
Ce 25 mars, les Biélorusses ont célébré le 97ème anniversaire de la proclamation de la République populaire de Biélorussie, une fête connue sous le nom de « Jour de la Liberté ». Ces dernières années, les tentatives de manifestation se sont toujours soldées par des détentions et des affrontements avec la police. Cette semaine, il en fut autrement. Pourquoi ?
Depuis des années, la fête de l’Indépendance biélorusse n’est pas autorisée par les pouvoirs publics. En 1996, elle fut supprimée par referendum et remplacée par la fête du 3 Juillet, date commérant la libération par l’Armée rouge de la Biélorussie occupée par les nazis. L’opposition continue cependant à manifester le 25 mars, avec de nombreuses arrestations à la clé.
Pour la première fois depuis longtemps, l’opposition a reçu sans problème l’autorisation d’organiser la célébration de cette journée. Pour la première fois également, les arrestations préventives d’activistes par le pouvoir n’ont pas eu lieu. 2.000 personnes ont pris part à la manifestation de Minsk. Elle ne s’est pas passée pour autant sans que les forces de police n’exigent le retrait des symboles interdits (e.a. le drapeau blanc-rouge-blanc) mais elle s’est déroulée sans heurts. Cette prise de position n’a rien de romantique mais est bien le résultat d’un froid calcul politique.
Le traitement brutal infligé à l’opposition au cours des élections présidentielles de 2010 a mené efficacement à sa dissolution et a également suscité la crainte du pouvoir au sein de la population. En cinq ans, l’opposition n’est pas parvenue à se reconstituer ; elle est incapable d’agir de manière uniforme et efficace.
Source : Liberte.pl
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