Les effets pervers de la gratuité de l’université

Vu de l’étranger, l’expérience française suggère que la gratuité scolaire a un effet pervers sur la qualité de l’enseignement universitaire.

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Amphithéatre à l'université de Nantes (Crédits Manuel, licence Creative Commons)

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Les effets pervers de la gratuité de l’université

Publié le 19 septembre 2015
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Par Jasmin Guénette, depuis Montréal, Québec.

Professeur d'université (Crédits : Université de Montréal, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.
Professeur d’université (Crédits : Université de Montréal, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

 

Comme je l’écrivais dans un précédent billet, la gratuité universitaire a été la principale revendication des organisations étudiantes lors des manifestations du « printemps érable ». Une des principales lacunes de cette solution est qu’elle est profondément inéquitable. Mais ce n’est pas le seul problème.

Les discussions sur la gratuité tiennent pour acquis que la qualité de l’éducation reste la même peu importe les frais de scolarité. Pourtant, rien n’est moins certain. La France avec ses frais d’inscription universitaire quasi gratuits, ou du moins très éloignés du coût total de la scolarité, peut à cet égard servir d’exemple.

En effet, l’expérience française suggère que la gratuité scolaire a un effet pervers sur la qualité de l’enseignement. Le constat dressé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lui-même en 2007 est que 52 % des étudiants échouent leur première année à l’université française. Les coûts de cet incroyable taux d’échec scolaire, toujours selon le ministère, s’expriment en termes de démotivation, peur de l’avenir, retard, chômage, etc. La raison de ce taux élevé d’échec peut se trouver dans la gratuité et la non-sélection à l’entrée.

La gratuité universitaire, accentuée par les bourses d’études, abaisse le coût de l’erreur d’orientation ainsi que le coût lié au fait que l’élève renonce alors à une année de salaire qu’il aurait obtenu s’il s’était directement dirigé vers le marché de du travail. Des jeunes adultes qui auraient autrement cherché un travail ou qui se seraient davantage impliqués dans leur orientation, se retrouvent alors dans des formations qui ne leur conviennent pas ou ne les intéressent pas vraiment.

La non-sélection vient accentuer ce problème. Des étudiants en provenance de bac pro, plomberie, cuisine ou autre, pour ne nommer que les exemples les plus frappants, se retrouvent par exemple dans des formations qui demandent des compétences en mathématique très élevées comme la licence en science économique.

Mais, de façon peut-être plus importante, la gratuité et la non-sélection ont un effet sur la qualité de la formation, tout particulièrement en première année. Mon collègue économiste Mathieu Bédard, qui a enseigné à l’université française pendant plusieurs années, me racontait récemment comment les classes de première année en France était constituées de groupes difficiles, principalement à cause d’un contingent de près de la moitié des étudiants, voire plus dans certaines filières, qui n’est ni à sa place, ni même intéressé par ses études. Plusieurs étudiants lui ont dit qu’ils n’y étaient « que pour la bourse », ou pour y patienter jusqu’à l’atteinte de l’âge minimal requis pour postuler à certains emplois.

La dynamique pédagogique dans la classe s’en trouve complètement perturbée, et ce même pour les étudiants qui réussiront. Ces derniers n’auront pas accès à un cours aussi dynamique et animé que ce à quoi ils auraient pu s’attendre.

Lorsqu’on prend en compte ces effets sur la qualité de l’enseignement, on se dit que la gratuité scolaire est chère payée.

Le Québec, quant à lui, n’a pas la gratuité comme la France même si les frais de scolarité sont étroitement encadrés par l’État et sont les mêmes pour toutes les universités, et même si les étudiants sont sélectionnés dans une certaine mesure par les universités. On peut s’attendre à ce que la gratuité scolaire, si elle devait être appliquée au Québec, aurait les mêmes effets négatifs sur la qualité de l’enseignement en première année que ce qu’on peut observer en France.

Je n’ai pas observé cette démotivation dans les Grandes Écoles que j’ai visitées ni été confronté à des commentaires sur le sujet par les dirigeants et les acteurs que j’ai rencontrés tout au long de ma visite. Au contraire, j’ai fait la connaissance de jeunes étudiants très motivés par leurs études, pour la bonne raison qu’ils ont travaillé fort pour se retrouver dans les établissements qu’ils ont choisis et qu’ils voient le potentiel énorme qu’une formation de haut niveau peut apporter. Ces jeunes voient leur formation comme un investissement plutôt que comme une corvée. Et c’est compréhensible, puisque cette formation sera très rentable sur le plan financier en raison des salaires et du gain en employabilité que ces jeunes vont y gagner. C’est également rentable pour la société dans son ensemble puisque ces jeunes seront les leaders de demain.

Cette motivation est aussi palpable au sein du corps professoral et de la direction des Grandes Écoles, notamment des écoles de commerce, dans la mesure où les gens jouissent d’une plus grande autonomie que le corps professoral et la direction des universités publiques. Les Grandes Écoles sont agiles, elles expérimentent, elles innovent, encouragent entrepreneuriat et donnent l’occasion à leurs professeurs d’avoir une relation avec leurs apprenants qui n’est pas celle qu’on observe dans un amphithéâtre d’université publique bondée avec 500 étudiants.

Cette proximité entre les apprenants et les enseignants, ce désir d’apprendre contagieux et cette possibilité qu’ont les Grandes Écoles de se renouveler constamment sont des éléments incontournables à la base de cette motivation.


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  • Le problème est le fait que l’État se prive des moyens de pouvoir financer la gratuité de l’enseignement par des cadeaux exorbitants accordés aux grands patrons milliardaires. Ce n’est donc pas la gratuité en elle-même qui est en cause.

    Si les écoles payantes semblent afficher quant à elles des taux de réussites supérieurs, c’est faussé par la restriction de la fourchette, car de très nombreuses personnes désireuse d’y étudier, et pas seulement des ultra-pauvres, en ont été empêchées faute de pouvoir régler la facture.

    • Si vous êtes pris à HEC, toutes les banque seront ravies de vous fournir le prêt étudiant.

      Quel que soit le revenu des parents.

      • Un prêt doit être remboursé par la suite, ce qui n’est pas sans bloquer personne. Et pour beaucoup de gens, même un taux à seulement 1,5% annuels serait trop onéreux.

        A moins que les dettes des étudiants qui ne deviennent jamais assez riches pour combler les emprunts bancaires (c’est à dire la majorité) ne soient annulées. Mais je doute que ce soit le cas, car je vois mal les grands groupes financiers accepter des baisses de profits alors qu’aucune règle légale ne l’y contraint vraiment.

        Dans bien des cas, pour s’affranchir du coût des études des grandes écoles, même un prêt sans intérêts ne suffirait pas. La gratuité est donc nécessaire.

        • Regardez plus bas. Zombie !
          Si vous pensez que vos études ne seront jamais valorisées au point de rembourser un prêt, n’avez-vous pas honte de les entreprendre, que ce soit aux frais de la société ou de vos parents ?

          • L’intérêt des études et de devenir suffisamment formé pour être productif et contribuer ainsi au fonctionnement de la société pour le bien de soi-même et de l’ensemble de la population.

            Mais cela n’a pas vocation à servir d’opportunité aux banquiers milliardaires pour faire des affaires sur le dos des citoyens trop pauvres pour s’autofinancer.

            • Ca, c’est l’intérêt que vous voyez aux études : contribuer au fonctionnement de la société pour votre propre bien et, de manière invérifiable puisque purement idéologique et déconnectée de toute considération financière, ce que vous prétendez être celui des autres. La seule manière de vérifier qu’en fait vous n’êtes pas un parasite est pourtant de faire la balance entre ce que vous coûtez pour votre formation et ce que vous rapportez grâce à cette formation, de vous offrir les moyens d’emprunter le montant et de le rembourser avec ce qu’il vous fera gagner.

              Quant à l’opportunité aux banquiers milliardaires, laissez-moi rire !
              Les études des personnes à fort potentiel étaient de mon temps financées à perte par les banques (j’en ai profité, la banque en a été de sa poche), et les prêts d’honneur des anciens élèves. C’est à ma connaissance toujours le cas, même si personnellement j’ai plutôt tendance à aider de jeunes étrangers qui à mon avis en ont bien plus besoin que nos petits formattés de l’EN français.

              • 1/

                Vous écrivez : « Ça, c’est l’intérêt que vous voyez ».

                Mais quel(s) autre(s) but(s) des études que celui qui consiste à faire fonctionner l’industrie humaine voyez-vous?

                2/

                Vous écrivez : « La seule manière de vérifier qu’en fait vous n’êtes pas un parasite est pourtant de faire la balance entre ce que vous coûtez pour votre formation et ce que vous rapportez grâce à cette formation, de vous offrir les moyens d’emprunter le montant et de le rembourser ».

                Chaque personne bénéficiant d’une formation gratuite deviendra par la suite travailleur et produira plus que ce qui lui est laissé sous forme de salaire, si bien qu’elle aura rapporté à la société plus qu’elle ne lui aura coûté. On peut donc très bien bénéficier de cette gratuité sans être parasite.

                3/

                Qu’entendez-vous par « personne à fort potentiel »? Cela désigne-t-il la majorité des étudiants?

                Si la réponse à la 2ème question est non, alors qu’en est-il de tous ces gens qui accès à aucune de ces aides de la part des établissements financiers? Il faut bien qu’ils puissent avoir droit à la gratuité.

                Et c’est financement de formation par les banques à perte sont moindre comparé à tous les prêts étudiants classiques qui sont quant à eux assortis de taux d’intérêts qui sont source de profit pour les entreprises financières. C’est pourquoi, que vous le croyiez ou non et que cela vous fasse rire ou non, les emprunts de formation constituent bel et bien une opportunité pour les banquiers milliardaires.

                • 1/ Le but des études n’est pas de faire fonctionner l’industrie humaine, mais de permettre à chaque individu de s’accomplir et s’épanouir dans l’activité qui lui apportera le plus, matériellement et spirituellement, parmi celles qui sont à sa portée. Comme chacun a avantage à interagir avec des individus compétents et épanouis, on peut avoir l’impression d’un intérêt collectif, mais ça n’est que la combinaison bien comprise des intérêts particuliers des individus.

                  2/ Comme je l’ai dit par ailleurs, il n’y a pas de formation gratuite. C’est du bon sens paysan, à moins d’en rester au stade de la cueillette et de la chasse, il n’y a pas de grains de semence gratuits, il n’y a que des grains de semence épargnés sur la récolte précédente (les parents) ou empruntés à un voisin contre promesse de les lui rendre (le prêt d’honneur), et avec un service par dessus (l’emprunt). Ou alors, peut-être préconisez-vous que les profs soient des bénévoles non-payés, et les autres moyens à l’avenant ?

                  3/ L’immense majorité des étudiants peuvent être des personnes à fort potentiel. Un futur bon chaudronnier ou une future bonne femme de ménage est une personne à fort potentiel, c’est à dire qui grâce à sa formation produira bien plus que ce que cette formation aura coûté. Les établissements financiers se moquent pas mal du statut social de l’emprunteur, ils veulent juste savoir quel est le risque qu’il ne rembourse pas, c’est à dire que sa formation ne le lui permette pas.

                  Votre droit à la gratuité est en fait le droit de faire payer autrui. Nul n’a le droit moral de faire payer autrui pour ses propres besoins.

                  Et les intérêts ne sont pas source de profit, ils sont la juste compensation du risque pris de ne pas revoir son argent et du désagrément de ne pas pouvoir le dépenser avant qu’il ne soit revenu. Avez-vous jamais prêté pour la formation de quelqu’un, pour croire que c’est ainsi qu’on devient milliardaire ? Et si vous ne l’avez pas fait, pourquoi avez-vous renoncé à devenir milliardaire ? Par conviction que l’argent c’est mal, ou par peur de vous apercevoir que prêter pour la formation n’est pas ce que vous croyez ?

                  • 1/

                    Vous écrivez que le but des études est de « permettre à chaque individu de s’accomplir et s’épanouir dans l’activité qui lui apportera le plus, matériellement et spirituellement, parmi celles qui sont à sa portée ».

                    Exact. Et pour cela, il faut que fonctionne l’industrie humaine.

                    2/

                    Vous écrivez : « on peut avoir l’impression d’un intérêt collectif, mais ça n’est que la combinaison bien comprise des intérêts particuliers des individus »

                    Sauf que l’intérêt collectif est par définition la combinaison bien comprise des intérêts particuliers.

                    3/

                    Quand je parle de « gratuité », il s’agit d’un néologisme.

                    Cela signifie en effet que les gens doivent pouvoir accéder à l’éducation et aux services publics sans avoir à payer plus que ce qu’ils payent déjà par leur labeur.

                    4/

                    Vous dîtes penser à l’immense majorité en parlant de « personnes à fort potentiel », et disiez précédemment leurs études sont financées par des établissements financiers. Pourriez-vous donc s’il vous plait donner les coordonnées de cette ou de ces banques qui financent les études de tout le monde et de n’importe qui sans jamais demander aucun remboursement à personne par la suite.

                    Et votre phrase « ils veulent juste savoir quel est le risque qu’il ne rembourse pas » m’intrigue. En effet, si, comme vous l’écriviez, ces banques financent la formation et à leur propre détriment sans jamais demander d’être remboursées, alors en quoi le risque de non-remboursement les intéresserait-il?

                    5/

                    Vous écrivez : « Et les intérêts ne sont pas source de profit, ils sont la juste compensation du risque pris ».

                    Seuls de petits investisseurs prennent des risques. Le milliardaire peut quant à lui placer partout, de sorte à ce que si la valeur de certains de ces titres tombent, ce soit systématiquement compensé par la valorisation d’autres de ces titres, ce qui fait qu’il est sûr, non seulement de ne pas perdre, mais également de gagner plus qu’il n’aurait gagner avec le plus avantageux des comptes dits sécurisés.

                    Et comme les intérêts entrent dans le patrimoine de la banques, il est incontestable qu’ils sont pour cette dernières bel et bien source de profits.

                    6/

                    Pour s’enrichir par le prêt en imposant de fort taux d’intérêts à ses débiteurs, il faut avoir à la base des portefeuilles ultra-garni requis.

                    Les grands groupes financiers les ont, mais pas Monsieur et Madame tout le monde. Voilà pourquoi tant de gens ne se font pas de fric en profitant des emprunts étudiants : ils n’en tout simplement pas la capacité financières.

                    • 1 et 2/ : La différence entre vous et moi, c’est que je donne des noms à ce que je peux constater dans un monde libre, et que vous utilisez ces noms comme objectifs annoncés pour régenter le monde à votre idée, ce qui au final aboutit à la perversion complète du concept.

                      3/ : Quel labeur chez les étudiants ?

                      4/ : On n’a rien sans rien. La seule banque qui finance sans demander de remboursement, c’est Bercy, qui fait payer les autres. La banque normale offre des conditions de prêt aux étudiants qui ne seront rentables pour elle que si le client reste ensuite chez elle. Quand j’étais étudiant, c’étaient les 3 « banques nationales », Crédit Lyonnais, Société Générale et BNP qui offraient ces prêts, et on pouvait cumuler les 3. Je n’ai aucun doute qu’elles avaient fait leur calcul statistique, mais à court-terme, ce calcul était favorable à l’étudiant. Ceci dit, un emprunt doit être remboursé, sinon c’est un euphémisme pour parler de vol. Simplement les conditions peuvent se révéler favorables au prêteur (en général pour les emprunteurs suspects de mauvaise volonté) ou à l’emprunteur (pour ceux qui représentent un investissement à long-terme qui permettra au prêteur de se développer).

                      5/ Les gros investisseurs prennent bien plus de risques que les petits. Justement parce que les statistiques sont basées sur la loi des grands nombres, et que seul celui qui investit beaucoup peut ramener l’aléa assez bas pour que les gains compensent les pertes (à condition que le fisc ne vienne pas semer sa perturbation). Il ne s’agit pas de patrimoine, mais de provisions à l’actif.

                      6/ Pas du tout. Si vous n’avez pas les moyens, même en vous regroupant avec vos amis, de le faire en France, vous pouvez très bien le faire en Afrique ou en Asie. Le risque est élevé et les frais aussi, mais les étudiants acceptent de payer en proportion (et les organismes prêteurs ont bien du mal à subsister). Tiens, une grande soeur qui veut envoyer son petit frère à l’université au Tadjikistan, 600 euros (3 mois de revenu moyen), ne me dites pas que vous ne pourriez pas trouver ça avec vos camarades. 20 à 30% d’intérêts, qui partent en frais et impayés. Si vous trouvez un emprunteur pour 600 millions, attendez-vous à ce qu’il vous donne entre 2 et 3%, et encore. Contrairement à ce que vous croyez, les banques ne s’enrichissent pas avec les intérêts, les banques s’enrichissent avec les frais, les intérêts et le plus gros des risques vont au prêteur réel qui n’est jamais la banque, mais un investisseur qui utilise cette banque.

                    • Réponse au commentaire de @MichelO du 19 septembre 2015 à 21H37

                      1/

                      Vous demandez : « Quel labeur chez les étudiants? »

                      Ce sont bien souvent les familles des étudiants qui paient les études. Et en ce qui les concerne, ils bossent ou ont bossé et avait donc largement payés avant qu’on leur demande de payer une deuxième fois.

                      Je vous signale par ailleurs que les étudiants se prépare à une vie professionnelle, par laquelle ils travailleront, d’où la réponse à votre question. Et n’oubliez pas que beaucoup d’entre eux effectue déjà quelques jobs, en plus de leurs révisions.

                      2/

                      Vous écrivez : « Quand j’étais étudiant, c’étaient les 3 « banques nationales », Crédit Lyonnais, Société Générale et BNP qui offraient ces prêts ».

                      Et aujourd’hui, sont-ce toujours elles. Car ce qui importe, ce sont le présent et l’avenir, pas le passé.

                      3/

                      C’est justement parce qu’un emprunt a vocation à être remboursé qu’il ne peut suffire.

                      Je disais au départ que beaucoup de gens se privaient d’études fautes de financement. Des internautes me répondent « mais non, c’est faux, car les banques accordent des prêts ». Je réponds à mon tour que comme un emprunt doit être remboursé, il n’en demeure donc pas moins que beaucoup de gens sont quand même privés d’études, et que le fait que les banques accordent des prêts n’y change rien.

                      4/

                      Vous écrivez : « seul celui qui investit beaucoup peut ramener l’aléa assez bas pour que les gains compensent les pertes ». Et justement, « celui qui investit beaucoup » est ce qu’on appelle « un gros investisseur ».

                      Les personnes qui peuvent placer le plus, c’est-à-dire Dassault, Bolloré, Bettencourt, et Cie, sont donc bien celles qui ne prennent aucun risque. Vous venez d’apporter la preuve contraire à ce que vous avanciez à votre précédente phrase.

                      5/

                      Une grande sœur tadjik n’empruntera pas et sera contrainte de renoncer à son projet d’envoyer son frangin à l’université. La question de réunir les fonds pour lui prêter ne se posera donc pas.

                      On ne peut plus faire de crédits onéreux aux ultra-pauvres des pays du tiers monde, car le grand patronat les a déjà trop saignés.

                      D’ailleurs, se cotiser à plusieurs ne facilite absolument rien, car il faut après se partager les gains. Ce qui comte, c’est la quantité de fric possédé par tête, critère sur lequel s’unir ou rester en solitaire ne change strictement rien.

                      6/

                      Vous écrivez : « les intérêts et le plus gros des risques vont au prêteur réel qui n’est jamais la banque ». Analysons cette phrases qui est de vous.

                      Vous dîtes que le plus gros des risque ne va jamais à la banque. Vous avez raison.

                      Vous dîtes que les intérêts ne vont jamais à la banque. Vous avez tord.

                      La vérité concernant ces grands groupes financiers, c’est qu’elles sont doublement privilégiées, car ce ne sont pas réellement elles qui nous prêtent (car elles trouvent les moyens pour créditer avec l’argent des autres plutôt qu’à leurs propres frais), mais c’est bel et bien à elles que nous remboursons.

                • La gratuité n’existe pas. Ce que vous considérer comme gratuit, vous n’en voyez tout simplement pas le paiement. Ce sont ceux qui paient leurs impôts qui payent l’Université Publique, qu’ils aient fait, fassent ou feront des études ou qu’ils n’en fassent pas d’ailleurs. Rassurez vous, ceux qui ne paient pas d’impôts le paient aussi… de plus en plus sous forme de chômage.

                  • Ce n’est donc pas la gratuité en elle-même qui est en cause, mais les moyens par lesquels elle est financée.

                    Pour répondre au problème que vous soulevez (à savoir les trop forts impôts qui pèse sur l’ensemble des contribuables), il reste la possibilité de cesser de faire des cadeaux aux milliardaires et de reprendre ceux qui ont déjà été versés. Cela permettrait de récolter de quoi financer les services publics sans que ça entraine de hausses de prélèvements obligatoires pour les classes moyennes et populaires.

                    • 74 milliardaires en France en 2015 selon Forbes. Et l’essentiel de leurs fortunes sont des actifs (usines, magasins,….).

                    • Les trop forts impôts qui pèsent sur les contribuables sont liés au fait que l’Etat prend 57 % de la richesse nationale et la dilapide. Si cela ne vous fait rien que l’on vous prenne 57 % de votre propriété initiale, tant mieux. Après tout, il est probable dans ce cas que vous êtes milliardaire… Allemagne seulement 45 %, Suisse vers 35 %.

                    • 74 milliardaires dont le patrimoine doit être de 200-300 milliards sur les 12 000 milliards des ménages français.

                      Les gauchistes adorent le cul des mouches (et bien sûr vivre sur le dos des autres)

                    • Les milliardaires sont ultra-minoritaire en terme de nombre de tête, mais pas en terme de richesses possédées.

                      Piocher dans leurs immense fortune pourrait donc permettre de récolter beaucoup.

                    • Vous écrivez, @Thibs : « Les trop forts impôts qui pèsent sur les contribuables sont liés au fait que l’Etat prend 57 % de la richesse nationale ».

                      En quoi ce fait remet-il en cause ce que j’ai dit précédemment?

                    • Les milliardaires ne sont milliardaires que parce qu’ils n’ont pas été taxés trop au-delà du raisonnable. Leur « immense fortune » n’est de plus qu’une évaluation arbitraire d’entreprises qui ne vaudraient instantanément plus rien si vous en confisquiez une partie. Si vous prenez 100% au delà de 10 millions, d’une part en deux ans plus personne ne construit d’entreprise ou quoi que ce soit de plus de 9 millions, d’autre part la capitalisation du Cac 40 passe instantanément de 1230 Mds à 400 millions (et la notation de la France en catégorie junk, ce qui signifie qu’elle ne remboursera jamais personne et n’honorera aucune facture).

                    • Ce n’est pas très argumenté question chiffres. Vous affirmez, c’est tout.
                      Il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas (Frédéric Bastiat)! La fortune des milliardaires en France c’est 460-480 Mdrs d’euros (l’essentiel en actifs, peu mobilisables) soit 4 % de la richesse globale des Français. La dette de l’Etat 2000 Mdrs € + 3600 non provisionnés soit 46%. Le premier décile pait 70 % de l’impôt sur le revenu.
                      L’Oréal, LVMH et Auchan c’est 520000 emplois dans le monde.
                      « Le problème est le fait que l’État se prive des moyens de pouvoir financer la gratuité de l’enseignement par des cadeaux exorbitants » à sa clientèle, le parti au pouvoir est un parti national-clientéliste.

                    • Réponse au commentaire de @MichelO du 19 septembre 2015 à 21H54

                      1/

                      Vous écrivez : « Les milliardaires ne sont milliardaires que parce qu’ils n’ont pas été taxés trop ».

                      Vous oublier de préciser que ces parce qu’ils ont été taxés en dessous de 0, qu’ils ont payé un impôts négatif, ce qui n’est jamais qu’un jargon mathématiques pour signifier que des richesses leur ont été distribuées.

                      2/

                      Le patrimoine des grands actionnaires n’est pas une « évaluation arbitraire d’entreprises », mais des richesses réellement produites par l’ensemble des gens et les hyper-riches récoltent sous formes de dividendes.

                      D’ailleurs, pourquoi les patrons sur-évalueraient-ils leur richesses? Nous savons tous que l’intérêt de chacun va au contraire dans le sens de la sous-évaluation de sa propre fortune.

                      3/

                      La quasi-totalité des gens qui participent à la création et au fonctionnement d’entreprises ne gagnent jamais un pour mille de ce que gagnent des hyper-riches comme Dassault ou Bolloré. Cela ne leur a pourtant pas empêché de créer des entreprise.

                      Reprendre aux capitalistes les richesses qui leur ont été illégitimement offertes ne ferait pas disparaître ces richesses. Cela permettrait de les redistribuer plus équitablement.

                    • Thibs le 19 septembre 2015 à 22 h 10 min

                      Oui @Thibs, comme vous dîtes, l’Etat fait des cadeaux à sa clientèle.

                      Et cette clientèle, c’est justement ces grands actionnaires riches à milliards qui sont les protégés de tous ces femmes et hommes politiques de gauche comme de droite. Ce que vous précisez ne remet donc nullement en cause les thèse que j’ai avancées précédemment.

                    • Le plus gros actionnaire en France est …. l’Etat, via le capitalisme de connivence.

                      Quand on ne sait pas, on s’instruit à minima.

                    • Réponse à @Théo31 pour son commentaire du 20 septembre 2015 à 13h08

                      Si l’Etat parait le principal actionnaire, c’est uniquement parce qu’il est artificiellement classé comme majoritaire relative. En effet, on considère de nombreuses entreprises différentes comme de nombreux détenteurs de titres, alors qu’elles appartiennent en fait aux mêmes personnes et ne font donc que très peu de gens qui se partage un bon pactole.

                      Mais cela ne change pas le fait que ce sont ces quelques centaines de membres de la haute bourgeoisie qui sont actionnaires de pratiquement toutes les entreprises du monde entiers, y compris de France.

                      Par ailleurs, quand l’Etat est actionnaire, il utilise systématiquement les dividendes qu’il touche pour faire des cadeaux au grand patronat, ce qui fait que ce sont au final quand même ces derniers qui touchent le gros lot.

      • @Générations Zombies
        Non, vous ne comprenez pas: @invite 2018: « l’état ne prend pas suffisamment aux riches pour payer la gratuité universitaire: au contraire, il enrichit les riches »: ça c’est son message! La preuve c’est que « les ultra-pauvres et même d’autres n’ont pas les moyens de se payer des écoles payantes »: ce n’est, à ses yeux, qu’une mauvaise redistribution de l’argent! Quitte à prendre dans votre propriété.

    • Au contraire, la réussite à un concours d’entrée difficile est une garantie de trouver un financement pour ses études quelle que soit la pauvreté des parents. Montrez moi une seule personne ayant le niveau et ayant dû renoncer faute de moyens des parents pour payer ses études. Les seuls dont j’ai jamais entendu parler sont des gens qui ont eu l’obligation morale de prendre en charge leurs frères et soeurs et qui ont dû renoncer parce que les bourses et aides ne s’étendaient pas à la fratrie.

      • Vous ne faîtes référence qu’à des gens exceptionnellement doués. Mais qu’en est-il selon vous pour tous les autres? Il est évident que la gratuité reste indispensable.

        Par ailleurs, cette « garantie de financement » n’est en fait que sous forme de prêts avec intérêts, ce qui posera des problèmes dans l’avenir pour le remboursement. Cela demeure donc plus contraignant que la gratuité.

        • Vous ne semblez pas avoir compris que la gratuité n’existe pas. Ce que vous prétendez gratuit est financé par un emprunt public, à intérêts car le fait de disposer d’argent aujourd’hui plutôt que demain exige forcément un supplément, et dont les remboursements seront prélevés sur la génération suivante.

          Sauf que comme c’est gratuit puisque c’est l’Etat qui paie, personne ne s’attache à ce que la formation soit valorisable. Le montant emprunté est donc dépensé n’importe comment, et ça coûte bien plus cher à la génération suivante. Ce qui posera des problèmes pour le remboursement, oui, et bien plus que vous ne semblez l’imaginer.

          • Vous écrivez : « Ce que vous prétendez gratuit est financé par un emprunt public ».

            Le problème n’est pas insoluble : plutôt que de financer les services à la population (dont en l’occurrence l’éducation et la formation) par des emprunts publics à taux exorbitants, il faut les financer par l’arrêt des cadeaux faits aux grands patrons riches à milliards ainsi que par la reprise de ceux qui ont été déjà accordé. Ainsi, nous récolterions de quoi baisser les impôts des classes moyennes et populaires sans augmenter le prix des études, et instaurer un véritable accès tout en diminuant l’endettement.

            • « Il faut arrêter de les financer… »
              OK. Et donc il faut les arrêter, et laisser ceux qui le souhaitent s’entendre pour en monter entre eux. Tout à fait d’accord, ce sera la fin de 90% des fonctionnaires et de la connivence.
              C’est juste un peu surprenant, mais je suis ravi de vous voir pas si opposé que ça aux thèses libérales, en fin de compte.

              • Où m’avez vous lu écrire : « il faut arrêter de les financer »?

                Relisez, et vous vous apercevrait que je préconise de les financer par la fin des chèque en blanc au grand patronat plutôt que par la taxation de ces nombreux citoyens qui subissent déjà de fortes baisses de pouvoir d’achat.

                • Il a exprimé l’idée d’arrêter de financer le grand patronat (ce qui est un peu ce que vous avez écrit). Il et nous sommes d’accord entre libéraux et sommes les premiers (les seuls d’ailleurs) à condamner le capitalisme de connivence entre Etat, fonctionnaires et grands groupes.

                  • S’il parlait du financement du grand patronat, et pas de celui des services publics, cela aurait été plus claire qu’il le précise, car il répondait à un commentaire où le je rapportait les études de Madame et Monsieur tout le monde comme COD du verbe « financer ».

                    Si @MichelO et vous êtes comme moi révolté(e)s par le fait qu’on engraisse les portefeuilles des actionnaires du CAC40 sur le dos des travailleurs, alors tant mieux. Et comme le mot « libéralisme » est dérivé du mot « liberté », alors ce n’est pas plus mal si l’idéologie communiste est libérale.

                    Mais quand vous parlez de « capitalisme de connivence » plutôt que de capitalisme tout court, et quand vous faîtes passer les fonctionnaires pour des capitalistes (ce qu’ils ne sont pas), cela montre que restent néanmoins des points de désaccords entre moi et vous deux. Ce n’est pas aux employés d’Etat que des cadeaux sont distribués, mais aux grands actionnaires.

                    • Comment n’arrive-t-on pas à financer les services publiques en prenant 57 % de la richesse nationale? vous parlez, vous affirmez mais il n’y a aucune preuve, aucune analyse. Les Allemands, les Suisses y arrivent bien avec beaucoup moins de prélèvements et leur administration y est perçue comme efficace et au service de la population. Quand je vais faire des démarches, j’ai quand même la désagréable impression de faire tout le boulot…. J’ai même un fois fini par expliquer au contrôleur des impôts ce que signifier exactement le texte auquel il se referait (certes très technocratique avec des phrases à double sens +++).

                    • « quand vous faîtes passer les fonctionnaires pour des capitalistes (ce qu’ils ne sont pas) »

                      La retraite par capitalisation réservée aux seuls fonctionnaires, c’est de la crotte en palettes ?

                      Vous ne savez même pas ce qu’est le capitalisme.

                    • Dans le CAC, il y a plus de salariés actionnaires que nulle part ailleurs. Les images d’Epinal du combat ouvrier du 19e construisent un monde totalement déconnecté de la réalité. Je suis révolté par ceux qui croient mériter ce que d’autres ont gagné, qui croient devoir bénéficier d’un droit à glander pendant 10 ans à la fac pour leurs enfants, payé par ceux qui ne glandent pas, qui croient que les métiers ne peuvent être exercés honnêtement mais doivent être sabotés pour nuire aux patrons, ou qui estiment qu’on serait respectable de par un statut de fonctionnaire plutôt que de par ses actes.
                      Je suis aussi travailleur que n’importe qui, et je suis aussi actionnaire de sociétés du CAC, hors CAC et associé de PMEs et de TPEs. Certaines sont loin de m’engraisser et je peste contre l’EN qui a appris à toute une génération à détester la libre entreprise, quitte à détruire richesses et emplois pour des motifs idéologiques.
                      J’ai eu la chance de bénéficier d’études payées que j’ai remboursées depuis, et je crois profondément que c’est comme ça qu’on est honnête et responsable. La liberté et la gratuité sont habituellement incompatibles, les seules exceptions sont les dons que l’ont fait librement et ceux que l’on reçoit. Le communisme n’est acceptable que comme une règle dans une secte où les gens seraient libres de partir si cela ne leur convient pas. Mais en tant que libéral, c’est la connivence que je déteste, la connivence du Parti ne vaut pas mieux que celle des conseils d’administration.

                      Enfin, on ne finance pas quelque chose par l’arrêt de soi-disant cadeaux. L’arrêt de la connivence est un préalable, oui, c’est là-dessus que nous sommes peut-être d’accord. Mais ça ne dégage pas un centime de financement dans un cadre honnête. Seul le remplacement des prévaricateurs par d’autres dégage des financements pour ce qui bénéficie aux nouveaux. Les révolutions gauchistes sont assez douées pour ça.

                    • Réponse à @Thibs pour son commentaire du 20 septembre 2015 à 11H47

                      Si on n’arrive pas à financer les services public malgré les forts niveaux de prélèvements obligatoires qui pèse sur les citoyens travailleurs, c’est parce qu’on fait trop de chèques en blancs aux grands patrons.

                      Et je ne vois pas en quoi cela remet en cause ce que je disais précédemment. Je ne me souviens pas avoir écrit qu’il n’y aurait pas assez d’impôts pour les classes moyennes et populaires.

                    • Réponse au commentaire de @Théo31 du 20 septembre 2015 à 13H21

                      Les retraites dont bénéficient les fonctionnaires ne sont puisés que dans ce que les intéressé produise par leur labeur. Et ils sont à des trillions d’années lumières de gagner autant que les grands actionnaires (plusieurs centaines de millions d’euros chacun).

                      Ni la situation du prof qui apporte des savoirs, ni celle du cheminot qui nous permet de nous déplacer, ni celle du pompier qui nous porte secours en cas de problème, ni celle du technicien de surface qui nous permet d’avoir un environnement propre, ne sont comparable à celle du grand actionnaire du CAC40 qui ne fait quant à lui que se verser des dividendes.

                    • Réponse à @MichelO pour son commentaire du 20 septembre 2015 à 17 h 59

                      Les personnes à la fois salariés et travailleurs sont majoritaires au sein des actionnaires du CAC40, mais à condition que l’on appelle « actionnaire » des gens qui n’ont qu’un poids insignifiant dans la possession de titres.

                      En effet, parmi les associés des entreprises, une poignée seulement concentre l’essentiel des parts. Ces derniers sont les bénéficiaires de l’exploitation, et pas plus d’un demi pour cent de l’humanité n’en fait partie.

                    • Entre 57 ¨% (France) et 45 % (Allemagne), il y a 12 % soit à l’échelle de la France 240-250 Milliards d’€. Vous croyez qu’il y a 1 chèque de 240-250 Mdrs d’€ qui est fait aux gros actionnaires (les 2/3 du budget de l’Etat central 330 Mdrs€). Avez-vous conscience de l’énormité de ce que vous dites? Vous rendez-vous compte? ou est-ce le Dogme?

                    • Réponse à @Thibs pour son commentaire du 20 septembre 2015 à 21H01

                      Le CICE et la réduction de charges portant sur un projet appelé « pacte de responsabilité », deux mesures adopté récemment, s’élèvent à plusieurs dizaines de milliards d’euros par an. À cela s’ajoute les baisses successives de cotisations patronales accordées depuis 40 ans, qui sont toujours en vigueur.

                      Si on fait le compte, on s’aperçoit que ce que reçoivent les grands actionnaires de l’Etat par le biais des entreprises dépasse largement ces 250 milliards d’euros annuels. Avant d’être une « énormité » comme vous écrivez, ce que je dis est avant tout une réalité que personne ne peut nier.

    • La gratuité n’existe pas. Quand on parle de soins d’éducation gratuite, cela veut simplement dire qu’ils sont payés par les impôts mais ils ne sont en rien gratuit. La soi disante gratuité permet de cacher le véritable coût (les gens ne s’en rendent pas compte) et surtout cela déresponsabilise les gens utilisant les services soi disant gratuits. Lisez ceci: http://lfb.org/why-we-support-free-healthcare-and-college/

      • Quand je parle de gratuité, c’est un abus de langage signifiant que la population doit pouvoir bénéficier des services publics sans payer plus qu’elle ne paie déjà en produisant, par son labeur, beaucoup plus qu’elle ne coûte. Contrairement à ce que beaucoup croient en dehors des grands actionnaires riches à milliard, jamais personne ne bénéficie d’aucune prestation d’État sans payer, ni n’est « déresponsabilisé ».

        Et pour ce qui est des impôts qui plombent les classes moyennes et populaires, on peut très bien financer les services publics, non plus aux frais de l’ensemble des contribuables, mais en cessant de faire des cadeaux aux milliardaires, et en reprenant ceux qui ont déjà été accordés.

        Concernant votre lien, l’article est écrit en anglais, et je ne comprends que la langue française.

  • Tout à fait d’accord.

    Quand on est pas prêt à payer le prix, on se retrouve avec ce qu’on a bien voulu nous refiler et qui ne correspond pas réellement à nos besoins. Le nombre de filières universitaires créées en fonction des spécialités que les universitaires chercheurs ont envie d’explorer (mais sans aucun débouchés pour des étudiants) ; une pléthore floklorique.

    L’UNEF, qui écrit les discours du président sur l’université, est un ramassis de théoriciens non étudiants et non employables autrement que dans une administration aveugle et endoctrinée.

    J’ai fait mes première études post-bac en apprentissage avec des cours à l’université. Tout ce que j’y entendais, c’étais que je fournissais de la chair à canon au grand patronat et que je me faisais exploiter.

    Résultat, avec des congés scolaires réduits à 5 semaines annuelles, je suis sorti des études avec 4 années d’expériences professionnelles et le même nombre d’heures d’études que les autres, un dernier bac+5 à temps complet bien reconnu et 0 années de chômage en 20 ans.

    Je n’ai pas payé mes études, mais j’ai payé en travail, dans des domaines directement en rapport avec mes études. J’ai effectivement investi et j’étais bien content de confronter immédiatement grandes théories et pratiques efficaces. Et l’employabilité : 150%. Mes revenus actuels : toujours 150% (200% d’un salarié issu d’une filière universitaire ?). Et je fais un boulot que j’aime parce que j’ai su me construire une formation à la carte (objectif honni par l’UNEF) sur des domaine pointus mais aussi transverses, qui me permet largement de me différencier.

    Je cherchais l’autre jour la signification du Z qu’on pouvait donner à la génération qui arrive (après le Y). Un politicien l’a trouvé : Z comme zombies. Et effectivement c’est le terme, tant sociétal (avec tous les films d’horreur qui sortent) que politique, avec des partis zombies à la ramasse toujours sur le logiciel d’une France qui vit de l’exploitation de la main d’oeuvre ou des richesses de ses colonies.

    Remplir les amphi de bacheliers analphabètes (du fait de l’EN), qui errent en attendant les allocs. C’est aussi la génération zombie.

    • Le ministre de l’Éducation japonais a demandé la fermeture des départements des universités en sciences humaines et sociales dans un souci d’efficacité économique. cf. Le Figaro

  • Décidément, ces derniers jours on a droit à une vraie attaque en règle contre les universités en France, comme si une campagne de lobbying avait commencé, ça peut difficilement être un hasard. C’est très loin d’être parfait mais l’Enseignement Supérieur est l’un des rares domaines où la France arrive à s’en sortir correctement comparé au reste du monde donc il y a bien d’autres priorités. Qu’on laisse les jeunes s’en sortir dans la vie en leur donnant la possibilité d’être diplômé, ils ont déjà assez de problèmes comme ça. S’ils n’ont aucune possibilité de carrière ou réaliser leurs rêves ils vont s’énerver, et c’est Mélenchon qui en sortira vainqueur avec ses promesses de donner 1700 euros par mois à chaque étudiant à l’université. Ne poussez pas le bouchon les gars !

    • Des diplômes ne délivrant aucun savoir-faire n’intéressent pas les entreprises.
      Des diplômes ne délivrant aucune culture d’entreprise ou économique (ou d’équipe pour faire plus simple) n’intéressent pas les entreprises.
      La culture générale ? Ok pour les postes de com.
      L’esprit critique, Ok, …si çà alimente l’esprit constructif.

      On peut pas tous être critique cinéma à Télérama ou archéologues. Il faut quand même quelques producteurs pour les nourrir et comme je le rappelle, la France n’a plus de colonie à exploiter pour nourrir les nobliaux politiques, artistiques, culturels.

      L’oisiveté était la marque revendiquée de la Noblesse. Le travail c’était petit bourgeois mais aussi socialiste. Ne pouvant décréter ni le travail, ni l’ascenseur social, ni la richesse, le PS se retranche sur l’oisiveté organisée sous couvert de culture, ne s’apercevant même pas qu’elle ferait retourner Marx dans sa tombe.

      Passer de prolétaire à chômeur, c’est un programme de M….

      • Pardon, de prolétaire à… chômeur culturé.
        Il faut rendre que le PS actuel ait une valeur ajoutée dans l’évolution de la société pour justifier son existence.

      • Ce n’est pas de cela que je parle, bien sûr qu’il faut limiter les études ne débouchant pas sur un emploi, mais les personnes souhaitant travailler dans des domaines où les entreprises manquent de main d’oeuvre devraient rester soutenues et ça a du sens (ingénierie, sciences, commerce international, finance, informatique…).

        • Toutes les filières porteuses ont développé les filières par apprentissage (même les universités). Le coût pour un étudiant ? : 0, il est même payé pour étudier (un peu comme un énarque).

          Dernièrement il n’y a que Hollande pour avoir été assez stupide pour réduire les aides à cette filière de formation (qui irrigue donc aussi les universités).

          Mais bon quand on recrute ses cadres à l’UNEF (CAMBADELLIS et un prototype exemplaire d’étudiant attardé mais syndiqué actif) et qu’on sait l’aversion qu’ont les ratés de ce syndicat pour le monde de l’entreprise, rançonné par ses dirigeants riches à milliards (en francs CFA ?), on comprend mieux le coup de matraque qu’il y a eu en début de quinquennat sur cette filière.

      • Marx n’a jamais travaillé de sa vie, comme Lénine d’ailleurs : il a vécu du pognon gratuit de son pote Engels.

        • Pas seulement, à part quelques articles à la presse, quelques journaux qui ont fait faillite, rien de très économiquement positif. Entretenu au début par son oncle ou grand-oncle maternel puis avec Engels par le père d’Engels, petit industriel allemand ayant une usine à Manchester, puis à la mort de celui-ci par Engels lui-même. Karl Marx est donc principalement un rentier.
          Ah oui, son oncle ou grand-oncle représente une famille néerlandaise assez connue, la famille Philips.

    • C’est surtout la saison. Les marronniers, tout ça.

    • 24 % de jeunes, pas assez pour faire une révolution (il en faudrait 40 % d’après la théorie).

  • Et comme d’habitude c’est ceux qui réussissent dans la vie qui vont encore raquer pour les autres ….. A force plus personne ne voudra entreprendre …..

  • Constat largement partagé en France par tous les enseignants chercheurs qui ont pu exercer à la fac ET en grande école (ça ne fait pas beaucoup, mais nous devrions être les seuls à pouvoir faire la comparaison, non ? d’autant qu’un nombre certain -dont moi 😉 – est également passé par une grande école ET la fac -obligatoire pour avoir un doctorat qui permette de passer le concours de MCF).

    Trop de gratuité, trop peu de sélection à la fac qui donne donc une impression de désolation (croissante, hélas) avec des bâtiments en ruine, des profs peu motivés qui font face à des étudiants qui s’en foutent à 60% au moins, une administration qui semble faire tout sauf administrer… Et pourtant le budget par étudiant est souvent plus élevé qu’en grande école (comme quoi la gratuité est une blague) alors que les salaires des enseignants sont nettement plus bas (yaoooooo !!! j’ai quitté la fac !) mais nombre d’entre eux n’a pas de cours à donner, alors que d’autres font face à des amphis bondés, mais la souplesse légendaire des trucs « gratuits, c’est les autres qui payent » joue à fond. Une fois embauché tel maître de conférences spécialisé en mathématique appliquée à la finance, s’il n’y a plus de cours de finance ni de maths dans le périmètre de la fac (ou s’il n’y en a que pour une personne et qu’ils sont 3) et bien soit il donne des cours qui n’ont rien à voir avec ses compétences (mais il est jeune et enthousiaste, et veut « mériter sa paye ») et qui malgré ses efforts (éreintants) ne seront pas terrible (notre matheux/financier pourrait bien se voir confier un cours de « contrôle de gestion » sans l’avoir jamais étudié, hé oui, il y a des chiffres, alors… !!), soit il est plus vieux et s’en fout et reste payé à ne rien faire.

    Car il ne fera en général rien, alors qu’il aurait pu faire de la recherche ou des taches administratives (direction de labo, de master, de…) puisque tout cela n’est pas récompensé (et demande des efforts conséquents). Bref, destruction de la ressource en enseignants-chercheurs.

    Dans le même temps les étudiants n’en n’ont rien à cirer, bon nombre sont très rapidement conscients qu’ils n’ont pas le niveau (ça demande deux ou trois cours en général) et cessent même de faire l’effort de venir en cours. Les autres, ceux qui auraient pu en profiter (ils sont rares, les « pas trop mauvais » sont partis en prépa puis grande école ou en IUT, parfois aussi suivi d’un grande école, et tout ce monde ne vient, parfois, à la fac qu’en M2) ont du mal : comment faire l’effort d’être là tous les jours quand les autres s’en foutent et font durer la soirée de la veille jusqu’à 4h du mat’ ? Comment bosser à la bibliothèque après avoir reçu un coup de fil « hé, Kevin, on fait un laser game, tu viens » ou autre truc du même genre ? Ou alors comment accepter de manger des pâtes alors qu’en bossant 25h chez McDo le collègue peut se payer des tas de restaus (mais par contre n’a plus trop le temps de préparer son TD) ? Cela détruit la ressource étudiante aussi.

    Et qu’on ne parle pas d’une discrimination par l’argent : les études en grande école sont un des investissements les plus rentables qui soient, emprunter pour les financer est d’une facilité crasse et permet même au plus pauvres d’y arriver sans mal (il y a d’ailleurs plus de fils d’ouvriers ou de paysans dans les grandes écoles qu’en licence). Dans le même temps, perdre son temps à la fac pour ne pas apprendre grand chose (sauf dans quelques formations techniques, mais justement trop techniques pour les employeurs et les étudiants) et surtout ne pas bénéficier du signal permettant de valoriser le peu qu’on a appris (là encore à quelques exceptions près, les diplômes universitaires sont génériques et inconnus -incompréhensibles parfois- des employeurs).

    Bref, oui et mille fois oui, l’éducation (supérieure mais aussi le primaire/collège/lycée) est un marché et sur un marché quand les prix ne sont pas libres (fixés à « zéro » ou à tout autre niveau que le gouvernement juge souhaitable) il y a des déséquilibres. En général la conséquence c’est un équilibre par les quantités (pénurie) et ou la qualité (mauvaise… ). Et, ho, surprise, étrange coïncidence, c’est bien ce qu’on observe…

  • Ceux qui se plaignent des frais de scolarité ne sont pas ceux qui sont les plus pauvre, ce sont au contraire les fils de riche, eux ils ont le temps et l’argent nécessaire pour perdre du temps et faire perdre du temps et de l’argent aux plus pauvre.
    Ceux qui ont à coeur leur étude et s’en donnent les moyens n’ont pas le temps de faire perdre du temps aux autres.

  • Ce n’est pas tant la gratuité de l’éducation qui pose problème en France que l’absence totale de sélection et d’orientation. L’université est ouverte même à ceux qui n’y ont que très peu de chance de réussir et le nombre de filière sans débouchés est impressionnant.

  • L’investissement public dans l’enseignement supérieur en Amérique est beaucoup plus grand aujourd’hui, en dollars ajustés de l’inflation, que pendant le supposé âge d’or du financement public dans les années 1960 ces dépenses ont augmenté à un rythme beaucoup plus rapide que les dépenses du gouvernement en général. Par exemple, le budget de l’armée est d’environ 1,8 fois plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était en 1960, alors que les crédits législatifs à l’enseignement supérieur sont plus de 10 fois plus élevé « . En d’autres termes, loin d’être causé par les compressions budgétaires, la hausse étonnante dans les frais de scolarité est étroitement corrélé avec une augmentation massive des subventions publiques pour l’enseignement supérieur. Si au cours des trois dernières décennies, les prix des voitures avaient augmenté plus vite que les frais de scolarité, la moyenne nouvelle voiture coûterait plus de 80 000 $.
    SOURCE: http://www.nytimes.com/2015/04/05/opinion/sunday/the-real-reason-college-tuition-costs-so-much.html?_r=1

  • Je vous conseille de lire: « Economic Facts and Fallacies” » de Thomas Sowell, livre qui date de 2007.
    Au troisième chapitre de cet excellent livre, Sowell traite des mythes associés au réputé système d’éducation universitaire américain, au sein duquel il œuvre. Il souligne que les coûts associés à l’éducation universitaire ont augmenté beaucoup plus rapidement que l’inflation et que le revenu disponible des ménages. Plus il y eu d’argent disponibles pour l’éducation provenant de subventions gouvernementales, de dons privés et de prêts étudiants, plus les écoles sans but lucratif ont augmenté leur bureaucratie et leurs dépenses inutiles. Une entreprise recherchant le profit cherchera à accomplir une tâche le plus efficacement possible en utilisant le moins de ressources possible, alors que pour les écoles à but non-lucratif, c’est souvent le contraire puisque le salaire et le prestige des dirigeants y est corrélé au nombre d’employés et à la taille du budget.

    Pourtant, les moyens d’évaluer et de comparer ce que les étudiants obtiennent contre ces sommes faramineuses sont déficients et confus. C’est que la plupart des agences d’accréditation n’observent que les intrants (e.g. nombre de livres à la bibliothèque ou la taille des laboratoires) et négligent les extrants. Cela pousse les écoles à dépenser énormément pour augmenter les intrants et ainsi améliorer leur score, alors que la qualité de l’éducation ne s’y améliore pas vraiment.

    Par ailleurs, les coûts reliés à l’admission des étudiants sont effarants. Tout d’abord, les universités font beaucoup de publicité pour attirer le plus de demandes possible, afin de pouvoir en rejeter le plus possible, car un bas taux d’acceptation est considéré comme un critère de qualité, de sélectivité et d’exclusivité. Ensuite, ces écoles se dotent d’une véritable armée de dépisteurs qui parcourent le pays pour analyser les candidatures et dénicher les « meilleurs » étudiants. Comme l’affirmait un responsable des admissions de l’Université Stanford : « si nous n’admettions les étudiants qu’en fonction de leur score SAT, je n’aurais pas ce travail. »

    Le fait qu’une université ne recherche pas le profit ne signifie pas qu’elle soit indifférente à l’argent et qu’elle ne poursuivra pas celui-ci avec assiduité. Les universités qui ont des lobbys oeuvrant auprès des politiciens fédéraux dépensent en moyenne plus de $100,000 à cet égard et récoltent par la suite $1 million en fonds gouvernementaux.

    Chaque dollar dépensé par les universités est considéré comme étant un coût. Pourtant, ces dépensent n’améliorent pas toujours la qualité de l’éducation. Sowell donne plusieurs exemples, dont celui de l’Université Princeton qui a fait construire un nouveau dortoir pour 500 étudiant, avec des fenêtres en verre cathédrale et cadre en acajou, avec une salle à dîner comportant un plafond de 35 pieds de hauteur, le tout au coût de $130 millions. Sowell relate que l’Université Baylor a fait augmenté la hauteur de son mur d’escalade de 41 à 52 pieds suite à ce que l’Université Texas A&M en ait construit un de 44 pieds. Puis, l’Université de Houston en a construit un de 53 pieds, qui fut vite surpassé par celui de l’Université du Texas à San Antonio. Comme quoi les murs d’escalade mènent à des escalades de coûts, refilés aux contribuables puisque le gouvernement subventionne ces « coûts » excessifs. En revanche, les coûts des universités à but lucratif sont plus directement reliés à l’éducation en elle-même et sont mieux contrôlés. D’ailleurs, aucune de ces institutions, incluant l’Université de Phoenix qui a plus d’étudiants que n’importe quelle université à but non-lucratif, n’a de stade de football.

    Une bonne part des coûts des universités sans but lucratif sont reliés à la recherche. C’est d’ailleurs la qualité de la recherche et la réputation de certains de leurs professeurs qui fait la renommée des universités les plus prisées. Pourtant, cette recherche ne sert souvent qu’à améliorer le c.v. et à faire avancer la carrière de certains professeurs et la plupart des étudiants de premier cycle n’en bénéficient pas et n’ont pas accès aux fameux professeurs-vedettes.

    Les subventions qui servent à aider les étudiants dont les familles ne sont pas assez riche pour payer leurs études donnent un incitatif aux écoles à maintenir les frais de scolarités dispendieux. Ainsi, lorsque les subventions aux étudiants sont augmentées, les universités augmentent les frais de scolarité d’un montant équivalent et dépensent l’argent sur des intrants qui rendent leur école plus concurrentielle sur les palmarès et plus attrayante pour les étudiants.

    Concernant les dettes d’étude, un tiers des étudiants n’ont pas de dette alors que les autres ont une dette moyenne de $20,000, soit environ le prix d’un Ford Escape. Pourtant, personne ne clame que le poids de la dette automobile est « écrasant » et que le gouvernement doit subventionner l’achat d’automobiles. Par ailleurs, le gradué moyen gagnera un salaire supérieur au contribuable moyen, il est donc injuste de forcer les contribuables à subventionner les étudiants.

    En somme, Sowell conclut que le mode de financement des universités américaines donne trop de latitude aux administrateurs de ces institutions, comparativement à ceux oeuvrant pour des entreprises dont la survie dépend de leur capacité à satisfaire leurs consommateurs au plus bas coût possible. Il n’est donc pas surprenant que ces individus prennent des décisions qui servent davantage leurs intérêts que ceux des étudiants, ce qui mène à des niveaux exubérants de frais de scolarité.

    The Origins of State Education: Myth and Reality: https://www.youtube.com/watch?v=Rx6A2IFjMyQ

    • Aux USA, la « bulle de la dette étudiante » vient de l’état, c’est un mix inflammable de taux artificiellement bas (merci la FED et le Trésor) d’une économie mollassonne malgré la « reprise » (donc tentation de prolonger un peu avant l’entrée sur le marché du travail, ou de profiter d’un « hiatus » pour se reprendre des études, etc.) et des emplois de fonctionnaires souvent liés de façon rigide (et bornée) la détention d’un diplôme universitaire (sans voir qu’un Bachelor of Science en Maths à Princeton n’a pas tout à fait la même valeur qu’un BA en « Afro-empowerment-women-studies » de l’université de Boulder, du tout).
      Ces trois « petites » interventions de l’État sur le marché suffisent pour rendre le calcul économique quasi impossible et fausse donc les décisions d’investissement des acteurs (faire des études supérieures est un investissement et doit s’analyser comme tel). Cela crée une bulle de demande à laquelle la hausse des prix est une réponse normale.
      Et cette bulle, comme souvent, est d’abord nuisible aux « pauvres » qui n’ont pas les informations et la culture universitaires suffisante (via les parents et la famille) pour ne pas se tromper et choisir la bonne formation ou pas de formation en fonction de leurs vraie capacité à générer de la valeur (qualité d’emploi et niveau de rémunération) dans l’avenir.

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