Le regard de René Le Honzec.
Si la France est coincée, c’est aussi par la faute de syndicats bloqués dans leurs idéologies qui ressortent toutes de la matrice primaire (et, primaire, c’est rien de le dire) marxiste. Pour ceux qui ont un peu de mémoire, l’autogestion mode Yougoslavie attendrissait la CFDT, qui pouvait y renouer avec ce communisme qui l’avait fait cocue, cette fois à visage humain. Fo, née sur les fonts baptismaux de la CIA s’est largement rattrapée depuis en draguant tout ce que les cloaques des égouts post-soixantehuitards avaient récupéré de ratés du grand soir pour y repêcher les camarades lambertistes, style Blondin, fumeur de havane, amis des loges au conducteur appointé par la mairie de Paris de Chirac. Bon, la CFTC a vaguement goûté de la théologie de la libération version hexagonale, mais il lui sera beaucoup pardonné pour sa transparence en nombre de cotisants (je veux dire qu’on voit à travers). Enfin, le plat de résistance, la CGT, le parti de Maurice Thorez, fils illégitime de Staline, ex-courroie de transmission du bon vieux temps de Marchais et Séguy, ayant ses propres fantaisies maintenant que le Parti bavote la révolution dans quelques municipalité que le FN lui pique inexorablement, poussant la fidélité à la lutte front contre front jusqu’ au point d’élire un néo-stalinien à la moustache assortie.
C’est dramatique : les politiques, par manque de capacités, continuent d’accepter les diktats de syndicats qui plafonnent à 6-8% des salariés, empêchant de vrais syndicats réformistes de participer à la résurrection de la France, à laquelle je crois…
Très très vrai.
Pourquoi ne pas rendre obligatoire le vote aux élections syndicales et faire émerger ainsi des syndicats réellement aux services des travailleurs ?
Pour mémoire, la dernière élection “libre” à la Sécu date de 1983, et tous les gouvernements sont tombés d’accord pour ne pas la renouveler…D’autre part, j’ai eu l’honneur d’écrire une histoire du syndicalisme libre en France : là aussi, les gouvernements, gauche et droite, sont tombés d’accord pour le couler (CSL). Nous sommes dans un état stalinien, socialo-marxiste, avec du rouge, du rose, et du rose pâle. Pas de “bleu”!