Comment améliorer l’accès aux soins médicaux en Afrique ?

Comment faire bénéficier l’Afrique des progrès de la médecine des dernières décennies ?

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Médecine (Crédits : Adrian Clark, licence CC-BY-ND 2.0)

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Comment améliorer l’accès aux soins médicaux en Afrique ?

Publié le 2 juillet 2015
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Par Jasson Urbach.
Un article de Libre Afrique

Médecine (Crédits : Adrian Clark, licence CC-BY-ND 2.0)
Médecine (Crédits : Adrian Clark, licence CC-BY-ND 2.0)

L’innovation dans la technologie médicale, a mis à la disposition des scientifiques, au cours des cinq dernières décennies, de puissants outils pour développer de nouveaux médicaments et procédures qui ont abouti à des progrès sans précédent en matière de longévité humaine. L’espérance de vie dans le monde a considérablement augmenté en passant d’une moyenne de 52 ans en 1960 à une moyenne de 71 ans en 2013. Il ne peut y avoir aucun doute quant aux avantages extraordinaires que les progrès en matière d’innovations médicales ont apporté à l’humanité (aider les gens à vivre plus longtemps, plus sains et plus heureux).

Entre les années 1920 et 1940, d’énormes progrès ont été faits dans les procédures médicales, y compris des découvertes comme la pénicilline, les sulfamides, la bacitracine, la streptomycine et la chloroquine. Dans les années suivant la Seconde Guerre mondiale, ces médicaments sont devenus largement disponibles et leur utilisation a permis une baisse remarquable des taux bruts de mortalité dans de nombreux pays en développement. De même, durant les années 1950 et 1960, de moins en moins d’enfants et de jeunes ont succombé aux maladies facilement évitables qui, historiquement, avaient écorné les indicateurs de santé des pays en développement. Partout dans le monde, l’espérance de vie était à la hausse.

Et ce processus se poursuit aujourd’hui. Les médicaments inventés dans un endroit sont accessibles ailleurs, partout dans le monde, via les marchés internationaux. La plupart des médicaments sont tout d’abord protégés par des brevets à l’expiration desquels le marché peut s’ouvrir à la concurrence des génériques. En conséquence, de nombreux médicaments génériques sont disponibles à des prix très bas, permettant aux pays les plus pauvres de bénéficier de la connaissance et de l’innovation des pays les plus riches. Les exemples récents comprennent les médicaments antirétroviraux, les statines et l’insuline, ainsi que des unités de soins intensifs néonatals, l’équipement de dialyse rénale, l’équipement de contrôle et une myriade d’autres dispositifs médicaux modernes.

Plusieurs médicaments brevetés sont également soumis à la concurrence d’autres médicaments de la même famille, ce qui exerce une pression à la baisse sur le prix. La stratégie de différenciation par les prix pratiqués par les fabricants permet à de nombreux pays en développement d’accéder à des médicaments brevetés à des prix proches du coût de production, ou à titre gratuit. En effet, le gouvernement sud-africain a été en mesure d’obtenir quelques-uns des prix les plus bas dans le monde pour certains médicaments. Toutefois, en raison des politiques de tarification du gouvernement sud-africain, des opérateurs du secteur privé sont exclus de ce genre d’arrangements commerciaux. Si le gouvernement sud-africain souhaite voir tous les Sud-Africains accéder plus facilement aux médicaments, il doit permettre aux acteurs privés de négocier librement leurs propres transactions, de la même manière que le gouvernement lui-même est libre de négocier les prix avec les fabricants pharmaceutiques.

L’assurance maladie privée a également joué un rôle important dans l’augmentation de l’accès des Sud-Africains à des soins de qualité. Beaucoup ont reconnu l’importance d’une contribution régulière, via un faible montant à une compagnie d’assurance médicale privée pour se prémunir de l’aléa de dépenses soudaines et potentiellement ruineuses en cas de problème de santé. Mais les individus ont des besoins divers. Pour que le marché de l’assurance de santé fonctionne correctement, les actuaires doivent être libres de concevoir des politiques qui répondent aux besoins variés de soins de santé. Plus particulièrement, les individus devraient être autorisés à assumer la responsabilité de leur propre vie et prendre en charge les risques auxquels ils font face. Les compagnies d’assurance pourraient alors amener leurs clients à adopter des conduites prudentes, par des mesures adaptées et incitatives.

Les systèmes médicaux privés doivent être en mesure de soutenir la concurrence dans le marché en offrant, soit des incitations positives telles que la réduction des primes ou des remises spéciales, par exemple, aux membres et aux assurés qui pratiquent régulièrement du sport, boivent avec modération, ne fument pas ; ou des pénalités via la facturation de primes plus élevées à ceux qui ont des conduites à risques. Mais, actuellement, les lois qui régissent le marché des systèmes médicaux en Afrique du Sud empêchent les actuaires d’élaborer des programmes répondant aux besoins individuels et cela a été particulièrement dommageable pour les personnes à faible revenu, ceux-là mêmes qui peuvent le moins se dispenser d’assurance.

L’ingérence du gouvernement dans le secteur médical privé empêche les particuliers, et en particulier les personnes à faible revenu, d’accéder aux dernières innovations et technologies disponibles dans le domaine médical. Pour que plus de Sud-Africains accèdent aux derniers médicaments disponibles et reçoivent les soins de qualité qu’ils méritent, le gouvernement doit éliminer les obstacles au bon fonctionnement du marché.

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