[Vidéo] Université : y a-t-il trop de diplômés en master ?

Le nombre de diplômés de l’université ne cesse d’augmenter. Quelles sont les limites de la « mastérisation » ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Amphithéatre à l'université de Nantes (Crédits Manuel, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

[Vidéo] Université : y a-t-il trop de diplômés en master ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 17 septembre 2015
- A +

Un article et une vidéo de Trop Libre

Le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur est en constante augmentation, année après année. En parallèle, on constate un allongement de la durée des études, avec le master qui s’impose de plus en plus comme la norme. Pour autant, le chômage et le déclassement des jeunes se maintiennent à des niveaux historiquement hauts.

Les déterminants aux politiques publiques visant à la démocratisation des diplômes sont doubles : une conception républicaine empreinte du principe d’égalité, la croyance qu’une augmentation du taux de diplomation (et donc du niveau de connaissances de la population) tirerait la croissance du pays. La réalité est autre : le nombre de bac+5 délivrés est deux à trois fois supérieur à ce que le marché du travail est en mesure d’absorber. Les conséquences sont préoccupantes : frustration des jeunes diplômés et de leurs familles, dévalorisation des diplômes, renchérissement du coût de l’enseignement supérieur, emplois moins qualifiés non pourvus…

Une étude de Julien Gonzalez pour la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) creuse la piste d’une surdiplomation artificielle, dans la mesure où celle-ci n’induit ni réduction des inégalités sociales, ni augmentation du niveau général des connaissances, et se propose de placer au cœur de la réflexion une meilleure adéquation entre les diplômes émis et la structure du marché du travail.

Vous pouvez lire l’étude complète de la Fondapol à cette adresse.

Voir les commentaires (16)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (16)
  • Il faut arrêter d’être aussi simplet, non il n’y a pas trop de diplômés ! Il y a trop de diplômés dans certains secteurs où la possibilité d’embauche est faible voir très faible : géographie, sciences humaines en générale, littérature..etc..De plus rien n’oblige ces diplômés à chercher ailleurs qu’en France ou à se réorienter pour éviter le chômage et la pauvreté. Réduire le nombre de diplômés est la solution simpliste qui ne mènera à rien de bon. Nous sommes dans une économie de la connaissance, c’est ce qu’est le 21ème siècle et ce qu’il sera davantage avec le temps ! Il faut plus de diplômés mais en fonction des besoins, pas moins ! Favoriser l’étude des sciences, de l’ingénierie et de l’informatique qui sont des secteurs qui manquent de main d’oeuvre et non pas l’inverse !

    • rien n’interdit à ces diplômés de chercher ailleurs qu’en France*

      • Oui, sauf que les « jeunes » restent les moins responsables des erreurs politiques en cascade qui ont fait la désindustrialisation de la France et la délocalisation du travail. Or le problème de la France reste ses 58% déments de PIB confisqués par le train de vie de l’état, mille feuille et annexes incluses.

        La question reste de savoir si les masters sont au niveau international de compétition, ce que certains commentaires semblent penser.

    • « et de l’informatique qui sont des secteurs qui manquent de main d’oeuvre et non pas l’inverse »
      Le numérique perd des emplois aux US depuis quelques temps, l’Europe suivra ! Il y a plus de 10 ans lorsque je sortais de mes études d’informatique j’ai été frappé de plein fouet par la crise internet qui n’a pas forcément réduit le nombre de possibilités d’emploi mais à considérablement réduit les salaires du secteur, depuis ça décline lentement mais sûrement. Etant aujourd’hui à la recherche d’un poste dans le secteur info dans ma région, c’est une catastrophe, l’emploi numérique par chez moi est sinistré, le peu d’offres proposent des salaires ridiculement bas pour l’expérience exigée et pourtant il y a quelques années ça prospérait pas mal (Une certaine concurrence a considérablement réduit les investissements dans le secteur phare de ma région).

    • Je suis d’accord, j’ai obtenu récemment une maîtrise de philosophie, et à présent je me réoriente dans le secteur du développement informatique. Le problème est surtout ceux qui veulent absolument en dépit du marché trouver un emploi avec ce genre de diplômes alors qu’il faut avouer qu’on ne peut presque rien faire avec un master dans les sciences sociales…

      • Votre cas n’est pas une généralité en même pourquoi ne pas avoir fait prof de philo? et puis en science humaine et social le mono diplome c’est pas forcément judicieux si c’est pas pour devenir prof.

        J ai obtenu une licence d’histoire moderne et contemporaine et actuellement je fais un master de science politique à la fac avec en complément un diplome d’analyse des conflits tant sur le plan international et intérieur, identitaire, culturel, économique.

        La pluridsciplinarité c’est un gage de réussite en science humaine et sociales sans oublier une langue étrangère à maitriser. Ma licence d’histoire je l’ ai faite pour la culture g.

        J etais pleinement conscient des ma L1 que ne voulant pas faire prof, l’histoire comme seul diplome ne pourrait pas m’aider sur le plan profesionnel.

    • ce n’est pas tant le nombre de diplômé qui est en cause que la durée et le choix des filières.

      Dans beaucoup de pays le bachelor(licence) est largement suffisant.
      prenons l’exemple des instit.: désormais il faut une licence avant même de débuter des études, pour au final obtenir des professeurs mauvais en orthographe et grammaire, et d’un niveau de culture général moyen.
      Un concours de recrutement au niveau du bac ,et pas après, avec une dictée, 2-3 rudiments de math, et un test de culture générale, suivi de 2-3 années d’apprentissages et de notions de pédagogie pourrait sans doute convenir.
      Autre exemple: kiné ou sage femme. Désormais ils se tapent une première année de médecine(paces), ce qui rajoute 1 an ou 2 à la formation.

      Souvent d’ailleurs les professions concernées réclament elles mêmes l’augmentation de la durée d’étude. Le but étant, évidemment, la reconnaissance( salariale) qui va avec .

      N’oublions pas dans tout cela que les études étant gratuites, elles coutent chères à tout le monde, surtout pour les filières débouchant sur rien, et retarder l’entrée des jeunes dans la vie active ne fait pas baisser le chômage.

  • Très pertinent. Je sens qu’un des obstacles qu’il faudra surmonter est la réputation des formations professionnelles et techniques par rapport aux études universitaires réputées « plus intellectuelles donc prestigieuses ». Pourquoi travailler dans la fonction publique serait-il plus prestigieux qu’être à son compte en tant que technicien ? Non seulement ils ont des connaissances souvent très pointues, mais en plus les professionnels les plus sérieux gagnent bien leur vie malgré le poids des normes.

    Encore une fois la Suisse nous montre le chemin ! Mais ce qui marche là-bas fonctionnera-t-il ici une fois adapté à la sauce française?

  • la licence de géographie ou la maîtrise de sociologie permet d’être mieux classé qu’un autre qui aurait juste un bac g lors du concours de recrutement des postiers. là est l’utilité des études qui ne servent à rien : passer un concours pour la fonction publique et devenir fonk titularisé… ce choix est dans un certain sens rationnel quand on sait que de nos jours, pour 3 places de salariés, il y en a une des les fonks.
    ça se passe maintenant. si on change ça aujourd’hui, peut être dans 30 ans la france parviendra à se redresser.

  • Les débouchés en sciences sociales (lettres, geo, histoire)sont tres faibles alors que parallèlement on a tjr un nombre d’étudiants qui reste stable dans ces domaines. La vraie question est de savoir jusqu’a quand le contribuable continura a financer ce genre de fillieres au cout exorbitant…apres je comprends pas tt le monde peut aller en droit…personne n’est parfait…

    • « Apres je comprends , pas tt le monde… »…

      • Si si, tout le monde peut s’inscrire en droit!
        Même sans s’intérroger sur son esprit général, même en France;
        Evidemment en utilisant un language administratif qui devrait remplacer celui du juriste, et évidemment avec une grammaire et une orthographe affligeantes…
        Lire un memoire ampliatif rédigé par une telle personne et ne plus rien comprendre à une affaire….Toute une époque!

        • Bien évidemment tout le monde peut s’inscrire à la faculté mais si on compare le nombre d’entrants en L1 et le nombres d’élèves sortant avec un (bon) Master 2 d’une bonne fac on se rends très vite compte que la libre inscription relève en réalité plus du mythe que de la réalité.

    • Bah tout le monde n’est pas près à refaire des maths après le bac j ai pote qui avait fait staps il triplé une année puis maintenant il a obtenu une licence pro génis des materiaux et il est embauché en cdd comme tech sup dans une boite. Perso j aurais pas eu la foi de me replongé dans les dérivés, équations, formules chimique j ai eu mon bac S grace à la philo et l’ histoire . Je me rappelle certains profs et pas mal de pote : le lycée c’est le paradis à coté de la fac, bizzarement j y ai passé les 3 meilleures années de scolarités de ma vie.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Même les luttes bien intentionnées peuvent mal finir. Érigé en norme après la Seconde guerre mondiale, l’antiracisme est en passe de sombrer dans un véritable chaos idéologique, et les universités nord-américaines ne sont pas en reste dans ce travail de sape.

 

Université inclusive

Le journal Le Monde vient de révéler un document stupéfiant, émis par la direction du California Community Colleges (CCC), l’organisme qui gère les cycles courts de l’enseignement supérieur public en Californie.

Ce document est destiné à m... Poursuivre la lecture

Santé mentale, écologie, abaya, rythme scolaire, parcoursup, pacte enseignant, inflation, vie étudiante, sélection à l’université… Autant de sujets abordés par Emmanuel Macron lors de son passage de presque deux heures chez le YouTubeur HugoDécrypte, ce lundi 4 septembre 2023.

Dans cet exercice dans lequel le président de la République a l’habitude d’exceller, ayant réponse à tout ou presque tout, les maux de la démocratie française ont surgi de manière éclatante, tant dans les questions de l’intervieweur que dans les réponses de l’int... Poursuivre la lecture

Indispensables précautions

Ce papier ne prétend pas à l’exhaustivité pour deux raisons de pondérations inégales : d’une part il m’a été sollicité par la rédaction de Contrepoints en période estivale, moment d’inévitable ralentissement neuronal et d’énergie ; d’autre part, disserter valablement sur ce sujet nécessite une connaissance approfondie des systèmes d’enseignement supérieur, au moins des grands pays du monde.

Nous n’avons pas cette prétention, même si nous avons quelques notions et lumières en la matière. Nous examinerons succe... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles