Les deux vices cachés des élections régionales

Les régionales sont plombées par deux vices, aujourd’hui cachés, qui ne cesseront d’obérer la vie publique française.

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Les deux vices cachés des élections régionales

Publié le 3 novembre 2015
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Par Jacques Garello.

sans titre credits kathryn Denman (CC BY-NC 2.0)
sans titre credits kathryn Denman (CC BY-NC 2.0)

La campagne s’active. À ce jour, les élections régionales apparaissent surtout comme l’occasion pour les Français de manifester leur mécontentement et de sanctionner le gouvernement. Cependant, d’ores et déjà, elles sont plombées par deux vices, aujourd’hui cachés, qui ne cesseront d’obérer la vie publique française : la faillite des partis d’une part et, plus grave encore, le jacobinisme territorial.

S’agissant des partis, ces élections régionales font ressortir leurs incohérences internes et externes.

Internes, puisqu’au sein de chacune des formations en présence les courants s’entrechoquent, les dissidences se multiplient. Sarkozy ne fait plus l’unanimité des Républicains et l’affaire Morano illustre l’écart entre état major et militants. Le Parti socialiste a ses frondeurs et ne parvient pas à les calmer. Le Front national est agité par la querelle des anciens et des modernes, entre extrême droite et extrême gauche. Les Verts ont littéralement explosé.

Externes, parce que droite et gauche ont du mal à se rassembler. Jean-Christophe Cambadelis a tenté de sauver l’alliance avec les Verts et la Gauche unie avec un referendum qui n’a rien prouvé, comme on pouvait s’y attendre. Des listes dissidentes de Verts et de Frontistes se sont constituées. Les Républicains ne peuvent bloquer des candidatures sauvages.

Certes, ces explosions, ces émiettements, sont inspirés par les originalités de la loi électorale : toute liste dépassant 5 % des suffrages au premier tour pourra se fondre avec n’importe quelle liste ayant obtenu 10% au premier tour : la fusion se paiera cher ! Mais c’est surtout le vide doctrinal qui explique cette mosaïque de listes et de courants : aucun projet de société ne peut fédérer la classe politique, de droite comme de gauche, comme du centre et des extrêmes.

Mais il y a plus grave que la déconfiture des partis : c’est ce que j’appelle le jacobinisme territorial.

Il s’est déjà fait remarquer à l’occasion du charcutage des régions. C’est le pouvoir central qui a dessiné la carte de France, totalement aberrante. Elle n’a aucune consistance culturelle ni historique. Priver les Alsaciens de leur spécificité, de leur langue, de leurs législations est l’expression la plus choquante de la dictature parisienne. Obliger l’Alsace-Lorraine à se fondre avec la Champagne et les Ardennes n’a guère plus de sens. Créer une région avec deux capitales comme Toulouse et Montpellier n’en a pas davantage. Et que penser des limites de la Bretagne et des Pays de Loire, et du Poitou-Charentes ? Seule la Corse a échappé au massacre, on a oublié de la rattacher à La Réunion. Mais la tradition républicaine n’est-elle pas celle d’une « République une et indivisible » ? Alors, qu’importent les régions !

Les choses ne vont pas mieux à l’intérieur de ces fausses régions.

Comme nous l’avons déjà souligné et déploré la semaine dernière, les opérations de déconstruction se multiplient au sein même des nouveaux territoires. Le gouvernement soutient le regroupement des communes, qu’elles soient déjà agglomérées ou non. Les préfets décrètent arbitrairement la disparition de localités autonomes. Voici ressuscitée la France des préfets : l’ordre vient d’en haut, où règne pourtant le désordre.

L’opposition se prête à ce jeu, pour des raisons peu avouables la plupart du temps. Nous avons relevé l’illustration la plus spectaculaire : la création de la métropole autour de Marseille. On devrait dire : autour de Jean-Claude Gaudin, car c’est son hostilité viscérale à l’égard d’Aix-en-Provence et de son maire, et ses manœuvres de persuasion auprès d’élus corruptibles, qui vont le porter dans quelques semaines à la tête d’une métropole créée autour des dettes abyssales de la municipalité phocéenne. La manie de la concentration, héritée peut-être des goulags, nous avait déjà valu la fusion des trois universités réparties entre Aix et Marseille, grâce à madame Pécresse. Comme toujours, la concentration ne diminue pas le coût de fonctionnement des instances locales, elle l’augmente. Comme Michel Polanyi, je crois que la complexité d’une société appelle la décentralisation et la concurrence, et pas la centralisation.

Ainsi les gouvernants français sont-ils fidèles à la tradition, et rebelles à la réforme.

La tradition est celle de l’hypertrophie du pouvoir central et du mythe de l’État-nation. L’Ancien Régime n’a cessé de voir les luttes de la monarchie et des Parlements de Province. La Révolution et Napoléon ont accentué la pression sur les autorités locales. Après l’intermède de la Troisième République, la France a été remise à l’heure de l’administration centrale, de ses réglementations, de ses charges. Voilà un cadre idéal pour le collectivisme. Marx avait déjà remarqué qu’il est plus facile pour le prolétariat de s’emparer d’un pouvoir concentré.

Au même moment, la diversité et le fédéralisme font une poussée spectaculaire ailleurs : la Suisse, l’Allemagne, le Canada et (jusqu’à une période récente) les États-Unis, ayant choisi le mode fédéral, sont imités par l’Espagne, la Belgique, le Royaume-Uni, l’Italie. À l’État constructiviste, les peuples préfèrent de plus en plus l’ordre spontané des nations fédérées. En Europe, seules l’Union européenne, la France et la Russie vont à contre-sens de la liberté.

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  • « Priver les Alsaciens de leur spécificité, de leur langue, de leurs législations est l’expression la plus choquante de la dictature parisienne »
    En tant qu’Alsacien, je confirme. D’habitude légaliste comme la majorité des Alsaciens, pour la première fois de ma vie, je ne voterai pas.
    Je sais, ça ne servira à rien. Je sais, les techniques corse ou bonnet rouge sont plus efficaces.
    Mais ce mépris parisien arrogant est de plus en plus affirmé, et du coup retenu par des gens comme moi.

    • Ne croyez pas cela ! Ne pas voter n’est peut-être pas spectaculaire mais autrement plus efficace à terme que les petits énervements brouillons ponctuels vite oubliés (même s’ils soulagent momentanément). En ne votant pas, vous sapez la légitimité du pouvoir et, mieux même, ses financements, jusqu’à sa structure. En ne votant pas, avec calme et ferme résolution, vous indiquez sans ambiguïté que vous ne consentez pas à l’impôt et à l’usage qui en est fait. La constitution est claire : sans consentement, l’impôt n’existe plus et ne peut plus être prélevé. Il ne reste alors plus que le terrorisme fiscal institutionnalisé pour un pouvoir usurpé par des brigands illégitimes et leurs complices. Légaliste, vous l’êtes en refusant de voter car on ne peut être en même temps légaliste et, en participant à cette parodie de démocratie, donner une once de légitimité à un pouvoir qui bafoue quotidiennement la constitution et la démocratie, la liberté et la morale.

      • Les absents ont toujours tort, celui qui s’abstient de voter est un benêt qui va ensuite pleurer parce que ceux qui ont voté alors qu’il allait à la pêche à la ligne ont désigné ceux qui décideront.

        • C’est votre droit le plus absolu, en votant, de vous faire complice des truands.

          • Vote blanc ! Maintenant qu’il est comptabilisé, il faut en profiter.

          • C’est votre droit le plus absolu, en NE votant PAS, de vous faire complice des truands.

            • Tiens donc ? Expliquez-nous ça.

              • La compétition électorale est un combat, répétition et substitut des combats réels. Refuser de participer au combat ne l’empêche pas, ça rend juste la tâche plus facile aux truands qui veulent imposer leur volonté contre la vôtre.
                Bien sûr, comme dans toutes les batailles avec beaucoup de participants, vous-même ne comptez quasiment pas, un bulletin de plus ou de moins, qu’est-ce que ça change ? Et bien ça change parce que le camp avec le plus de déserteurs est sûr de perdre.
                Refuser de voter dans telle ou telle situation parce que ce n’est pas le moment ou le lieu ou les circonstances, c’est de l’appréciation tactique qui peut se justifier
                Refuser de voter par principe est une trahison. Et quand c’est pour « ne pas se faire complice des truands », c’est de la trahison par bêtise

                • Tout cela serait très sympathique, voire enthousiasmant, si la compétition électorale n’était pas une comédie de combat, alors que les prétendus adversaires sont parfaitement d’accords sur l’essentiel. Cette parodie de démocratie est semblable à un match de catch : vous avez l’impression que les adversaires s’affrontent pour de bon alors qu’ils ne font que danser une chorégraphie soigneusement préparée.

                  On en est arrivé à un tel point que les partis politiques ne valent pas plus que ces pauvres courants au sein d’un parti unique passant leur temps à se chamailler à propos de la couleur de la moquette. Pour garder l’illusion de la légitimité, les politiciens comptent bien sur les derniers pigeons pour venir faire la claque, ce qui permet ensuite de leur lancer à la figure qu’ils sont d’accord avec les conséquences de leur vote, notamment qu’ils consentent à l’impôt, puisqu’ils sont allés voter.

                  Quand l’élection est truquée, ne pas voter n’est pas une désertion, c’est au contraire la bonne conduite à adopter pour l’honnête citoyen correctement éduqué.

                  • sympathique ? enthousiasmante ?
                    Vous êtes fous ou quoi ?
                    Je vous parle de GUERRE. et même de GUERRE CIVILE. Ça n’a rien de sympathique ou d’enthousiasmant.
                    Et ce n’est pas une « comédie de combat, alors que les prétendus adversaires sont parfaitement d’accords sur l’essentiel », c’est un vrai combat que vous n’éviterez pas. Et le combat n’est pas entre des catcheurs, mais contre vous.
                    Votre choix est simple : être un enjeu ou un acteur.
                    l’élection est truquée ? Mais enfin, grandissez un peu … évidemment qu’elle est truquée : on parle de GUERRE, bon sang, pas d’un duel entre gentlemen. Refuser le combat pour cette raison est d’une connerie sans nom : il n’y a pas besoin d’électeurs pour entretenir une illusion de légitimité, il suffit d’urnes, préalablement bourrées si nécessaires.
                    En refusant d’âtre acteur sous prétexte que les règles sont truquées (non mais sérieux …. ) vous faites votre choix : celui d’être un mouton docile qu’on tond avant de l’abattre.
                    Continuez si ça vous amuse, mais ne vous bercez pas de l’illusion d’être un « honnête citoyen correctement éduqué » qui peux se moquer des « derniers pigeons [venu] faire la claque ». Le pigeon, c’est vous, et la chasse est ouverte : ceux que vous prenez pour des pigeons sont les plombs que le politicien tire contre vous.

                    • On ne réfléchit pas sur le même plan. Vous semblez évoquer le combat des politiciens contre la population (une évidence) alors que j’ai en tête la comédie de l’affrontement entre politiciens. Mais dans ces deux points de vue du sujet, si vous acceptez les règles du jeu, il n’y a aucune raison que le jeu cesse. Voter pour espérer changer le jeu de l’intérieur est certainement vain. En revanche, ne pas voter est un acte politique fort qui retire leur légitimité aux politiciens. Certes, cela ne change rien dans l’immédiat (que vous votiez ou non, les mêmes usurperont le pouvoir) mais à la longue, vous sapez tant les discours que les sources de financement. Ils ne pourront pas prétendre que la population consent à l’impôt si, en majorité, elle ne vote plus. Petit à petit, l’impôt sera plus difficile à recouvrer. Idéalement, la conjonction d’un tarissement des sources de financement et d’une hausse des taux, même à la marge, accélérerait le phénomène. L’Obèse, en manque, hurlera de douleur. C’est précisément cette perspective qui effraie le plus les politiciens, car ce sont rarement des idiots. la multiplication des propositions de vote obligatoire par des politiciens paniqués face à la menace sont un signe fort qui ne trompe pas.

                    • Ce n’est pas un jeu et il n’a qu’un règle : 100% des non-participants participent quand même, mais comme enjeux et non comme joueurs. Pour le reste, c’est la loi de la jungle la plus brutale (ce qui rend antilibéralisme risible : prétendre lutter contre la « loi de la jungle » par le processus le plus brutal, violent….). Et « il n’y a aucune raison que le jeu cesse.  » Aucune. Abstention ou pas, le jeu continue de toute façon que ça vous plaise ou pas. Et même, surtout si vous refusez de jouer par principe. Vous êtes le pigeon parfait.

                      « Ne pas voter est un acte politique fort » oui, enfin, de la force du pacifiste qui préfère se faire fusiller que devenir soldat. Et qui meurt comme le con qu’il est : en se faisant récupérer par les vivants qui tiennent les fusils, qui feront dire à son geste n’importe quoi, à commencer par l’exact contraire de ce que pensait le mort. D’ailleurs vous les avez lu, les analyses de l’abstention : en avez vous vu une seule qui correspondent à votre souhait (genre « les gens s’abstiennent parce qu’il en ont marre que les poltiques se mèle de tous, taxent toux, régentent tout » ) ? rien que le mot, « abstention », est significatif : pourquoi voulez vous qu’il soit traduit pas ce qui correspond à votre position « protestation libérale » ?

                      « qui retire leur légitimité aux politiciens.  » Mort de rire.
                      D’abord les politiciens n’ont que foutre de « légitimité ». Ce qu’ils veulent c’est le pouvoir, et si vous leur laisser, c’est parfait pour eux. A la limite, quand ils ont besoin de légitimité, ils se l’inventent.

                      « la multiplication des propositions de vote obligatoire par des politiciens paniqués face à la menace sont un signe fort qui ne trompe pas.  » Dans vos rêves. La « panique face à la menace » (menace ? sans rire ….) n’est pour rien dans ces propositions marginales. En général elles émanent de gens qui pensent (à tort ou à raison) que leur électorat vote un peu moins que la moyenne. On trouve également des gens lucides, qui savent que la politique c’est la guerre et que pour faire la guerre la conscription est de rigueur. Dans cette veine, et tant qu’à faire, si le politicien pouvait choisir le bulletin que les gens mettent dans l’urne, ce serait encore mieux pour lui ; immoral, mais politiquement logique.

    • C’est fini ce temps du voté contre il faut voté Pour ou pas . Ça sera aussi mon cas terminé cette dictature du choix de conscience, du choix du moins pire fini basta.

      Pour en revenir au régions comme d’hab ca servira à rien qu’a plus nous endetter et nous freiner et je dis tant mieux . je suis devenu adepte du pire pire ca sera plus vite nous irons dans le mur plus vite on pourra reconstruire

      • Chacun fait évidemment ce qu’il veut, mais en ce qui me concerne je voterai pour le candidat du Front National dans ma région. Pendant près d’un demi-siècle, ce « machin » machiavélique pompeusement appelé aujourd’hui « Front Républicain » (dont le vrai nom et le vrai visage est UMPS/LRPS) n’a eu de cesse que de s’en prendre à ce qui a fait l’Histoire, la culture, la force, la richesse et la réussite de la France et des Français, broyant tout sur son passage. Il n’arrête pas de s’en prendre encore et encore à la démocratie en adoptant comme slogan « les valeurs républicaines » qui finit par « sonner creux » et lasser celles et ceux qui l’entendent. La France a été progressivement et insidieusement livré aux puissances de l’argent qui ne décident même pas en France, mais à New-York et à Bruxelles. La France n’a plus d’autorité parce qu’elle a perdu son âme.
        Aujourd’hui, le « Front Républicain », de MM. Hollande et Valls à MM. Sarkozy, Juppé et Fillion, viennent encore, sans rire, nous faire la leçon en se présentant comme les meilleurs et en diabolisant le Front National qu’il n’hésite pas à qualifier de bande « d’incompétents », « d’arrivistes », « d’inconséquents », de « xénophobes » … autant de noms d’oiseaux, autant de mépris exercés vis-à-vis de ces millions de Françaises et de Français qui, sans être des sympathisants du FN, sont décidés à mettre un bon coup de pied de la fourmilière « républicaine » pour qu’un rappeler à la conscience française ces grands malins qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels avant tout.

    • Je suis également Alsacien et en plus, je suis frontalier suisse (c’est être un sous homme pour les socialos…), ces dernières années, on s’en ai pris plein la tronche de Paris, donc j’irais voter, je me déplacerais mais avec mon petit bulletin maison dans son enveloppe…

      • Comme moi !! Un morceau de papier kul !!!
        Ne pas voter ou voter blanc ou nul c’est pareil pour le décompte « mathématique »…
        Toutefois, une absence de vote leur permet de mettre cette « non voix » où ils veulent, alors que l’expression « papier kul » glissée dans l’urne est claire et non manipulable.
        Ou alors votez pour ce qu’ils appellent le fracassement contre le mur… De toutes façons nous y fonçons déjà et plus tôt on y sera plus tôt on pourra repartir sur de nouvelles bases… Ou peut-être les « fracasseurs » réussiront-ils a dévier la trajectoire avant l’impact… De toutes façons que risque-t-on de plus ?

    • Votez pour Unser Land ! Cerise sur le gâteau, c’est un parti qui n’est pas particulièrement antilibéral et qui est simplement le seul anti-jacobin.

  • Le droit de vote est la seule chose qui ne nous ont pas encore confisqué.
    La France est devenue une dictature républicaine, vous n’avez plus le droit de vous exprimer librement.
    L’état à tout les pouvoirs sur votre vie et votre devenir

    -le fisc n’a plus à prouver une fraude, il suffit qu’un inspecteur qui à mal dormi, « Estime » , même sans preuve, qu’il y à fraude, et vous êtes a la rue.
    -Il suffit qu’un juge décide de vous mettre en prison sans réels motifs, et votre vie est brisée.
    (Voir les pilotes de air cocaine) On ne sait pas trop, alors on vous met en taule à titre préventif ! Vous étes forcément un délinquant.
    – Si vous êtes un bon franchouillar, les forces de l’ordre ont tout pouvoir de vous rançonner. Ils ne vont pas vous protéger…trop dangereux, ils préférent les proies faciles.
    -Sincérement, j’ai été convoqué à la gendarmerie parce ce que je n’avais pas déposé mes comptes annuels !)
    Les régions…j’aimerai connaitre les vrais pouvoirs d’un président de région.
    Non, le mal est plus profond que cela, à force de loi et de règlement, ils nous ont lobotomisé.
    Ils ont gagné, on a perdus.

    Et , cerise sur le gêteau, c’est Sarko qui est à l’origine de tout cela.

    • Sarko n’est que l’avant dernier responsable. Cela a commencé en 1945 dans les moyens, et en 1974 dans les l’intentions.

  • En effet, triste constatation, et graves conséquences en perspective . Alors que nous ne sommes qu’un petit territoire par rapport aux USA par exemple, depuis des décennies ceux qui successivement ont dirigé la France et son peuple ont été incapables de réflexion et d’action pour mettre en place une autre façon de gérer la diversité des régions tout en les fédérant sur le plan national pour que l’ensemble puisse fonctionner sans créer des frustrations et des disparités qui empoisonnent précisément la  » cohésion  » et par conséquent la cohérence .
    Car finalement ce redécoupage des régions est tout simplement incohérent, inventé par des bureaucrates et des  » comptables  » plutôt que par d’authentiques politiciens, au sens le plus classique et le plus noble du terme . Leur préoccupation n’est plus, et n’a sans doute jamais été, le  » bien être  » mais le  » moins cher « , cette fameuse crise justifiant des économies tous azimuts, sauf là où elles seraient vraiment nécessaires .
    En divisant par deux, grosso modo, le nombre des régions, ces comptables maladroits ont peut-être imaginé que les dépenses et les coûts deviendront plus supportables puisque divisés par deux !
    Cette arithmétique simpliste et trop facile va tout simplement défigurer la France au nom du n’importe quoi économique auquel le mécanisme de la mondialisation, ou ce qui est pire de cette » globalisation  » fatale, qui devient l’obsession universelle .
    Après l’  » exception culturelle française  » dont on nous parlait tant, et dont on n’a rien fait qui précisément puisse nous distinguer, nous voici dans la  » banalité politique mondiale « , le refus d’admettre les différences de moeurs,
    de coutumes et de goûts qui font la spécificité et la richesse des terres, des territoires et des hommes .

    Quant au jacobinisme il est partout et depuis longtemps ! Cette  » théorie des ensembles « , méli-mélo politico-mathématique, s’appuie sur cette formule creuse qu’un militaire devenu Président, jadis, mais il n’y a pas si longtemps, trouva bon de lâcher au moment qui lui convenait bien :  » l’indépendance dans l’interdépendance  » ! L’incohérence ne date donc pas d’aujourd’hui, et il est impossible de la stopper quand elle est en marche .

    Mais tout ceci étant dit la question qui demeure, à la fois têtue et tragique, est finalement la suivante : les Français que l’on appelle aux urnes tout prochainement auront-ils le cran, la lucidité ou tout simplement se sentiront-ils le devoir de DIRE NON enfin et une fois pour toutes à ce diktat qui le mériterait ?! Et à cette énorme couleuvre qu’on va leur faire avaler de la façon la plus hypocrite et la plus perverse ?!
    Hélas il faut craindre que les gogos seront suffisamment nombreux, bien que non-représentatifs de la majorité trop silencieuse, pour aller jouer le jeu de cache cache stupide de l’isoloir, et donc cautionner l’incohérence en ayant le sentiment du devoir accompli !

    Comme MARTIN LUTHER KING il m’arrive aussi de faire un rêve… Certes d’une autre portée, mais aussi noble et légitime face à cet assassinat en règle de la Démocratie : et si, au soir d’un Dimanche électoral, les urnes étaient pour une fois vides , totalement vides…..?
    Ce serait la seule façon de dire non !
    CALIGULA

  • Et l’Alsace Lorraine, ça n’existe pas et n’a jamais existé. Même au temps de l’annexion, il s’agissait bien de deux Länder différents.

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