Par Thibaut Doidy de Kerguelen.
Bonne nouvelle pour les locataires, mauvaise pour les propriétaires, donc pour l’offre, au premier trimestre 2015, l’indice de référence des loyers, utilisé pour la révision des loyers d’habitation, atteint 125,19, soit une évolution sur un an de 0,15 %. Même si les arrières pensées politiques sont visibles, même s’il est vrai que ralentir, même artificiellement, la progression des loyers semble aider les familles les moins aisées, il n’en demeure pas moins que la raréfaction de logements en location n’est pas un facteur de stabilisation et que « bloquer », même sans le dire, l’évolution des loyers n’encourage pas les investisseurs à relancer le marché…
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A quand l’indexation de la taxe d’habitation et de la taxe foncière sur les loyers ?
N’en déplaise aux propriétaires, les loyers sont beaucoup trop élevés par rapport au niveau de vie moyen.
Il faut libérer le marché de la construction (assouplissement des normes et procédures, libération du foncier…), qui mécaniquement fera baisser les prix de l’immobilier et donc les loyers.
Les propriétaires sont hypocrites: ils veulent du libéralisme sur les loyers (pour que ceux-ci puissent augmenter), mais pas sur la construction (qui les fera baisser). Comme beaucoup d’autres (taxis, notaires, fonctionnaires…), ils défendent leur rentes, en se foutant pas mal de la situation de leurs congénères. Il faut libérer l’ensemble du marché immobilier (construction, acquisition, location), pour que l’immobilier, en France, se recolle aux réalités économiques (donc à la baisse).
Tant qu’à faire le discours libéral doit être cohérent.
le loyer est peut être élevé par rapport aux revenus des locataires, mais pas par rapport au coût de la construction.
l’intervention de l’état créé une pénurie, une sur-qualité et un surcoût de l’offre locative.
mon père vient d’investir à besançon, un 60 m2 pour 200 000 euros, avec loyer pinel de 600 euros par mois. calculez le rendement, c’est du 3,6 %. c’est tellement pas rentable que l’état est obligé de donner à mon père un complément sous forme de baisse d’impôt de 330 euros par mois pour que les investisseurs acceptent de rester sur le marché.
même comme ça, je ne suis pas sûr que ça soit une bonne affaire : le rendement n’est que de 5,6 % par an, avant paiement de la taxe foncière, de la csg, de l’irpp… beaucoup de risque pour peu de rémunération.