Mais au fait, libéral, tu votes pour qui ?

« Mais finalement, à force de critiquer la gauche et la droite, tu votes pour qui ? »

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Little Red Riding Hood & The Wolf, credits Helena perez garcia via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0))

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Mais au fait, libéral, tu votes pour qui ?

Publié le 6 juin 2015
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Par le Parisien libéral.

vote politique élections (credits helena perez garcia) licence creative commons
vote politique élections (credits helena perez garcia) licence creative commons

 

Une question récurrente qui revient, quand on interroge un libéral, c’est « mais finalement, à force de critiquer la gauche (Parti Socialiste) et la droite (Les Républicains), tu votes pour qui ? »

Bonne question ! À commencer par le cas de l’élection reine en France, la présidentielle. Et attention à la réponse ! Si tu as le malheur de répondre « ni le PS, ni les Républicains » (ce que, dans ton esprit, veut dire ni pour les sociaux-démocrates de gauche, ni pour les sociaux-démocrates de droite), gare aux réactions qui sont invariablement du type : « mais tu es Front National ! »

Répondre à la question « tu votes pour qui ? » c’est se poser la question de l’existence de politiciens, dans le paysage politique français, pour qui la politique, c’est, par exemple, de « permettre à des couples gays de pouvoir défendre les plans de marijuana qu’ils cultiveraient sur leur propriété, avec leurs propres armes à feu », ou, autrement dit, défendre toutes les libertés qui ne nuisent pas à autrui. Évidemment, depuis que Madelin a quitté la politique, ils se font rares, même si le Parti Libéral Démocrate a pris le relais.

Les libéraux français qui, dans l’absolu, ne veulent pas prendre le pouvoir mais le rendre (comme le rappellent les libertariens), sont pour la majorité d’accord avec le constat de Ghislaine Ottenheimer qui note que notre pays souffre spécifiquement d’un problème : le fonctionnement de nos institutions et le fait qu’un seul homme, le président de la République, monarque républicain, décide de tout sans pourtant parvenir à mener à bien les réformes nécessaires – et ce quels que soient sa couleur politique, son profil ou sa volonté.

Ensuite, les libéraux français regrettent également cette stupide et artificielle bipolarisation de la vie publique, conséquence directe de ce focus sur la présidentielle. Cette bipolarisation entraîne un certain nombre d’incongruités, telles que le regroupement à gauche comme à droite de personnalités pourtant absolument incompatibles entre elles, idéologiquement parlant. En effet, quel lien y a-t-il entre Guaino et Raffarin, Peltier et Le Maire, Morano et La Raudière, Emmanuelli et Macron, Lienemann et Blisko ou Jego et Bourlanges ? Les partis politiques ne brillent pas par leur cohérence !

Comment faire de la politique tout en se situant dans le champ post-politique et avec la petite dose d’idéalisme que suppose le rejet de l’artificielle bipolarisation de la vie politique ? Voilà le paradoxe du vote libéral : identifier les politiciens qui accepteront qu’il y ait aussi peu d’État que possible, et autant que nécessaire. Étant donné la propension des hommes (et femmes) politiques à s’accaparer toujours plus de pouvoir, pas facile d’avoir confiance !

Si déjà les partis politiques, PS et Républicains, parlaient de responsabilité, la leur et celles de leurs membres qui, globalement, ont tous cogéré la France depuis les années 80, sans oublier la responsabilité des Français qui n’hésitent pas à valider les politiques catastrophiques que les politiciens mènent, peut-être que cela irait mieux. Car, oui, tout n’est pas entièrement de la faute des élus. Malgré tous les défauts de notre pays, nous sommes en démocratie, et le choix des élus est libre, même s’il est contraint par les règles de la vie politique.

Comment est-il possible que les Français votent pour des repris de justice, des pourris, des incompétents, mais aussi pour des gens qui, par leurs actions, mettent sciemment le pays et ses finances publiques en danger ? Que les sociaux-démocrates de gauche ou de droite votent, année après année, des budgets en déficit (et donc une dette en hausse), soit, mais comment se fait-il qu’ils soient reconduits ?

Est-ce une déviance du suffrage universel, qui fait que les bénéficiaires des politiques publiques ne sont pas les payeurs, ou une illustration du court-termisme de la politique dans son ensemble ?

Par défaut, un libéral sera donc amené à voter blanc, surtout à un deuxième tour de présidentielle qui oppose un social-démocrate de gauche à un social-démocrate de droite – Hollande/Sarkozy. Il n’y a aucune différence de fond entre les deux hommes, qui se veulent providentiels, ni avant l’élection, ni après. Sarkozy avait gommé ses mesures intéressantes avant 2012, telles que la loi TEPA, quand il ne renie pas ses quelques mesures libérales (l’auto-entrepreneur), inspiré qu’il est, hier comme aujourd’hui, par l’idée que décidément, c’est à l’État de s’occuper de tout. Hollande, n’en parlons pas. Lui au moins assume son dirigisme. Et les deux hommes ont les mêmes déficits, la même liberté prise avec les règles européennes (qu’ils ont pourtant tous les deux voté), etc.

Plus intéressantes, peut-être, sont les élections locales et européennes. Au niveau local, que ce soit la ville ou la région, d’une part, la proportionnelle est de mise, et, d’autre part, la démocratie locale et directe peut parfois jouer après l’élection. Quant au niveau européen, non seulement c’est le seul pertinent, mais il permet de retrouver une meilleure représentativité de tout le spectre des idées politiques, de l’extrême-gauche antilibérale à l’extrême-droite antilibérale, en passant par les sociaux-démocrates, les écologistes, les libéraux et les conservateurs.

Pour les prochaines élections, les régionales, les choses sont simples : le Parti Libéral Démocrate présente des listes. Si on pense que l’arrêt de la hausse de la fiscalité, l’amélioration de la qualité de service des RER, l’autonomie des établissements scolaires sont des priorités, c’est clairement pour Aurélien Véron qu’il faudra voter en décembre prochain.

Mais au-delà, en ce qui concerne les élections qui intéressent les sondages ? Dans un système comme le nôtre où les politiciens sont en même temps des hauts fonctionnaires la plupart du temps, jamais le reflux de l’État ne se fera, ni même une vraie fédéralisation européenne de la vie politique française. Tant que Bercy (la fine fleur des énarques) aura la capacité de taxer le contribuable, nous continuerons à subir ce cadre jacobin : les hauts fonctionnaires ne vont pas d’eux-mêmes scier la branche sur laquelle ils sont assis !

C’est pourquoi, plutôt que de s’abstenir, le jeu démocratique implique de tenter de constituer des majorités de bon sens, projet par projet (un peu ce que propose Jean-Christophe Fromantin, le député maire de Neuilly) et de permettre l’émergence d’une jeune classe politique, déterminée car indépendante. Ça prendra du temps ! Mais après tout, il a aussi fallu du temps pour que Margaret Thatcher arrive au pouvoir, que le Parti Conservateur devienne libéral et surtout que les britanniques acceptent et soutiennent des réformes !


Sur le web

Lire aussi : « Les quatre biais de l’électeur : (1) Le biais anti-marché »

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  • Tres bonne conclusion, celanprendra du temps alors il faut vite choisir: subir des annes de procrastination ou partir vivre dans un pays non occidentale car la vie est trop courte et nous n’en avons qu’une?

  • d’accord avec presque tout, mais:

    les différences supposées entre les personnes d’un même parti.

    Le plus souvent ce n’est qu’une posture destinée à se distinguer dans le cadre du jeu de pouvoir politique.
    Un bon exemple actuel , c’est juppé qui le joue presque socialiste loin de ces interventions initiales dans le parti.
    Au final, une fois au pouvoir il font presque tous la même chose plus ou moins quelques variations à la marge pour masquer l’essentiel(cf lois macron).

    Un seul sortait de l’ordinaire peut-être: c’est madelin( tiens , un libéral?), mais il a bien vite été éjecté !

  • Le vrai libéral fait 2 choses.

    D’abord il vote Front National, uniquement pour faire enrager les bobos, les gauchistes, les centristes, et les faux droitistes.

    Ensuite, le vrai libéral sait que le « vote » n’est qu’une pathétique symbolique de soumission volontaire : l’électeur perd toujours.

    Mais comme l’électeur a une mémoire de poisson rouge, il est ravi. Content.

    Le vrai libéral préfère donc agir. Il connaît le véritable levier du pouvoir : l’argent.

    Il sait qu’il peut prendre le pouvoir politique… en agissant uniquement sur l’argent, c’est à dire en réduisant les recettes et en augmentant les dépenses de l’Etat. En le poussant ainsi à la faillite.

    L’Etat failli redevient de facto « modeste », avec un pouvoir de nuisance réduit.

    Sans « argent public » (comprendre l’esclavage et vol des générations à naître via l’endettement), plus de F.Hollande, S.Royal, N.Sarkozy, plus de France Télévision, plus d’intermittents de spectacle, plus de régimes spéciaux de retraite, plus de statut des fonctionnaires etc.

    Voilà de la vraie politique. 😉

    • Je ne suis pas sûr que voter pour un parti d’extrême droite — qui se trouve être encore plus dirigiste et plus antilibéral que l’extrême gauche de Mélenchon — soit une idée particulièrement brillante… Par contre, je suis d’accord avec vous lorsque vous parlez de la nécessité de raréfier l’argent public — « l’argent public n’existe pas », dixit Margaret Thatcher. Quand je vois BFM se tracassait des problèmes économiques, je me dis que patience et longueur de temps valent mieux que force ni que rage. Plus la récolte sera mauvaise, plus le Saint Fisc aura du mal à finir ses fins de mois. Alea jacta est.

      • Ou il tondra encore plus ras.

      • le front national n’est pas plus ou moins dirigiste que les autres, il est pareil. la seule différence avec les autres est que lui n’a pas encore eu l’occasion de se faire prendre la main dans le pot de confiture car le pot n’est encore jamais passé à sa portée.
        dès lors, et sachant qu’il ne changera rien à la politique suivie, pourquoi s’interdire de voter pour lui ? c’est effectivement un plaisir de voir la tête des pro de la politique devant les nerfs du front.
        la dernière fois, aux résultats des élections cantonales, un maire du village à coté de ma ville faisait mine de se lamenter devant le taux d’abstention. je lui ai clairement dit que c’était un désaveu pour les politiciens professionnels qui ne représentent plus personne et qu’un tirage au sort sur une liste de personnes non condamnées par la justice serait beaucoup plus représentative du peuple. et que cela aurait pour avantage qu’ils se mettraient réellement au service de la collectivité sans penser à leurs réélections répétées, le tirage au sort en désignant très certainement des autres les fois suivantes. cet élu est vite parti sans demander son reste.

      • Ne sera-ce pas le moyen d’aller au fond du trou plus rapidement possible?
        Et ainsi repartir d’un meilleur pied… c’est-à-dire plus modeste?

    • j’adore!

      Vous brulerez en enfer! Chien d’infidèle!

      Je serais là pour vous tenir chô

    • @Pierre
      J’aime bien votre coup de pied dans la foumilière politicienne !
      Provoquer la faillite hâte l’écroulement de ce régime.
      Pour éviter les désagrément en phase d’anarchie, il est toutefois nécessaire que la société civile s’organise en prévision de cette chute. Par des réseaux de solidarité locale : défense locale de la propriété, de la liberté et de l’intégrité des personnes, de l’ordre public, dissuasion du pillage et des spoliation…

      Nos ancêtres ne l’avaient pas fait lorsque l’Ancien Régime s’est écroulé de lui même faute d’argent et d’autorité. Sans ordre social ou public nulle part, la Révolution, a suivi la pente fatale vers la guerre au frontières, la Terreur et Napoléon.

    • Je suis entièrement d’accord avec Pierre.

      Personnellement je suis membre du parti libéral démocrate, et je vote FN aux élections locales.

      On ne fait de politique que sur des réalités.

    • Même si c’est du second degré, la réponse de Pierre en fera vomir plus d’un.
      Pierre s’imagine-t-il que du chaos et de la ruine naissent la liberté ?
      Qu’il relise un poil les livres d’histoire.

  • Si comme il est indiqué dans le billet être liberal c’est « défendre toutes les libertés qui ne nuisent pas à autrui », il me semble alors que lors d’un choix entre la droite et la gauche il faille plutot que votez blanc (vote inutile dans le système Français) voter à droite non ? En effet avec la gauche, je pense qu’il y a quand même un cran au-dessus de privation de tas de libertés dont une importante c’est de spolier un maximum de revenus pour les distribuer comme ils ont décidés au final cela dépend grandement de la situation financière dans laquelle on se trouve. Voter a gauche quand on est pauvre c’est finalement gagner en liberté puisque l’on va vous offrir toute sorte d’aides et du coup des tas de possibilités dans la vie. Au derniere presidentiel il me semble que pour un libéral le seul choix était Bayrou puisqu’il était le seul a mettre clairement en avant la réduction du déficit de l’état (d’où le retour possible a une certaine autonomie et liberté de décision), le personnage depuis ce second tour est maintenant je crois plus crédible du tout. Alors pas facile de défendre les libertés dans ce pays, même les courriers adressés a ma député et au deux sénateurs de mon département pour protester contre le patriot acte à la française qui se met en place est resté sans suite pire pour la député il est sur qu’elle a reçu puisque reception d’une confirmation, pour les deux autres rien de rien.

    • La droite s’est donnée autant de mal que la gauche pour construire brique par brique l’Etat-Providence qui va nous retomber sur la gueule, donc voter à gauche ou voter à droite cela revient à choisir entre Charybde et Scylla. Bayrou est un libéral de circonstance. C’est un opportuniste. Ce monsieur, bien qu’il soit sympathique, n’a aucune conviction libérale. À la rigueur, Jean-Louis Borloo commençait à avoir des convictions libérales, mais ses problèmes de santé en ont décidé autrement… Je vais surprendre tout le monde, mais le plus libéral des hommes politiques des deux gros partis, cela reste la révélation Emmanuel Macron qui fait beaucoup de gesticulations inutiles pour plaire au socialo-fasciste Manuel Valls et au social-démocrate François Hollande.

    • en effet, fran6t , votre serviteur a voté Bayrou aux dernieres présidentielles, faute d’un Madelin !

      • Bayrou, le gonze qui a voté et appelé à voter Mollande en 2012 ?

        Bayrou, le gonze qui a voté tous les budgets en déficit quand il était ministre ?

        Bayrou, le ministre qui s’est couché devant les syndicats pour avoir la paix sociale ?

        Effectivement, Bayrou est libéral selon le sens du vent. Beurk.

  • Prendre l’exemple de Margaret Thatcher pour parler de liberté, je ne trouve pas ça pertinent. Défendre la liberté économique sans défendre les autres libertés, c’est foncièrement égoïste ; le Parti Conservateur n’est pas devenu libéral avec la Thatcher, que ce soit pour les drogues, les homosexuels, la « morale » : c’est l’économie de marché avec un état fort et moralisateur.

    https://libertarianalliance.wordpress.com/2013/04/08/the-legacy-of-margaret-thatcher/

    • Sur les homosexuels, vous vous foutez de ma gueule ? Margaret Thatcher était l’une des rares à avoir défendu la dépénalisation de l’homosexualité. Margaret Thatcher avait pris aussi position pour défendre le projet de loi avortement. Je crois qu’on a vu pire comme conservatrice… A un moment donné, j’ai un peu l’impression que le problème des libéraux c’est qu’ils sont incapable de faire de la realpolitik. Oui, lorsque vous êtes membre d’un parti, vous ne faites pas ce que vous voulez — on appelle cela dans le jargon la discipline de parti. Oui, quand vous êtes dans un parti vous devez obéir à des choix électoraux — les politiciens, véritables entrepreneurs politiques, ont une clientèle politique à satisfaire, voir la théorie du Public Choice. C’est à force d’attendre le Graal libéral que les libéraux n’arriveront jamais à faire bouger les lignes et à faire évoluer les mentalités dans le sens de la liberté.

    • Vous avez raison, François Commerce, de vouloir défendre toutes les libertés, mais il est vrai que ce qu’on retient avant tout de Thatcher, c’est qu’elle est arrivée au pouvoir dans un pays sous tutelle du FMI, d’où l’urgence économique.

  • « Post-politique », l’erreur aussi grande que répandue chez des libéraux. Même en -hypothétique- anarchie, il y aura une république au sens res publica. L’humain est nécessairement politique. Évitons de mal poser le débat dès l’ouverture.

    • Il faut lire l’ouvrage de Matthieu Laine, l’expression post-politique est plus subtile que ça.

    • Absolument, l’oligarchie et la Res Publica sont les deux puits de potentiels vers lesquels tombent toute utopie.

      Alors plutôt que de rêver au monde soit disant parfait qui n’est qu’un rêve de plus, essayons de construire une Republique Oligarque qui fonctionne plutôt que de s’entêter dans une démocratie qui ne conduit qu’au socialisme et à l’oligarchie mafieuse.

      • « plutôt que de rêver au monde soit disant parfait qui n’est qu’un rêve de plus, essayons de construire une Republique Oligarque qui fonctionne »

        … parce que vous pensez bien sur être dans les bonnes graces desdits oligarques ?

        Et si vous ne l’étiez pas ?

  • Dans la monarchie élective français le libéral n’a aucun bon choix, l’aristocratie bureaucratique est verrouillée pour n’offrir que des candidats état-compatible.

    Démocratie= « pouvoir du peuple », signifie que le peuple doit pouvoir voter les lois comme en Suisse et la les libéraux auraient un levier, un choix pour contrer le corporatisme, la sur-législation et les lois liberticide.

    • Le peuple n’a pas à voter des lois (chaque loi réduit la liberté… demander au peuple -si cette notion a un sens- d’être liberticide est criminel). Si on a besoin de lois (pas nombreuses) il faut quelles soient mises en place par des spécialistes (qui pourraient être le « gouvernement »). Par contre les citoyens devrait pouvoir faire abroger les lois à volonté.

      Et le politicien/spécialiste dont la loi est ainsi abrogée/annulée devrait être « ostracisé » (banni de la vie politique pour 10 ans au moins), le thème de la dite loi interdit de législation pendant cinq ans, le temps de laisser se calmer les passions.

      La Suisse à une partie de ça, une partie seulement, ce qui explique qu’elle est un peu à la dérive en ce moment, même si elle reste bien plus libre que la majorité des pays développés.

      • Franz: demander au peuple -si cette notion a un sens- d’être liberticide est criminel).

        Non, c’est le sens du mot « démocratie » et le peuple à tendance à rejeter justement tout ce qui est liberticide, d’où les 700 lois liberticide françaises votée chaque décennie par un infime minorité et le peu de lois liberticide votée en comparaison par le peuple Suisse, qui est, lui, souverain.

        Franz: il faut quelles soient mises en place par des spécialistes

        Il n’y a pas de meilleurs « spécialiste » que ceux qui vont être soumis aux lois pour prendre une décision (En France on vote finalement pas l’insoumission, le noir, la fraude, mieux vaut le faire en amonts). Par contre en Suisse le gouvernement (dont le pouvoir est morcelé) propose régulièrement des contre-projets qui sont des versions moins radicales des initiatives populaire. C’est une bonne approche.

        La Suisse à une partie de ça, une partie seulement, ce qui explique qu’elle est un peu à la dérive en ce moment,

        3.6% de chômage de jeunes contre 24% en France, dette à 40% en diminution contre 100% en augmentation incontrôlée. Très peu de dérive comparativement aux autres pays occidentaux.

        • Idéaliser la Suisse ne sert pas l’idéal libéral.

          1. Les Suisses votent beaucoup de lois liberticides. Ils en proposent, même…

          2. Vous considérez uniquement l’endettement fédéral (qui est lui en diminution). Nombre de cantons gèrent leurs affaires « à la française » en gaspillant à tour de bras, en ayant une fonction publique pléthorique, et en payant les fonctionnaires sur les revenus des générations futures (jetez un oeil sur les budgets cantonaux et revenez nous dire combien sont à l’équilibre ou en diminution de dette).

          Alors oui, la Suisse s’en sort beaucoup mieux que de nombreux autres pays, mais en faire un paradis libéral, je le répète encore et encore, est non seulement faux, mais également contre-productif…

  • « sans oublier la responsabilité des Français qui n’hésitent pas à valider les politiques catastrophiques que les politiciens mènent, peut-être que cela irait mieux ». Les Français ne valident rien du tout : le système électoral pourri ne leur permet pas de s’exprimer autrement qu’avec les pieds, soit en descendant dans la rue, soit en tirant leur révérence.
    Et je suis d’accord avec Pierre, le seul moyen de lutte non armée consiste à affamer l’Etat; que chaque mouton-tribuable réduise au maximum sa production, pour que la tonte fiscale produise de moins en moins.

    • « e seul moyen de lutte non armée consiste à affamer l’Etat; que chaque mouton-tribuable réduise au maximum sa production, pour que la tonte fiscale produise de moins en moins. »

      oui en THEORIE, mais dans la pratique ET la base taxable ET les taux de taxation ET la répression ET les pouvoirs de l’Etat en recherche d’argent augmentent.

      A ce titre, on entend pas assez les libéraux défendrent les chomeurs et les bénéficiaires du RSA, par exemple, contre les pouvoirs d’inquisition étendus de la Sécurité Sociale …

      • « A ce titre, on entend pas assez les libéraux défendre les chômeurs et les bénéficiaires du RSA »

        Oui. Le chômeur est sous stress, mis à part ceux qui en profitent. Pour le RSA, simplifier le système améliorer le système.

        Mais le plus urgent est de libérer l’entreprise de tout les carcans.
        Non le patron n’est pas une brute malgré son coté parfois ours, il a ses problèmes, et non la personne au RSA n’est pas dans une situation agréable, comparé aux rentes démesurées des politiciens.
        Il faut sortir de ce manichéisme.

  • La question qui me semble bonne à se poser est la suivante: la démocratie est-elle nécessaire pour le libéralisme que nous souhaitons?

    J’ai 25 ans, je n’ai jamais voté, et voterai jamais, tout simplement car la démocratie me semble être la dictature de la majorité. Cette dernière sera toujours socialisante (c’est mon côté pessimiste) et donc les libéraux comme nous serons éternellement lésés par la majorité socialisante.

    Je n’appelle pas à la dictature, loin de là, mais la démocratie n’est en rien une condition nécessaire à la mise en place d’un système libéral.

    • c’est effectivement ce que disent bcp de libéraux, Le triathlète

    • Oui la démocratie est nécessaire. Quand le peuple a le droit de s’exprimer et de vivre comme il l’entend, c’est une démocratie. Une dictature implique de fait une restriction, même réduite au minimum, des libertés individuelles.
      Vous n’allez pas voter soit, mais il faut aussi se rendre compte, et c’est bien dit dans l’article d’ailleurs, que nous vivons dans un régime un peu particulier, présidentiel, qui n’est pas forcément non plus synonyme de démocratie.

      La démocratie est indispensable, mais le principe de subsidiarité doit lui être appliqué. C’est ce principe qui permet de limiter cette effet « dictature de la majorité ». Plus un système dit « démocratique » est centralisé, plus il devient de fait une dictature de la majorité. Et plus il est difficile de lutter contre ou de s’y soustraire.

      • « Quand le peuple a le droit de s’exprimer et de vivre comme il l’entend, c’est une démocratie. »

        Donc personne en Europe ne vit en démocratie…

        « Une dictature implique de fait une restriction, même réduite au minimum, des libertés individuelles »

        Donc tout le monde en Europe vit en dictature…

        Nous sommes bien d’accord

        « La démocratie est indispensable, mais le principe de subsidiarité doit lui être appliqué. C’est ce principe qui permet de limiter cette effet « dictature de la majorité » »

        La seule perte admissible du pouvoir d’un individu sur sa vie est celle qu’il accepte lui-même. Toute autre situation est une dictature.

    •  » Oui la démocratie est nécessaire. Quand le peuple a le droit de s’exprimer et de vivre comme il l’entend, c’est une démocratie. Une dictature implique de fait une restriction, même réduite au minimum, des libertés individuelles.  »

      Le problème est que la démocratie de la majorité lors d’une votation populaire peut aussi réduire les libertés individuelles comme celui de pouvoir priver le libre choix d’un individu de pouvoir travailler le dimanche ou le droit de choisir son mode d’assurance maladie ou encore sur le droit de disposer librement de sa propriété privée sans l’obligation de demander des autorisations comme pour bâtir une cabane de jardin ou pour rajouter une fenêtre ou un velux à sa maison . La démocratie direct est une bonne chose quand elle sert à limiter les interventions étatistes ou les lois socialistes. En Suisse, le peuple vote souvent dans le bon sens. Mais c’est surtout du côté alémanique. En Suisse francophone la démocratie direct aurait fait de cette partie du pays une France bis étatiste et socialiste si les alémaniques ne faisaient pas pencher la balance sur les résultats.

      Bref la démocratie ne devrait jamais être utilisée sur les questions liés aux droits des individus et aux droit à la propriété privée.

      D.J

    • Lysander Spooner avait clairement expliqué ce qu’on peut penser de la démocratie :

      « Ce n’est pas parce qu’on a la possibilité de choisir son maître toutes les tant d’années qu’on en est moins esclave »./ “A man is no less a slave because he is allowed to choose a new master once in a term of years.”

      La démocratie c’est donner à ceux qui sont les plus nombreux le droit de dicter aux autres ce qu’ils doivent faire. Pas super compatible avec la liberté. Et le pire c’est que ça donne l’illusion de liberté, donc la révolte est dissuadée. C’est le pire système, à l’exception d’un certain nombre d’entre eux… pourrait-on dire.

    • Le triathlète: « J’ai 25 ans, je n’ai jamais voté, et voterai jamais, tout simplement car la démocratie me semble être la dictature de la majorité. »

      Non, 300 personnes en France tout au plus votent les lois (700 tous les dix ans) c’est la tyrannie d’une minorité adossée aux corporatismes et ce n’est PAS la démocratie (« pouvoir du peuple ») parce que le peuple n’a AUCUN pouvoir législatif ou fiscal.

      La « majorité » rejette en général tout ce qui est liberticide, d’où la 4eme place pour la liberté économique de la Suisse dont le peuple est souverain, et la 70eme place de la France ou le peuple n’a rien à dire.

      • « La « majorité » rejette en général tout ce qui est liberticide, d’où la 4eme place pour la liberté économique de la Suisse dont le peuple est souverain »

        C’est un jeu? 😀

  • « sans oublier la responsabilité des Français qui n’hésitent pas à valider les politiques catastrophiques que les politiciens mènent »

    Oui, merci de le préciser, les gens crachent bien vite sur les politiciens, tout en omettant le fait que c’est bien eux qui réclament plus d’Etat, plus de contrôles, qui veulent tuer les libertés de ceux qui ne leur ressemblent pas, qui réclament de voler les riches, et le tout, sous couvert évidemment d’aider « ceux qui en ont besoin » (ce qui veut dire généralement: eux mêmes).
    Les politiciens sont de simples commerçants sans états d’ame, ils proposent ce que le client réclame. Peu importe ce qu’il demande…

  • La droite on l’a vu a l’oeuvre, la gauche aussi, si on continue à voter la même chose il ne faut pas s’étonner d’avoir les même résultats dans l’avenir.

  • A la question pour qui votes-tu ? Je préfère répondre pour quoi je vote.
    Il y a plusieurs niveaux de réponse.
    Tout d’abord le droit d’opposition.
    Opposition au régime politique actuel : étatiste, centralisé, présidentialisé, démagogique, confiscatoire, intrusif, irresponsable, vivant à crédit…

    Je veux importer dans le régime politique la culture de responsabilité et l’obligation de résultats qui est la règle en entreprise.
    Au vu du bilan » républicain » depuis 1974, je veux que les détenteurs des postes de décisions Gouvernement, Parlement, soient sanctionné par l’électeur.

    Je relève qu’à cause même du « front républicain » les candidats du Front national sont exonérés de toute responsabilité dans la gestion du pays !!! (Il en est de même des trotkystes du NPA ou de Lutte Ouvrière). Mais aussi des libéraux que ce soit le PLD, Nous Citoyens, ou la poignée de parlementaires libéraux : Mariton, Solère, et quelques autres.

    Je relève que pour entendre des libéraux s’exprimer librement sur les ondes, je dois régler mon récepteur sur Radio-Courtoisie ! Une radio tendance Action Française ! (en schématisant). Le PAF français, notamment le service public, ne remplit absolument pas sa mission d’information du public. C’est manifeste en ce qui concerne les politiques fiscales et les interventions de l’Etat dans l’économie.

    Or c’est la presse mainstream qui a fait la campagne de François Hollande, en lui épargant toute question génante sur le financement de son programme électoral.

    Je relève que la fameuse liberté d’expression est contrainte dans tous les domaines d’importance : le paiement des impôts et de la sécurité sociale, la politique d’obscurantisme identitaire (affaires des stats de Ménard dans les écoles, et de Zemmour dans les prisons), obscurantisme qui touche aussi le fait criminel : droit à la « vie privée » des anciens condamnés qui entrent en politique (affaire Soumaré)

    Je m’oppose aux institutions actuelles, je veux une France désétatisée, décentralisée, subsidiarisée, pour que la société civile locale se prenne en main.

    Avec un niveau présidentiel qui plonge un peu plus à chaque élection, je crois qu’un Roi de France garantirait mieux les intérêts durables, et les droits des français à l’intérieur, comme à l’extérieur du pays.

    Je suis assez inquiet du nouveau traité avec les américain.

    Enfin chaque circonscription propose un choix souvent limité (partis ou personnalités) et l’élection la plus réductrice est la présidentielle (une seule et unique circonscription nationale)

  • Très juste. Bien que venant de droite (je ne l’ai jamais caché) je voterai pour le PLD aux régionales : A l’université d’été du PLD je ne sais plus qu’elle année, Madelin disait avec malice n’avoir jamais rencontré de gens déçus d’avoir voté pour lui en 2002 : Ceci dit il n’a jamais exercé le pouvoir au plus haut niveau. Il aurait pu parler de ceux qui regrette de ne pas avoir voté pour lui, c’est plus intéressant : J’en fais partie. Après avoir crié sur tous les toits que je voterais pour lui, la lecture des sondages dans les derniers jours sur les sites belges et suisses montraient Chirac/Jospin/Le Pen dans un mouchoir. J’ai voté Chirac pour « échapper » à un second tour Le Pen/Jospin. On connaît la suite. J’ai pris une leçon politique, mais comme c’était mon premier vote, je m’en rappellerai toujours.

    En conclusion, si vous ne votez pas libéral, ne venez pas chialer si aucune politique libérale n’est mise en oeuvre après, c’est NORMAL. Puisqu’il n’y a aucune différence entre le tocard de gauche et la tocarde de droite en Île de France, je voterai sans état d’âme et surtout sans calcul pour le PLD.

  • En France si un libéral n’a pas vraiment le choix, il doit quand même voter pour les moins pires. Voter blanc en tant que libéral ça vous complice en cas de victoire des socialistes au lieu d’une victoire d’une droite certes pas libérale, mais quand même moins socialiste que le PS.

    D.J

    • D.J: « En France si un libéral n’a pas vraiment le choix, il doit quand même voter pour les moins pires »

      C’est comme si le volant d’une voiture n’avait que deux actions possible: « direction la falaise » ou « direction le mur ».

      Quand est ce que le peuple Français va-t-il réclamer la vraie démocratie (« pouvoir du peuple ») ?

  • Seule certitude je ne voterai ni pour la gauche ni pour les guignols repris de justice de droite …
    Ce sera le centre Modem ou tout simplement blanc.

  • Moi je pense que les RER doivent être payés par ceux qui les utilisent. Est-ce l’avis du PLD ?

  • « Est-ce une déviance du suffrage universel, qui fait que les bénéficiaires des politiques publiques ne sont pas les payeurs, ou une illustration du court-termisme de la politique dans son ensemble ? »

    Je pense que l’un des noeuds du problème est bien là. Aujourd’hui, moins d’un français sur deux paient l’impôt sur le revenu, alors que dans le même temps, le nombre d’allocataires des subsides de l’Etat augmente constamment. Hors, si l’on considère l’Etat comme la libre association d’un certain nombre de personne qui vise par là des buts communs (sécurité, justice…) en mutualisant leurs moyens afin de crée des structures plus efficientes pour la réalisation de ces buts, la question que je pose est la suivante : est-il cohérent d’avoir le droit de voter sur la façon dont ses structures vont-être dirigées, si l’on ne participe pas au « pot commun » qui permet de les faire fonctionner ?
    Dis autrement, est ce que le droit de vote ne devrait-il pas être réservé aux personnes qui paient l’impôt ?

    • TVA, Taxe d’habitation, Csg, …, Il n’y a que l’impôt sur le revenu qui n’est pas équitable puisque payé par un foyer sur 2. Mais on va le rendre indolore avec le prélèvement à la source, on pourra ensuite le faire payer par tout le monde.

  • Voter FN pour faire ch…. les autres, pourquoi pas?
    Mais à une condition, c’est que le FN ne soit pas élu!
    Et à part les faire ch…., cela ne résoudra aucun problème.
    Le FN est plus anti-libéral que le PS et l’UMP réunis.

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