Nicolas Sarkozy : seuls 1/5e des Français le veulent candidat
En sept mois, 1/3 de ceux qui voulaient que Nicolas Sarkozy soit candidat en 2017 ont changé d’avis. Même à droite, l’ancien président ne recueille pas une majorité.
Par Alexis Vintray.
Selon un sondage BVA/iTélé/Orange rendu public dimanche 22 février, le souhait que Nicolas Sarkozy soit candidat à l’élection présidentielle de 2017 chute de 11 points en 7 mois, à seulement 22%. C’est donc un tiers de ses soutiens que l’ancien Président de la République a perdu depuis juillet 2014, avant son retour dans la vie politique. En février 2013, 35% des Français souhaitaient encore qu’il se présente à l’élection présidentielle de 2017, un chiffre qui était resté stable jusqu’en juillet 2014 (33% alors).
C’est à droite que l’ancien Président de la République recule le plus : le souhait de sa candidature baisse de 21 points auprès des sympathisants UMP (à 57%). En février 2013, 75% des sympathisants de l’UMP souhaitaient que Nicolas Sarkozy soit candidat en 2017 et ils étaient 78% en juillet 2014…mais ils ne sont plus que 57% aujourd’hui, soit une chute de 21 points en 7 mois.

Comme le souligne l’institut de sondage BVA, l’effritement du soutien sur lequel peut s’appuyer Nicolas Sarkozy « renforce l’indécision sur la primaire de 2016 prévue à l’UMP ». Et le sondeur d’ajouter : « alors que Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi 19 février que sa candidature en 2017 n’était « pas obligatoire », les résultats de notre sondage montrent qu’elle n’est pas non plus acquise. »
Alors que la primaire devrait être ouverte à l’ensemble des sympathisants UMP et non des seuls adhérents (mais les modalités ne sont pas encore actées), l’effondrement de la cote de popularité de Nicolas Sarkozy à l’UMP est en effet de nature à inquiéter l’ancien Président : -21%, passant de 78% à 57%, lui permettant de sauver de justesse une majorité. Et si l’ensemble des sympathisants de droite devaient s’exprimer à la primaire, Nicolas Sarkozy aurait d’autant plus de raisons de s’inquiéter : 59% des sympathisants de droite ne veulent pas de lui comme candidat…

De quoi ouvrir un boulevard pour d’autres candidats, moins étatistes et conservateurs mais plus libéraux ?
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