront dès 2018 à faire faillite. Certains de nos clients ont effectivement confié avoir reçu des courriers en ce sens, leur précisant qu’une partie de leur pension serait « divisée par deux ». Comment va réagir cette partie de la population française dont les revenus vont considérablement baisser ? N’y a-t-il pas, là encore, un risque politique et social important ?

Bien entendu, certains nous qualifieraient d’oiseaux de mauvais augure, toujours pessimistes et négatifs sur une France qui ne serait pas aussi calamiteuse que cela, mais lorsque nous leur demandons ce qui, en France, va bien, ils paraissent soudain avoir beaucoup de mal à nous répondre. Et lorsque nous les interrogeons sur les perspectives qu’ils entrevoient pour ce pays, eux aussi semblent alors devenir sombres… Par ailleurs, il ne vous aura pas échappé que les migrants visent l’Angleterre ou l’Allemagne pour s’installer, délaissant une France qui ne fait plus rêver.

Nous restons sur notre jugement, à savoir que ce pays a commis énormément d’erreurs au cours des 30 dernières années, notamment en matière de désindustrialisation et de sur-fiscalisation, et que, dans ce monde ouvert qu’est la mondialisation, cela ne pardonne pas.

La France paye donc ses erreurs aujourd’hui et comme nous l’avons déjà précisé, elle a même été capable de casser son marché immobilier à l’aide de loi Duflot donnant tous les pouvoirs aux locataires au détriment des propriétaires, et écoeurant nombre de Français amoureux de la pierre avec une fiscalité devenue complètement dissuasive (rappelons que la fiscalité moyenne sur les loyers est de 15% au niveau mondial alors qu’elle peut atteindre jusqu’à 65% en France).

Paradoxalement, nous ne sommes absolument pas pessimistes quant au potentiel de développement de l’économie mondiale qui, grâce à la mondialisation, est particulièrement riche en opportunités à saisir, notamment en immobilier, notre domaine de prédilection !

Bien entendu, rien n’est jamais parfait dans quelque pays que ce soit. Aussi convient-il de diversifier ses investissements par souci de sécurité. Pour ne citer qu’un exemple, il est presque impossible d’obtenir des rendements locatifs de 8 à 12% par an en France, en Belgique ou en Suisse, mais ce n’est absolument pas le cas aux États-Unis ou en Thaïlande.

Le nouvel investissement réalisé par ISEA Mondialisation illustre parfaitement cette réalité. Acquis à des conditions avantageuses durant la phase de pré-lancement des opérations de promotion immobilière, ce projet résidentiel de condominium développé par un promoteur de renom, situé à quelques centaines de mètres de la station de métro aérien Surasak dans le quartier central de Sathorn à Bangkok, laisse déjà présager des rendements intéressants en comparaison aux standards de la plupart des pays européens. Il s’agit d’un investissement de qualité clé en main pour un prix abordable dans une résidence de standing disposant d’une gestion locative intégrée, réalisée par le leader de la profession en Asie (300 000 biens en portefeuille, 5 millions de membres).

Quitte à choquer certains, nous considérons que tant que nous aurons le Capitalisme et la Paix dans le monde, rien n’arrêtera une prospérité mondiale déjà bien engagée.

Il est certain que nous connaîtrons d’autres crises plus ou moins importantes, d’autres krachs boursiers et actes terroristes mais, fondamentalement, ces événements ne changeront rien sauf à court terme. A contrario, si nous devions vivre une Troisième Guerre mondiale ou un retour au communisme, tout serait à refaire.

Le surendettement excessif des États, quant à lui, continuera à être couvert par des banques centrales qui poursuivront l’impression de centaines de milliards de papier-monnaie, une bonne partie de cet argent finissant par « atterrir » dans des marchés boursiers, or et immobiliers qui atteindront des sommets que peu d’entre nous peuvent suspecter aujourd’hui.

Ces banques centrales n’ont pas le choix : soit elles impriment et les États continuent de survivre (car mieux vaut l’érosion monétaire que la récession), soit elles n’impriment pas et les États font faillite, les entreprises aussi, générant des centaines de millions de chômeurs et la porte ouverte au totalitarisme.

En fait, le monde entier est piégé et il nous faut en profiter ! Par ailleurs, pendant que la France est figée, la Chine, dont nous avons beaucoup entendu parlé dernièrement, est simplement en train de se restructurer et de supprimer des pans entiers de son économie qui ne sont pas rentables. Il va de soi que ce phénomène engendre des crises à court terme, mais à long terme, la Chine va devenir un colosse plus puissant encore.


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  • Le problème du dernier paragraphe est que la Chine ne restructure rien du tout, elle maintient en vie des entreprises zombies via des prêts d’organismes publics, on en arrive à des entreprises zombies comme il y en a eu au Japon. Donc permettez-moi de douter du fait que la Chine se réforme, pour l’instant rien à l’horizon…

    • Vous ne pensez pas que le nouveau président chinois, Xi Jinping, soit différent de l’ancien? Que sa rencontre avec « l’autre président chinois », Ma Ying-jeou (Taïwan), ne veut rien dire?
      J’ai la conviction qu’aucun homme (aucune femme) ne peut prétendre comment gouverner 1,3 milliard d’individus. Ce n’est jamais arrivé dans un monde comme le nôtre.
      Il est clair que la tache est immense, alors qu’on sait que la corruption (que j’appelle « le vrai langage universel ») n’y est pas absente, que des mentalités archaïques ou une nostalgie maoïste doivent y exister, que le parti unique est d’un « communisme » sui generis, que 1000 députés (dont 83 milliardaires), tous « communistes ont une unanimité de façade mais que certains tentent de saboter ou de comploter, c’est sans doute inévitable.
      Mais si une chose est sûre, c’est que la Chine a une ambition mondiale … justifiée.
      Et, pour le moment, je trouve qu’elle s’en tire bien, se gardant bien de jouer exagérément de sa puissance, sur le plan mondial.
      Elle est évidemment critiquable sur le plan « des droits de l’homme », mais c’est sans doute un luxe qu’elle ne peut assurer, actuellement: oui, on condamne à mort mais si la Chine a le même nombre relatif de gens prisonniers que la France, elle devrait garder, soigner, surveiller, chauffer et nourrir 12 à 13 millions de prisonniers! (et on accuse Ch.Taubira d’être laxiste!).
      Nous savons que tout « changement » demande du temps pour pénétrer les esprits avant de se réaliser et de s’appliquer: imaginez l’énergie nécessaire pour « changer » quelque chose dans ce pays-là!
      Idem, sur le côté financier avec la justification d’un accès limité à leur devise qu’ils n’ont pas envie de voir jouer au yoyo selon le plaisir de la « finance » parieuse qui ne suit le libéralisme que dans une liberté de toutes les actions pour s’enrichir, sans souci de ne pas nuire, évidemment (suivez mon regard)!

  • Cher monsieur,

    Vous parlez de 8 à 10 % de rendement et vous citez la Thaïlande comme exemple. Laissez moi vous dire qu’il s’y construit surtout de magnifiques pyramides de Ponzi et que le réveil va être particulièrement douloureux pour tous les gogos qui croient encore à ce type de rendement. Un exemple parfait est la ville de Pattaya où plus de 16,000 unités sont mises chaque année sur le marché avec des immeubles complètement inhabités.
    Mais si vous y croyez, venez donc investir vos économies et nous en reparlerons plus tard.

  • Les petits états industrialisé s’en sortent bien mieux, ils sont plus souple plus dynamique et déconnent moins que les autres.

    Les gros ont peut-être le syndrome du Titanic mais le premier « too big to fail » à sombrer fera un sacré électrochoc.

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