Par Serge Federbusch.

Cette excroissance du Mont de Piété portait haut les ambitions du discours solidariste : “CMP Banque est une institution bancaire à vocation sociale qui propose, à travers son réseau d’agences, une gamme de crédits et services pour répondre aux besoins de financement de sa clientèle. Spécialiste des prêts personnels et plus particulièrement des prêts de restructuration, CMP Banque s’adresse à des clients privés et aux associations en Ile-de-France. Institution bancaire atypique, la banque du Crédit Municipal de Paris place la responsabilité sociale au cœur de sa mission. Par son approche attentive et globale du budget des clients, elle contribue efficacement et durablement à la prévention du surendettement.”
Patatras ! Son attention n’était pas suffisante et appliquée à elle-même car les exercices se suivent et se soldent tous par des pertes que la ville finit par ne plus pouvoir assumer.
Cela fait des années que la ville, actionnaire dominant, aurait dû arrêter les frais. Mais pour des raisons d’affichage politique, elle n’a pas voulu le faire. Hé oui ! La vieille loi historique se confirme : le socialisme est soluble dans le profit. Soit il fait faillite comme en URSS, soit il se transforme en pire des capitalismes, comme en Chine. À la misérable échelle de la “gauche parisienne”, la règle n’a pas failli.
En juillet 2011, j’écrivais, bien seul dans le paysage informatif : “Nous allions voir ce que nous allions voir : une banque d’un nouveau genre où la solidarité se substituerait au vil profit. Parce que, dans les faits, l’échec est cuisant, les succursales ferment et la maison-mère est obligée de remettre au pot : “dans un contexte de refinancement interbancaire toujours tendu (sic), l’enveloppe d’emprunts que le Crédit municipal envisage de souscrire pour refinancer CMP-Banque passera de 40 à 80 millions d’euros” apprend-on récemment ! Ce n’est pas grave : l’opinion parisienne est priée de ne regarder que du côté de Paris-Plages et des berges zazouisées dans les années qui viennent…”
Cette mise en garde vieille de presque quatre ans et cette alerte lancée n’avaient pas ému en dehors de nos colonnes…
Résultat, comme le rapporte Les Échos : le CMP-Banque “affichait toujours un résultat négatif de 3,2 millions d’euros en 2014 contre 5,77 millions d’euros en 2013 et 7 millions en 2012. En conséquence, la ville de Paris va devoir (à nouveau NDLR) recapitaliser le Crédit Municipal dont elle est le principal actionnaire afin de compenser la perte de valeur des actifs de CMP Banque. Cette opération pourrait être validée par le conseil de Paris lors de sa prochaine réunion le 29 juin. La ville s’est par ailleurs engagée à proposer une offre d’emploi à chacun des salariés de l’établissement bancaire, au sein de la capitale ou du groupe Crédit municipal de Paris notamment. Au total, le coût de cette mise en extinction engendrera, selon plusieurs sources, une charge de plusieurs dizaines de millions d’euros pour les contribuables parisiens.”
Conclusion : de la dette, des impôts et des salariés qu’il faudra recaser dans des activités qui n’en ont pas besoin. Un vrai résumé du socialisme parisien !
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“C’est pas grave, et c’est pas cher… c’est l’état qui paye”.
Une autre info qui permet de mettre en perspective la système socialiste : la mairie cherche à augmenter toutes les “redevances”.
C’est une économie du parasitisme. La rente mise au service de leur politique shadock : pomper, pomper, jusqu’à en faire crever l’hôte.
http://www.lesechos.fr/politique-societe/regions/021126323552-pour-boucler-son-budget-paris-degaine-larme-des-redevances-1127060.php
L’Obèse s’étale. Puis il va s’étaler pour de bon. D’une autre manière…
On notera pour l’anecdote que la Directrice Générale du CMP n’est autre que Sophie Mahieux, ancienne protégée de Fabius, Enarque, qui s’est déjà distinguée dans le fiasco des logiciels de paye des fonctionnaires et que Delanoe a parachuté en 2007 à la tête du CMP avant que cela ne sente trop le brulé. Bref… pas de problème on est bien entre amis. http://www.silicon.fr/onp-le-cadavre-informatique-dans-le-placard-du-gouvernement-93618.html