Naufrage grec, le grand révélateur

La crise grecque nous sert sur un plateau une typologie comportementale très intéressante.

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Naufrage grec, le grand révélateur

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 15 juillet 2015
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Comme le disait Jean Baudrillard, c’est à travers ses saillies que l’on en apprend le plus sur une société. Et sans surprise, la crise grecque nous fournit un exemple inespérément riche des courants qui tiraillent nos sociétés européennes et des impostures qui tentent de s’y incruster à tout prix. Par sa gravité et son aspect caricatural, la négociation-marathon autour des plans de sauvetage successifs a même échauffé certains esprits qui se sont empressés, par leurs dérapages verbeux, d’aller bien au delà du point Godwin.

Contrepoints653De fait, cette crise nous sert sur un plateau une typologie comportementale très intéressante. Il faut dire aussi que l’occasion était belle de voir un pays en prise avec le réel, c’est-à-dire le « monde de la finance » pour ceux qui l’exècrent, après avoir abusé de lui pendant des décennies. Oui un pays peut faire faillite, oui ses banques peuvent fermer, oui le niveau de vie peut y sombrer très rapidement jusqu’au chaos. Ce choc, cette collision entre un monde honni dont de nombreux médias et politiques consacrent leur vie à tenter de nier la suprématie, et un pays qui a fait croire si longtemps que cette négation était possible, ce télescopage, donc, ne pouvait être aussi provocant et aussi désagréable aux illusionnistes de tous bords. Il n’est absolument pas étonnant qu’un tel accident ait déclenché une aussi claire partition des attitudes, à l’instar d’une bombe à fragmentation d’une violence inouïe. Alors profitons de la chance qui nous est donnée. Car rares sont les occasions de voir, en temps réel, une idéologie se briser contre le mur dont elle ne cesse de dénigrer la primauté.

Les méchants Allemands

Si ce n’était pas aussi triste, on pourrait en rire. Hélas, cette caricature véhiculée dans de nombreux médias européens, et dans la plupart des médias français d’ailleurs (au premier rang desquels les médias d’État mais pas seulement) est dramatiquement trompeuse. Vu de notre pays, cancre européen, future Grèce à la puissance dix, c’était même affligeant de deviner notre Président tenter de minimiser les exigences faites à ce pays par les bons élèves européens. Mieux vaut ne pas imaginer la motivation profonde de Hollande dans ce geste aussi perfide que dangereux. Car ce n’est pas faire un cadeau à la Grèce que de lui redonner une fois de plus du temps. Trente ans de déchéances et de procrastination ne suffisent donc pas ? Qui donc a pu déjà guérir un drogué tout en n’osant jamais le sevrer ? Peut-on prescrire de la méthadone indéfiniment ?

Dans cette histoire, d’une matière tout à fait symbolique, les Allemands représentent le principe de réalité. Pour paraphraser Freud dans son très intéressant « Malaise dans la culture », ils représentent même le « surmoi » de l’Europe, c’est-à-dire une espèce de promesse de bonheur différé mais légitime, car basé sur la responsabilisation et l’abnégation. Plus symbolique encore, cette promesse serait pour ainsi dire construite sur l’expiation de ses propres fautes, expiation derrière laquelle on pourrait déceler des traces d’une certaine rigueur protestante. Actuellement, il est bien sûr interdit de stigmatiser. Mais ne pas le faire est ridicule et parfaitement contreproductif. Car de toute évidence, le gouvernement grec semble nettement plus énergique pour soutirer de nouveaux aménagements à la troïka que pour tenir le langage de vérité à son peuple. Certes, il est tellement plus facile d’aller quémander devant l’Eurogroupe et les télévisions du monde entier, que d’expliquer à la population grecque qu’il va falloir d’urgence qu’elle se ressaisisse, qu’elle réorganise ses services publics, qu’elle diminue considérablement son train de vie, qu’elle travaille beaucoup plus et qu’elle restructure son économie afin de trouver de nouvelles sources de revenus ! Que fait un ménage lorsqu’il est déclaré en faillite ?

La troïka de la décroissance

Quand on considère les sommes prêtées à la Grèce, et le peu de réformes effectuées par ce pays, on comprend mieux pourquoi la troïka se trouve critiquée de la sorte. La grande faute de l’Europe aura été d’attendre qu’il soit trop tard, alors qu’elle avait la possibilité de prendre des mesures très tôt. Mais que l’on ne l’accuse pas d’avoir mis au tapis son économie. Dans quel état serait ce pays s’il n’avait pas profité de ses aides ? Cette haine qui déferle à l’encontre des puissants (l’Europe, le FMI, les Banques) et de leurs représentants est aussi irraisonnée que l’empathie qui entoure ce pays incapable de se reprendre en main, tout juste bon pour voter de nouveau pour des illusionnistes. Soyons francs : mettre son destin entre les mains d’ex-communistes qui ont fait miroiter « la fin de la rigueur » et le « rejet du plan exigé par les créanciers » n’était pas très malin. Déclamer une semaine après le référendum « Tsipras nous a trompés » n’est pas brillant non plus. Dans le politiquement correct actuel, il ne faut jamais stigmatiser. Mais tirer à boulets rouges sur les riches et les dominants est particulièrement recommandé. C’est pourtant la Grèce qui a failli, sa population et son élite. Faudrait-il la récompenser ?

Plus intéressant encore est le fait que ce clivage qui apparaît entre ce que l’on pourrait appeler d’un côté les « pro-méthadone » et de l’autre côté les « pro-sevrage » recoupe assez parfaitement la partition française entre étatistes et libéraux. Ainsi en est-il des économistes comme Stiglitz par exemple, qui tonnent quotidiennement contre le sadisme de la troïka. Ainsi en est-il également de l’opinion publique, comme le montre très clairement un récent sondage effectué pour Atlantico. Celui-ci fait apparaître que les pro-sevrage sont les plus nombreux chez les sympathisants républicains, tandis qu’ils sont nettement partagés chez les sympathisants socialistes, avec parmi ces derniers, le même clivage entre les tenants du tout-État et ceux plus favorables à la libre-entreprise. Au final, il est tout de même surprenant de découvrir qu’une majorité de Français se dessine en faveur de la position allemande. Ce que ne laissait absolument pas augurer la façon dont les médias français ont couvert le sujet.

Un long chemin attend le libéralisme

Tous ces éléments apparus à l’aune de la crise grecque appellent les commentaires suivants :

  • L’Europe est accommodante, elle a choisi de conserver la Grèce en son sein, ce qui est une décision avant tout politique qui ne manque certes pas de noblesse. La raison économique aurait peut-être prôné une mise à l’écart provisoire de l’Europe, afin de donner de l’air à court terme à la Grèce du point de vue de sa monnaie. Elle aurait sans doute également prôné une mise sous tutelle de certaines activités qui déterminent directement la bonne réalisation des plans de restauration de la compétitivité. Sans doute que la tradition européenne n’est pas encore mûre pour de telles audaces. Mais l’Europe apprend. Et ne se laisse pas faire. Elle semble même en mesure de muscler son dispositif de gouvernance.
  • Le libéralisme n’a pas la cote. La rigueur, le principe de réalité, la résilience, la responsabilité, toutes ces notions n’ont pas le vent en poupe. Le politiquement correct actuel, qui pousse à détester les riches et les puissants, et à ne jamais accabler les « losers » et les tricheurs, n’est pas vraiment un allié. Il ne faut pas compter sur lui pour accélérer la mise en place de ce qui justement pourrait garantir une véritable gouvernance démocratique et transparente des pays européens.

Aucune entreprise ne peut survivre sans maîtriser ses risques, sans contrôler ses activités, sans implémenter des mesures correctrices. Il est impossible qu’il n’en soit pas de même pour une communauté de pays.


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  • Ce qui me fait sourire (jaune), ce sont les pilules que notre cher président a audacieusement (sic) imposé aux grecs. Pourquoi ne pas les mettre en place ? n’y a-t-il pas là une duplicité doublé d’un maque de courage et de réalisme évident ? Je veux entre autre parler de :
    Une augmentation de la TVA de 10 points (de 13 à 23 %) !
    Une sévère réforme des retraites supprimant les retraites anticipées,
    La libéralisation du travail le dimanche,
    Une réforme majeure de la justice civile notamment en ce qui concerne la faillite des banques

    Et je ne parle même pas de la schizophrénie dont il me semble atteint tout comme Alzheimer qui le guette au regard des éloges qu’il s’est envoyé lors de l’entretien télévisé d’hier.

    Et dire que des povs chatons vont le croire. Avec des couillus comme ça, on est foutu

  • « il est tellement plus facile d’aller quémander devant l’Eurogroupe et les télévisions du monde entier, que d’expliquer à la population grecque qu’il va falloir d’urgence qu’elle se ressaisisse, qu’elle réorganise ses services publics, qu’elle diminue considérablement son train de vie, qu’elle travaille beaucoup plus et qu’elle restructure son économie afin de trouver de nouvelles sources de revenus ! »

    il serait grand temps en effet mais sur le « qu’elle travaille beaucoup plus » j’ai un doute . Est-ce que ce ne serait pas « mieux » plutôt, sur la productivité. Je ne sais pas dans quelle mesure elles sont fiables mais plusieurs études statistiques (The Independent entre autres) montreraient que travail hebdo et/ou temps de travail annuel, la Grèce se trouve sur une tranche élevée… Vous confirmez ou il y a dans les modes de calcul de ces différentes enquêtes quelque chose qui masque certaines vérités?

    • En Grèce 25% de la population active est fonctionnaire (1.2M en comptant les fonctionnaires et les contractuels sur 4.95M) mais seulement un taux d’activité de 68%(donnée insée 2013)on arrive à ce que 37% des grecs qui travaillent sont fonctionnaires.

      Avec un taux d’activité de seulement 68% je pense que les grecs peuvent travailler beaucoup plus et qu’avec 37% des emplois occupés par des fonctionnaires il doit y avoir aussi pas de gain de productivité à faire.

      • la France a 6 millions de chomeurs 6 millions de fonctionnaires et 23.000.000 de cotisant si cela continue nous allons gagner helas les jeux olympiques

        • C’est bien pour ça que Hollande, qui n’a pas fait la moindre réforme structurelle, ni institué la moindre austérité, a défendu la Grèce, en prévision du jour où le tour de la France viendra. S’il est encore au pouvoir, il pourra dire : regardez la Grèce, rien n’a marché, pourquoi nous imposer le même traitement ?

      • oui, je comprends mais ça ne répond pas à ma question, par rapport à ce genre de choses
        http://i100.independent.co.uk/article/the-european-workers-who-work-the-longest-hours–xycGVDQ36g

        • Vous avez bien raison de montrer que l’article est trop manichéen ou binaire, ce qui n’existe pas en ce monde. (Je suis parfaitement au courant que Contrepoints est « libéral », ce que je ne condamne pas et je ne pense vraiment pas être « de gauche »).

          Je crois qu’il y a eu un accord plusieurs fois répété sur les 3 piliers (inflation, déficit budgétaire et dette): ces principes (de simple bonne gestion) datent de 1997: les pays qui s’y sont prix à temps et progressivement mais de façon continue, en profitant des périodes de croissance, s’en sortent sans trop de souffrances: ce n’est pas le cas de ceux qu ont attendu l’échéance, forcément, d’autant plus que le taux de croissance actuel ne les favorise pas.

          Cependant, autant une gestion sérieuse, appliquée avec une rigueur acceptable, permet encore des réformes rentables sans catastrophe, autant une austérité installée brutalement, sans croissance, est vite catastrophique malheureusement surtout, pour ceux qui n’ont rien eu à dire lors des comportements plus que douteux des anciens responsables: ce sont pourtant eux qui se trouvent sans travail, avec une retraite amputée et une ponction financière aggravée tous azimuts: la récession devient automatique!

          C’est tout de même Ch.Lagarde qui a lancé le premier avertissement sur une austérité trop sévère.

          J’espère que la leçon aura été retenue: pas par F.Hollande qui a déjà bien augmenté la fiscalité mais sans vraiment encore avoir touché « au train de vie de l’état ». Si il avait fait l’inverse ou au moins, les 2 en même temps, la France n’en serait pas là!

        • Le temps passé au travail n’est pas la productivité. Ce n’est qu’un facteur parmi d’autres. Ainsi, on peut passer beaucoup d’heures (très longues) à ne rien produire ou produire beaucoup en très peu de temps. On peut également travailler énormément pour un résultat médiocre. X heures passées à produire avec acharnement des Trabants en RDA ne valent pas X heures passées à produire tranquillement des Mercos en RFA. Comme souvent avec les ratios qui mobilisent deux grandeurs, tout dépend de ce qu’on cherche à expliquer et des biais d’analyse cachés non pris en compte, plus ou moins volontairement. L’indicateur de productivité le plus global possible est le PIB par habitant, malgré tous ses défauts bien connus (le PIB publié par la RDA était totalement farfelu).

          Si la Grèce est réellement plus productive que les autres, elle dispose nécessairement d’un PIB par habitant parmi les plus élevés d’Europe. Est-ce le cas ?

          La productivité d’un pays dépend bien sûr du temps de travail moyen, mais seulement en partie. Elle dépend également de la structure démographique, du poids de l’Etat et de l’organisation sociale, du nombre de producteurs, de leur savoir-faire, de leur savoir-être… Comparer la productivité unitaire entre des travailleurs de pays dont les taux d’activité productive de la population varient du simple au double a-t-il du sens ?

          En surtout, la productivité d’un pays dépend du volume de capital investi accompagnant chaque actif productif. Sans capital, la productivité restera désespérément faible. Alors, la Grèce est-elle oui ou non un pays qui favorise le capital productif ? Pas sûr, au vu de la tragi-comédie des coco-gamblers…

        • L’illusion qui fonde socialiste consiste à croire plus reposant de voler que de produire.
          En réalité il n’y a pas plus de profit certain par le vol que par la production, car tout profit certain est épuisé.
          Puisque vivre aux dépens des autres exige autant d’efforts que vivre de ses propres efforts, sans agresser autrui, la responsabilité n’a pas d’inconvénient du point de vue personnel.

          Et collectivement le pillage réciproque est immoral et absurde (Bastiat), mais en plus il détruit toute la valeur prélevée.
          « La loi de Bitur-Camember, énoncée par François Guillaumat et Georges Lane et reprise par François-René Rideau, est une loi logique qui établit que la redistribution politique et la spoliation légale détruisent en tendance une richesse équivalente à celle qu’elles confisquent. »
          http://www.wikiberal.org/wiki/Bitur-Camember

          Le socialisme entraîne donc toujours la faillite.

  • Toute cette « Crise » aura quelques intérêts :
    – Que chacun puisse exprimer sa façon de voir sur le sujet et par extension pour ce qui le concerne (Exégèse faite)
    – De rappeler que depuis sa création en tant que telle la grèse est régulièrement emprunteuse et qu’elle fait défaut pour ses remboursements.
    -Qu ‘un certain nombre de pays ont vu leur(s) dette(s) allégée (Ou tout autre mots qui va bien , je ne déteste pas « restructuré ») La Grèce nous l’a aimablement rappelé concernant l’Allemagne après guerre.

    Bien évidemment il est de bonne gestion de faire peu de dettes et de les rembourser, c’est à l’esprit des moins libéraux (Je ne parle pas de ce qui ne le sont pas ou sont à l’opposé, dans ce cas le mur du réel ou celui de l’argent comme on disait de temps de Blum risque de les percuter un moment ou un autre).

    Cependant.

    J’ai un peu de difficulté avec cette Sur-négation de la démocratie. On aura vu avec le traité de Lisbonne ce que « les politiques » faisaient du vote Français sur l’Europe. On aura vu ce que les (Le) même faisait du projet de référendum de Papandreou. On aura vu les récents efforts pour empêcher à nouveau que le peuple soit consulté (Crétin de peuple) et le fier maintien par Tsipras, pour finir à genoux les fesses en l’air. Bien sûr tout ça est de sa faute (On peut y mettre le peuple grec compte tenu de sa réponse au référendum), Mais c’est un peu gênant.

    J’ai également un peu de difficulté avec cet « Accord ». Cette cote mal taillée entre le « rigorisme » protestant des pays nordiques (Sic) (A l’exception notable, si j’ai bien compris, de l’Italie ; une reconstitution de l’axe?) et la « Souplesse » essentiellement française. Il m’aurait semblé qu’un « accompagnement » de la Grèce dans une sorte de « défaisance » européenne aurait été plus concret et plus digne [Puisque les Grecs n’ont pas manqué de nous rebattre ce mot que j’ai moins entendu chez les Irlandais, les Portugais (Toujours gais) ou les Islandais (Pour prendre un exemple d’un exempté de l’Europe…)].

    Enfin si je comprends bien le FMI prends acte de « l’irremboursabilité » de cette dette et comme pour d’autres fois (Allemagne entre autres) demande qu’elle soit « Restructurée.

    Enfin tout ça est un peu gerbos, qu’on prenne le (s) gouvernement (s) Grecs, le peuple Grec, la France l’Allemagne, l’Europe, la démocratie, le sérieux de la gestion, l’empathie béate bébête et abêtissante ou la cruauté humaine ordinaire oui un peu gerbos. Et je ne parle pas « des politiques »…

    On a vite fait avec un tel niveau de « légèreté » de vous déclencher une ‘tit guerre vite fait sur le gaz (sic)

  • « La Grèce est le seul exemple connu d’un pays vivant en pleine banqueroute depuis sa naissance.  »

    La Grèce contemporaine par Edmond About 1850

  • Bon édito qui résume la situation et les forces opposées à l’oeuvre. Avec juste un bémol : le politiquement correct était dans l’air du temps mais il l’est de moins en moins et l’affaire grecque va contribuer, et pas qu’un peu, au grand virage de l’opinion du public en faveur de la libération de nos sociétés, virage déjà largement entamé. Et ce ne sont pas les soubresauts énervés des derniers collectivistes, qu’ils soient fabricants de fausse monnaie, corporatistes violents ou escrologistes, qui pourront y changer quoi que ce soit.

  • Terrible ce Tsipras !
    – Il se fait élire à l’extrême gauche en promettant aux grecs une justice sociale et contre les oukases européens.
    – Six mois après avoir distribué ses promesses sociales, le pays est en faillite.
    – Il se retourne alors vers l’Europe pour leur dire « j’veux des sous »
    – Réponse allemande « ja, mais d’abord des réformes »
    – Réponse française « d’accord, et si vous voulez je peux m$eme vous en donner de suite »
    – Tsipras, pas con, préfère négocier avec les allemands.
    – Tsipras accepte les conditions de l’Europe après avoir fait un référendum où il demande aux grecs de refuser !
    – Tsipras dit aux grecs « je peux rien faire, j’ai accepté, mais ça ne marchera pas ». Mais je reste au pouvoir. Vraiment pas con.

    Traduction, donc 320 milliards + 100 milliards qui s’envolent en fumée, remboursables comme les emprunts russes. Jamais.

    Et, pendant ce temps, le p’tit chose de l’Elysée continue de japper « ‘c’est moi, c’est moi… »en sautant comme un cabri et se prenant pour une Grande Chose. Pitoyable.

    Hallucinant.

  • Pour une autre lecture, moins étriquée et tout aussi édifiante, de l’événement, voir :
    http://economiedurable.over-blog.com/2016/07/grece-comme-ecologie-court-termisme-et-impuissance.html

  • Merci pour votre article , les médias à la botte ont tous le même discours , les méchants allemands et les pauvres grecs gentils , c’est édifiant et pathétique ..

  • Article 6 des statuts du Tribunal de Nuremberg
    l’assassinat, l’extermination, la réduction en esclavage, la déportation, et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persécutions, qu’ils aient constitué ou non une violation du droit interne du pays où ils ont été perpétrés, ont été commis à la suite de tout crime rentrant dans la compétence du Tribunal, ou en liaison avec ce crime.

    Les dirigeants, organisateurs, provocateurs ou complices qui ont pris part à l’élaboration ou à l’exécution d’un plan concerté ou d’un complot pour commettre l’un quelconque des crimes ci-dessus définis sont responsables de tous les actes accomplis par toutes personnes en exécution de ce plan.

  • Un beau florilège de mépris, de bêtise et d’ignorance

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