Piketty au piquet : interview de Frédéric Georges-Tudo

Interview de l’auteur de Piketty au piquet !, qui nous livre son analyse du phénomène médiatique Thomas Piketty et du sérieux de ses analyses.

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Thomas Piketty (Crédits : Parti Socialiste du Loiret, licence CC-BY-NC 2.0), via Flickr.

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Piketty au piquet : interview de Frédéric Georges-Tudo

Publié le 22 février 2015
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Interview de l’auteur de Piketty au piquet !, qui nous livre son analyse du phénomène médiatique Thomas Piketty et du sérieux de ses analyses.

Piketty au Piquet (Crédits Editions du Moment, tous droits réservés)Contrepoints : Comment expliquez-vous que Thomas Piketty ait acquis un tel statut de superstar aux États-Unis ?

Frédéric Georges-Tudo : Il est exact qu’on ne s’attendait pas à tant d’éloges venant des Américains, qui nous ont habitué à davantage d’ouverture d’esprit sur le mérite individuel… À force d’entendre les étatistes responsables de la crise financière de 2008 leur répéter que tout était de la faute de Wall Street, nombre d’entre eux ont sans doute fini par prendre ce mensonge pour une vérité. Demeure toutefois une question : pourquoi Piketty plutôt qu’un autre ?

La raison essentielle tient au timing parfait : affaibli par une politique qui aura échoué à laisser une réelle trace dans l’histoire, Barack Obama tente actuellement un baroud d’honneur basé sur la lutte contre les inégalités. Dans ces conditions, Le Capital au XXIe siècle méritait bien un énorme coup de pouce des lobbies démocrates dans la presse ou l’enseignement. Classique dans n’importe quelle médiacratie occidentale, la suite peut se résumer ainsi : plus vous êtes invité à la télé, plus l’on parle de vous, plus l’on parle de vous, plus vous êtes invité à la télé. Semaine après semaine, la vague a grossi jusqu’à se transformer en tsunami mediatico-politique. Pour autant, attention à ne pas non plus surestimer l’ampleur d’un phénomène qui concerne avant tout les milieux intellectuels de la cote Est.

Ce qui frappe à la lecture de votre livre, c’est le décalage entre les éloges médiatiques reçus par le Capital au XXIème siècle et les grandes réserves de la plupart de ses confrères économistes…

Il est clair que derrière le vernis statistique utilisé à profusion par Piketty se cache une approche bien plus politique qu’économique… Tout son discours tourne autour de l’idée de victimes et de coupables. À l’aide d’une enquête approfondie en partie basée sur les travaux d’éminents économistes du monde entier, le propos de Piketty, au piquet ! est précisément de démontrer trois points clés :

  1. son procédé est fallacieux,
  2. sa théorie est en grande partie erronée,
  3. ses préconisations fiscales seraient désastreuses pour la prospérité de la planète.

Le Capital au XXème siècle sert donc un projet politique que vous décrivez longuement dans la dernière partie de votre livre. Peut-on le résumer à une forme revisitée du marxisme ?

Selon certains observateurs, le pikettysme s’apparente à une forme édulcorée du marxisme original. Pas si sûr… À bien y réfléchir, le corpus idéologique de Piketty est beaucoup plus vicieux que celui de son aîné. Le premier appelait à se débarrasser des capitalistes qu’il jugeait inutiles et nuisibles, le second les encourage au contraire à poursuivre leur œuvre afin d’augmenter substantiellement les montants à extorquer. Il ne manque d’ailleurs jamais une occasion de rappeler son attachement à l’économie de marché. Les créateurs de richesse sont ainsi sommés de faire preuve d’esprit d’entreprise, de sens du courage et de goût du risque afin de reverser toujours plus à l’humanité entière. Avec lui, il devient inutile d’anéantir le rendement du capital en exterminant les capitalistes, comme l’ont fait les dictateurs du XXe siècle. Il suffit désormais de tout leur confisquer après coup, par le biais de lois démocratiques.

Quoiqu’il en soit, l’authenticité marxiste de Thomas Piketty est assurément une question passionnante… au sein du microcosme marxiste. Pour tous les autres, ce débat paraîtra bien stérile et il m’a donc semblé inutile d’y consacrer une exégèse.

Et quid de son obsession égalitariste ? Comment l’interprétez-vous ?

Bien qu’elle soit omniprésente dans son ouvrage, on en arrive à se demander si elle n’est pas finalement qu’une façade. Comment expliquer sinon son manque total de compassion pour les populations du tiers-monde ? Lorsque l’on se choisit la lutte contre les inégalités comme sacerdoce, l’écart Nord-Sud devrait constituer une priorité absolue. Or, Thomas Piketty n’y consacre pas une ligne. Remarquez, un tel désintérêt pour la pauvreté lointaine et extrême n’a rien d’une exception au « pays des droits de l’homme ». Parmi nos compatriotes réclamant plus de justice sociale à cor et à cri, l’immense majorité fait preuve de la même générosité à géométrie variable. Oui au partage équitable tant que j’en suis le bénéficiaire. Point trop n’en faut lorsque c’est à mon tour de mettre la main au porte-monnaie…

En tout cas, le peu d’intérêt de Piketty pour la vraie misère humaine se situe dans la droite ligne de toutes les expériences d’extrême gauche. Aucune déviance n’apparaît par rapport à l’objectif initial de cette idéologie : encore et toujours, le plan consiste à transférer la totalité des richesses produites par les individus vers une entité abstraite nommée État. Cela bien sûr afin de lui permettre d’exercer tous les pouvoirs. Certes, l’économiste préconise d’y aller « en douceur » à l’aide d’un pillage progressif – quoique ultrarapide – par l’impôt. Pas de grand soir, cette fois, mais toujours la même coercition en préambule au totalitarisme.

Cependant, attention à ne pas s’arrêter à la dimension financière de cette « spoliation légale ». À l’instar de ses homologues américains (Krugman, Stiglitz, Galbraith, etc.), l’économiste hexagonal vise avant tout la capture du pouvoir pour lui et les siens. Or, quel moyen plus infaillible que celui consistant à s’arroger le droit de gérer 80% à 90% de la richesse créée, au nom d’une fiction appelée intérêt général ?

  • Frédéric Georges-Tudo, Piketty au piquet, Éditions du Moment, février 2015, 219 pages.


Lire aussi sur Contrepoints notre édition spéciale Piketty superstar ?

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  • ‘Il n’y a qu’une seule façon de tuer le capitalisme : des impôts, des impôts et toujours plus d’impôts. ‘
    karl marx

  • Mouais, il fait quoi, il dit quoi, il démontre quoi le livre ?
    S’il démonte de façon invérifiable et seulement par des mots une théorie économique fallacieuse qui s’appuie sur des chiffres choisis ou bidoullés, ça doit ressembler à cet article et ça n’avance pas beaucoup.

    • En effet, ça parait un peu light.

      Si vous voulez du solide et du gratuit, vous avez les papiers de Mankiw et de McCloskey (entre autres), ici :

      https://www.aeaweb.org/aea/2015conference/program/retrieve.php?pdfid=520
      http://www.deirdremccloskey.org/docs/pdf/PikettyReviewEssay.pdf

    • @Gameover

      Il est exact que les livres s’appuient souvent sur les mots pour s’exprimer. Je sais, c’est beaucoup plus fatiguant que de regarder la télé…

      En tout cas, je suis en train de lire Piketty au piquet et je peux assurer que ce qu’il démontre est tout à fait vérifiable. Et ça va bien sûr beaucoup plus loin que cette interview.
      Un super bouquin (pour ce que j’en ai lu jusqu’à présent)

      • Je confirme la critique de @Libertor. Ce livre fait très bien le tour de la question et sa dernière partie sur le projet politique de Piketty devrait plaire à tous les libéraux. En plus, il est très bien écrit, de manière très vivante. Georges Tudo trouve même le moyen de faire de l’humour.

        PS. Je suis toujours impressionné par les gens (Gameover, Le diable) qui se permettent de juger un livre tout en reconnaissant ne même pas l’avoir eu entre les mains. Costauds, les gars…

        • Moi je suis toujours impressionné par les gens qui ne savent pas lire.

          Je n’ai ni jugé le livre, ni reconnu ne pas l’avoir eu entre les mains, en ce qui me concerne.

          J’ai jugé le contenu d’un article parlant d’un livre. L’article ne contient pas grand chose (des arguments vagues, et deux trois remarques psychologisantes pour les ménagères). J’en fais état en citant deux ressources qui, elles, proposent de façon plus courte et plus sérieuse des éléments critiques, et émanent d’économistes réputés.

          Chacun pourra juger de leur valeur relative s’ils décident de faire l’acquisition de ce livre. Pour ma part, je n’ai pas été convaincu.

          • Libertor et Derian c’est pour vous.
            Si vous ne comprenez même pas le contenu d’un commentaire de 3 lignes et demi…
            Je parlais directement de l’article, pas du livre…

            • Voici vos mots Gameover : « Mouais, il fait quoi, il dit quoi, il démontre quoi le livre ? »

              Voici ce que vous pouvez trouver dans l’interview ci-dessous :
              « le propos de Piketty, au piquet ! est précisément de démontrer trois points clés :
              1.son procédé est fallacieux,
              2.sa théorie est en grande partie erronée,
              3. ses préconisations fiscales seraient désastreuses pour la prospérité de la planète. »

              Qu’est ce qu’il vous faut de plus comme précision dans une simple interview de promo ? La recette de la tarte à la rhubarbe ?

              • Merci je sais lire.

                On sait sur quoi s’appuie le livre de Piketty : des milliers de données historiques depuis des centaines d’années…
                L’article ne nous dit pas sur quoi s’appuie ce livre là.

                Dire c’est fallacieux, c’est erroné, c’est désastreux ça reste une opinion tant que ce n’est pas démontré et comme je disais ça restera au même niveau que celui qui dit c’est exact, c’est correct, je vous le dis : voilà la vérité vraie qui est vraie car mes frères je vous le dis.

                Et vous n’avez pas compris que ce n’est pas à vous que je demande de faire le boulot de celui qui a écrit l’article.

                • « Dire c’est fallacieux, c’est erroné, c’est désastreux ça reste une opinion tant que ce n’est pas démontré et comme je disais ça restera au même niveau que celui qui dit c’est exact, c’est correct »

                  Ahurissant d’être aussi bouché ! Il s’agit d’une interview de lancement d’un livre qui vous annonce que dans le dit livre vous trouverez la démonstration du fait que que le Capital au XXIe siècle est fallacieux, erroné et désastreux.

                  Vous pouvez le lire et dire ensuite que l’objectif n’est pas atteint. Vous pouvez à la rigueur douter d’y trouver cette démonstration et du coup ne pas avoir envie de le lire. En revanche, vous ne pouvez pas reprocher à une interview de lancement de ne pas détailler le contenu.
                  A quoi bon écrire des livres de 250 pages si quelques lignes d’interview suffisent ?

                  Bref. J’arrête là ce dialogue stérile avec vous Gameover !
                  Pour les autres, je recommande ce bouquin que je trouve très didactique et très argumenté.

                • gameover: « ça reste une opinion tant que ce n’est pas démontré »

                  Tous les socialisme égalitaristes se sont lamentablement effondrées en faisant un carnage dans la plupart des cas. Plus que les critiques des économistes sérieux sur les manipulation des données par Piketty, c’est la réalité depuis deux siècles qui le descend.

                  Pendant que le Venezuela, dernier avatar du socialisme révolutionnaire, s’effondre comme prévu et que les pays les plus socialistes comme la France suivent la trajectoire invariable de la doctrine socialiste, vers la faillite, la liberté poursuit son bonhomme de chemin et ses effets:

                  Entre 2001 et 2011 +27% d’augmentation de la richesse dans le monde dont 41% dans les pays pauvre et +14 % dans les pays riches. (Chiffre: observatoire des inégalités)

                  • Tu prêches un convaincu llmryn.

                    Je souhaitais juste savoir ce sur quoi s’appuyait le livre pour déboulonner le livre de Piketty et à ce titre l’article n’apportait aucune info.

                    Mon point de vue est que lorsqu’un livre a du succès il est très facile de s’en faire le parasite, c’est de bonne guerre mais il ne faut pas venir ici nous prendre pour des jambons.

    • Bonjour gameover
      En gros, d’apres ce que j’ai compris 😉 pendant les guerres le capital est détruit (bombardement, loi d’exception toussa..) le capital se reconstruit en temps de paix.
      Conclusion: Vivement la WW III pour remettre les compteurs à zéro et un peu d’égalité dans la misère.

  • Je n’ai pas assez d’éléments objectifs pour juger votre point de vue. En revanche, il est vrai que de « grandes réserves » à l’analyse de Thomas Piketty ont été formulées par « ses confrères économistes » anglo-saxons. À ce sujet, le niveau du débat et des analyses critiques publiées est tout simplement impressionnant par sa qualité et son honnêteté intellectuelle. L’équivalent est quasi introuvable de ce côté-ci de l’océan Atlantique.

  • Mais enfin, c’est quoi l’économie : une science ou une opinion politique ? Il est indispensable d’avoir une séparation claire entre ceux qui relèvent et agrègent des données et ceux qui les interprètent politiquement. (Même problème que pour le « climat »).

    Et ceux qui interprètent les données doivent toujours préciser l’objectif visé de façon claire car la réalité est faite de demie-vérité ou de vérités subjectives. Donc Piketty est un non-sens total (inutile de lire son livre). Un économiste n’a pas à fournir de conclusions : c’est le rôle d’un politique ; ou il ne doit pas être celui qui établit les méthodes d’élaboration des données : c’est le rôle d’un scientifique.

    Et cela vaut pour la totalité des économistes « de salons », climatologues « de salon », industriels ou scientifiques « de salon ». Marre de ces gens qui se donnent l’alibi d’une science bricolée et médiatique pour nous enfumer. Non seulement ils ne sont pas crédibles, sabotent la science, mais sont en plus suspects d’en faire un pur business sans réelles convictions par les avantages que cela procure.

    • Je crois que vous avez bien résumé la question!

      L’ « Économie » n’est en effet qu’une science dite « humaine », à l’instar des « sciences politiques » ou des « sciences sociologiques ».

      Ces « pseudo-sciences », comme la psychologie, pendant une très longue période (surtout en France, à cause du « diktat » de la psychanalyse) ne peuvent que constater des événements passés et tenter de les expliquer suivant des théories inventées, a posteriori, selon une logique spécifique et parfois très personnelle, pour annoncer un avenir (qu’aucun modèle du type d’une expérience de laboratoire ne prouve) qui reste pourtant imprévisible, puisque pour un Piketty, prédisant l’avenir dans un sens, il y aura un autre économiste pour le prédire dans le sens inverse, ce qui est déjà, en soi, souvent une erreur, puisqu’à un phénomène économique dans un sens, répond souvent une « correction » (politique, capitaliste ou syndicale) qui détourne l’avenir de ses buts supposés.

      On a bien vu, en France, qu’à la simple annonce des 75% de prélèvement sur certains revenus, a répondu le déménagement de plusieurs supposés « futurs payeurs » de cette taxe qui n’aurait jamais rapporté le bénéfice escompté!

      La France a vraiment atteint le point où « trop d’impôt tue l’impôt » et la réaction, en cours mais qui RISQUE bien de grossir, est qu’une partie de l’économie passe en « underground » (troc, circuit court, travail au noir, contrebandes etc…), et le « remède » deviendra pire que le « mal ». Comme le fait de ne pas avoir respecté vos engagements chiffrés, vis-à-vis de l’Union Européenne et de la Zone €, risque de vous coûter une amende salée, si P. Moscovici est un commissaire correct (je n’en suis pas sûr: vous avez raison!).

      En même temps, son pays français (sans l’avoir lu, le plus souvent) fut si fier du succès de son Piketty national qui a « fait le buze », jusqu’aux États Unis, qu’il lui fut accordé une période d’indulgence avant de subir une critique plus objective, d’abord, et de se rendre compte, ensuite, que, sur le plan américain, ou plus largement, hors de France, les « pseudo-prophètes » économistes se succèdent de façon aussi péremptoire que contradictoire: en fait les « économistes » ont aussi souvent raison, dans leurs prédictions, que moi, en jouant à « pile ou face »: 50%!!!

      Je me souviens que, comme par hasard, la première personne européenne à prédire la catastrophe des subprimes en Europe, ne fut pas un économiste mais Paul Jorion, sociologue de formation mais surtout « curieux de comprendre »!

      • @ Pragmat

        Les sciences humaines sont surtout des « pseudo-sciences » pour les ignorants. Ce n’est pas parce que tout le monde peut dire tout et n’importe quoi à n’importe quel sujet qu’il n’y a pas de vérités absolues.

  • Comment un branleur comme piketout peut il avoir d’aussi grosses poches sous les yeux ?

    Mr poufi pikety !

    Je ne lui jette pas la pierre. Ce genre de parasites répondent à une demande, un marché.

    Ma répugnance en reste totale, mais tant qu’il y aura des socialo-communistes en France, il y aura des Piketou pour leur ecrire.

    Et des jamel2bouze, et les autres. Bon, on se fait une petite musique des enfoirés ?
    On reve la misère ensemble ?

    Le socialisme c’est magique: c’est comment idéaliser la misère et la rendre obligatoire pour tous le monde.

    • j’ai envie de partager les slogans aujourd’hui:

      Le socialisme, c’est magique !
      Vous vivez dans la misère, alors que nous en vivons.

      Votez pour nous, nous vous promettons l’égalité…..

      Si ça ne marche pas, c’est de la faute au libéralisme.
      Si ça ne marche toujours pas, c’est à cause des communistes.

      Si jamais, ça continuait à ne pas marcher, nous créerons un groupe extrémiste FN pour pouvoir vous faire peur.

      Alors, vous voyez bien qu’il n’y a aucune autre solution qui ne marche pas aussi mal que le PS tm@

      Comme il y a le pseudo néo-liberalisme, je demande, j’exige, de ne parler que de socialo-communisme. Car il n’y a qu’un seul visage, celui de la misère rouge.

  • Livre commandé et pas encore reçu, mais j’ai hate de le lire.

    Bernard Zimmern, à l’origine entre autres choses de l’IFRAP, en a fait une critique :
    http://www.emploi-2017.org/piketty-au-piquet-enquete-sur-une-imposture,a0411.html

  • pis t’es qui , toi ?

  • Bravo Mr George-Tudo ! C’est le livre que les libéraux attendaient. Merci de vous y être collé, car vous avez été obligé de vous farcir Piketty dans les moindres recoins et ça n’a pas du être drole 🙂

    Je vais lire Piketty au Piquet avec grand intéret.

  • Quand le pouvoir de l’argent est mis en cause, il y a toujours des valets pour le défendre. Ce n’est pas nouveau, mais ça donne toujours autant envie de vomir

    • Nous on défend la liberté et les droits fondamentaux des gens, tous les gens l’esprit de 1789 et ça marche il suffit de voir quel pays marchent bien, y compris pour les ouvriers et ceux qui se cassent la gueule. La France comme la Grèce est moins libre économiquement que le Ghana ou le Rwanda
      Indice liberté économique – Classement des pays

      Toi tu défends la vieille pensée moisie des pires tortionnaires que la planète aie jamais connus. 100 millions de morts au nom de « l’égalitarisme » ça suffit, no passaran. Sans oublier tes « collègues » de l’autre bord qui avaient exactement les mêmes discours et qui ont fait autant de dégâts…

      « Le péché de la pensée libérale a été de négliger les forces de construction de la nation du socialisme, laissant ses énergies partir dans des directions antinationales. […] Le bourgeois est sur le point de quitter la scène historique. À sa place viendra la classe productive des travailleurs, la classe ouvrière, qui a été opprimée jusqu’à aujourd’hui. Elle commence à remplir sa mission politique. »
      Joseph Goebbels et Mjölnir, Die verfluchten Hakenkreuzler. Etwas zum Nachdenken, Munich, Verlag Frz. Eher, 1932.

      C’est à vomir !

  • Je vois qu’il y a des gens ici qui vantent la qualité des arguments proposés par le livre en question. Fait intéressant, ils ne se sont même pas donné la peine de fournir un résumé de ce qu’ils ont lu, et ce qu’ils ont appris, et ce malgré le fait qu’ils ont pris le temps de répondre aux commentaires des uns et des autres. Ont-ils lu le livre ou pas ? Ou est-ce trop demander ?

    Pour ceux qui ont lu, ou qui vont lire ce livre, je parie que 100% d’entre eux n’ont même pas lu le livre de Piketty. Enfin, je dis ça, mais les fans de Piketty ne liront pas non plus de livre de Georges-Tudo. C’est pas comme si l’un ou l’autre clan se préoccupe réellement de la vérité.

    • M.H.: « C’est pas comme si l’un ou l’autre clan se préoccupe réellement de la vérité. »

      Difficile de nier que l’égalitarisme a systématiquement fini en faillite et dans de nombreux cas en massacres à moins de réécrire complètement l’histoire. Les données économiques, elles, sont absolument limpides: la richesses continue de croitre et de se diffuser la ou il y a de la liberté civile, économique et des droits fondamentaux.

      La DDHC de 1789 était un trait de génie, la France crève de l’avoir complètement oubliée et Piketty est juste la nème tentative merdeuse de justification de la planification et de l’égalitarisme qui ont fait tant de dégâts humains.

      Un état champion mondial de la taxation et de l’interventionnisme responsable de 5 millions de chômeurs et 8 millions de pauvres qui doit maintenant emprunter 45% de son budget en 2015 pour survivre, on peut difficilement accorder le moindre crédit aux « diagnostiques » de Piketty sur les « inégalités », surtout que les pays qui suivent la voie inverse de la France vont parfaitement bien dans le contexte actuel.

      Danemark – Classement liberté économique: 10eme – Dette: 46% – Chômage: 6.7%
      Suisse – Classement liberté économique: 4eme – Dette 40% – Chômage: 3.5%
      Finlande – Classement liberté économique: 19eme – Dette 38% – Chômage: 8.7%
      Suède – Classement liberté économique: 20eme – Dette 37% – Chômage: 8.0%



      Rwanda -Classement liberté économique: 65eme
      Ghana -Classement liberté économique: 66eme
      Kazakhstan – -Classement liberté économique: 67eme


      France – Classement liberté économique: 70eme – Dette 90% – Chômage: 10.1%
      Italie – Classement liberté économique: 86eme – Dette 110% – Chômage: 12.3%
      Grèce – Classement liberté économique: 119eme – Dette 170% – Chômage: 26.4%

      • Dire que Piketty défend l’égalitarisme est ridicule. Ça montre que vous n’avez pas lu le bouquin. Parler et théoriser a partir d’un livre que vous n’avez même pas lu, c’est être dans une démarche idéologique pure.
        Vois échafaudez des théories pseudo scientifiques comme celles que la troïka a développer et qui a conduit a ce que l’on connait en Grèce: la destruction du système de sante et plus largement de l’économie, pendant que vos amis spéculateurs grecs et autres richissimes continuaient a s’enrichir en « optimisant » l’évasion fiscale

        • Bonnand: « blablabla vos amis spéculateurs grecs blablabla  »

          Joli slogan bébé totalitaire, mais pour ne pas avoir l’air d’un abruti, il faudrait savoir à qui tu parles et de quoi tu parles.

          -Le fric que la troïka à prêté, c’est le tien (enfin, celui de ton papa). 40 milliards de la part des ouvriers français, les Grecs qui ouvrent des comptes en Suisse avec te remercient bien.
          -Les libéraux ne cessent de dénoncer les états corrompus et le capitalisme de connivence, si la Grèce est totalement en faillite et que son peuple souffre, c’est bien à cause de ces deux points.

          73eme à l’indice de corruption, 130eme à l’indice de liberté économique, 90eme pour la liberté de la presse, t’as raison, la troïka devrait filer encore plus de fric-gratuit-de-ton-papa à ces gens-là.
          Indice liberté économique – Classement des pays
          Indice de la corruption – Classement des pays
          Indice liberté de la presse – Classement des pays

          Enfin bref, un communiste qui ne comprend rien et qui défend le pillage et les salauds, rien de nouveau.

          • Pour savoir à qui je parle, encore faudrait-il que celui qui me parle, ne parle pas à visage couvert. Tu vois moi je n’ai rien à cacher. j’ai 63 ans. Je paie des impôts depuis l’age de 17 ans, l’âge auquel je suis entré dans la vie active. Je n’ai pas appris la vie dans les livres. Et tu ferais rire tous mes amis s’il t’entendaient me traiter de communistes… Je crois me souvenir qu’il n’y a qu’une personne (elle était de l’extrême droite et ne s’en était pas caché devant moi), qui m’a traité de communiste. Mon expérience me suggère que tu ne dois pas être loin de ces eaux là.

            • 63 ans et tu as réussi l’exploit de ne pas acquérir une once de savoir économique et politique durant tout ce temps ? Félicitation !

              Pour ta gouverne, un libéral défend les droits fondamentaux et les libertés de tous contre tous les fascismes rouge et brun dont tu relaies les discours sans même le savoir.

              Un comble !

              Mais tu n’as évidemment pas répondu sur le fond :
              Pourquoi 40 milliards d’argent des travailleurs français devrait être donné gratuitement à un état corrompu jusqu’à l’os et qui empêche son peuple de prospérer ?

              Les citoyens européens ont prêtés en tout 226.9 milliards d’euro et on a « effacé » 100 milliards d’euros de la dette grecque. 326.9 milliards d’euros pour ce pays de 11 millions d’habitants.

              • Ah bon les libéraux comme toi se battent contre le fascisme rouge et brun. Les vrais libéraux ok. Mais ne me fait pas croire que tu es de ceux-ci. Tu aurais un autre comportement. Les vrais libéraux aiment les débats et les gens avec lesquels ils débattent. Ils n’insultent pas. Je pense que tu es plus jeune que moi. Je ne vais donc pas te demander l’attitude que tu as eu devant le coup d’état de Pinochet au Chili. Moi je ne sais pas si je n’ai rien appris en 63 ans mais j’ai lutté contre la dictature de Pinochet en 73 comme j’ai lutté contre
                la dictature de Jaruzelski en Pologne au début des années 80 où nous avons soutenu le syndicat « Solidarnosc ».
                J’ai connu des vrais libéraux dans ces combats. J’en ai connu d’autres qui ne sont levés que pour lutter contre Jaruzelski. Ils avaient une idée de la liberté un peu sélective. Je remarque chez toi ce meme biais. Je me trompe peut etre mais comme tu ne dis pas qui tu es, c’est difficile. Mais pour paraphraser notre cher « La Fontaine » si ton plumage ressemble à ton ramage, je crois que j’ai assez bien cerné qui tu es

                • J’ai dansé à la mort de Pinochet, j’ai applaudi à celle de Franco et je n’ai rien dit à celle de Mao parce que toute ma famille est socialiste, et défendait comme toi le fascisme rouge.
                  Je le regrette bien et c’est pour cela et parce que j’ai étudié l’économie que je suis libéral maintenant, une doctrine qui marche -dans la réalité- et qui n’a jamais, elle, été la source du totalitarisme ça te suffit ?

                  Ça s’est fait. Et si tu discutais des arguments pour une fois camarade anguille ?

                  Bonnand: « Les vrais libéraux aiment les débats et les gens avec lesquels ils débattent. Ils n’insultent pas. »

                  Tu arrives ici en insultant tout le monde avec tes « valets de l’argent » et après tu pleures quand on est pas gentil avec toi ??? Ce n’est pas seulement l’économie qui t’échappe et on dirait que tu confonds les Bonzes et les Libéraux en plus !??

                  Mais tu n’as évidemment toujours pas répondu sur le fond :
                  J’ai très peu d’estime (c’est rien de le dire) pour les dirigeants européens, mais pourquoi 40 milliards d’argent des travailleurs français devrait être donné gratuitement à un état corrompu jusqu’à l’os qui empêche son peuple de prospérer ?

                  Tu penses que c’est en donnant encore plus d’argent à la mafia grecque que son peuple va pouvoir faire le ménage pour une fois ?

  • Je peine vraiment à comprendre l’énergie que vous utilisez à tenter de discréditer, d’opposer systématiquement et de façon aveugle capitalisme & socialisme.

    Pourquoi ne pas admettre que socialisme et capitalisme n’ont rien d’antithétique ?

    Ne voyez vous donc pas les concentrations d’entreprises s’opérer progressivement dans les secteurs à forte intensité K ? Ne voyez vous pas que le soutien de la croissance passe nécessairement par l’innovation, qui elle même requiert toujours plus d’investissement et de capitaux ?

    Opérateurs mobiles, Banques, Compagnies pétrolières, industriel de l’automobile, aviation, cabinet pharmaceutique ? Ou se trouve la concurrence ? La tendance naturel du capital à se concentrer pour maintenir la croissance par l’innovation, (eu égard à la simple structure coût fixe/variable des secteurs à forte intensité K) mène inexorablement à terme à la centralisation de la production.

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