Par Le Parisien Libéral.
Comment traite-t-on les cas de folie, notamment dans le cadre professionnel, et plus particulièrement quand des vies sont en jeu ?
L’acte fou d’Andreas Lubitz, celui de crasher son Airbus sur une montagne du sud de la France, le 24 mars dernier, soulève toutes ces questions.
Est-ce que le pilote allemand était « juste » suicidaire ? Souffrait-il du syndrome d’Erostrate (du nom de celui qui avait incendié le temple d’Artémis pour que le monde retienne son nom) ? Son geste constitue-t-il un acte de terrorisme ?
Quelles que soient les réponses, on comprend que les compagnies aériennes, surtout au vu de leurs plans de recrutement pour les prochaines années, auront à naviguer entre deux écueils : identifier les inaptes, tout en respectant le secret médical.
On sait que manifestement, Lubitz avait consulté beaucoup de psychiatres, et pourtant, malgré ce handicap, avait réussi à devenir pilote.
Dès lors, certains en avaient conclu qu’il fallait que le secret médical ne s’applique pas dans ce cas précis.
Mais attention à la brèche. Si les pilotes d’avion font l’objet d’une exception, d’autres professions suivront ensuite. Pourquoi, en effet, ne serait-on pas intéressé par l’état mental des intérimaires des centrales nucléaires, des cuisiniers, des ouvriers de l’agroalimentaire, des infirmiers… alors que le crash de l’A320 est certes la conséquence directe de la volonté de Lubitz, mais aussi celle, indirecte, des mesures sécuritaires issues de la culture post 11 septembre ? C’est bien la procédure de blocage de l’intérieur des portes du cockpit qui a rendu irréversible la décision de Lubitz, alors que la présence de deux personnes dans la cabine de pilotage d’un avion, qui pourrait presque voler seul, est justement censée être l’élément de sécurité.
On le voit, il n’y a pas de solution miracle dans une telle situation. Les hommes peuvent être fous, les machines peuvent être hackées. Face au risque de dérive de la sélection professionnelle basée sur les gènes, la société de l’inclusion, de la coopération et du support/de la surveillance mutuel (le) semble faire partie de la solution. À nous tous de voir ce que nous préférons. Au vu de l’évolution de la science, rien n’est acquis, et tout est possible.
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Lubitz avait consulté de nombreux psychiatres… mais justement, visiblement aucun de ces nombreux psychiatres ne l’a trouvé dangereux. Ni la psychiatrie ni les psychiatres ne sont infaillibles, les exemples sont nombreux pour le prouver.
Si tous les,dépressifs agissaient de même, combien de car précipités dans les ravins. Combien d’automobilistes roulant à contresens, combien de malades assassines dans,les hôpitaux ou de clients empoisonnés dans les restaurants, etc…
Ce type était un criminel.
Le principe même de la porte qui se verrouille totalement portait le germe de cet accident.
Beaucoup de pilotes avaient critiqué ce système, ne serait-ce parce qu’en cas d’urgence, il peut faire perdre des instants précieux.
Le problème n’est pas dans le principe, mais dans son implémentation. Il faudrait comptabiliser le nombre de cas où la porte blindée a dissuadé un des 300 passagers d’aller dans le cockpit crasher l’avion.
La question n’est pas celle de la sélection qui éliminerait les suspects d’inaptitude, elle est d’admettre que des inaptes passeront forcément à travers le processus. Il importe de protéger alors la sécurité de l’avion en la rendant résiliente à ce genre de défaut plutôt que d’avoir un alibi à brandir du genre règles de sélection impitoyables — et sans doute sans objet. La sélection génétique ou autre ne donnera pas les meilleurs pilotes, mais elle donnera les meilleures excuses à leurs managers…
Le problème se trouve dans notre recherche absurde de sécurité absolue et du contrôle de tout au moyens de normes. On aura un problème aussi longtemps que pour tout accident on se sentira obligé de trouver des coupables, et que cela poussera les gens à essayer de se couvrir avec ce genre d’idées absurdes.
Bienvenue à Gattaca !
Bonjour
La solution est peut-être que l’ordinateur de bord empêche ce genre de comportement.
Les derniers accidents ont montré que les équipages sont faillibles, prennent les mauvaises décisions.
Un ordinateur ne devrait pas permettre que l’avion se dirige vers le sol sans procédure d’atterrissage en cours.
Faire de la sélection sur les gènes, c’est tout à fait anti-libéral, et c’est aussi complètement stupides. Les gènes nous vous disent presque rien du comportement des gens, et l’action de ceux-ci est contrôlée à 50% (et peut-être plus) par l’action de l’environnement.
La seule manière vraiment logique d’opérer une sélection, c’est sur les compétences.
Bonjour Moi
La sélection par les gènes c’est anti-libéral?
Si une entreprise privée discrimine par des tests génétiques, je ne vois pas le mal.
AMHA c’est l’état qui doit être neutre: Egalité en droit.