Les douces tyrannies occidentales

Où est la démocratie quand on fait supporter à ses propres enfants et petits-enfants les dépenses que l’on n’a pas eu le courage de refuser aux adultes d’aujourd’hui ?

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Land of giants credits Dave via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0)

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Les douces tyrannies occidentales

Publié le 10 juin 2015
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Par Patrick Aulnas.

Land of giants credits Dave via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0)
Land of giants credits Dave via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0)

La généralisation de la social-démocratie en Occident conduit-elle à la douce tyrannie qu’évoquait Alexis de Tocqueville dans De la démocratie en Amérique ?

Les deux grandes caractéristiques de l’action politique en Occident permettent de le penser. La première est la persévérante méticulosité dont fait preuve le pouvoir pour enserrer la population dans un réseau de plus en plus dense de normes juridiques. La seconde résulte de l’écrasante puissance financière du monstre étatique qui peut dépenser de 35 à 57 % du PIB.

Tocqueville, ce visionnaire de la fatalité démocratique, avait entrevu le despotisme librement consenti dont nous sommes le jouet.

 

Un pouvoir immense et tutélaire…

Tocqueville s’exprimait ainsi vers 18401 :

« Je pense donc que l’espèce d’oppression dont les peuples démocratiques sont menacés ne ressemblera à rien de ce qui l’a précédée dans le monde ; nos contemporains ne sauraient en trouver l’image dans leurs souvenirs. Je cherche en vain moi-même une expression qui reproduise exactement l’idée que je m’en forme et la renferme ; les anciens mots de despotisme et de tyrannie ne conviennent point. La chose est nouvelle, il faut donc tacher de la définir, puisque je ne peux la nommer.

Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. […]

Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? »

 

… qui s’appelle aujourd’hui social-démocratie

Tous les États occidentaux, y compris les États-Unis, sont des social-démocraties.

Le degré d’interventionnisme public varie, mais sa nature est conforme à ce que prévoyait Tocqueville.

Il s’agit toujours de mobiliser, par les prélèvements obligatoires ou l’emprunt, des moyens financiers énormes afin de cantonner les Hommes dans la dépendance à l’égard de la puissance publique. Apparemment démocratique, le processus de croissance des dépenses publiques a obéi depuis de nombreuses décennies à une logique très éloignée du libre consentement des citoyens.

Les prélèvements obligatoires ayant atteint des montants insupportables, les gouvernants des États les plus riches de la planète se sont orientés subrepticement vers l’endettement massif des collectivités publiques. Cela signifie que les dépenses publiques peuvent excéder très largement les recettes, sans aucune consultation des débiteurs effectifs. Les débiteurs effectifs ne sont pas les citoyens bénéficiant aujourd’hui de la manne publique – les électeurs – mais les générations futures qui devront supporter des remboursements écrasants.

Où est la démocratie quand on fait supporter à ses propres enfants et petits-enfants les dépenses que l’on n’a pas eu le courage de refuser aux adultes d’aujourd’hui par démagogie, médiocrité politicienne, innommable lâcheté ?

Car il faudra des décennies pour amortir les montagnes de dettes publiques accumulées. Sans doute rétorquera-t-on que dans l’histoire des nations une telle situation se résout toujours de la même façon : par la spoliation des créanciers. Ouf ! Nos enfants accablés de dettes n’auront peut-être pas à les rembourser. Quelle noblesse, quelle grandeur d’âme, quel exemple leur proposons-nous ! Cette petitesse des grands est aujourd’hui le pire des maux de nos démocraties. Mais que leur importe pourvu que les citoyens « ne songent qu’à se réjouir ».

 

Le plus sûr chemin du despotisme : l’écologie politique

La prise de conscience écologique a fait émerger de petits partis politiques jouant un rôle apparemment marginal.

Leur influence est cependant sans rapport avec leur puissance réelle. Influence intellectuelle par le biais de groupements de scientifiques comme le GIEC, influence politique par la contagion des thèses écologistes qui atteint tous les partis et, par suite, les gouvernements, les institutions européennes et les organisations internationales.

L’écologie politique se décline de diverses manières, mais la volonté de soumettre au politique science et technologie représente le point focal de son action. L’écologisme se méfie des sciences et techniques ; il juge leur puissance créative illégitime et veut la juguler, la soumettre à des impératifs dictés par le dogme dont les militants sont les zélateurs. La pensée écologiste est au-dessus de la liberté de la recherche, et elle s’octroie le pouvoir de définir ce qu’il convient de chercher. Le politique définit l’éthique souhaitable ; le scientifique doit s’y plier. Une nouvelle religion est née, sans dieu, comme le marxisme, mais certaine, comme lui, de nous mener vers la cité idéale par une construction politique.

La réglementation de la production se densifie considérablement désormais, car les impératifs écologiques dominent : véhicules de transport soumis à des normes européennes, appareils de chauffage des locaux qui devront respecter à partir de septembre 2015 un règlement européen très contraignant. Une fiscalité écologique se construit, cherchant à induire un comportement décidé politiquement. L’écologie politique agissait par l’incitation. Cette époque est révolue, elle agit désormais par la contrainte en définissant ce que les entreprises ont le droit de fabriquer et la manière dont les citoyens doivent se comporter. Tout le reste est interdit.

Nous n’en sommes qu’au tout début, mais le processus autoritaire est enclenché. Il nous mènera vers le despotisme vert.

 

S’exprimer librement ou agir librement ?

La démocratie peut-elle se contenter des libertés d’expression, de conscience, de réunion, d’association ? Peut-on encore parler de démocratie lorsque l’action libre est minutieusement encadrée par la puissance publique ? S’exprimer librement mais agir dans un cadre normatif réduisant considérablement la liberté d’entreprendre, est-ce cela la démocratie ?

Notre liberté d’expression n’a jamais été aussi grande, mais notre liberté de mouvement n’a jamais été aussi étroite : interdictions, autorisations préalables, agréments administratifs, contrôles a posteriori, incitations financières se multiplient. La monarchie absolue de Louis XIV pouvait embastiller quiconque mais n’était pas capable de contrôler efficacement les actions individuelles.

Le pouvoir politique est désormais légitimé par l’élection, mais la puissance opérationnelle des gouvernants n’a jamais été aussi grande. Bertrand de Jouvenel l’avait brillamment montré dans Du pouvoir, histoire naturelle de sa croissance : le pouvoir politique est toujours à la recherche de sa propre croissance, quel que soit le régime politique en vigueur.

 

La caste des politiciens

Les politiciens forment désormais une caste de professionnels de la gestion publique. Sans doute dépendent-ils de l’élection, mais des postes non électifs leur sont attribués dans la haute fonction publique ou dans le secteur parapublic lorsqu’ils échouent électoralement.

Dans quelle mesure l’élection correspond-elle d’ailleurs à la volonté des citoyens ?

La question mérite d’autant plus d’être posée que la personnalisation du pouvoir semble avoir subverti le processus démocratique. L’image d’eux-mêmes que proposent les politiciens, et l’émotion qu’ils suscitent par des artifices de communication comptent davantage que l’analyse rationnelle. La politique-spectacle est le degré zéro de la politique, et les citoyens s’en détournent peu à peu. L’abstention, la non-inscription sur les listes électorales se répandent dans la jeunesse à mesure que la dégénérescence du processus démocratique progresse. À telle enseigne que quelques politiciens farfelus et totalement coupés des réalités ont osé proposer récemment en France l’adoption du vote obligatoire. Piètre réponse, minuscule proposition pour traiter un phénomène historique profond et durable.

Pourquoi le processus de désignation des gouvernants est-il rejeté par un nombre croissant de citoyens ? Parce qu’une petite caste de professionnels de la politique a accaparé un pouvoir immense jugé illégitime. Est-il normal que quelques milliers de personnes, sous couvert d’élection, disposent en France de 57 % du PIB ? Sans doute existe-t-il un formalisme juridique rigoureux (lois de finances par exemple) et des procédures de contrôle (Cours des comptes, nationale et locales) mais ces garanties ne changent rien à la structure financière des sociétés développées contemporaines.

La caste politicienne a manœuvré habilement pour empêcher toute limitation juridiquement contrôlée de l’endettement public. Aucun plafonnement n’existe vraiment car le contrôle constitutionnel est absent. Un tout petit nombre de personnes a donc accumulé un pouvoir de décision immense par un subterfuge que Tocqueville avait déjà entrevu : promettre par la dépense publique le progrès collectif interprété comme la garantie du bonheur individuel.

 

Un pouvoir omniprésent

Les grands penseurs du libéralisme ont eu la clairvoyance de regarder le pouvoir comme un mal nécessaire. Ils se distinguent ainsi de tous ceux qui prétendent construire la société idéale en confiant cette tâche aux gouvernants.

Utopistes, marxistes, communistes, socialistes et mêmes fascistes, ne sont que des laudateurs du pouvoir politique. Leur erreur fondamentale se situe dans la surévaluation du politique. Ne tombons cependant pas dans le catastrophisme : les démocraties ont limité l’arbitraire des pouvoirs sans entrave. L’élection des gouvernants, le principe de la séparation des pouvoirs constituent des acquis particulièrement précieux. Chacun comprend aisément qu’il vaut mieux être gouverné par Sarkozy, Hollande, Obama ou Cameron que par Caligula, Napoléon ou Staline. Mais chacun doit aussi prendre conscience de l’immixtion croissante du pouvoir démocratique dans la vie des individus. Un pouvoir familier, omniprésent et contrôlé s’est substitué à un pouvoir lointain, inefficient et arbitraire.

  1.  De la Démocratie en Amérique, vol. II, quatrième partie, chapitre VI.
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  • Un des meilleurs articles lus ces derniers temps. Clair, concis et avec de la substance. Bravo!

  • Une petite réflexion tout de même, en lisant ces lignes.
    Le texte est orienté « tout vient de l’état ». Oui certes, mais n’y aurait il pas des stimuli à l’apparition de ces lois ?

    Quelle est la proportion de lois à l’initiative des citoyens ? Je pense notamment à la sécurité routière, ou tout un ensemble de lois régissant soit d’un lobbying citoyen, soit de jurisprudence liées à des actions citoyennes ?
    Ou alors, à des lobby industriels, comme il y a eu sur la propriété intellectuelle ? Ou actuellement avec l’opposition Taxi / Uber ?

    Si on milite ici pour une diminution du rôle de l’état, d’autres militent pour une augmentation des contrôles en tout genre.

  • Analyse très intéressante.

    Parmi les causes possibles : la non limitation des mandats électoraux en nombre et/ou durée qui empêche le renouvellement des élus.

  • Lorsque je lis : « je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme », ce à quoi je pense c’est une description du capitalisme consumériste dans lequel nous vivons, pas tellement à la social-démocratie. De là à en déduire que celle-ci est l’alliée du capitalisme…. Ce serait très marxiste….

    Une lecture que je vous conseille : l’étude de Thomas Brand et André Barilari qui montre une corrélation entre haut niveau de prélèvements et indice de liberté ou indice démocratique confirmant ainsi l’intuition de Montesquieu sur l’impôt.

    Quant à l’argument de la dette supportée par les enfants, c’est grotesque. Vous devriez savoir que la majorité des emprunts sont effectués sur une durée qui ne laisse que peu de temps pour avoir des enfants atteignant la majorité et donc quasiment aucun petits-enfants !

    Dernière chose vous semblez croire que les dépenses publics sont une captation du PIB ? Ce qui reviendrait à confondre recettes et dépenses… Vous oubliez que les dépenses publiques participent elles-mêmes au PIB, elles créent une partie du PIB. Sans compter le fait qu’on compte dans ce 57% certains transferts entre administrations, ce qui signifie qu’on compte plusieurs fois certaines dépenses.

    • Le problème de « je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme » c’est qui procure, qui décide. Si chacun est libre et choisi les plaisirs vulgaires sans rien imposer aux autres, alors oui, on peut parler de « capitalisme consumériste ». Le problème c’est alors qu’il n’y a nulle tyrannie. Ce que Tocqueville dénonce c’est ce consumérisme que l’on souhaite faire assumer par d’autres. Et les plaisirs consumés ne sont pas forcément des biens matériels (en fait ne le sont que rarement). Il s’agit du plaisir (vulgaire) de se penser en protecteur de la planète. En « homme ou femme de progrès », du plaisir d’être « ouvert sur les autres » et « d’accueillir les migrants ». De celui d’ « offrir une assurance santé universelle à tous, notamment aux plus pauvres »…

      Une corrélation entre haut niveau de prélèvement et indice de liberté ne peut être que fondée sur un « indice de liberté » bidon. Le « prélèvement » par définition n’est pas une contribution volontaire. Je ne saurais trop comment juger quelqu’un qui se pense libre en n’ayant par la contrainte perdu la disposition libre de la majeure partie de ce qu’il a produit. Fou ? Naïf ? Idiot ? Menteur ?… Quant à la corrélation avec la démocratie elle est évidente mais la causalité est certainement inverse. Seule l’illusion de liberté que la démocratie donne (je suis victime d’une tyrannie, mais le tyran c’est moi et les autres comme moi… ou du moins on me le fait croire par le vote) permet un niveau élevé de prélèvements sans rébellion, révolte ou autre…

      Pour ce qui est de la dette, elle est bien supportée par les enfants. Quant on rembourse un emprunt à 5 ans, que se passe-t-il ? Utilise-t-on un surplus fiscal ? Non, bien sûr, c’est un nouvel emprunt à 5 ans, 10 ans parfois ou une combinaison d’autres maturités qui permet de lever les fonds autorisant le remboursement. Sauf qu’on lève un peu plus, donc on « rembourse » très virtuellement. On « roule » la dette, et on espère très fort ne jamais avoir à réellement rembourser (il faudrait un excédent budgétaire pour cela, et on nous dit que l’objectif c’est un déficit de 3% !) Donc oui, on passe la patate chaude aux générations suivantes. Si vous ne le voyez pas c’est soit que vous ignorez tout du sujet dont vous prétendez parler, soit que vous êtes d’une mauvaise foi ignoble.

      Et pour votre dernière remarque, les dépense publiques ne créent pas du PIB, ne créent pas de richesse mesurable réelle. Si elle créent une richesse x c’est que laissée dans les poches de ceux qui les ont obtenues elles auraient crée x+k, si elle ne sont qu’un transfert (le gros de notre dépense publique) alors ce ne sont qu’une forme légalisé de vol : un certaine richesse appartenait à monsieur X. Par la violence et la menace de violence on la donne à monsieur Y. Seule petite nuance, monsieur Y n’a pris aucun risque et n’a pas exercé la violence lui même. C’est donc un vol augmenté d’une lâcheté… Difficile d’y voir un accroissement de la richesse collective.
      Mais ce n’est de toute façon qu’un homme de paille. L’argument développé dans l’article est qu’une classe très petite de politiciens « élus » est finalement seule réelle décisionnaire de l’usage de 57% du PIB. Cette petite coterie de gens surement décident sans pouvoir être révoqué ou punis pour leurs erreurs (voire malversations) de l’usage de plus de la moitié de la richesse crée chaque année. Vous gagnez 1€, pour 43 centimes vous en faites ce que vous voulez, pour 57 centimes ILS décident.

      Quant bien même ils ne se tromperaient jamais et ferait toujours au mieux pour l’intérêt collectif (impossible à définir, cf. Arrow, mais ce n’est surement pas un obstacle puisqu’ils sont omniscient, n’est-ce pas ?) cela pose un énorme problème moral, et certainement une forme douce de tyrannie.

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