Sondage : les Français préfèrent largement Valls à la gauche du PS. Même à gauche.

Selon un sondage BVA/iTélé/Orange, les Français font largement plus confiance au courant réformiste du PS qu’à ses éléments les plus radicaux. Y compris à gauche.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Manuel Valls (Crédits : Parti Socialiste, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Sondage : les Français préfèrent largement Valls à la gauche du PS. Même à gauche.

Publié le 22 février 2015
- A +

Par Alexis Vintray.

Les députés « frondeurs » à l’aile la plus radicale du Parti Socialiste ou l’extrême gauche suscitent régulièrement l’intérêt médiatique, un intérêt renforcé après le choix du pouvoir de recourir à l’article 49-3 pour faire passer la loi Macron. Pourtant, malgré leur capacité indéniable à se faire entendre, la gauche du PS et l’extrême gauche ne recueillent pas la confiance des Français, y compris au Parti Socialiste, comme vient le montrer un sondage BVA pour i-Télé et Orange.

Manuel Valls ou Martine Aubry (Crédits BVA, tous droits réservés)

Selon les Français, aucune des personnalités de l’aile gauche du Parti Socialiste (Martine Aubry, Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon), d’EELV (Cécile Duflot) ou de l’extrême gauche (Jean-Luc Mélenchon) ne ferait mieux que Manuel Valls au pouvoir, dans des proportions très larges : pour Martine Aubry, 41% des sondés pensent qu’elle mènerait une politique plutôt moins bonne que Manuel Valls, contre à peine 21% qui pensent l’inverse. Pour Cécile Duflot, en queue de peloton, seuls 9% des sondés pensent qu’elle ferait mieux, contre 6 Français sur 10 qui pensent l’inverse.

Même chez les sympathisants de gauche, censés être plus proches des idées de l’aile gauche du PS, seule Martine Aubry est considérée comme capable de mener une meilleure politique que Manuel Valls (41% contre 24% qui pensent l’inverse) mais au Parti Socialiste uniquement elle est à nouveau en dessous de Manuel Valls. Comme le souligne l’institut de sondage BVA, c’est à l’extrême gauche qu’elle trouve ses soutiens : « si 36% des sympathisants d’Europe-Écologie-les-Verts jugent qu’elle conduirait une politique plutôt meilleure que Manuel Valls, ils sont 66% au sein du bloc « gauche du PS » (sympathisants LO/NPA/PC/Parti de gauche).

Manuel Valls ou Martine Aubry à gauche (Crédits BVA, tous droits réservés)

La déroute est encore plus grande pour les autres figures de l’aile (très à) gauche du PS, d’EELV ou du Front de Gauche : le moins mauvais, Arnaud Montebourg, n’est considéré comme capable de mener une meilleure politique que Manuel Valls que par 11% des sympathisants socialistes. En queue de peloton, Cécile Duflot plafonne à… 4% tandis que 76% des sondés pensent qu’elle obtiendrait de pires résultats que le Premier ministre. Même auprès de l’ensemble de la gauche, elle n’est qu’à 19% contre 55%.

Que les Français ne fassent pas confiance à l’aile la plus radicale du Parti Socialiste ou à l’extrême gauche n’est que peu surprenant, mais l’ampleur du rejet de l’aile gauche du Parti Socialiste ou de partis encore plus radicaux souligne à l’inverse la confiance bien plus grande accordée au courant réformateur du PS incarné par Manuel Valls. Mais la défiance envers les Montebourg, Duflot, Aubry et Mélenchon est donc aussi répandue dans toute la gauche et au PS, où ces figures radicales font de plus en plus figure d’extrémistes. Une pierre dans le jardin de la « gauche de la gauche », qui dit représenter le peuple, un peuple qui lui dit manifestement non, trois fois non.


Fiche technique : Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français recrutés par téléphone puis interrogés par Internet les 19 et 20 février 2015. Echantillon de 1076 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Voir les commentaires (8)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (8)
  • Non pas possible…

  • Tout d’abord comparer un incompétent aux autres c’est pas très utile… les gens préfèrent la politique d’un type qui fait rien a part du sociétal a n’importe quel autre politique ?
    D’autre part, ce sondage tombe bien…. au moment ou on apprend que Valls perd 7 a 10 points d’opinions favorables. Ce qui le fait passer a sa 11eme place des hommes et femmes politiques, et sans l’evenement de janvier qui voit toujours l’exécutif renforcée, et donc le résultat dans quelques mois… il va retombé a sa vrai place entre la 15e et 20e place.

  • Ils seraient donc rejetés de partout mais bénéficient d’un max de temps d’antenne ?!

  • Ce que je conclu en regardant ce sondage c’est que les français dans leur ensemble sont convaincu que grosso modo que cela soit Aubry Montebourg ou Hamont, ça serait du pareil au même.
    Je suis sur que si dans le même sondage on y rajoutait Juppé, Bayrou et même Sarkozy on aurait environ 40% des français qui serait convaincu qu’ils ne feraient ni mieux ni moins bien que Valls.

    Ce qu’il faut voir dans ce sondage c’est qu’un bon tiers des français sont convaincu que de toute façon qu’ils votent à « droite » ou qu’ils votent à « gauche » c’est pareil, et que sou des habillages rhétoriques différents, ils mènent tous quasiment la même politique.

    • Mais n’est-ce pas le cas ?

      Cette partie de l’argumentaire de campagne de Marine Le Pen, avec le génial slogan de « l’UMPS », est irréfutable et fait mouche à tous les coups.

  • Le chômage a diminué dit le pouvoir ! Les chiffres officiels diffusés par l’INSEE donnent : chômeurs de longue duréé = +600000 depuis Hollande + chômeurs baptisés emplois aidés : 500000 A mi-mandat Sarko est déjà battu de 1100000 chômeurs supplémentaires. Peut-on espérer 2200000 en fin de mandat, ça ne parait désormais plus hors de la portée de nos intermittents du gvt. NON MERCI

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Oliver Faure, premier secrétaire du Parti socialiste a pris la plume car il a un rêve, qu’il estime révolutionnaire et qu’il souhaitait partager avec l’ensemble de la population : réaliser une plus grande égalité réelle entre les Français. Pour atteindre cet objectif impératif, il a une méthode qu’il présente comme originale : distribuer aux citoyens des aides supplémentaires, en euros sonnants et trébuchants, qu’il fera abondamment financer par une augmentation de la fiscalité pesant sur les plus riches et contrôler par une administration pl... Poursuivre la lecture

"Il a mis une cible dans mon dos » dixit Yaël-Braun Pivet au sujet d’un tweet récent de Mélenchon dans lequel il écrivait qu’elle était partie « camper à Tel-Aviv ». La poésie made in Jean-Luc.

C’est un classique, la gauche se déchire. Au siècle dernier, le rapport de force se jouait entre gauche socialiste et communiste. La première voulait asphyxier la seconde, qui voulait garder une place chèrement acquise après la Seconde Guerre mondiale. Après le congrès d’Épinay, coup de maître de François Mitterrand, la gauche s’est unie jusqu’à... Poursuivre la lecture

multivers Commission des Finances nupes
1
Sauvegarder cet article

La NUPES est née en mai 2022 du très bon score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, et sur les bases du programme insoumis. Avec une stratégie commune, la gauche se voyait majoritaire aux législatives et voguer ainsi vers l’élection de 2027. Pourtant, les tensions sont vives.

 

Un Parti socialiste divisé

Le Parti socialiste, mené par Olivier Faure, se pose la question de poursuivre le rythme imposé par Les Insoumis. S’ils s'accordent sur des sujets tels que les retraites, le rapport au travail ou les mesures sociales,... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles