Banques centrales : les taux d’intérêt les plus bas en cinq millénaires

Lorsque la fed a placé ses taux plus bas qu’ils n’avaient jamais été en 5 000 ans… les dieux ont dû rire, à coup sûr !

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Banques centrales : les taux d’intérêt les plus bas en cinq millénaires

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 octobre 2015
- A +

Par Bill Bonner.

Parthenon - Credits Konstantinos Dafalias (CC BY 2.0)

« Les dieux étaient des dieux. Les hommes étaient des hommes », expliquait notre guide, Spiros.

« Les Grecs anciens pensaient qu’il y avait une différence. Les hommes devaient être conscients qu’ils n’étaient pas des dieux. Ils ne pouvaient pas faire les mêmes choses que les dieux. S’ils essayaient, ils provoquaient un désastre. Les dieux devenaient jaloux et les punissaient ».

Qu’est-ce qui a changé ? Il y a toujours des choses que les humains peuvent faire… ou pas. Et lorsque l’être humain se hausse du col, les dieux le punissent encore.

En l’occurrence, le désastre que nous examinions n’avait rien à voir avec l’arrogance humaine. Il était géologique. Ayant construit leur cité sur la faille entre la plaque africaine et la plaque européenne, les anciens habitants des Cyclades étaient dans un lieu dangereux. Des feux d’artifice avaient lieu de millénaire en millénaire, et notamment en 1700 av. J.C. environ. La terre trembla… et un gigantesque volcan émergea des eaux près d’Akrotiri… avant d’entrer en éruption.

« Les gens avaient eu le temps de se préparer », continua Spiros. « Il n’y a pas d’os humains dans la ville. Personne n’a été tué par l’éruption. C’était un peuple de marins. Des pêcheurs. Ils sont probablement montés dans leurs bateaux pour aller en Crète, qu’on peut voir d’ici par beau temps. Ces gens n’étaient pas Minoens, comme les Crétois. Mais ils faisaient du commerce et se connaissaient ».

Notre bateau de croisière était entré dans le cratère tôt le matin. Des canots nous avaient amené à terre, où nous avions pris le bus pour nous rendre à Akrotiri.

« Je doute qu’ils soient arrivés jusqu’en Crète, cependant », a ajouté Spiros. « Parce qu’après l’explosion, la montagne s’est effondrée dans le lagon, créant le cratère géant que nous voyons aujourd’hui. Cela a déclenché un raz-de-marée qui a peut-être noyé les habitants d’Akrotiri. Lorsqu’il a atteint la Crète, il y a probablement effacé la civilisation minoenne. Nombre de personnes pensent que c’est là l’origine de l’Atlantide. Je ne sais pas ».

L’île de Santorin a été habitée pendant des milliers d’années avant l’explosion du volcan. Ils avaient l’une des civilisations les plus avancées de l’époque, avec des systèmes de plomberie à domicile, des outils de bronze et des artistes professionnels pour décorer l’intérieur de leurs maisons. Ce n’était pas un peuple indo-européen, apparemment, et leur langage écrit n’a jamais été déchiffré.

Parcourir la mer Égée dans un luxueux navire de croisière n’est pas une manière désagréable de découvrir l’histoire ancienne. Mais nous ne sommes pas là simplement pour nous renseigner sur les Grecs et les Minoens. Si nous faisons partie de ce voyage, c’est parce que nous y avons été invités par notre collègue Merryn Somerset Webb, du magazine MoneyWeek à Londres. Nous avons rejoint la croisière à Catane, et nous resterons à bord jusqu’à Athènes, que nous atteindrons la semaine prochaine. Nous sommes censés examiner les désastres modernes, en plus des désastres antiques.
Malheur à qui trafique l’intrafiquable !

« Les banques centrales n’ont jamais voulu aller jusqu’au taux zéro », a expliqué Merryn. « Ils ne sont pas idiots. Ils savaient que cela causerait des distorsions. Et ils savaient qu’ils pourraient se retrouver coincés ».

Merryn a montré à un groupe d’investisseurs un graphique remarquable. Partout ailleurs, il aurait été ridicule… Mais dans la mesure où nous visitons des ruines vieilles de 6 000 ans, il semblait parfaitement approprié.

« Il montre les taux d’intérêt sur les 5 000 dernières années. Comment ont-ils calculé les taux de prêt sur une si longue période, je n’en sais rien. Mais il nous dit que depuis l’époque d’Hammourabi et la construction des pyramides, c’est-à-dire depuis toujours, les taux n’ont jamais été si bas. Et lorsque vous réfléchissez à n’importe quelle décision financière… ou lorsque vous essayez d’analyser n’importe quel prix… vous devez vous rappeler que c’est dans le contexte des taux d’intérêt les plus bas de l’histoire du monde ».

En général, des taux bas signifient une hausse des prix des actifs. Chaque actif financier rapporte un flux de revenus, du moins en théorie. La valeur de l’actif peut être envisagée comme la valeur présente de ce flux comparé à d’autres flux de revenus. Et dans un monde où on n’obtient quasiment rien d’un investissement « sans risque » — disons des liquidités investies dans des bons du Trésor US — un revenu d’investissement provenant d’une obligation d’entreprise ou d’une junk bond a une valeur quasiment infinie.

Mais malheur au bricoleur qui fixe le prix de l’argent trop bas… pendant trop longtemps… et tente ensuite de l’augmenter. C’est le pétrin dans lequel Mme Yellen se trouve actuellement. Elle est condamnée si elle augmente les taux, parce qu’elle effacera ainsi des milliers de milliards de dollars sur les cours des marchés d’actifs. Et elle est condamnée si elle ne les augmente pas, parce qu’elle empirera la situation en poussant encore plus d’argent dans des actifs dangereux.

Nous approuvons ; elle mérite d’être condamnée. Elle a tenté, en toute conscience, de faire ce que seuls les dieux peuvent accomplir : déterminer le prix correct de l’argent prêté.

Le bon taux d’intérêt, le taux naturel… le taux que les dieux fixeraient si on les laissait faire, pourrait être 2%. Ou 4%. Ou 1%. Ou 4,5%. Mais certainement pas zéro. Un taux d’intérêt zéro sous-entend que le capital, l’épargne, n’a aucune valeur. Et lorsque Janet Yellen, et Ben Bernanke, l’ont placé là… plus bas qu’il n’avait jamais été en 5 000 ans… les dieux ont dû rire, à coup sûr. Maintenant, ils veulent se venger.

Les êtres humains peuvent réussir à réparer des voitures. Ils peuvent trouver comment tricher au casino… et aux tests d’émissions diesel. Mais ils ne peuvent pas réussir à fixer les taux d’intérêt. Et ils ne peuvent pas vaincre les dieux.

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  • Le taux d’intérêt représente, économiquement et fondamentalement parlant, l’échelle de préférence pour le présent de l’ensemble des acteurs économiques qui échangent entre eux.

    Ce taux varie e nfonction des évolutions des sentiments de milliards de personnes.

    Penser qu’un homme (le directeur d’une banque centrale) peut décider de la préférence temporelle de milliards d’individus est une absurdité sans nom.

    Cela entraine de faux prix, donc une mauvaise allocation de capital, donc une crise économique à terme.

  • Le taux d’intérêt bas n’est que la conséquence du fonctionnement actuel de la monnaie. Aujourd’hui, la quasi-totalité de la monnaie en circulation est scripturale et dépend de la création de prêts par les banques avec un taux d’intérêt fixé par la banque et non par la banque centrale.
    Cela signifie que des intérêts sont dus sur la quasi-totalité de la monnaie en circulation et que la charge de ces intérêts commence à devenir insupportable. La tendence au remboursement qui en résulte réduit la masse monétaire en circulation qui devient trop faible pour les besoins économiques actuels.
    La banque centrale n’a donc pas d’autre levier que de diminuer ses propores taux pour essayer de remettre de la monnaie en circulation mais ce n’est pas suffisant car les banques ont réussi à utiliser tout le potentiel de prêts et ne peuvent aller plus loin. L’augmentation de M0 (les billets) par les banques centrales n’augmente plus M1 (=M0+les comptes bancaires) et l’effet de levier n’est pas utilisé.
    Les banques centrales ne contrôlent donc plus la situation et nous allons tout droit vers la prochaine crise financière.
    La seule solution est donc de réinjecter de la monnaie sans intérêts dans l’économie et non dans les banques. Cela peut se faire par des capitaux permanents injectés dans les entreprises qui font vraiment de la création de richesse. Les impôts sur les bénéfices attendus joueront le même rôle que le remboursement, mais ils interviendront plus tard, lorsque les effets de l’investissement se feront sentir.
    Le problème aujourd’hui est que cette mécanique n’existe pas et cela demande une transformation du fonctionnement des banques centrales et du rôle des Etats dans la circulation monétaire.

    • @Legris :

      Le taux d’intérêt fixé par les banques dépend étroitement des taux d’escompte et de refinancement qu’elles obtiennent auprès de la Banque centrale.

      La quantité de prêt émise par les banques dépend étroitement des réserves fractionnaires et de comment on les calcule (Bâle 3) donc de la banque centrale ou des états qui fixent ces items.

      Actuellement, et depuis 3 ans, les banques sont gavées d’argent et replacent cet argent dans les prêts aux Etats car l’économie marchande étant en déléverage, elle n’absorbe plus (aucun lien avec le poids des intérêts) le surplus de monnaie délivré par les banques centrales.

      « injecter de la monnaie dans l’économie sans passer par les banques » est une illusion ou alors vous faites de la relance mitterrandienne/keynésienne par la hausse des salaires et prix étatiques qui marche très bien comme chacun sait.

      En quoi créer de la monnaie peut-elle créer des richesses ? mettre des taux d’intérêts nuls ne conduit qu’à une mauvaise allocation de capital et empêche la destruction créatrice.

      (lire Rothbard sur l’origine des crises économiques).

      M0 augmente, comme M1, M2 et M3, vous êtes mal renseignés.

      Les banques centrales contrôlent parfaitement les banques, mais croire qu’une banque centrale ou une banque pour controler une situation macro économique, c’est une illusion.

      Les solutions que vous préconisez sont justement les causes de la crise économique actuelle, et prépare la crise économique future !!

      • @stéphane
        Sur Bâle III, les réserves fractionnaires sont loin d’être utilisées. les QE aux USA ont bien sûr augmenté M0, mais M1 n’a augmenté que de 80% de l’augmentation de M0 alors qu’on aurait dû trouver un chiffre approchant des 900%.

        Je n’ai pas lu Rothbard (école autrichienne) qui n’a pas connu les crises à répétition depuis 2000 et qui pouvait encore considérer à son époque que le système actuel est le meilleur possible. Mais j’ai lu Steve Keen et c’est beaucoup plus intéressant : « La stratégie de sauvetage des banques conseillée à Obama par Bernanke dépendait de manière cruciale du fonctionnement du multiplicateur monétaire pour transformer l’augmentation considérable des réserves en une augmentation encore plus conséquente du crédit dans le secteur privé. Cette stratégie a lamentablement échoué : les réserves excédentaires ont été multiplié par 50, mais les prêts du secteur privé ont chuté, tout comme la monnaie-crédit » Chapitre XII « Méprises sur la Dépression et la grande récession » du livre « L’imposture économique » Le Ratio de Bâle 3 est une arnaque, car dans la réalité, les banques accordent les prêts et ont 15 jours pour mettre les réserves à niveau. Les banques centrales ont tellement peur d’un credit crunch qu’elles accordent toujours l’augmentation de réserves.
        Du même auteur, un peu plus loin : « Krugmann … est tombé dans le même piège que Bernanke, à savoir l’incapacité à concevoir que la dette agrégé peut avoir un impact macroéconomique ».

        A propos de la dette agrégée, je vous livre 4 chiffres de 2013 et 2014 à méditer :
        1) Dette publique des pays de la zone Euro : 9832 Md€ (source Wikipedia)
        2) Dette privée dans la zone Euro : 12789 Md€ (source Banque de France)
        3) PIB de la zone Euro 2013 : 9284Md€ (source INSEE)
        4) Masse monétaire totale en circulation dans la zone Euro (M3) : 9785 Md€ (source Wikipedia)
        et je n’ai jamais affirmé qu’aucune des masses monétaires ne diminuait. Seulement que le poids des intérêts tend à pousser au remboursement au détriment de la circulation. Il existe un diagramme sur les stats américaine qui montre que malgré les QE et l’augmentation de M0, la vélocité de M2 diminue constamment. Cela signifie que le PIB=(masse*vitesse de circulation) ne bouge pratiquement pas.

        Par ailleurs, Keen a modélisé les les théories de Minsky sur les crises économiques et à démontré qu’il y avait un lien direct entre la variation de la dette, les crises et le chômage de masse. János Kornai affirmait : « En examinant les problèmes d’une économie socialiste, on voit que le problème de la pénurie joue un rôle similaire au problème du chômage dans la description du capitalisme. »

        Pour que la dette ne pose pas de problème, il ne faudrait pas dépasser 30 à 40% du PIB, (60% max. dans les accords européens). Or avec le mode de création monétaire quasi-uniquement sur les dettes, ce ratio est impossible à atteindre.
        La vitesse de retour imposé par les prêts est fixe et ne dépend pas de l’utilisation. Or les investissements les plus créateurs d’emploi sont des investissements longs avec des retours dépassant souvent les 10 ans, voire beaucoup plus. Ces investissements ne sont absolument pas concurrentiels avec d’autres formes de placement, or ils sont indispensables au fonctionnement de l’économie. Il leur faut des capitaux quasi-permanents.
        Avant 1973, l’Etat n’avait pas l’habitude de rembourser ses crédits, ce qui peut paraître abusif, mais au moins, il y avait de l’argent pour les centrales nucléaires, les airbus, le TGV… Au vu des abus, l’inflation n’était finalement pas si excessive. On aurait du renforcer le contrôle, mais pas confier la circulation monétaire aux banques.

        Si les solutions que je préconise étaient la cause de la crise économique actuelle, cela voudrait dire qu’elles sont déjà en place, ce qui n’est pas le cas. Je n’ai pas assez de pouvoir pour cela. Steve Keen a parfaitement décrit les mécanismes de ces crises à répétition et cela vient bien du ratio Dette/PIB. La seule solution est donc de diminuer le poids de la dette et pour cela il n’y a qu’une méthode, il faut changer le mode de création/destruction de la monnaie.

      • Vous analysez. Le sytème monétaire comme il est décrit dans des bouquins la réalité n’ est pas la théorie.

        • @ Bananiak,
          Désolé, je suis ingénieur et pas économiste, mais l’économie, je suis tous les jours dedans. Si j’en suis venu à l’économie, c’est parce que j’ai créé plusieurs sociétés innovantes et je me suis intéressé aux mécanismes de financement de la création de richesses.

          Si j’aime bien Steve Keen (et également Gaël Giraud en France), c’est que leur recherches rejoignent mes intuitions.
          A l’époque où j’étais étudiant, Le livre de Raymond Barre me faisait sourire avec son analyse dynamique faite avec des croisements de droites. Dans mon métier, on utilise les équations différentielles pour l’analyse dynamique et Steve Keen est un des premiers économistes a en faire usage.
          Il y a beaucoup de bouquins qui parlent de monnaie, et encore une fois je ne connais que Steve Keen (et avant lui Minsky) qui en parlent de la même manière que moi.

          Quand un problème devient complexe, la plupart des personnes arrêtent de raisonner et s’en remettent à la première idéologie séduisante venue. Pas moi. Ce qui veut dire que je me dois de maîtriser les aspects théoriques pour me faire une idée. Je n’aurais d’ailleurs pas parlé de théorie si on n’était pas venu me chercher sur ce terrain. De toute façon, quand on touche aux idéologies, aucune démonstration ne permet de remettre les idées en place. Je devrais juste me contenter de produire une idéologie plus séduisante pour convaincre, mais ça, c’est le truc des politiques et ce n’est pas pour moi.
          C’est ainsi que l’on voit fleurir des idéologies qui proposent une sortie de l’Euro, mais qui ne peuvent pas expliquer pourquoi. S’ils ne savent pas pourquoi, le système qu’il mettront en place aura les mêmes défauts et les crises financières se reproduiront de la même manière.
          Je ne demande pas une sortie, mais une réforme de l’Euro. Et si l’Euro ne peut pas se réformer, je demande la fin du monopole de la BCE pour que l’on puisse faire des choses saines à côté. Après tout, les Suisses fontionnent avec 2 monnaies depuis plus de 80 ans et ils ne peuvent que s’en féliciter (10% du PIB suisse avec les Francs WIR…)

  • Supprimer les banques centrales ou à la rigueur adopter la règle de Milton Friedman (augmentation fixe de la base monétaire -k% rule-) est une urgence…Et laissez le marché fixer les taux d’intérêts…

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