Proposition de réformes dans les programmes d’Histoire-Géographie

Réflexion sur les modes d’instruction par lesquels les élèves prennent connaissance de la vérité de leur monde.

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Proposition de réformes dans les programmes d’Histoire-Géographie

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 9 février 2015
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Par Adel Taamalli

Ecole Histoire-Géographie - Credit Valilouve (CC BY-NC-SA 2.0)
Crédit photo : Valilouve (CC BY-NC-SA 2.0)

 

La philosophie est la recherche de la sagesse par l’accouchement, grâce à un travail de l’esprit, de la vérité. C’est pourquoi, en ce qui concerne l’éducation, tous les philosophes, au premier chef desquels Alain Finkielkraut ou Michel Onfray, devraient militer pour deux réformes des programmes scolaires que nous allons développer ci-dessous, plutôt que de voir le mal dans le fait que des collégiennes, le plus souvent provenant de familles musulmanes, se refusent, à l’école, à aller à la piscine, par pudeur et honte de montrer leur corps. Ces réformes touchent à l’Histoire et à la géographie, deux matières d’une importance capitale en France (en priorité la première), surtout quand on connaît la tension induite par le présent, à l’heure de la technologie informative de masse, ce qui ne laisse nullement le loisir au citoyen de prendre la distance nécessaire avec les événements, comme le remarque très justement Alain Finkielkraut dans ses nombreuses interventions.

Ces réformes auraient trait à la périodisation et à la cartographie, deux systèmes de lecture complémentaires, car la première permet à chaque écolier de situer le passé par des dates clés et ainsi de comprendre le présent, tandis que la seconde l’aide à imager le monde tel qu’il est, dans laquelle il peut, en fonction de sa position et de sa taille, insérer la France relativement à la réalité géographique de notre planète. Ce sont donc deux systèmes qui permettent à la pensée d’un élève de s’approcher de la vérité, et donc de façonner son rôle futur de citoyen, l’un des buts officiels de l’Éducation Nationale1. Or, ceux-ci égrainent des erreurs et des faussetés. Nous aimerions entendre les penseurs sur ces deux réformes. Il faut donc les exposer.

La périodisation

Les programmes scolaires en Histoire se basent traditionnellement sur une périodisation élaborée par le prisme occidental de l’Histoire. En effet, quasiment toutes les dates retenues pour marquer les césures d’une période à l’autre sont liées à l’histoire occidentale. La fin de l’Empire romain en 476, la Découverte de l’Amérique en 1492 ou bien la Révolution française de 1789, sont des dates clés que tout écolier de France doit considérer comme autant de marqueurs de changement d’époque2. Ainsi, l’on parle d’Antiquité, de Moyen Âge, de Temps Modernes et d’Époque Contemporaine.

Or la France étant aujourd’hui insérée dans la mondialisation, c’est cette dernière que nous devrions prendre comme le prisme principal par lequel nous façonnerions la périodisation de notre passé. Car, quel autre phénomène historique que celui de la mondialisation pourrait caractériser au plus haut point notre époque, lorsque l’on sait l’évolution inéluctable qu’elle imprimera de manière irrémédiable sur le fait humain dans son ensemble (politique, religion, sociétés, économie, culture…) ?

Aussi arbitraire que soit la périodisation dans le jugement qu’elle implique de notre passé, puisqu’elle marque des césures censées être révolutionnaires (comme si tous les contemporains de cet événement prenaient naturellement conscience d’entrer dans une nouvelle époque), nous ne pouvons faire autrement que de synthétiser notre passé afin de le rendre intelligible et compréhensible.

Au vu du fait que la mondialisation n’ira qu’en s’accroissant à mesure que le temps passera, il est fort à parier que nos écoliers doivent prioritairement en comprendre les spécificités pour réellement mesurer leurs contextes de vie. C’est pourquoi la périodisation occidentale n’est pas satisfaisante. C’est la raison pour laquelle je soumets à la critique la périodisation suivante sur laquelle j’aimerais entendre les philosophes français. La défendraient-ils ou n’y verraient-ils qu’une attaque contre la France qui ferait, encore une fois, acte de repentance à adopter cette périodisation dans le cadre de l’apprentissage scolaire de l’Histoire ?

Une proposition de la périodisation de la mondialisation :

  • L’Antiquité commence bien évidemment par l’apparition de l’écriture, ce moment révolutionnaire qui a permis à l’homme de commencer une accumulation capitalistique phénoménale et inouïe de la connaissance. Mais elle devrait se terminer à la mort du Prophète Muhammad (PBSL) en 632. Car cet événement marque, pour notre histoire commune, la fin de la mise au jour d’idées, de concepts, de croyances, à la base de presque tous les événements ultérieurs d’importance. Ces idées, ces concepts, ces croyances, résident dans les systèmes suivants : l’hindouisme, le bouddhisme, le confucianisme, le taoïsme, les monothéismes (le judaïsme, le christianisme, l’islam), la philosophie grecque et hellénistique, le droit romain et l’idée de République. C’est pourquoi l’on devrait appeler cette époque l’Âge des matrices.
  • Ensuite, à la place du Moyen Âge, nous privilégierions plutôt une autre dénomination pour cette époque qui succéderait à l’Âge des matrices. Ce serait l‘Âge des spécialisations. En effet, tant sur le plan de la pensée et de la religion que sur celui de la « couleur géographique » du monde et de son évolution politique, ces dix siècles qui vont de 632 à 1701 (voir ci-dessous pour comprendre la raison du choix de 1701 comme date de début de la période suivante) sont ceux de la mise en place des aires spécifiques du monde, que nous appelons civilisations. Les grandes civilisations de notre monde actuel (l’Occident, le monde chrétien orthodoxe, l’Asie orientale, l’Inde, l’Islam)3 tirent leur source de cette spécialisation et continuent de jouer actuellement un rôle considérable grâce aux vecteurs permis par la mondialisation (communication, transport, économie mondiale intégrée, gouvernance internationale). À l’intérieur de cette deuxième grande période de l’histoire, la date de 1492 marque une césure indéniable, puisqu’elle est le moment durant lequel l’Occident gagne, seul, une « conscience-monde », tout en marquant le début d’une époque de spécialisation occidentale poussée liée à la Renaissance, à la Révolution copernicienne, à l’apparition du protestantisme et de son adversaire la Contre-Réforme, à l’absolutisation des régimes politiques européens, à la mise en place du système westphalien dans les relations internationales.
  • Nous faisons débuter à 1701 la troisième période, qui est l’Âge de l’Occidentalisation du monde, du nom du processus indispensable à ce que nous connaissons aujourd’hui de la mondialisation. Pourquoi 1701 ? Car cette date marque le déclenchement de la première guerre se jouant véritablement à l’échelle mondiale, la guerre de Succession d’Espagne. C’est à partir de là que s’enchaîne un certain nombre de conflits qui ont pour théâtre plusieurs points du monde mais qui naissent tous en Europe. Il s’agit de guerres occidentales à échelle mondiale, avec pour but ultime, pour les grandes puissances y participant, l’hégémonie mondiale qui passe, pour les belligérants, par la domination de l’Europe. La Guerre de Succession d’Espagne, la Guerre de Succession d’Autriche, la Guerre de Sept Ans, les Guerres de la Révolution et de l’Empire, la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, et la Guerre froide, sont ces conflits durant lesquels les grandes puissances se sont affrontées dans le cadre de grandes coalitions. Les batailles faisaient rage en Europe aussi bien que dans des théâtres d’opérations mondiaux, tout en ayant des incidences sur l’histoire d’une partie du monde extra-occidental en plus de l’Occident lui-même. Concomitamment, l’on assiste à une domination progressivement mondiale du monde par l’Europe (notamment par la colonisation), puis par deux de ses successeurs, les États-Unis et l’URSS. Pendant cette longue période, ont eu lieu deux grandes révolutions accroissant le pouvoir de l’Occident. Ce sont celles des Lumières et celle que l’on nomme industrielle (en deux, voire trois volets, selon les auteurs). Des États comme l’Empire Ottoman, le Japon impérial, la Russie (puis l’URSS), et la Chine communiste, bien que non occidentaux, se sont insérés dans cette lutte pour l’hégémonie. C’est qu’ils étaient admis au concert des nations dont le concept est né du système westphalien. Et ils ont adopté des idées et théories provenant d’Occident (Tanzimat, Ère meiji, l’action de Pierre le grand, le communisme), les légitimant dans cette lutte. L’Âge de l’Occidentalisation du monde se terminerait par l’éclatement de l’URSS, en 1991.
  • 1991-2001 : l’Intermède de l’Hyperpuissance américaine. Ce concept créé par Hubert Védrine « colle » très bien à l’époque. Les États-Unis, sortis victorieux de la Guerre froide, se sentent être les gendarmes du monde. Ils sont la seule grande puissance à pouvoir projeter leurs forces militaires n’importe où dans le monde. On assiste à une américanisation du monde. La première puissance économique mondiale semble s’accommoder d’une « pax americana ».
  • À partir de 2001 : L’Âge de la Mondialisation « multilatéralisante ». Il est normal de conclure que les attentats de New York et de Washington de 2001 marquent une nouvelle prise de conscience de lui-même par le monde. Les États-Unis ne sont pas infaillibles. Ils ne sont surtout pas la seule puissance mondiale. L’Europe, la Russie, la Chine, le Japon, l’Inde, le Brésil jouissent d’une puissance de plus en plus considérable. L’on parle à l’ONU d’intégrer de nouveaux membres permanents au Conseil de sécurité, afin de mieux refléter la nouvelle distribution de puissance dans le monde. La mondialisation semble de plus en plus « intégratrice ». Ici ou là, l’on parle même d’une réelle gouvernance mondiale, même si l’effectivité de ce régime politique semble très loin de notre présent…

Nous avons présenté succinctement ce que serait une périodisation se faisant à l’aune de la mondialisation. Nous ne pouvons être exhaustifs du fait du cadre limité de cet article, mais aussi parce qu’il est impératif de posséder une somme de connaissances suffisante pour se lancer dans une mise au jour véritable d’un tel paradigme. Cependant, les philosophes français, s’ils souhaitent défendre l’école, ne peuvent que se positionner en faveur d’une telle perspective de pensée, qui est celle d’intégrer dans l’apprentissage de l’Histoire une périodisation vraie, c’est-à-dire faisant prendre conscience aux enfants le fait qu’ils vivent dans une époque inédite, caractérisée par la mondialisation.

La cartographie

L’un des problèmes de la cartographie présente dans un certain nombre de lieux où l’on est confronté à elle (la télévision, les journaux, l’école), réside dans le fait qu’elle ne reflète pas la vraie place de la France dans le monde. Ainsi, l’école française utilise la carte faite sous projection de Mercator4, système de cartographie du monde qui agrandit les zones éloignées de l’Équateur, tandis qu’il minimise celles qui en sont proches. C’est pourquoi, alors que Madagascar est en réalité deux fois plus grand que la Grande Bretagne, ces deux îles apparaissent sur une telle carte quasiment identiques du point de vue de la superficie. De même, l’Inde, qui est pourtant grande comme six fois la France métropolitaine, ne représente sur ce même type de cartes pas plus de deux fois l’Hexagone.

Or, même si la carte sous projection de Mercator reste avantageuse pour les navigateurs car ses dessins des côtes sont conformes aux angles qu’ils dessinent dans la réalité, si l’on souhaite que nos écoliers prennent réellement conscience de ce qu’est le monde, et donc qu’ils connaissent la vérité sur celui-ci, nous ne pouvons passer outre le fait que cela doit passer par l’adoption d’une nouvelle cartographie pour constituer la base des cartes affichées sur les murs des salles de classe. L’on pourrait, par exemple, utiliser la carte du monde selon la projection de Peters5, beaucoup plus juste car rendant compte des véritables différences de dimension entre les zones géographiques. L’on verrait alors comment l’Afrique (qui représente en réalité l’Inde, la Chine, les États-Unis, l’Europe et le Japon réunis) est beaucoup plus longue, du Nord au Sud, que ne le laisserait supposer une carte sous projection de Mercator. Comme pour la périodisation, nous aimerions savoir ce qu’en pensent les philosophes. Ainsi, plutôt que de dénoncer, dans son dernier ouvrage (L’identité malheureuse), le fait que dans l’école primaire de son enfance, à laquelle il a rendu visite en 2009, il y avait trouvé une carte du monde sur laquelle étaient épinglées les photographies des élèves sur l’endroit où était dessiné leur pays d’origine, nous aurions aimé savoir d’Alain Finkielkraut si cette carte utilisait la projection de Mercator, celle de Peters, ou une autre. Si ce philosophe s’emparait du sujet, chercherait-il à ce que les élèves prennent connaissance de la vérité ou préfèrerait-il que la projection de Peters, pourtant plus proche de la réalité, soit mise de côté pour ne pas affecter la France, ni l’idée qu’il s’en fait, ni même a fortiori la conception de l’identité française qu’il défend ?

Conclusion

Ces propositions de réformes visent le juste, c’est-à-dire le mode par lequel les élèves devraient prendre connaissance de la vérité de leur monde. Nous attendons donc des intellectuels qu’ils les prennent à leur compte et les soumettent au débat.

  1. L’histoire, la géographie et l’éducation civique ont pour but, selon le programme officiel de l’Éducation nationale, de « se constituer des références culturelles pour mieux se situer dans le temps, dans l’espace, dans un système de valeurs démocratiques et devenir un citoyen responsable ». Voir site internet de l’Éducation Nationale.
  2. Évidemment, ces dates sont importantes à connaitre et doivent absolument être enseignées.
  3. Dont les civilisations ont eu et auront indéniablement plus d’impact dans l’Histoire que celles provenant d’Afrique subsaharienne ou d’Amérique précolombienne, ce qui ne veut pas dire que l’apprentissage de l’histoire de ces deux dernières ne serait pas intéressant en soi.
  4. Voir l’article de Wikipedia, consacré à la projection de Mercator.
  5. Voir l’article de Wikipedia, consacré à la projection de Peters.
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  • Bonjour à tous,

    Je remercie Contrepoints pour la publication de ce texte.

    Je tenais à signaler le fait que lorsque je compare dans le texte la superficie de l’Afrique avec celles de l’Inde, de la Chine, du Japon, des États-Unis et de l’Europe, il s’agit, pour cette dernière, de la taille de l’Union européenne et non du continent européen.

    Cordialement
    Adel Taamalli

  • L’illustration choisie pour votre article est une réponse simple au problème insoluble que vous soulevez en géographie : sur une mappemonde tout redevient correct. En plus c’est un objet décoratif. Et bientôt la technologie nous offrira des projections holographiques qui doivent faire fantasmer les profs de géo. Patience.

  • Vous voulez construire l’histoire, une science humaine pour rappel, sur des légendes ?

    632 n’est pas la date de « mise à jour » des idées. Au mieux cela correspond à la sortie des tribus de la péninsule d’Arabie.
    Nous n’avons aucunes preuves factuelle de l’existence du prophète autres que des propos. Le coran à été écrit entre 632 et 750 par un pouvoir politique. A l’époque du prophète la transmission était orale.

    Si l’on parle de l’écriture et de ses impacts, pourquoi ne pas retenir la date du fatal incendie de la bibliothèque d’Alexandrie ?

    Vouloir utiliser l’histoire pour plier le réel à sa guise et façonner une représentation du monde c’est un réflexes de collectivisme en mal de mythe fondateur.

    • Lol. Le prophète est le personnage historique par excellence. Citez moi un historien qui a osé nier son existence ?

      • Citez-nous surtout une source historique de son existence. Une vraie source, neutre, pas un gus qui se revendique du dit « prophète » pour justifier du pouvoir, de l’autorité ?

        Parce qu’en fait d’historicité, il y a un léger problème quand un personnage n’est mentionné que par ses fans pendant 200 ans ou plus. Et ensuite mentionné non pas en tant que personne dans un contexte neutre mais comme « idole de ses fans »…

      • Ce n’est pas à moi de prouver qu’il n’a pas existé c’est à vous de me prouver qu’il a été.

        De même, pour un dieu.

        Prouvez moi que Achille ou Ulysse n’ont pas existé.

  • N’oublions pas que l’histoire du prophète devrait être connue….
    Apprendre que le « prophète » était adepte de la traite des femmes et enfants.
    Qu’il a vendu femmes et enfants des caravanes et tribus qu’il a conquis par la force.

    Qu’il était esclavagiste. Qu’il mettait les tribus en esclavage à cultiver les terres qu’il leur avait conquis.

    Qu’il a engendré le crime de masse. Comme la destruction de la tribu des Quraiza plus de 700 gorges tranchées avec son approbation. (Wikipedia) http://fr.wikipedia.org/wiki/Banu_Qurayza

    Qu’il a inventé le concept du prétexte « Djiad », la guerre sainte pour pouvoir conquérir avec cette excuse les terres et les biens des tribus qui vivaient près de Messine.

    Sexuellement attiré par les enfants. Q’u’il a épousé Aïcha à l’age de 6 ans….

    Qu’il était coureur de dote. Qu’il a épousé sa première femme parce qu’elle était héritière riche alors que lui avait 5 ans et elle 50. Qu’il a épousé majoritairement des femmes héritières et riches.

    • Correction: épouse à 25 ans une femme de 50.

    • Mr Taamalli est occidentaliste: « L’occidentalisme est un courant de pensée qui tente d’intégrer à une pensée islamique toute doctrine provenant de la philosophie occidentale, après en avoir écarté les a priori qui iraient à l’encontre de ce que croit un adepte de l’islam (athéisme, autres croyances…).  »
      http://nawaat.org/portail/2015/02/04/le-role-dobservation-de-loccidentalisme-islamique/

      C’est une position respectable à titre personnel, mais qui du point de vue de la science est intenable. Ici nous avons la version de comment adapter les faits historiques à notre religion, à nos mythes.
      La mondialisation c’est cool, par contre est-ce que l’on pourrai pas donner un peu de vernis de scientificité à nos dogmes ?

      Relire l’histoire dans un sens avantageux c’est pas très honnête. Ecarter « les a priori qui iraient à l’encontre de ce que croit un adepte de l’islam » cela porte un nom…même plusieurs et qui ne sont pas beau à entendre.

    • Banu Qurayza avaient signé un traité de paix à Medine avec le prophète. Ils l’ont rompu au moment où les quraychites attaquèrent Medine et ont attaqué les femmes et les enfants qui sont resté chez eux et les combattants musulmans par derrière dans la guerre appelé Al Ahzab. Un verset du coran ordonne au prophète de tuer leurs chefs combattants, qui ne peuvent pas être 600 puisque les banu Quraydes ne dépassaient pas les 1000 avec leurs femmes. Ce nombre à été estimé à de 5 à 15 avec leurs noms par plusieurs historiens contemporains. Sinon il est vrai qu’il y a une dizaine de versions où les nombre de 15, 40, 100, 500 600 et même 800 ont été cités par les historiens arabes connus de leur exagération des victimes en cas de « victoire » de musulmans.

      • « Un verset du coran ordonne au prophète de tuer leurs chefs » super Coran et incitation religieuse au meurtres de masse….
        Dramatique excuse.

    • Il a épousé Aicha à l’age de 21 ans. Ne croyez pas que les musulmans considèrent les livres de Boukhari comme vérité absolue et qu’ils ne font aucune enquête quand quelque chose n’est pas acceptable par leur cerveau

      • Ce qui est vraisemblable, c’est qu’elle fut promise à lui très jeune. Encore aujourd’hui c’est le cas pour de nombreuses femmes.
        En occident, à la même époque les hommes connaissaient leurs femmes des que celles-ci étaient en âge de procréer. C’est à dire entre 10/15 ans. Normal pour une époque où la probabilité de mourir était extrêmement élevés.

        Des lors le chiffre de 21 ans est improbable.

      • A part depuis 2001 face aux accusation de pédophilie de Mahomet, maintenant devenues inacceptables dans un monde civilisé que c’est contesté. Ca fait 1300 ans que c’est dans toutes les biographies de Mahomet.

    • Je me sentirai ridicule de répondre aux autres bétizes que vous nous sortez

      • surtout qu’en matière de « bétizes » vous vous posez là!

        C’est pas un tueur en série, hein… il n’a fait égorger que 300 personnes, pas 700… c’est de l’exagération, hein.
        Et puis ils l’avaient bien cherché !

        Et puis Aïcha, il y a ses propres hadiths, où il est indiqué qu’elle jouait à la poupée quand on est venu la trouver pour qu’elle aille retrouver le « prophète » qu’il consomme ses noces avec elle. Mais elle devait être retardée, non, à 21 ans avec une poupée…

        Bref…

  • « …Les programmes scolaires en Histoire se basent traditionnellement sur une périodisation élaborée par le prisme occidental de l’Histoire. En effet, quasiment toutes les dates retenues pour marquer les césures d’une période à l’autre sont liées à l’histoire occidentale.  »

    Les programmes scolaires français en Histoire se basent donc logiquement sur l’Histoire occidentale et cela semble déranger ceux qui ne se sentent pas appartenir à cet occident…
    Mais plutôt que de venir expliquer aux occidentaux comment ils devraient modifier leurs programmes scolaires, l’auteur devrait nous dire comment sont structurés ailleurs ces mêmes programmes en Histoire…
    En Amérique du Nord, du Sud, en Afrique du nord, du Sud, en Inde en Asie etc…
    Il n’y a pas de ‘juste » ni de « vérité »sur le monde, ni vérité contemporaine ni vérité historique, car il n’y a pas un mais des mondes perçus de façon différente.
    Ceux qui choisissent de vivre en France et d’y scolariser leurs enfants acceptent un package dont la restitution de l’Histoire fait partie.
    A défaut, d’autres choix sont possibles, aujourd’hui nul n’est tenu de rester dans un pays fût-il le sien, si d’autres lui paraissent mieux convenir pour diverses raisons.
    Je me souviens que Françoise Dolto disait que dans un groupe, c’est celui qui ne se sent pas à l’aise qui doit se mettre en cause et qu’il n’a pas à demander aux autres de changer.
    C’est aussi valable à l’échelle d’un pays.

  • Quelle que soit la structure donnée à l’histoire pour la présenter aux élèves, ils n’en retiennent aujourd’hui que peu de choses et certainement pas, comme ils le devraient, les analogies entre la période actuelle et des situations historiques. Je ne crois pas que se focaliser sur l’identification de grandes phases mondiales soit une démarche d’enseignement efficace.

  • la priorité dans la réforme du programme d’histoire s’est que l’histoire enseignée soit l’histoire vraie et non pas une version socialiste de l’histoire comme aujourd’hui. par exemple, enseigner la vérité sur le moyen âge, l’inquistion et les croisades. je sais cela est beaucoup plus dur que de faire de la propagande socialiste car la vérité historique est en général, très complexe et beaucoup moins manichéen que l’histoire enseignée aujourd’hui. le moyen âge était loin d’être une période obscurantiste( à lire « Pour en finir avec le Moyen Age « de l’historienne Régine Pernoud (livre intéressant mais qui date un peu) , « Le Moyen Age, une imposture » de l’historien Jacques HEERS et » Le Moyen Age, Ombres et lumières « de Jean VERDON (livre intéressant mais pas très détaillé trop généraliste)) et il faut arrêter avec le mythe d’El Andalous qui a été démonté par des historiens tel que Serafín Fanjul. Il faut aussi arrêter de vouloir culpabiliser l’occident (les tirailleurs n’ont jamais servi de chair à canon, toutes les civilisations ont pratiqués l’esclavage depuis la nuit des temps et la première a l’avoir aboli c’est la civilisation occidentale,…). enseigner la vérité sur le communisme (il y a encore beaucoup de révisionnisme historique) et le nazisme (qui est du national socialisme et qui est très proche idéologiquement du communisme). en finir avec les grands mythe socialistes (sur la résistance et la collaboration (la résistance était majoritairement composé de gens de droite et non pas de communistes et 80 %des collabos venaient de la gauche), sur allende et pinochet, sur la guerre civile espagnole et sur Franco,…). et bien sûr, enseigner la vérité sur la révolution francaise

    • Rien que ça? Mais vous voulez faire la révolution ou quoi??? 😀

      Si vous voulez tuer 99% des gens par provocation d’apoplexie, proposez carrément de supprimer le code du travail, ou même de diminuer les dépenses publiques, ça serait plus court à formuler.

      Tout l’article sent bon le ministère de l’éducation nationale, avec brassage d’air généralisé et idéologies diverses à la clef, résultats efficacement citoyens garantis 100% apaisement vivrensemblesque, un peu comme maintenant, mais en mieux, parce que le non-ordre spontané, le désordre spontané et l’ordre non-spontané fonctionnent parfaitement bien.

      Bravo d’avoir repris l’éclair de génie de vedrine sur l’hyper machin. Hyper et super c’est bonnet blanc et blanc bonnet. On ne peut pas attendre mieux d’un article de cet acabit.

      Avant même de vouloir refondre les programmes d’histoire géo, il faudrait peut-être commencer par apprendre aux enfants à lire, écrire et compter correctement. Quand on en sera (à nouveau) à ce stade, on pourra se permettre de tergiverser sur la bonne et la mauvaise histoire.

      Mais n’est-ce pas parce qu’on brasse du vent continuellement que nous n’avons pas de résultats solides sur les fondamentaux?
      Et est-ce que ça ne permet pas d’éviter qu’on s’attaque aux vrais problèmes?…

      • Assez d’accord.

        Et qu’on arrête de vouloir évaluer les connaissances historiques de tout le monde à niveau national. Si dans une formation donnée c’est utile, si pour tel ou tel job c’est utile, laissons les gens décider seuls s’ils veulent des cours d’histoire (ou juste lire un été l’histoire du monde en 100 pages et découvrir le reste par soi même, en discutant, en lisant, etc.) et quels cours de quelle histoire.

        Quand les bases seront là (lire écrire compter et des bases de logique et de méthode scientifique) on pourra discuter. Mais quelqu’un qui sait vraiment ces choses est bien plus armé pour la vie (y compris études supérieures) que la majorité des bacheliers mention très bien d’aujourd’hui…

  • Indéniablement la manière dont sont présentées l’histoire et la géographie module la perception que nous pouvons avoir ensuite du monde. Voyez un livre de géographie aux USA, avec en titre « Pourquoi nous sommes la 1° puissance éco du monde ? », là où en France on aura un sobre « USA : 1° puissance éco du monde ». Rien que le titre donne le ton.
    Ou encore une carte, effectivement. Nous centrons ici nos représentations sur le méridien de Greenwich. Cela tombe bien (étonnant, non ?), nous voilà au centre du monde. Si on prend une même carte géo dans une école chinoise, la Chine est au centre et l’Europe est quasi invisible.

    • Peut-être parce que ce sont Les Européens qui ont « découvert » le Monde, inventé les 24h., les années, latitude et longitude, ainsi que les cartes?

  • L’Histoire commence par les Grecs et finit par les Européens, le reste c’est juste des détails. CIRCULEZ IL N Y A RIEN A VOIR

    • Désolé au milieu vous oubliez un passage très important : les gaulois, dont nous sommes les descendants.

      • En effet, il y a bien plus de sagesse et d’enseignements dans les Astérix de Goscinny que dans la plupart des livres d’histoire officiels.

      • Er wirioné genoh, Alexis.! (Vous avez raison, Alexis).J’aime à rappeler que, Breton, je parle la langue dérivée du gaulois.

  • Il n’y a pas une Histoire mais des Histoires.

    La seule réforme à faire c’est de libéraliser l’enseignement. Que chaque école développe son programme, les parents arbitreront.

    Votre proposition de réforme est collectiviste. Pas plus que les huiles de l’EN, vous n’avez à imposer VOTRE vision.

  • Et j’imagine assez bien qu’en Tunisie, l’enseignement de l’histoire est structuré en périodes chronologiques centrées sur le christianisme et les étapes de construction de la monarchie Française ?

    Parce que si l’on y réfléchit, beaucoup de ce qu’est la Tunisie aujourd’hui est du à la France, et donc il faut se positionner par rapport à cela.

    Avec bien entendu, une part aussi tournée vers la chronologie Américaine (puisque le monde est totalement sous influence américaine) et Chinoise (puisque même en Tunisie les 2 tiers des trucs manufacturés viennent de là, et que… ).

    Non ?

    Ah bas alors pourquoi en France on devrait enseigner l’histoire autrement que centrée sur la France ?

  • Bonsoir à tous,

    Je remercie tous ceux qui ont pris la peine de lire ou de commenter mon article, même si des points de désaccord se sont manifestés dans les avis partagés.

    Etant moi-même de formation historienne et ce sujet me tenant, en conséquence, très à cœur, je tenais à répondre aux quelques éléments et argumentaires avancés par certains.

    Je nommerai les personnes en début de chacun des points suivants que j’aborderai, afin de nous permettre à tous de suivre le débat le plus facilement possible.

    Synge,

    Effectivement, il aurait été plus heureux de choisir une autre illustration. Dans mon blog, dans lequel j’ai repris cet article, j’ai opté pour un calque des deux types de cartes abordés dans le texte : celle sous projection de Mercator, l’autre sous celle de Peters. On se rend bien compte, ainsi, de la différence entre ces deux cartes en ce qui regarde le rendu spatial des différentes aires continentales, et comment l’Afrique est beaucoup plus grande qu’on ne le pense lorsque l’on ne se fie qu’à nos cartes habituelles (cf. http://adeltaamalli.over-blog.com).

    Romaric,

    632 est la date retenue par nombre d’historiens pour situer la mort du Prophète Muhammad (pbsl). C’est à ce moment-là, donc, que se clôt la prophétie selon les musulmans. Cela veut donc dire que c’est l’aboutissement, selon cette date retenue, de la dernière des grandes matrices qui, ensuite, ont été à la base des développements civilisationnels ultérieurs.

    Il n’est nullement question ici d’adhérer à la foi islamique pour comprendre cet état de fait objectif. Il s’agit simplement de faire reconnaître que nous avons besoin d’une périodisation de la mondialisation qui, ensuite, devrait être introduite dans le programme d’Histoire de l’Education nationale, puisque nos enfants doivent être armés pour se mouvoir dans un monde aujourd’hui indéniablement de plus en plus mondialisé et interpénétré.

    Je ne cherche ni à plier le réel à ma guise, ni même à me façonner une représentation du monde afin d’y trouver un mythe fondateur.

    Ce qui m’importe réside en ce que nous faisons partie du même monde, qui lui-même est régi par un temps social arbitraire commun. Ainsi, l’Ère chrétienne, que je ne remets absolument pas en cause et qui est commode, commence, selon l’estimation des historiens, quelques années après la date effective de la naissance de celui dont elle est censée célébrer l’arrivée au monde, Jésus-Christ. Autrement dit, l’argument principal servant à approuver ou réfuter la périodisation que je propose ne devrait même pas être l’historicité ou la non-historicité du Prophète de l’islam (pbsl). Si j’adhère à cette effectivité, je conçois que d’autres, comme vous, peut-être, n’y voit aucune vérité historique, même si elle est partagée par nombre de spécialistes.
    Il serait plus opportun, au regard du fond de l’article, de discuter de la pertinence de l’existence d’un Age des Matrices, celui durant lequel se sont forgées les Grandes Idées de ce monde (y compris l’islam, sinon ce serait nier l’existence de plus d’un milliards de vos contemporains, les musulmans dans le monde). La commodité, en mon sens, voudrait que l’on retienne la date de 632 puisqu’elle est la date reconnue par l’historiographie de la mort du Prophète (Pbsl), fondateur de l’islam. D’autres dates peuvent être proposées, et si vous en avez, je suis tout ouïe. La destruction de la Bibliothèque d’Alexandrie ne peut être considérée comme événement marquant un changement d’époque, car, même s’il était avéré que ce sont bien des musulmans qui l’ont détruite (et, au passage, il existe une controverse à ce propos et une absence de certitudes-cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Biblioth%C3%A8que_d%27Alexandrie), ce drame contre la culture ne possède pas ce caractère dominant et irréversible que les césures entre périodes doivent illustrer (la culture a continué, les Arabes et les Byzantins ont continué à développer la science et la philosophie grecques).

    La date de 632 n’est pas retenue parce qu’il s’agit de l’islam, que je confesse par ailleurs être ma religion. La date de 632 ne bénéficie finalement que d’une seule chose, sa postériorité par rapport aux autres événements fondateurs.

    Peut-être d’autres dates pourraient être proposées, comme l’Hégire de 622 (car c’est à ce moment-là que l’islam sort de La Mecque pour devenir universel, mais ce serait séparer les années précédant cet événement de celles postérieures, alors même que l’action du fondateur de l’islam n’a pas pris fin). Ou encore la fondation de l’Empire omeyyade en 661, parce que celui-ci marque la fin définitive de l’unité de l’islam, se caractérisant jusqu’aujourd’hui dans une division apparemment insurmontable entre chiites et sunnites ; mais cela voudrait dire que cette opération pourrait être faite sur d’autres grandes religions de ce monde, dont le christianisme qui connut le schisme orthodoxe de 1054 ou l’apparition du protestantisme au XVIème siècle. Or, adopter ces dates, c’est d’abord, nier la référence commune toujours existante dans les sous-groupes religieux (les chiites et les sunnites se réfèrent au même Texte sacré, tout comme les catholiques, les orthodoxes et les protestants). C’est surtout, lorsque l’on considère les deux dernières dates susmentionnées, mettre dans une même période et un même moule toute l’Antiquité, à laquelle l’on rajouterait, soit la « moitié du Moyen-âge » (cas où l’on adopte 1054 comme fin de l’Age des Matrices), ou « tout le Moyen-âge » (si l’on préfère la date de 1521, lorsque Luther rompt définitivement avec l’Eglise catholique), ce qui pose d’incommensurables problèmes historiographiques alors même que ce que l’Occident nomme Moyen-âge a vu le développement et la spécialisation des civilisations fondées sur des Matrices apparues auparavant.

    C’est pourquoi il m’apparaît que l’année 632 est la date la plus raisonnable si l’on cherche à construire une périodisation de la mondialisation.

    Vous dites que je suis occidentaliste, et reprenez une des mes citations : « L’occidentalisme est un courant de pensée qui tente d’intégrer à une pensée islamique toute doctrine provenant de la philosophie occidentale, après en avoir écarté les a priori qui iraient à l’encontre de ce que croit un adepte de l’islam (athéisme, autres croyances…) ». Je me considérerais plutôt comme un intellectuel occidental et musulman à la fois, essayant de systématiser un nouveau cadre de pensée, rendu possible par l’Histoire récente, celle de l’insertion inédite en Occident d’une population musulmane ayant fait souche. Il s’agit de ce que j’ai nommé l’occidentalisme islamique, qui ne nie aucune philosophie occidentale, qui les respecte, et cherche à entreprendre un dialogue objectif avec toutes ses composantes.

    Je vous remercie sincèrement de trouver cela respectable. Mais vous faites une confusion quand vous dites que cette proposition de réforme de la périodisation cherche à adapter les faits à ma religion. Car, l’occidentalisme islamique ne cherche pas à nier les Idées intimes des autres, quand bien même elles seraient différentes de celle confessée par les adeptes de l’islam. Il ne fait que dire qu’il ne cherche pas à entrer dans une controverse sur l’existence ou non de Dieu, ou sur la véracité de telle ou telle religion, puisque, depuis Kant, nous savons que cela se place hors le champ de la raison. Ce qui n’est pas le cas d’un travail sur une périodisation qui, je vous le rappelle, cherche à identifier les césures marquant la « diachronicité » de l’Histoire, dans le sens où, si nous ne pouvons adhérer en raison au fait qu’il existe une Fin à l’Histoire, nous devons tenter de comprendre notre époque en appliquant des divisions mentales sur notre passé commun.

    Ainsi, l’occidentalisme islamique, sauf en ce qui regarde les Idées intimes professées par des penseurs occidentaux, a vocation à considérer tout ce qui a été produit par la philosophie occidentale. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait dans maints textes, dont celui sur l’existentialisme de Sartre. Alors que celui-ci professait un athéisme affirmé, il m’est apparu clairement que sa philosophie était absolument en accointances avec le point de vue islamique, notamment sur les concepts de la liberté de l’homme, de la préséance de l’existence par rapport à l’essence, ou de la responsabilité. Je vous invite à lire ce long texte, intitulé « L’existentialisme, un cas pratique d’occidentalisme islamique ? », sur le lien suivant : http://adeltaamalli.over-blog.com/2014/01/l-existentialisme-un-cas-pratique-d-occidentalisme.html. Vous y verrez que l’athéisme de Sartre est la seule Idée que j’écarte, puisqu’elle n’est pas prouvable en soi, qu’elle est « déraisonnable » comme toute croyance en le divin, même si ceux qui professent ces croyances sont convaincus de le faire en toute objectivité, ce qui est difficile à comprendre pour ceux qui n’y adhèrent pas.

    Enfin, je ne comprends pas votre allusion quand vous parlez du fait que « cela porte un nom ». Je n’y répondrai que quand vous nommerez « la chose », sauf, si, peut-être, ma longue explication vous aura fait comprendre ma démarche, et croire, je l’espère, en la sincérité de celle-ci.

    Carredas (et je réponds aussi en partie à Franz),

    Je suis un Occidental, je fais, comme vous, partie de ce monde occidental. Si je suis musulman, je n’en demeure pas moins, comme vous, légitime de développer un argumentaire auquel vous avez le droit, en conscience, de ne pas adhérer.

    Mais je refuse d’être désigné comme responsable de ce qui se fait ailleurs, quand bien même cela proviendrait du monde musulman. Du fait de ma naissance dans un pays libre, je peux m’exprimer sur ce que je pense être le mieux pour mon pays, la France. Je suis passionné d’Histoire, dont celle de la France.

    Parler d’une nouvelle périodisation qui ne serait plus construite selon le prisme occidental, ne veut pas dire que l’enseignement de l’Histoire de France ne serait pas prioritaire. Ceci est notre héritage, le vôtre, mais aussi le mien. Non pas que mes ancêtres sont les Gaulois. Mais ils sont le peuple qui a occupé le territoire de mon pays actuel, et, de ce fait, et avec d’autres peuples, a participé du façonnement de l’esprit français, qui m’influence, et avec lequel, aujourd’hui, je suis en interaction totale. De même, les batailles de Poitiers, Bouvines, Marignan, Austerlitz ou Diên Biên Phu sont mon Histoire. J’en suis l’héritier.

    Lorsque je fais ma proposition, c’est que je pense qu’elle est juste pour mon pays. Et je crois que pour que nos enfants puissent tirer partie de la mondialisation, il est important qu’il connaisse la vérité de notre monde. La périodisation tirée de l’historiographie occidentale est mon héritage. J’ai ainsi le droit, en tant que citoyen participant du débat public, de la critiquer. Une critique d’ailleurs que je conçois comme étant constructive et non pas par esprit de contradiction parce qu’elle serait occidentale. Je crois avoir développé un argumentaire objectif dans mon texte, qui mérite débat. Que pensez-vous donc du fond ? Y voyez-vous des erreurs ? Dans quel sens ? Pourquoi garder la périodisation occidentale ? Est-elle, selon vous, pertinente dans notre monde actuel ? Nous donne-t-elle les repères suffisants afin que nous nous mouvions avec aise dans ce monde si complexe ? Voilà des questions qui méritent d’être débattues avec intelligence. D’où ma contribution…

    MichelO,

    Je suis en désaccord avec votre opinion, car cela reviendrait à dire que nous ne devons pas viser l’excellence pour nos enfants à cause du fait qu’ils ne retiennent que peu de choses, quelle que soit la structure de l’Histoire que l’on choisirait de leur présenter. Les programmes scolaires ne peuvent être autre chose que fondés sur les objectifs de connaissances que l’on voudrait voir acquises par nos enfants.

    Un jeune,

    Libéraliser l’enseignement en donnant l’autorisation aux écoles de choisir leurs programmes ne serait-il pas ouvrir la boîte de Pandore, celle dans laquelle se développeraient des logiques qui iraient à l’encontre du sentiment des Français de vivre dans un monde commun, ce qui les empêcherait de construire notre cohésion nationale ? Par ailleurs, je n’impose rien, je ne fais que proposer…

    J’ai choisi de ne pas répondre à toutes les interventions, car mon but n’était ni de polémiquer sur le prophète de l’islam (pbsl), ce qui n’est pas l’objet de ce texte, ni de sortir du chemin tracé par le texte, notamment quand Jacques, semble-t-il avec pertinence, rappelle un certain nombre de faits historiques consolidés par l’historiographie mais qui ne se vérifieraient pas dans les programmes enseignés.

    Mon but aura simplement été de nouer un dialogue, et de mettre en débat ma contribution, avec respect et en adoptant une posture intellectuelle objective.

    J’espère que cette longue intervention aura permis aux lecteurs de comprendre ma démarche.

    Cordialement
    Adel Taamalli

    • Le problème avec le prophète, c’est que vous n’avez pas de preuves objectives de son existence, pas de traces archéologiques.

      Pour tout le reste, on peut bien sur débattre de comment structurer le mythe fondateur et collectif. Sur ce point, je préfère que chacun s’invente son « histoire ».

      Ce que je comprend ( C-à-D, peu de chose ) de l' »occidentalisme » me fait furieusement penser à de l’opportunisme intellectuel. Depuis Kant de l’eau à coulée….

      Vous tombez dans le même argumentaire qui consiste à croire que l’athéisme est une croyance. Il ne peut pas l’être. Au pire un athée ne peut que dire qu’il ne sait pas là où le croyant affirme. Je ne peut pas croire là où il n’y a rien, que du non-être.

      Enfin, accoler la mondialisation avec la date supposée de mort du prophète est capillotracté.
      La (re)découverte des Amériques semble plus judicieuse.

      Noté qu’indépendamment des origines de chacun, un point de vue légitime et neutre est d’enseigner l’histoire d’une région géographique et des gens qui l’habite, plus que d’un peuple, d’une nation.
      Ainsi, il apparaît judicieux de structurer l’enseignement de l’histoire en france aux faits qui se sont déroulés sur le sol de ce qu’est aujourd’hui ce pays pour marquer au minimum le respect de ceux qui ont façonner cette terre auparavant.
      Le prophète n’a pas foulé le sol de cette terre. César oui, il est donc plus important de parler de ce dernier, d’autant que des preuves historique de son existence sont claires et nettes.

  • Il aurait été plus simple de mentionner « la projection » militante préconisée:
    « les élèves devraient prendre connaissance de la vérité de leur* monde. »
    Lequel,celui qui leur* est intérieur?

    En tomme II de la « périodisation »,
    pourquoi pas,
    tant qu’on y est,
    changer le calendrier qui sert de référence aux faits historiques…

    P.S.L’école de la République a pour rôle précisément d’émanciper
    « des contextes de vie »
    ce dont les générations précédentes n’ont pas eu à se plaindre,notamment celles issues de milieu humble et analphabète.

    • « Comprendre notre époque en appliquant des divisions mentales sur notre passé commun. »

      Le cerveau cloisonné forgera des mentalités formatées ,sans qu’aucun sens ne soit donné à ce découpage.

      C’est par l’esprit que la compréhension doit se faire,en accompagnant chaque période de textes fondateurs qui en expliquent la quintessence.
      A titre d’exemple, des extraits de Pantagruel pour la Renaissance.

      Pour résumer, tout ce travail de fond auquel l’Education Nationale a renoncé pour se complaire dans le populisme ambiant.

      La laïcité a remarquablement fonctionné, depuis plus d’un siècle, en intériorisant la religion en fait culturel et non plus cultuel.

      P.S. On ne saisit pas vraiment l’intérêt de prendre en point de repère l’impérialisme musulman.

      • Tout élève de CM2 apprend que la seule représentation exacte de ta Terre est le Globe.

        Il sait que les planisphères en sont une représentation déformée et en connaît les spécificités:
        -celui de Mercator,utilisé par la navigation marine, respecte les angles mais déforme les régions aux latitudes élevées.

        -celui de Peters cherche à donner aux territoires leur surface réelle en les déformant (l’Afrique comparée au Groenland).

        -la projection polaire qui tente de respecter la surface et la forme des différents continents mais dont la représentation des distances entre l’Afrique et l’Amérique du Sud est fausse.

        Il est informé que les satellites envoient des images précises de la Terre vue de l’espace.

  • Grace à la droite ils viennet de retrouver le député qui leur manquait pour avoir la majorité absolue
    au parlement.
    Les enfants n’ont pas fini d’être rééduqués par tous ces gauchos pro-islam.
    >>On leur apprendra la « bonne histoire » et la « bonne géographie »…
    Plus rien ne les retiens, ils ont les clés du pouvoir total…Grace à une droite légère et manipulable qui ne pensait qu’à se donner une image populaire sur les réseaux sociaux.
    J’espère que les Français s’en souviendront lors de prochaines élections, quand ils diront qu’ils font tout pour lutter contre la gauche : on pourra leur demander : pourquoi ils leur ont donné les clés ???

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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