« On va dans le mur… » d’Agnès Verdier-Molinié

« Ce livre optimiste est dédié à tous ceux qui croient encore que la France peut bouger et faire mentir les plus pessimistes. » (Agnès Verdier-Molinié)

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« On va dans le mur… » d’Agnès Verdier-Molinié

Publié le 13 mars 2015
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Par Francis Richard.

francis richard 13 mars 2015Un mur se dresse devant soi. On fonce dedans. Cela ne peut que faire mal…

Dans On va dans le mur, on, c’est la France. Si elle ne change pas de cap, elle court à la catastrophe, parce qu’un mur est bien là, sur sa route, contre lequel elle risque bien de se fracasser. Comme d’autres pays avant elle, tels que la Grèce…

Agnès Verdier-Molinié pense qu’il est encore possible d’éviter le mur :

« Ce livre optimiste est dédié à tous ceux qui croient encore que la France peut bouger et faire mentir les plus pessimistes. »

Pourtant le constat chiffré qu’elle dresse n’est guère encourageant. Elle le décline en trois points.

 

L’empilement

La fiscalité française est un véritable maquis dans lequel il est bien difficile de se retrouver. Il n’existe pas moins de 360 taxes. Ce n’est pas un chiffre sorti de nulle part. L’auteur en fait l’inventaire à la Prévert dans l’annexe 2 du livre. Elle est raisonnable, puisqu’elle ne cherche à n’en réduire le nombre qu’à une centaine… en éliminant toutes celles qui ne sont pas rentables.

Les agents de la fonction publique sont aujourd’hui au nombre de 5,3 millions. Il faut remarquer au passage que c’est la fonction publique territoriale qui a le plus augmenté au cours des trois dernières décennies, augmentation ne se justifiant qu’en partie par la décentralisation. L’auteur propose de geler l’embauche des agents pendant cinq ans, et de ne remplacer qu’un départ à la retraite sur deux pendant trois ans.

Le mille-feuille administratif comprend 36 769 communes, 15 903 syndicats intercommunaux, 27 régions, 101 départements. L’auteur propose la fusion des communes en 5000 super-communes, la suppression de l’échelon départemental, et la fusion des régions de telle sorte qu’il n’y ait plus que 13 grosses régions aux compétences élargies.

Aujourd’hui il y a plus d’ambassadeurs que d’ambassades… Elles sont au nombre de 163, ils sont 191. La différence ? Les 28 ambassadeurs « thématiques » (sic), comme par exemple « la coopération décentralisée avec l’Asie »… Est-ce bien raisonnable ? L’auteur propose de réduire de toute façon le nombre d’ambassades inutiles, notamment en Europe, et de vendre le patrimoine immobilier correspondant.

En contrepartie des taxes, qui représentent le bâton dont il se sert pour exister, l’État agite la carotte, soit 103 aides sociales, ce qui représente un montant de 700 milliards d’euros de dépenses sociales. Pour résorber les déficits et réduire la dette correspondante, l’auteur propose de fusionner un certain nombre de ces aides et réduire le nombre d’interlocuteurs.

Le nombre des mandats paritaires est un sujet tabou auquel s’attaque Agnès Verdier-Molinié. Ils seraient 100 000 à se partager ce fromage, juteux aussi bien pour le patronat que pour les syndicats de salariés. L’auteur propose que l’État gère désormais l’assurance chômage, l’assurance santé et les caisses d’allocations familiales. Bref qu’il soit mis fin au parasitisme du paritarisme par de l’étatisme…

 

Les dérives

Le mille-feuille institutionnel se traduit par des élus, financés entre autres par les 360 taxes. Ils sont 618 384, un record mondial. Soit un mandat électif pour 104 habitants… L’auteur propose de réduire le nombre des parlementaires et, conséquence de la réorganisation territoriale, le nombre des élus locaux pour faire passer le nombre total d’élus à seulement 55 000.

Qui sait qu’au salaire brut des agents de la fonction publique de l’État s’ajoutent quelque 1851 primes et indemnités ? Cela représente pourtant 28 % de leur rémunération globale…

Qui sait que la fonction publique est divisée en 327 corps de fonctionnaires « qui correspondent à des statuts avec attributions, systèmes de primes et grilles de paies précises » ? L’auteur propose de réduire le nombre de ces primes, de lier leur versement à la performance, et de réduire le nombre des corps.

Il y a cinq millions de chômeurs en France, toutes catégories confondues. Parmi eux, un grand nombre ne cherchent pas d’emploi, 20 %, voire 30 % suivant les régions. Il faut reconnaître que « parfois l’emploi n’est que très marginalement plus rémunérateur »… Alors, pour « préserver justement le cœur de notre État-providence », l’auteur propose d’être plus sévère sur les indemnisations et sur les refus d’emplois proposés…

Si l’on n’omet pas de compter les jours de grève dans la fonction publique, il y a environ deux millions de jours de grève en France par an. Ce qui a un coût économique considérable. L’auteur propose « de limiter le droit de grève pour les agents en charge d’une mission de service public », car leur statut garantit leur emploi, et que les conséquences économiques sont reportées sur le contribuable, et d’encadrer le droit de grève dans le secteur privé en n’autorisant une grève que si 50 % des effectifs l’approuvent.

Il y aurait en fait 915 138 enseignants en France, soit un enseignant pour 14 élèves, qui assument un service allégé… Si à ce nombre on ajoute les 70 000 enseignants du supérieur et tous les personnels non enseignants, l’Éducation nationale compterait 1 281 638 agents pour 12,6 millions d’élèves… Tout ce monde pour aboutir à une instruction défaillante. À la faveur de la réorganisation territoriale l’auteur propose que les enseignants soient recrutés localement et qu’au lieu d’assurer 18 heures par semaine, ils en assurent 800 par an.

Les opérateurs de l’État ou agences publiques sont au nombre de 1244 pour 442 830 agents. Quand l’État réduit ses effectifs, ceux des agences augmentent. Elles servent en fait de vases communicants, où sont recasés les agents de l’État… L’auteur propose de réduire leur nombre à 800 en fusionnant celles qui sont proches et complémentaires.

 

La complexité

Nul n’est censé ignorer la loi. Sauf qu’en France il y a 400 000 normes, 10 500 lois et 127 000 décrets. Le tiercé gagnant ? Le droit de l’environnement, le Code général des impôts et le Code du travail. Remède contre cette inflation législative ? La création d’un organisme indépendant pour analyser l’impact de chaque mesure impactant les entreprises et la suppression d’une loi à la création d’une autre loi.

Le Code du travail comprend, dans l’édition Dalloz de 2014, 3500 pages, 10 628 articles, et pèse 1,5 kilo… contre 500 grammes 30 ans plus tôt. Code extrêmement précis sur certains points, et complètement flou sur d’autres… Toujours est-il que les seuils sociaux qui y sont définis sont des freins à l’embauche, de même que les licenciements, parce que périlleux…

S’il y a eu 549 975 entreprises créées en 2012, seules 27 500 ont créé des emplois à leur démarrage. Il existe pourtant 1175 dispositifs d’aides aux entreprises… et un nombre impressionnant de structures pour obtenir cette manne. L’auteur propose d’abandonner l’idée d’aider les entreprises, d’agir uniquement sur leur environnement, de « faire en sorte qu’il soit simple, stable et favorable à leur compétitivité », de supprimer l’ISF et l’imposition sur les plus-values de cession.

L’État français contrôle un grand nombre d’entreprises (1383 en 2012) et le total de ses participations s’élève à 110 milliards d’euros. Une fois définies les entreprises réellement stratégiques pour le pays, l’État devrait se désengager des autres.

Aujourd’hui il existe 37 régimes de retraite, ce qui ne facilite pas la mobilité professionnelle et est à l’origine d’injustices : par exemple, 60 milliards d’euros sur 282 milliards de prestations sont distribués sans cotisations… L’auteur propose donc la convergence de « tous les régimes vers un système unique sous forme d’une retraite par points par répartition, complétée par une part de retraite en capitalisation ».

Les Français ne travaillent pas 10,3 semaines par an. Cela correpond à 6,6 semaines de congés payés, à 0,9 semaine de jours fériés et… à un absentéisme moyen de 2,8 semaines, plus particulièrement important dans la fonction publique. La durée de travail est de ce fait bien moindre en France qu’en Grande-Bretagne, qu’en Allemagne, et même qu’en Italie. L’auteur propose donc l’allongement de la durée du travail, « ce qui ne se résume pas à la durée hedomadaire de 35 heures, qui doit être rendue flexible en plus ou en moins, mais inclut la durée sur l’année, et aussi sur toute la vie ».

 

Conclusion

Selon l’auteur, si ces réformes sont accomplies, la France évitera le mur.

Agnès Verdier-Molinié se projette en 2022 et conclut :

« C’est une nouvelle France qui démarre et l’on ressent beaucoup d’enthousiasme, comme une fierté retrouvée à l’aune des désespoirs d’antan d’être sorti d’un système favorisant corporatisme et connivence qui ne profitait qu’à quelques-uns en bloquant tous les autres. »

Pourquoi cet enthousiasme prédit par l’auteur à l’horizon de sept ans laisse-t-il sceptique ?

D’abord parce que, de son propre aveu, le résultat escompté de tant d’efforts est, somme toute, modeste : si tous les objectifs qu’elle détaille dans l’annexe 1 de son livre sont atteints – ce qui n’est pas gagné -, les dépenses publiques seront limitées à un maximum de 52 % en 2022 et de 50 % en 2025…

Ensuite parce que l’intervention de l’État reste prépondérante dans des domaines qui ne sont pas régaliens et, par exemple, même renforcée dans le domaine de l’assurance privée tels que la santé ou le chômage.

Enfin parce que l’auteur veut préserver l’État-providence, qui n’est justement pas la solution mais le problème principal dont souffrent nos pays, car redistribuer plus rationnellement, c’est toujours redistribuer.


Sur le web. Publication commune avec lesobservateurs.ch.

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  • De quoi se plaint Mme Verdier-Molinié ? On va permettre le travail le Dimanche… Enfin quelques uns. Et on va libéraliser les lignes de car ! C’est pas une révolution économique, ça ?

    Plaisanterie mise à part, cet article est doublement décourageant : les réformes proposées ont bien sûr mon approbation, mais n’ont absolument aucune chance d’être appliquée (voire d’être acceptée) à cours et à moyen termes. Et les conclusions de la critique de ces propositions laissent à penser que ce ne serait pas suffisant !

    • Vous pouvez le voir comme un point négatif ou un point positif : pour se différencier et sortir de la prise de tête FNPS, les partis et les hommes politiques vont clairement devoir se positionner en face de ce mur.

      Les réformes à faire ne sont là que pour rendre concret le ‘yaka’ : le message le plus important est : soit on reste devant le mur, soit on saute…

      Le plus dur, c’est d’y aller, c’est la peur : une fois le mur sauté, le changement ne fait pas de mal et tout le monde y trouve rapidement son compte.

    • cette dame oublie dans son décompte toutes les aides inutiles à des secteurs aussi diverses que (la presse, le logement ( http://loipinel-gouv.org ), les aides à domiciles, les aides sur les travaux thermiques..etc..etc…) sans compter les subventions en tout genre (syndicat, entreprise qui s’implante, associations inutiles..etc…)
      est ce bien le rôle de l’état de subventionné tout ça à tour de bras ???
      Et je ne parle pas de l’argent foutu en l’air dans des projets pseudo artistiques plus lamentables les un que les autres subventionnés à prix d’or aux copains des copains …

  • Avec Nicolas doze et H, on a fait le tour de la sphère libérale en France.

    J’ai acheté le livre pour soutenir Agnes, que j’aime beaucoup.
    D’ailleurs j’achète tous les livres libéraux dans un réflexe compulsif.

    Une sorte de geste désespéré…..

    • La consommation pour consommer est un réflexe compulsif …

    • Ah ben quand même, je suis pessimiste, mais il n’y a pas qu’eux deux. Outre les contributeurs de Contrepoints (à moins que ce ne soient que des pseudos différents pour ces deux là), il y a aussi d’autres acteurs un peu plus libéraux que la moyenne (par exemple JM Sylvestre et Eric Le Boucher, sans être des purs et durs ont quand même des idées plutôt libérales (ne hurlez pas 🙂 )).
      Et il me semble que beaucoup de nos compatriotes sont libéraux sans le savoir…

    • Ce matin il disait sur BFM radio, que y avait un truc c’était pas de la dette mais de « l’investissement » dc pas de pb, sauf que même le présentateur ne comprenait pas la différence…. Ça craint. J’aime bien n Doze aussi!
      C’est pas bien les achats compulsifs, enfin de ce qu’on m’a dit 😉

      • Moi c’est le contraire, je n’aime que les achats compulsifs (sans crédit évidemment) … mais ils demandent plus d’énergie.

        Ceci dit j’ai entendu l’interview de Mme Verdier sur BFM… à mon avis le CSA finira par – compulsivement – fermer la station.

        • Syntaxiquement parlant ce n’est pas le contraire, enfin je ne dis pas je n’aime pas les achats compulsifs, puisque ma garde robe en est un bon exemple, ou alors ce sont des achats spontanés je me fais plaisir, oui ça peut être ça aussi.
          Oh non, BFM est mon compagnon du petit dej, pas ça!!

          • La garde-robe, oui, c’est révélateur d’une personne. Et dans mon cas – jusqu’à n’importe quel âge : tout ce qui fait joli dans l’assiette! On ne fait pas un menu comme un plan quinquénal…

            • Et que dit votre garde-robe à vous?

              • Haha. Comme chaque libéral, je déteste les conventions sociales: En particulier j’ai arrêté de porter la cravate devant mon banquier (pas nécessairement devant les clients)

                Ils sont rares les banquiers français qui peuvent encore vous donner des leçons de décence.

                • Ahhh, ca depend ce que vous entendez par banquier, le mien apprécie svt mes tenues sauf qd elles sont transparentes, là il me dit d’aller m’habiller!
                  Bon ben je n’ai plus qu’à etre une de vos clientes, j’aime bien les cravates, moi 😉

                  • Et comment. Le nœud papillon si vous voulez même. Pour écouter de belles idées aussi, on doit se sentir habillé… : pas une convention, un rituel.

                    A part cela comme on dit chez Mac Do:  » Venez comme vous êtes… »

                    • Non j’aime bien les cravates, ça a un côté sexy. Et bien, vous m’habillez d’un rien…
                      J’étais perdue entre la soie et la dentelle et vous me parlez de MacDo « venez comme vous êtes », oh l’horreur !!!!! 😉

                    • Mac Do avilit un peu tout ce qu’il touche… un peu comme Marine Le Pen si on y pense. A la base la phrase avait quand même sa beauté.
                      Venez surtout avec les dentelles, mais comme vous êtes en dessous si j’ose dire …

    • Vous oublié Eric Brunet qui le revendique haut et fort. Je le trouve d’ailleurs moins timide que Nicolas Doze.

    • Jean Marc Daniel est aussi excellent, très académique et en finesse.

  • L’auteure ( sic ) ne fait que du reparamétrage à la marge , car elle ne remet pas en cause les gros pb de l’état français , cad son état providence , son fonctionnariat , son paritarisme patronat / syndicat , son assistanat …

    • Oui, ca devient lassant à la fin cette ‘colucherie’ ou ‘gignol de l’info-terie’ qui consiste à dire que tous les autres (surtout ceux qui essaient avec beaucoup de peine de faire quelque chose) sont des cons.

      • L’IFRAP, la Cour des comptes, Contribuables et associés… l’état des lieux, on le connait. Mais le travail d’une Agnès Verdier-Molinié n’en reste pas moins absolument nécessaire pour rappeler les faits et les mettre à jour.

        Malheureusement, tout ça revient à pisser dans un violon tant que des actions ne sont pas menées.

        L’article tout frais sur l’économie collaborative explique qu’il faut se mettre au travail au noir pour s’en sortir. L’économie souterraine, et toutes les activités qui échappent à l’État, c’est pas très exactement ce que font les grecs, par hasard? C’est une fuite en avant et une façon de faire payer les autres pour une grosse quantité de choses. Assez éloigné de l’idée que je me fais du libéralisme.

        Article que je mets en parallèle avec celui qui, il y a quelques mois, expliquait que la révolte fiscale était, grosso modo, une mauvaise idée pour plein de raisons.

        Ok. Alors c’est ça l’alternative temporaire au keynésianisme? Le temps qu’on se prenne le mur? Je me souviens encore d’un article enflammé de Baptiste Créteur qui disait qu’il fallait bouger, article qui a déchainé les passions, dans le bon sens. Beaucoup ont affirmé que si un mouvement se créait, ils suivraient.

        Et puis rien.

        Les bonnets rouges râlent contre les impôts, les indépendants râlent contre le RSI, chacun est écouté en fonction du nombre de choses qu’il détruit… Daniel Tourre relève que les râleurs sont plutôt des mâles blancs commerçants, et rien ne se passe.

        Ceux qui râlent contre le matraquage fiscal sont principalement les indépendants, parce qu’ils ont plus conscience d’être saignés que les salariés du privé, et le sont plus. Mais ceux qui font tourner le pays sont l’ensemble de ces gens-là, et leurs intérêts se rejoignent.

        Pourquoi ne pas garder à l’esprit que ce sont les producteurs qui font tourner la machine?

        Certes, ils sont inférieurs en nombre par rapport aux spoliateurs, mais leur pouvoir de pression est le plus fort, et devrait être connu de tous.

        Ils n’ont pas de penchant pour la violence et le soulèvement, et c’est tout à leur honneur, le libéralisme est pacifique donc ça me va, mais il parait que la DDHC parle du droit de résistance à l’oppression.

        Alors on exclut le saccage et le désordre. Ça me ramène à la faiblesse des indépendants, leur éclatement. C’est la raison, selon moi, pour laquelle ils sont lessivés à n’en plus finir, corvéables : Aucun moyen de pression à leur échelle.

        Donc je pose la question: Est-ce que les gens, qu’on lit ici en autre, envisagent de tenter un ralliement de toutes les forces vives et les bonnes volontés.

        Parce que le salut ne viendra pas de l’économie collaborative, il ne peut venir que
        1. De la fuite
        2. D’un changement. Or, le système électoral ne laisse aucune chance aux libéraux, et les esprits sont majoritairement anti-libéraux, donc le seul moyen selon moi, c’est de menacer de couper les vivres, et le faire si nécessaire.

        Tout le pays n’est qu’un immense système de redistribution. Si on veut que l’État perde du poids, il faut le mettre au régime forcé.

        Et pour ça, il faut être unis.

        Alors?

        • Je ne suis pas d’accord du tout sur l’affirmation ‘les esprits sont majoritairement anti-libéraux’ pour la simple et bonne raison qu’on n’a jamais essayé (depuis 1789) : 80% à 90% des gens votent contre le système actuel : nul, blanc, abstention, votes contestataires, exilés … même les gens qui ont voté ‘pour’ Flamby ont voté en grande majorité contre Sarko (et inversement)

          Ca vaut la peine d’essayer : ca coute 20 euros pour s’inscrire à Nous Citoyens …

          • On n’a jamais essayé parce qu’il n’y a ni offre ni demande, parce que les français sont culturellement non-libéraux. Il n’y a rien de méchant dans mes propos, les cultures varient selon les histoires, les religions. Au moment où on votait pouf François version 1981, les anglais et les américains votaient pour qui? Quand Daniel Tourre fait sa compilation hebdomadaire des perles de Twitter, ça montre quoi?

            Je ne vois pas le lien entre l’abstention et le libéralisme. Quand DL, AL puis le PLD présentent des candidats, ça donne quoi? Parmi les raisons qui font que les gens ne votent pas, voyez-vous sérieusement le fait d’être libéral et donc désabusé comme étant prépondérant?

            NC? Juste bons pour se voir proposer de participer à la révolte fiscale, n’ayant aucun avenir en politique.

            Je pose la question: Que faire pour changer les choses avant qu’on se paye le mur, qui est très près et qui arrive très vite?

            • Vous avez vu le passage dans Aliens 2 quand les rescapés se réfugient dans une partie de la station et mettent en place les 2 derniers robots mitrailleurs qui leur restent … Je sais plus qui dit : « et maintenant ils vont fouiller partout jusqu’à ce qu’ils trouvent un moyen de rentrer … »

              Ben voilà : il reste plus qu’à trouver le moyen de rentrer.

                • C’est à dire : la politique avec tout ce que ca veut dire d’agenda, de programme, de définition des objectifs etc… L’Etat est exsangue, il n’a aucune autre solution que de se réformer.

                  • Autant dire que je ne partage pas votre optimisme…

                    Il a une autre solution, et ça marche très bien, sauf pour les producteurs: La fuite en avant, le « jusqu’ici tout va bien », le « après moi le déluge ».

                  • L’état arrose tout le monde, croyez vraiment que les français sont prêts à arrêter le robinet ? Même pas en rêve. Il faut que ce soit douloureux.

            • Et … sans vouloir faire la morale : si les libéraux mettaient un peu d’eau dans leur vin, dépensaient 20 euros, et s’engageaient un peu plus … il y aurait un peu plus d’avenir …

              • Je prends note de votre remarque et la reçois bien volontiers, mais je ne me reconnais pas dans ce mouvement, malgré tout le respect que j’ai pour un Denis Payre qui est ce qui se fait d’à peu près mieux. Mais il ne va pas assez loin, et une bataille électorale est simplement perdue d’avance. Un Madelin, poids lourd de la politique, a fait 3%, il y a 13 ans, et depuis, le lavage de cerveau a continué de plus belle…

                Je ne vois comment la logique électorale peut nous sortir de l’ornière, c’est tout

              • A mon avis, si vous voulez séduire les libéraux, ne leur demandez pas 20 euros pour mettre de l’eau dans leur vin et ne les appelez pas « citoyens ». Ensuite, il faut proposer une réduction crédible des dépenses publiques, et comme à mon avis pour Mme VM, vous devriez bien plus vous appuyer sur une simplification drastique de la réglementation et sur une véritable politique de subsidiarité. Le libéralisme ne peut s’imposer que par la responsabilité. En particulier, je ne comprends pas comment ni elle ni vous ne semblez voir que réduire le nombre de subdivisions administratives se traduit simplement dans les faits par le regroupement des fonctionnaires aux coudes lourds à la métropole, et l’adjonction de moyens supplémentaires pour pouvoir aller se rendre compte sur place. Ce qu’il faut, c’est retirer leurs prérogatives à tous ces contrôleurs/planificateurs/conseillers et les confier à l’individu lui-même quand c’est possible, sinon au plus bas niveau de proximité. Ne vous inquiétez pas, s’ils n’ont plus aucun rôle, les fonctionnaires disparaîtront d’eux-mêmes.
                Dans le même ordre d’idées, je ne crois pas aux harmonisations, contrats uniques, etc. Pour moi, ce ne sont que des moyens de discuter pendant une législature sans rien faire, sauf à la fin pour être réélu sur les intentions sans encore voir les résultats. Je crois aux courts-circuits, et à l’extension de leurs avantages à ceux qui le souhaitent. Auto-entrepreneurs, régimes privés d’assurances, contrats de travail simplifiés, impositions forfaitaires, chèques éducation, etc. Il ne faut pas proposer de compromis semi-libéraux, ils seront pervertis à supposer qu’ils soient implémentés. Il faut proposer des foyers d’infection libérale, marginaux au départ pour être acceptés, et s’arranger pour qu’ils croissent d’eux-mêmes.

                • Vous m’avez mal compris : les libéraux doivent prendre le lead de mouvements politiques et arrêter de fonctionner en consommateurs de promesses électorales et d’attendre le messie.

                  La migration libérale se produira quoi qu’il se passe, il faudra bien trouver des solutions à l’Etat soviétique Français. Seuls les libéraux ont des solutions.

                  Alors on se bouge les fesses : on noyaute l’UMP, l’UDI, NC, voir même le PS (on sait jamais) etc… et on les pousse dans la bonne direction, vu qu’ils ne cherchent que cela : savoir où aller plutôt que de courir comme des poulets sans tête.

                  • De ce que j’ai vu de l’intérieur de l’UMP (il y a 10 ans, ça doit être pire aujourd’hui) la stratégie qui voudrait que les libéraux finissent par être majoritaires au sein des partis politiques relève du rêve éveillé. Les libéraux sont ultra-minoritaires dans ce pays, et vous ne pourrez pas avoir de parti majeur ouvertement libéral, pour plein de raisons. Si par miracle l’UMP devenait libérale, alors elle finirait en dessous du PS

                  • Les partis classiques sont discrédités, et dirigés par des marigots de crocodiles cannibales. Le moment n’est pas plus défavorable qu’un autre pour proposer des alternatives, il est le pire qui soit pour tenter d’y faire de l’entrisme. Les libéraux doivent avoir une stratégie de minoritaires, obtenir un assentiment populaire sur quelques principes symboliques et marchander ensuite leurs 3% qui peuvent faire la différence pour le parti au pouvoir contre l’adoption de minuscules mesurettes bien libérales, mais habilement choisies pour se comporter ensuite en foyers d’infection. Proposer un programme qui soit une version un peu libéralisée des programmes actuels n’a à mon avis aucune chance. Chercher à prendre le pouvoir dans un des partis actuels encore moins.

                  • Etres majoritaire est une utopie.

                    L’UMP n’a que le mot libéral à la bouche depuis que NS est de retour, c’est peut être une posture pour se différencier du FNPS, mais je pense que c’est la seule solution qu’ils ont (et de toute façon on s’en moque de savoir si ils veulent être libéral par calcul ou par conviction)

                    Le problème ? Ils n’ont pas le début du commencement d’une idée de savoir par où commencer.

                    A NC c’est la même chose. Jetez un œil à l’interview de NS de la semaine dernière dans le figaro : il a même évoqué la flat tax (et ca se voit assez clairement qu’il ne sait pas trop de quoi il parle …)

                  • @MichelO : ca revient au même : que ce soit dans ou à coté des partis, ce que je veux dire est que les libéraux doivent commencer à sortir du bois et à se faire entendre et surtout, surtout arrêter d’avoir peur.

                  • C’est sûr que pour faire du blabla, ils sont forts. NS libéral en 2007, Fillon qui parle de faillite comptable de l’État (en tant que 1er ministre!) ça sent bon, mais on connait le résultat…

                    Parler de libéralisme en France, c’est se suicider automatiquement.

                    Il faut selon moi parler porte monnaie. Ça, ça touche une corde sensible. Et j’en reviens encore aux producteurs, qui sont minoritaires, mais qui sont à la source du pognon utilisé par les décideurs pour arroser leurs électeurs.

                    Grève des contribuables. Je ne vois pas ce qui pourrait faire plus peur à nos petits chefs.

                  • Si leur programme est 50% libéral, et qu’ils n’en font que 10%, ca sera déjà mieux que 100% socialiste…

                    Ca va bien se passer 🙂

                  • Pour moi, 10%, homéopathique, effet quasi nul, plus on grimpe, plus on prend le risque de faire péter tout le merdier.

                    L’urgence numéro un: Forcer la baisse des impôts et des dépenses. Mais ça va être vilain. Ça l’est toujours, mais dans un pays comme la France… 😀

                  • @Stéphane; Pierre; MichelO et quelques autres.
                    Vous cherchez, me semble-t-il, un moyen pour que les solutions libérales soient plus visibles en France dans les medias et dans l’offre politique.

                    Le pb du parti politique c’est qui veut rassembler une majorité. Du coup il est tenté de donner un avis sur tout. Mais chaque choix peut à la fois gagner ou perdre des suffrages. Exit le politique, le libéralisme doit être promu en amont. Avez-vous pensé au lobbying ?

                    Certes il y a Contribuables Associés, divers mouvement d’entrepreneurs, ou d’artisans. Mais un parlementaire, même de droite, peut se permettre d’envoyer promener C.A. sans mettre en péril sa réélection !

                    En France les lobbies libéraux sont discrets et l’ensemble des lobbies de producteurs (les payeurs net d’impôt) n’équilibre pas les lobbies des « mangeurs » d’impôt.

                    Tous les champs d’intervention de l’Etat ont leur lobby dépensier. Face à cela les militants libéraux pourraient fédérer (mais pas unifier) des lobbies sectoriels, non directement politiques. C’est ici un terrain médiatique idéal pour le libéralisme :
                    – liberté scolaire (avec le chèque éducation pour solvabiliser les familles pauvres)
                    – liberté de l’assurance santé, chômage et retraite
                    – liberté d’opinion et de la presse (abrogation des lois liberticides)
                    – droit du travail simplifié pour l’artisanat et les micro-entreprises
                    – liberté de sécession communale !
                    – liberté des transport
                    – libre détention des armes à domicile
                    – droit de police communale

                    L’intérêt du lobbying par rapport au parti politique c’est que les activistes libéraux n’ont pas besoin d’être d’accord sur tout. Penser au Droit du travail, à l’écologie, à l’urbanisme rural, tous sujet de discorde dans un parti.

                    Ces lobbies ne regrouperaient d’ailleurs pas que des libéraux (c’est aussi le but) puisque leur finalité serait de promouvoir leur objet social.

                    Ensuite à chaque élection politique ces lobbies pourraient favoriser ou défavoriser les politiques candidats suivant leurs engagements sur des thématiques précises. N’est-ce pas ainsi que procèdent les collectivistes ?

                  • L’intérêt de ces lobbies thématiques c’est aussi qu’ils s’inscrivent dans la vie locale. Ces gens DOIVENT se connaître, pour travailler ensemble sur le terrain (du concret) et subsidiairement pour influencer la vie électorale (locale dans un 1er temps).

                    exemple : Y a-t-il des réunions locales (communales) de Contribuables Associés ?
                    (Je n’y ai pas été convié lorsque j’y étais adhérent.) C.A. revendique 350.000 adhérents ! Plus que n’importe quel parti politique !

                  • @populo

                    Je ne crois pas du tout à la méthode électorale, mais guère plus au lobbying. Trop mou, trop long, trop difficile à mettre en place, vous avez vous même démontré qu’une convergence de points de vue, même sur les grandes lignes, serait dure à créer.

                    Constat: La faillite approche et assez vite, donc il y a urgence. La pression fiscale, également, provoque des dégâts parfois tragiques. Zéro chance de voir des libéraux au pouvoir. Zéro chance que les gens au pouvoir diminuent le poids de l’État (si ils se font élire, c’est parce qu’ils achètent leurs électeurs) : Comme vous le relevez, CA pèse très lourd. Mais n’a AUCUNE incidence sur la politique.

                    Élections et lobbying, juste des façons de perdre de l’énergie, et du temps, que nous n’avons pas.

                    La grève fiscale a l’avantage d’être en dehors de la philosophie/idéologie. Donc on peut rassembler une très grande partie de la population. On n’a pas à demander poliment, c’est un ultimatum.

                    Et quand des enfoirés comme le pisse copie du Monde qui trouvait qu’il y avait essentiellement des mâles blancs commerçants (entre les lignes, des fachos poujadistes etc.) dans la manif anti RSI de lundi hurleront à la mort pour condamner les fachos libéraux égoïstes pas solidaires, il faudra, n’en déplaise à ceux qui m’accuseront d’attendre le messie, qu’une ou plusieurs personnes remette(nt) les choses à leur place: Quand est-ce qu’on a décrété qu’il était citoyen de se torcher avec la DDHC??? Tout le monde se réclame ce texte, et il est censé être à la source de toutes nos lois.

                    Tout est dedans, mais ça sera violent et très très dur à expliquer à un peuple de montons socialistes, sans parler de tous ceux qui sont à la sortie du sprinkler à pognon.

                    Mais je ne vois aucune autre solution qu’une fédération de tous ceux qui alimentent la machine et qui menaceraient de sonner la fin de la récré si la France entière ne se calmait pas sur la spoliation extrême.

                    Un autre avantage: Ce sont ceux qui nous pillent ps ump qui devront se salir les mains, contraints et forcés.

                  • @Pierre
                    Une grève de l’impôt et des taxes par le(s) producteur(s) ?
                    Que se passe-t-il si (après les commandements d’usage) le fisc fait bloquer les comptes bancaires ? Saisir les biens, perquisitionner les domiciles ? L’arsenal légal de l’Etat est déjà prêt à servir.

                    Que deviendront les biens, les investissements du producteur-artisan-entrepreneur grèviste de la taxe ? Etes-vous certain qu’ils se protégeront de la violence d’Etat, par leur nombre ou ceux de leurs soutiens ?

                    Je n’en suis pas du tout certain. C’est pourquoi une phase de pédagogie de la liberté économique est nécessaire à la base. Les lieux optimum sont ceux où se nouent des contacts quotidiens : la commune (ou le quartier), sa rue commerçante, l’entreprise !!! Les producteurs s’ils veulent voir baisser leur taxes doivent organiser leur communication directe vers l’opinion. C’est un investissement en temps, et c’est au plan local que cela leur coûtera moins cher et sera plus efficace (car ils y sont connus)
                    – contre l’immixion gouvernementale et politique dans le logement ! (désirez-vous du logement social (désigné par le Préfet) près de chez vous ?
                    – contre la dépense publique inutile et les impôts excessifs !
                    – pour la simplification du droit du travail
                    – pour la liberté et la concurrence de l’assurance sociale
                    – contre les rythmes scolaires déconnectés de ceux des familles
                    – contre la recentralisation des collectivités locales (grand Paris, super-régions)

                    Un fois ces thématiques expliquées, et admises par l’opinion publique locale (montrer que la PQR, la radio et la TV sont étatistes), les producteurs ont changé leur rapport de force local avec l’Etat. A ce moment là, et avec le soutien (voire la participation) de la société locale, une grève de l’impôt peur avoir lieu, pas avant.

                    Rappelez-vous, un grèviste, un syndicaliste (ou un lobbyiste) n’oublie jamais le rapport de force !

                  • @populo

                    Vous pensez sincèrement qu’un ostéopathe qui manipule un bénéficiaire de la CMU, qu’un plombier qui pose un lavabo chez un fonctionnaire du service d’urbanisme d’une grande ville, qu’un épicier qui vend des petits poids au président d’une association bidon, peuvent leur apprendre les bases de l’économie? Que les spoliateurs devraient arrêter de parasiter le système, parce que c’est juste, et que les indépendants sont au bord du suicide?

                    Non, la logique des spoliateurs est toujours la même : ça marche comme ça depuis 40 ans, et ils ne voudront jamais que le rêve éveillé ne s’arrête. Et le top, c’est qu’ils SAVENT que les décideurs ne feront jamais machine arrière non plus. Dans un sens, ils ont raison, et à leur place je voudrais sans doute que ça dure pour toujours.

                    « organiser leur communication directe vers l’opinion »
                    Chance de réussite : 0%
                    Et si ça devait marcher, il faudrait combien de siècles?

                    « immixion gouvernementale et politique dans le logement »
                    Combien de parasites vivent de l’Etat promoteur/gestionnaire?

                    « désirez-vous du logement social? » La réponse pourrait être surprenante, j’ai souvent entendu des gens dire qu’ils rêvaient d’y habiter (ne voyant que le niveau des loyers, donc l’attrait d’avoir une part du gâteau avec les apparts’ pas chers dessus, se ranger dans le camps des spoliateurs, toujours et encore)! Les gogos et bobos votent pour depuis des décennies…
                    Question à ne pas poser, donc.

                    « contre la dépense publique inutile et les impôts excessifs »
                    Toute dépense publique finit par retomber sur quelqu’un, le tout c’est d’être ce quelqu’un, et il se trouve qu’il est majoritaire en France.
                    Les impôts excessifs? Mais combien de gens n’en payent pas ou très peu???
                    Point à ne pas soulever, donc.

                    « pour la simplification du droit du travail »
                    Les rares qui s’arrachent les cheveux sur le sujet sont ceux que vous n’avez pas besoin de convaincre, les autres s’en moquent, et je ne vous parle pas de ceux que ça fait vivre (prud’homme, avocats, juges, syndicalistes, comptables… parce que dès qu’on complexifie, il faut plein de techniciens pour régler les problèmes).

                    « pour la liberté et la concurrence de l’assurance sociale »
                    Vous avez déjà essayé d’aborder le sujet avec des gens? Seuls les libéraux purs sont conscients du désastre et de l’injustice de la SS. Bon courage si vous voulez expliquer aux autres les enjeux du problème.

                    « contre les rythmes scolaires déconnectés de ceux des familles »
                    Voilà un exemple qui fait ch… le monde, et tout le monde. Bien, mais pour faire le lien avec désétatisation, bon courage. Parce que l’EdNat, c’est comme la SS : sacré (bien qu’un peu moins, certes).

                    « contre la recentralisation des collectivités locales (grand Paris, super-régions) »
                    Ces gouffres à pognon, ces monstres froids qui détruisent l’économie, ne sont que ce que demandent les électeurs. Dans ma ville, le PS est en place depuis 2001, les charges locales ont augmenté de 85%. 85%… et les gens votent LARGEMENT pour eux. Comme dit H16 : « Ce que veulent les français? Du socialisme, pardi »

                    Vous pouvez continuer la liste des questions essentielles aux libéraux, vous ne toucherez que les libéraux. Une preuve? Des millions de gens qui manifestent pour la liberté d’expression. Eh, les mecs, vous vivez sur quelle planète? Lois mémorielles, journalistes qui perdent leur travail parce qu’ils balancent des vérités, spectacles interdits… Trop tard. Vous lisez CP, vous vous renseignez, vous réfléchissez, vous savez ce qu’il y a derrière les infos de France 2 et Canal, vous savez comment ça va finir. Votre erreur, selon moi, c’est de croire qu’une majorité d’individus va finir par penser comme vous.

                    Vous aimeriez raisonner des gens que la raison pousse, précisément, à en faire le moins possible.
                    Le système est intenable, mais les gens préfèrent-ils pour autant se lever le matin pour 1000€ ou rester chez eux et toucher des aides (directes + indirectes > SMIC-IR)? La faillite de l’Etat, c’est abstrait, et même inimaginable, comme la Wehrmacht sur les Champs-Elysées, donc si vous avez dans l’idée de faire de la pédagogie, je suis prêt à faire le pari, là tout de suite, que vous n’arriverez à presque rien.

                    Je ne perds pas de vue le rapport de force, il est même au centre de mon opinion : les producteurs sont à l’origine de la création de richesse. C’est là selon moi la clé, tout simplement. Le producteur n’a pas besoin du spoliateur. La société, c’est pas le règne animal, et je ne vois pas de parasite social qui soit vital pour son hôte. Le producteur est l’esclave des spoliateurs, il n’y a pas de donnant-donnant (les socialistes me diront qu’on achète la paix sociale, fuck that! Pour ne pas se faire taper dessus par les « pauvres » dans la France apaisée, il faut donner son portefeuille? FUCK THAT) et on a inversé les rôles, à un point tel qu’il faut s’excuser de travailler, s’excuser d’être à son compte, s’excuser, malheur, d’être éventuellement aisé.

                    Tout marche à l’envers dans ce pays : les producteurs ont peur des décideurs, législateurs, spoliateurs, les gens honnêtes ont peur de la justice quand les délinquants rigolent au nez des juges, les flics ont peur des racailles, quand les hors-la-loi devraient au moins ne pas la ramener devant un gars en uniforme.

                    Je pense humblement que les producteurs devraient retrouver le statut qui est le leur : PAS DES TIROIRS-CAISSE sur pattes corvéables à merci. DDHC, l’Etat au service du citoyen, pas le citoyen au service de l’Etat et de ses protégés.

                    Votre question du comment est le problème. Vous soulevez des interrogations légitimes, et je vous le dis tout net : ça a toutes les chances, dans un pays comme la France, de devenir sale.

                    Pour éviter un conflit, le meilleur moyen est connu : être fort et ferme, la dissuasion de celui qui peut faire mal.

                    Forts, les producteurs le sont, les indépendants peuvent l’être aussi, si ils sont unis : ils font tourner la machine, rien ne pèse plus lourd qu’eux (sauf dans une dictature, où c’est l’armée, qui rackette les producteurs).

                    Etat, FISC, il est certain qu’ils seront tentés de faire ce qu’ils font de mieux : les gros yeux, les menaces, les sanctions. Ce qui pourrait les en dissuader? La fermeté dans l’union, et le fait qu’ils savent très bien d’où viennent leurs moyens. Ou ils plient et font des réformes, ou ils perdent tout, eux aussi. La logique désespérée du « ça passe ou ça casse ».

                    Je vais m’appuyer sur une logique mélenchonnienne : pour lui la dette française n’est pas un problème, pour la simple raison que « le monde » ne peut laisser un pays comme la France partir en sucette et donc on peut tirer sur la corde tant qu’on veut. Et jusqu’à maintenant il a raison : on continue à emprunter à des taux très bas, l’UE nous cajole sur les délais pour redresser le tir, bref personne n’ose hausser le ton. Si la France fait faillite, ça fera de gros dégâts partout dans le monde, probablement avec effet domino global. Moralement, je trouve ça honteux et grave, c’est du chantage pur et simple, si je tombe, je vous entraine tous avec moi. Cette logique qui s’appliquerait aux producteurs serait aussi du chantage, mais dans le but inverse, celui d’arrêter la folie de l’Etat-obèse. Quelque part c’est pas joli, mais il n’y a pas d’autre moyen de pression selon moi.

                    Si le pouvoir politique venait à se résoudre (contraint et forcé pour que le bal puisse continuer, même si ça veut dire avec moins d’éclairage, la musique moins forte, et des petits fours 1er prix) à tailler dans le gras, ça ferait beaucoup, beaucoup de mécontents. Et à partir de là je commencerais à avoir moins peur de l’Etat que de certains particuliers/groupuscules. Syndicalistes, « jeunes déçus » (dixit H16), cas sociaux divers et variés, bref, tous ces gens qui n’ont pas de problème particulier avec l’exercice de la violence.

                    Les premiers mois de mandature de Reagan et Thatcher n’ont-ils pas été marqués par un net recul de l’économie, et des secousses violentes? C’est ce qui arrive quand on arrête l’alcool ou la drogue à haute dose : on souffre. Le tout est de savoir si on veut mourir en toxico, donc salement, voire violemment, ou souffrir dans l’espoir de retrouver la santé. Les plus dépendants voudront leur dose, assurément.

                    Donc il y aura du grabuge, et il ne fera pas bon être petit commerçant, seul dans son magasin, dans une rue un peu déserte. C’est extrêmement risqué. Risqué pour les rebelles, mais aussi au niveau national (parce que la paix sociale qu’on achète à prix d’or depuis longtemps a créé un pays-cocotte-minute). Bien qu’on vive dans la France apaisée, les tensions sont (très) vives, alors que l’argent rentre encore dans les caisses, c’est dire… Donc oui, au moment où les vaches-à-lait menaceront de couper les vivres, la température montera d’un cran et le pays pourrait exploser.

                    Le courage , il en faudra (et je parle juste du moment où on dit « stop ») mais je regarde les Libérés de la sécu : c’est risqué et apparemment inconfortable, mais il y en a de plus en plus. Ils sont quoi? Excédés, désespérés, rebelles, couillus, dans la logique « ça ou la ruine, donc plus rien à perdre »? Le courage peut naitre du désespoir, et c’est quelque chose que connaissent, j’en ai peur, une proportion croissante de travailleurs.

                    Avant les Moutons, les Libérés et cie, les propos que je tiens là m’auraient semblé assez incongrus.

                    Mais FH est dans la place, et a appuyé sur le champignon. Il arrive à détruire encore plus vite les forces vives que ses prédécesseurs, qui étaient pourtant des costauds. Les chiffres, on les connait (j’en profite pour remercier encore une fois Agnès Verdier-Molinié) et les exemples ne manquent pas! Grèce, Argentine, Venezuela, dans le mur, et c’est pas joli. Les exemples franco-français des signes de faillite annoncés sont légion : des militaires ne sont pas payés, des pensions de retraites ne sont pas versées, des soins sont de moins en moins bien remboursés par la SS, des monuments historiques ne sont plus entretenus… la liste pourrait être interminable, mais les faits sont là : le pognon vient à manquer, et ça se voit de plus en plus.

                    Le poids des arguments à la disposition de ceux qui voudraient se rebeller est colossal, il y a 10 ou 20 ans, je serais passé pour un Cassandre de première, mais la réalité vaut aujourd’hui argument. C’est au moment où l’ultimatum sera posé qu’il faudra faire de la très grosse et efficace pédagogie. Pas avant. Avant, vous parlerez dans le vent, c’est la menace qui sera l’électrochoc, qui fera tendre les oreilles, et si un porte-parole à la hauteur de la tâche existait à ce moment-là, il pourrait y avoir un espoir. Il devra être de la trempe des grands hommes (ou femmes), et non je n’attends pas le messie, mais si on doit expliquer ce qu’on doit expliquer, il FAUDRA un sauveur, parce que c’est bien de cela qu’il s’agit, nous éviter le chaos. Charisme hors du commun, maitrise complète des dossiers, et sens de la répartie façon Churchill ne seront pas de trop pour cette tâche.

                    On finira, si on continue sur cette voie, comme le Venezuela. La question qu’il faudra poser est : voulez-vous freiner (avec les pieds et les mains, ce qui fait très très mal) ou vous prendre le mur? Si vous voulez continuer d’avancer comme ça, nous, le carburant du paquebot/pédalo, faisons la grève façon Atlas Shrugged, et au final, on verra qui a besoin de qui, et ils seront bien obligés de redescendre sur Terre.

                    Ou pas, et ça sera le chaos. Le chaos, la ruine, on y aura droit, donc pourquoi ne pas tenter le tout pour le tout?

                  • @Pierre : Je comprend votre expérience passée, mais je pense que les temps on changés : il y a 10 ans, les cadres sups, les gens qui bossaient dans des multinationales, les expatriés, etc… étaient ultra minoritaires, aujourd’hui ce chiffre ne fait qu’augmenter. Il y a 10 ans, les professions libérales et les entrepreneurs étaient chouchoutés par le système, ce qui n’est plus le cas, il y a 10 ans, il n’y avait pas de crise et tout le monde croyaient les bobards keynésiens, il y a 10 ans, la pensée unique faisait loi, maintenant les gens comprennent qu’on leur a raconté des conneries depuis des années…

                    Alors oui, le libéralisme n’est pas démocratisé, il a à peine commencé à sortir de Paris, mais c’est une lame de fond qui vient de l’extérieur. Oui, il manque des leaders d’opinion, des figures, mais il faut bien commencer quelque part.

                  • J’aimerais partager votre enthousiasme, mais il y a trop de freins, selon moi.

                    Quand l’État fera faillite, heureux seront ceux qui ont eu l’occasion et le courage de partir.

                  • @Pierre
                    Vous avez été généreux dans votre exposé ! J’ai tardé à répondre car le week end la vie de famille a ses droits !

                    Juste quelques raisons dêtre optimiste :
                    la manif anti-RSI (sauvonsnosentreprises.fr) a été assez percutantes !
                    Le soutien de Contribuables Associés est remarquable !

                    Le refus du tiers payant étendu à tous, est salutaire, les médecins ne veulent pas devenir des salariés de la Sécu, on les comprend !

                    Enfin, attendons la réponse des urnes, face à la menace du Gouvernement d’implanter plus de logement social contre la volonté des communes réfractaires !

                    De bonnes nouvelles pour le libéralisme, là où les acteurs défendent simplement leurs intérêts contre l’Etat. Pas besoin d’être libéral pour combattre pour la liberté !

    • @volna :
      Avez vous seulement lu son livre ?! je n’en ai pas l’impression…
      non seulement elle liste et chiffre toutes les dérives, n’attaque pas frontalement les fonctionnaires, ce qui serai improductif, mais en plus, dans le dernier chapitre (celui que je trouve très utopique au vu de la crétinerie des français en matière économique) – elle donne toutes les solutions pour redresser la france et ses finances. Moi, si j’étais président, je la nomme direct 1er ministre avec carte blanche !

      • Ly ,

        Richtig , je ne l’ai pas lu …et ne le lirai pas d’ailleurs …l’exposé des motifs de l’auteur du texte me faisant dire que Verdier Molinié ne fait que du cosmétique et ne s’attaque pas au gros pb français , l’état providence ou assistanat et ses fonctionnaires …donc , que ce ne sera que très insuffisant pour redonner aux froggies envie d’entreprendre et autonomie , deux vieux principes libéraux …

        • Un livre ou une personne ne peut résoudre tous les problèmes…néanmoins personne avant elle n’avait compté!! Le nombre de taxes, d’aides, d’élus…et il y en a un paquet, c’est monstrueux

    • volna, on dit l’auteur,
      ou l’auteur féminin.

  • La transition se fera quand les vieux partiront à la retraite et se retireront de la vie économique et politique.
    Ce sont eux qui soutiennent à bout de bras la société corrompue qu’ils vont nous léguer.

    Hier dans « des paroles et des actes », au delà du discours de Macron qui est une forme faible du libéralisme, j’ai vu des jeunes contre des vieux shcnocks désabusés et à cours d’idées pour défendre leurs privilèges.

    Les temps sont en train de changer à mon avis.

    • Oui, les choses sont en train de changer.

      Et oui, il faut du temps : CP n’est vraiment visible que depuis 1 an, Nous Citoyens a 1 an 1/2 d’existence, l’UMP s’est pris une énorme baffe à cause de son socialisme il y a à peine 3 ans, Wikipédia existe vraiment depuis 4, 5 ans …

      Pour l’instant le libéralisme était symbolisé par Alain Madelin, et il faut voir sa dernière tribune pour comprendre le gap qui a été parcouru ces deux dernières années : il parait presque marxiste le pauvre…

      Ca fait des années que les médias parlent du néo-turbo-libéralisme mais en fait personne en France ne comprend vraiment ce que ca veut dire.

      … première réunion du comité régional de Nous Citoyens ce soir : à part le délégué régional personne ne sait qui est inscrit … il va falloir un peu de temps …

      Macron n’est qu’une tentative de la mafia de gauche bourgeoise bobo pour récupérer le mouvement libéral qui s’annonce, en fin politique FH l’a bien compris.

      Oui ca bouge et 2017 risque de prendre complétement à revers le délire FNPS sur lequel les médias investissent désespérément (vu que c’est clairement leur zone de confort)

      • Je suis d’accord avec vous.

        D’ailleurs, je crois que le FN n’a même pas compris d’où provient son succès (éphémère). Ce parti croit naïvement que c’est grâce à sa doctrine. Il croit capter les ressources électorales qui se refusaient à voter pour l’UMPS jusque là. En réalité, ils ne captent que les étatistes désabusés à droite et à gauche.

        Ainsi ne se rendent-ils pas compte de la lame de fond qui approche.

        Le vrai potentiel est chez ceux qui s’abstiennent de voter (jeunes, pauvres, exclus, etc.). Quand tous ceux-ci se réveilleront, tous les vieux shnocks qui claironnaient leurs supériorité et leur suffisance à l’égard du peuple feront une piteuse mine et quémanderont de l’aide pour exister.

        • Les jeunes et moins jeunes français , qui ont du potentiel , ont déjà règlé le pb , ils foutent le camp à l’étranger …ils votent avec leurs pieds , comme disait Lénine ….

          • Oui, et à part les rares malades qui s’expatrient en Corée du Nord ou au Venezuela (rares ? a bon y’en a ?) ils ne reviennent pas avec une vision bisounours de l’auto-déclaré ‘plus beau pays du monde’ : loin de là.

        • Oui et la récente polémique sur la chanson des enfoirés est le premier symptôme d’une fracture plus profonde : les enfants gâtés qui donnent des leçons de morale à tout le monde et qui s’auto célèbrent ‘révolutionnaires’ parce qu’ils ont regardé devant l’ORTF une douzaine de fils de bonne famille (qui supportaient mal les premiers abus d’herbe qui rend neuneu) crier CRS SS (pour se maquiller en résistants qu’il n’avaient pas pu être et que leurs parents n’avaient clairement pas été) devant Henri IV et Louis le Grand …. à force, ça lasse…

          • Oui. plus les petits cris d’effroi s’intensifient, plus on est confiant d’avoir visé juste.

            Ces petits cris, loin de nous faire reculer, doivent nous donner le courage et l’envie d’appuyer encore un peu plus fort 🙂

  • « Enfin parce que l’auteur veut préserver l’État-providence »
    Et c’est bien dommage.

    • je viens de finir le livre et n’ai vu aucune trace de cela…(la liste interminable des taxes, impôts, prélèvements donne mal au crane et j’y ai d’ailleurs trouvé quelques oublis et doublons)

      de toute façon je ne connais pas « d »état providence » mais un état prédateur qui essaye par tous les moyens de nous piquer du pognon pour le refiler à ses électeurs et ses copains

    • Mais réaliste vu l’opinion publique française.

  • Cool Mme Verdier-Molinié, ça fait 10 ans que je connais l’IFRAP…… Depuis tout ce temps JAMAIS,AUCUNE de vos recommandations n’a été appliqué, même de loin !!

    Nous irons dans ce mur, quoique les uns disent ou les autres fassent nous irons ….

  • Quelle offre politique pour ce type de propositions, rien. Qui aurait ce genre de propositions ( et le courage politique de l’avoir) et pour lequel on irait voter sans probleme. Personne
    Bref on est mur pour le mur.

  • J’aime son patronyme. On dirait une héroïne de Martin VEYRON

  • Pétard!!

    « 700 Myards de dépenses sociales!!!

    On est sur du truc?

    si je vais sur Wikipédia j’ai ça :
    « (le budget) 2013, (il) représente 386,3 milliards d’euros de recettes et 455,5 milliards d’euros de dépenses »

    • Ce chiffre ne comprend pas les retraites et la Sécu (les dépenses sociales), ni les dépenses territoriales, il ne s’agit que du budget de l’Etat.

      • Ca veut dire que les dépenses sociales coutent une fois et demie le budget de l’état!

        Non?!!!!

        Mais je vois que le budget est déficitaire de 80 myons d’euro.

        Ca veut dire que les cotisations sociales seraient hors budget? ou qu’en réalité le budget serait déficitaire de 708 Myards de zéros?

        • Les dépenses sociales représentent quelque chose comme 32 ou 33% du PIB (record mondial, cocorico) donc ça colle… :'(

          • On peut me la faire un peu plus longue?

            Genre : Tout confondu on rentre ça et on sors ça. Reste ça.

            Comme il est dit dans Margin Call : « Expliquez moi ça comme on l’expliquerait à un Labrador »

            • OK : les dépenses publiques font au total 57% du PIB, soit environ 1 200 milliards d’Euro et se découpent en 3 gros paquet : le budget de l’Etat, les dépenses sociales et les dépenses territoriales, locales.

              Le budget est financé par les impôts (revenu, société, fortune) et la TVA (plus la CSG, rustine sociale dans le budget de l’Etat)
              Les dépenses sociales par les prélèvements sociaux (charges patronales et salariales)
              Les dépenses territoriales par les impôts locaux (taxe foncière et habitation)

              Pour les chiffres et le détail : Wikipédia est la bonne source.

              C’est au niveau labrador ? 🙂

              • J’ai volontairement simplifié en enlevant les 300 et quelques autres taxes fantaisistes et je ne me suis concentré que sur le principal (achetez le livre d’Agnès Verdier Moliné si vous avez envie de vous faire peur ou d’avoir mal à la tête en lisant la liste complète)

              • Oui
                super
                parfait

                1 200 Myards de dépenses. je note.

                Les recettes (Tout confondu SVP ton Altesse comme dirait Dany Wilde)

                J’abuse

                • Recettes : 47% plus cd que la comptabilité nationale ne considère pas comme PO. Au final, autour des 51% de mémoire.

                  L’État prend la moitié, dépense encore plus (57%) d’où le déficit, chaque année.

                  Les dépenses sociales pèsent pour un tiers du PIB, et donc plus de la moitié des recettes publiques (large: Etat, collectivités, SS).

                  • Ok
                    Si tout bien compris comme disait Coluche (J’aime bien citer comme disait Manolete)

                    PIB FRANCE 2013 : 2 113,700 Miyards (Wiki)
                    Recettes 47% du suce dit : 993,439 Myards
                    Dépense 57% du même : 1 204,809 Myards
                    Solde (Comme dirait Fabien Ouaki) : 211,000 Myards… Quand même…!!! C’est pas le salaire des députés qu’il faut baisser c’est les rendre productifs qu’il faudrait (En vérifiant la caisse tout de même le soir).

                    Bon à 0,845% le taux actuel d’emprunt (Sur 10 ans aussi) ça nous fait que 178 Myons d’intérêt annuel, que dalle pour tout dire. « Il reste pas des petits fours? Et ramenez quelques roteuses!!)

                    C’est ça?
                    J’ai tout bien con prix?

                    • Mais non , ces 57 % de dépenses publiques ( et non bibliques …ah , le nu biblique …) représentent l’addition du budget de l’état et du budget social ( sécu , caf , urssaf …

                    • Je pige que dalle

                      Il n’y a pas quelqu’un ici pour mettre des chiffres en face de :
                      Recettes : ……………………..
                      Dépense : …………………….
                      Solde : …………………….

                      (Disons un Dalmatien et n’en parlons plus)

                    • Le budget c’est 47% du PIB soit les prélèvements obligatoires quel que soit leur niveau (national, local, peu importe en l’occurrence). La dépense c’est 57%.

                      Vous prenez le PIB exact sur wiki ou autre, une calculette et vous aurez tous les chiffres que vous voulez. Mais faites ça en dehors des repas, parce que les valeurs relatives permettent de diminuer l’écœurement. Là, vous cherchez à vous faire mal 😉

                    • Ben c’est caisse queue G dis

                      Alors pourquaoi Volna il fée rin qu’à dire « non »
                      C’est le coté taquin?( J’approuve)
                      Ou il sait pas lire le savant calcul que j’ai élaboré avec ma calculette Massey-Ferguson modèle 49 rectifiée 56

                      Élevè Volna voudriez vous passer au tablô

                    • Ça fait du bien un peu de légèreté, surtout sous un article dans lequel on balance du chiffre qui dit (pour ceux qui veulent bien le voir) : Bientôt chez vous, la faillite, le chaos, la misère…

                      H16 n’a pas fait un article sur les belles démocraties socialistes?
                      Pas encore lu, peut-être parle-t-il des petits aspects rigolos de la vie au quotidien dans ces contrées. Et moins loin, il y a la Grèce, qui n’est pas à feu et à sang, grâce à tous les sauvetages de l’UE

                    • Les intérêts c’est sur la dette cumulée pas sur le déficit : sur les 2 000 milliards et des poussières de dette que l’on a accumulé depuis 40 ans.

                      Et sans compter que depuis les années 1980 et le découplage des banques centrales … les Etats sont sensés rembourser les dettes, vu que la monnaie est flottante (ce qui était sensé aider les Etats à équilibrer leur budgets en supprimant l’inflation et donc à mettre en place des budgets équilibrés), mais en toute malhonnêteté socialiste, nos chers dirigeants en ont juste profité pour s’endetter encore plus.

                    • Liesse ,

                      Allez sur le site de l’Institut Montaigne , qui vous parle de 1151 milliards d’€ de dépense publique en 2012 et vous laisse un éclatement de cette dépense publique ( recherche internet : dépense publique ).

                  • Hum!

                    47 + 57 : 100%

                    C’est un calcul socialiste?

                    Je pose moins et je retiens tout

                • C’est grosso modo : 57 % du PIB

                  Les recettes : la même chose, vu que pour les socialistes, le déficit ca n’existe pas : c’est gratuit, c’est l’Etat qui paye ! Blague à part :

                  recette + déficit = dépenses.

                  • Ca y est j’ai compris. Je passe chihuahua

                    Ben dis donc!

                    Quand ça se saura!…

                    Y vont aller en tôle!

                    Non?

                    C’est pas un peu dommage qu’on ait que des socialistes dans le choix électoral depuis plus de 30 ans?

                    • Un peu dommage ? C’est un euphémisme …

                      Que voulez-vous : les gens préfèrent faire leurs choix politiques en fonction des épaules qui se lèvent ou en fonction du scooter …

                • Au fait, ca fait juste un peu réfléchir quand certains nous bassinent avec des superbes solutions du genre : on n’a qu’à réduire les salaires des députés pour combler le déficit.

                  Du genre : battez vous pour savoir qui ramassera les miettes du morceau de petit beurre tombé par terre pendant qu’on se bâfre sur le buffet à volonté …

                  • C’est certain que c’est l’arbre qui cache la forêt! Mais c’est symbolique, et c’est l’économie de quelques petits millions, sur des centaines voire des milliers de postes qui peuvent ramener les dépenses à un niveau « raisonnable ».

            • OK : les dépenses publiques font au total 57% du PIB, soit environ 1 200 milliards d’Euro et se découpent en 3 gros paquet : le budget de l’Etat, les dépenses sociales et les dépenses territoriales, locales.

              Nous avons de la chance , l’état français laisse aux producteurs de richesse 43 % de ce qu’ils emettent et leur en chourave 57 % ( 1 point de pib environ 22 milliards d’€ ) …

              Kicéki sourit ?

              • J’ai rien compris de tout le reste mais les 57% ca c’est bien rentré dans mon cerveau….

              • l’état français laisse aux producteurs de richesse 43 % … pour l’instant :mrgreen:
                Mais cela ne saurait durer … une telle générosité ❗
                Cela passera bientôt à 40 %. Cela ne « coûte » rien puisque … c’est gratuit :mrgreen:

            • Reste ça. … en dettes :mrgreen:

  • Moi qui pensais qu’on était déjà dans le mur et que là on creusait un tunnel, c’est une bonne nouvelle que m’apprend madame VM 🙂

    • Non, là on n’est pas dans le mur, on est dans le déni. Le mur sera pour quand on sortira du déni, d’où la volonté de certains de n’en pas sortir. D’où aussi une faiblesse du livre : comme dans quelques années, on ne sera toujours pas sortis du déni, donc rentrés dans le mur (vous suivez ?) les socialistes auront beau jeu de dire que les solutions qui y sont exposées n’en sont pas.

      • Pourquoi dites que c’est une faiblesse, car le contexte aura changé? Voir empirer?
        Dans le tunnel du mur, donc… On a déjà attaqué la falaise, après tout dépends ou vous et Mme VM plaçaient le curseur, mais j’ai le droit de penser qu’on est deja dans le mur, non mais!
        Mais mme VM fait un sacré boulot, à priori, et je suis sincèrement épatéé par son courage et sa ténacité.

        • Mais je l’aime bien aussi ! Simplement, il ne sert à rien de dire et argumenter « on va dans le mur » face à quelqu’un, mettons Eric Heyer, qui dit « on a pris les mesures qui sont en train de nous sauver ». Oui, on est déjà dans le mur, mais ça n’a aucune importance aux yeux du béotien lambda parce qu’on est d’abord dans le déni et que pour lui, on sera au pire exactement dans la même situation demain qu’aujourd’hui. La prise de conscience de la véritable situation présente est un préalable indispensable, beaucoup plus important que la menace future. La faiblesse du livre est de ne pas s’adresser d’abord au déni actuel, d’autant qu’on ne sera guère plus dans le mur demain qu’aujourd’hui.

        • On a déjà attaqué la falaise … hum … ressemble à une grotte ça 🙂

  • Toutes ces reformes ne serviront à rien car l’argent économisé passe toujours d’une grosse poche à une autre grosse poche.

    Pour essayer de changer les choses il suffit de voter pour un parti qui n’a jamais été élu, on ne vit qu’une fois alors pourquoi voter toujours pour les meme toutes sa vie comme des moutons et si c’est un flop et bien tant pis, un peu de changement aura eu l’avantage de créer un peu de sensations nouvelles.

  • Madame VM est une femme fabuleuse. Je salue son travail. J’acheterai son livre pour encourager son travail.
    Le constat est indéniable : on va dans le mur…les gens le savent, mais ne trouvent pas le leader qui puisse mener à bien les réformes nécessaires au redressement du pays (au moins à un début). Et ils votent sans choisir plutôt par dépit sans doute comme moi aujourd’hui.
    Je ne voterai ni pour l’UDI, ni pour l’UMP et certainement pas pour Sarkozy ou Juppe. Et il n’a jamais été question de voter pour les autres guignols du circuit à savoir PS, FN, FdG ou autres partis.
    J’ai pendant un temps nourri un espoir avec Nous Citoyens, mais l’enthousiasme a été balayé avec le départ de Denis Payre de la présidence.
    Mon sentiment est que la France ne se reformera que lorsque nous serons definitivement acculés. Si la prise de conscience des problèmes est réelle, la prise de conscience des solutions est lointaine, tant les solutions mises en avant par ceux qui bénéficient de l’oreille des médias sont faussés.

    C’est triste.

    Le jour fatidique sera le jour où les taux d’intérêt augmenteront fortement parce que les investisseurs ne souhaiteront plus acheter de la dette d’Etat. Et l’état sera en défaut de paiement et nous entraînerons l’Europe avec nous.

    Ce jour semble encore suffisamment lointain pour nos gouvernants mais la BCE veille au grain. Les banques centrales créent de telles distorsions que plus personne ne se rend compte de ce que devraient être le fonctionnement d’un marché normal ou la mise en place de règles budgétaires normales…

    Tout cela pour dire. Achetez le livre. Soutenez l’auteur. Donnez le livre à vos voisins, à vos collègues. Partagez ces informations et développez la conscience collective libérale.

    • Tant que les gens penseront que la politique est une histoire de leader, les choses ne feront qu’empirer … j’aurais tendance à vous demander :

      Vous attendez quoi ? Le messie ? Vous avez 2015 ans de retard…

      Vous pouvez changer bien plus de choses que vous le croyez.

    • @Marc C

      Contribuables Associés vaut la peine d’être visité souvent. Il devrait vous apporter de bonnes nouvelles !
      Voir le réseau d’assoc locales de contribuables (agir-en-local)
      Voir la Canol (contribuables lyonnais)
      Une assoc parisienne vient de voir le jour (contribuables-parisiens)
      Sans oublier la province, un ex. Défense du Contribuable Audois (dca-asso)

      A quand une assoc de contribuables dans le Val de Marne ? (j’y réside)
      (40 ans de collectivisme !)

    • la france ne se réformera que quand le fmi nous y obligera.
      en attendant, je pense à moi, mon sacrifice ne changerait rien, et j’ai envie de vivre. donc j’entre en clandestinité et je fais mes affaires.

  • Si le résumé du bouquin est fidèle, soit: réformons le socialisme en le rendant vertueux (mdr et super lol!!) alors Effectivement on va dans le mur
    Il est désespérant que avm fasse preuve d’aussi peu de recul sur les causes profondes du pb…(1941-46)

    • 1941.1946 …Savez vous que la célèbre retraite par répartition du CNR Thorézo gaulliste de 1945 reprend la retraite des vieux travailleurs mise en place en 1942 par Pétain et son ministre du travail , qui venait de la CGT !!!

  • Bravo à Mme AVM pour ce livre. Il faut rester positif, c’est le seul moyen de s’en sortir … au moins individuellement, pour sa famille ou pour ces proches. Je suis d’accord avec l’auteur de l’article Mr FR, même si les réformes sont bonnes, les solutions ne vont pas assez loin … tant nous avons creusé profondément !
    Alors quoi ? Que faut-il faire de plus ? La révolution ? Et le risque sanglant qui l’accompagne ?
    Je (nous devrais-je dire = notre famille) commençons à vivre maintenant dans un pays qui a connu cela et qui c’est réformé … en profondeur. J’ai relu plusieurs fois l’articles de contrepoints qui en a été le relai, (et d’autres y afférent). Aujourd’hui c’est clair comme de l’eau de roche les solutions qui peuvent nous sauver. Pire nos zélites le savent (du président jusqu’au chef syndicaliste), mais personne n’a le courage.
    Alors je vous propose de (re) lire les solutions qu’à appliqué Mr Maurice P Mc Tigue (entre autre) pour son pays il y a (déjà) 35 ans.
    http://www.contrepoints.org/2011/07/06/33825-reduire-letat-a-ses-justes-proportions-la-nouvelle-zelande

    Au risque d’être classé comme un pessimiste, je ne pense pas que la France soit capable de telles réformes à cause tout simplement de …. la mentalité (des Français); trop assistés depuis des années par l’Etat Nounou.
    Aaahhhh ! J’oubliais Mr Gandalf veut rajouter : « fuyez, fuyez pauvres fous » :))

    • Ça ressemble à quoi la vie en Nouvelle Zélande?

      • Difficile de répondre en quelques phrases. Il faudrait pouvoir en discuter. Echange de mail ?
        En synthèse et juste pour rester dans le sujet: c’est un pays libéral au sens ou le poids de l’Etat est faible. A chacun de s’assurer en complémentaire ou de prévoir sa retraite par exemple. En échange les revenus totaux ne sont taxés au maximum que de 28% (33% pour les sociétés). Je dis au total car il n’y a pas d’impôt de fin d’année, et encore moins d’ISF. Voilà quelques éléments économique, mais c’est bien peu sur ce qu’il y a dire.

  • Il faut nommer une chatte une chatte.

    Le mur qu’AVM évite de nommer pudiquement, c’est la politique de nationalisation.

    Même pour les socialistes il y a un dilemme et de gros changements en perspective.

    Dans une économie ou la finance serait entièrement nationalisée, la responsabilité du « collectif gouvernemental » prêterait plus flanc à la critique en cas de crise de crédit. Le collectif n’a par définition jamais tort aux yeux de ses représentatns car il représente « tout le monde ».

  • Il n’existe pas moins de 360 taxes.

    Une taxe par jour ❗ ❗ ❗ Autrefois, on disait : un fromage par jour. Mais c’est du passé. Maintenant la fRance est célèbre pour sa taxe par jour. :mrgreen:

  • Agnès Verdier-Molinié pense qu’il est encore possible d’éviter le mur

    Bel optimisme: Si le capitaine du turbo-rétro-pédalo « La croisière s’amuse » est réélu en 2017, peu de chance que cela chance. D’autant plus que ces gens s’imaginent « too big to fail », et qu’ils vont pulvériser tous les murs, aidés par l’indulgence des pays de la zone Euro.

  • L’argent public est un gâteau dont se goinfrent des hordes de bien-pensants qui, en suce (!), nous injectent des flots de moraline.

  • Madame Verdier-Moligné est sur la bonne voe dans son ouvrage mais il manque certaine choses :

    1.Fiscalité : Ne garder que quelques taxes à lage assiette et à faible taux.On passe de 1000 prélèvements obligatoires à 10-12. Egalement mettre en place la flat tax sur l’ensemble des revenus avec un abattement unique par enfant à charge et une exonération equivalente au minimum vital.
    2.Règlementations et bureaucratie : exiger une révision périodique de toute norme (suset clause) et en supprimer 2 normeqs anciennes pour 1 nouvelle.
    3.Déficit et dépense publique: revenir à l’équllibre srucurel des comptes publics en 10 ans et interdire toute croissance des dépenses publqiues au dela du taux dde croissance de la population active.Réduire les dépenses publiques à 38,5% du PIB.
    4.Monnaie et sustème financier: revenir à une monnaie saine gardant sa valeur dans le temps et séparer les banques de détail et d’investissement.Interdire la titrisation et les produits complexes.

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