Les emprunts toxiques, ça continue. C’est pas grave, c’est le contribuable qui régale

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Les emprunts toxiques, ça continue. C’est pas grave, c’est le contribuable qui régale

Publié le 5 février 2015
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Selon la loi de Murphy, quelque chose qui peut mal tourner finira probablement par mal tourner. Et lorsque l’État, des élus et l’argent du contribuable sont impliqués, cette probabilité se transforme en certitude inévitable au même titre que la mort et les impôts. Il en va ainsi des emprunts complexes qui furent contractés au début des années 2000 par les collectivités territoriales et qui ont largement défrayé la chronique. On pourrait croire qu’à présent, tout le monde étant au courant, les responsables publics se soient assagis. Il n’en est rien.

Tout d’abord, il y a bien sûr le simple fait que, pendant que la mode était à la multiplication de ce genre de cascades financières osées, les collectivités territoriales ne furent pas les seules à en croquer. Au-delà des mairies, communautés de communes et autres regroupements d’agglomérations qui se sont empressés, dès que l’égo des élus enflait, de contracter ces bombes financières à retardement, on trouve aussi des institutions locales à commencer par les hôpitaux publics. Or, si l’on entend assez facilement les couinements ulcérés de maires et des conseillers généraux aux finances exsangues une fois les taux brutalement relevés à la faveur d’un franc suisse toujours plus solide, et ce, d’autant plus facilement que la presse aime se faire l’écho des célébrités politiques locales, on entend en revanche nettement moins parler des directeurs d’établissements hospitaliers publics qui ne sont pourtant pas les derniers à avoir profité de ces montages douteux.

Et c’est au détour de quelques articles dans la presse spécialisée (qu’on pourra lire ici, moyennant abonnement) qu’on découvre que la situation, qui n’est franchement pas rose pour les communes embourbées dans les misères toxiques et les petits arrangements avec la structure de défaisance de Dexia, ne l’est pas plus pour certains hôpitaux. Ainsi, la récente envolée des cours du franc suisse entraînerait une hausse du coût de sortie de ces emprunts improbables d’environ 400 millions d’euros, dont tout indique que ce sera le contribuable qui devra, d’une façon ou d’une autre, les régler.

dexia galere

Il faut en effet comprendre que depuis le plan Hôpital 2007 puis Hôpital 2012, les établissements publics de soins ont été largement encouragés à se débrouiller par eux-mêmes pour trouver des financements, quitte à croquer dans le fruit interdit (et méconnu à l’époque). La Cour des Comptes avait, en avril dernier, évalué à environ 30 milliards d’euros la dette totale de ces établissements, dont 20% (c’est-à-dire 6 milliards tout de même) classés « sensibles » — sans doute pour éviter le mot « toxique ». On comprend que le récent abandon du « peg » euro-franc suisse a jeté comme un petit vent de panique auprès de tous les joyeux souscripteurs de ces emprunts.

Mais là où l’affaire prend une tournure malheureusement trop habituelle, c’est lorsqu’on apprend la mise en place d’un fonds de soutien pour les hôpitaux ayant contracté ces emprunts structurés à risque, fonds abondé par le contribuable et, notamment, tous les établissements de soins, y compris privés, via l’utilisation habile de crédits d’assurance maladie. Autrement dit, ce sont les contribuables et les cliniques qui vont payer pour la gestion hasardeuse des hôpitaux publics. Chose qui ne plaît guère à Lamine Gharbi, le président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP), qui déclare :

Nous refusons catégoriquement que soient financées les erreurs de gestion des hôpitaux publics, on ne peut plus accepter que des erreurs soient payées par la collectivité au détriment des autres secteurs privés et associatifs.

Et on comprend l’agacement du président de la FHP puisqu’en regard des établissements publics qui ne se sont pas gênés pour risquer ainsi les finances du contribuable dans du carry-trade en francs suisses, aucune clinique n’a contracté d’emprunt toxique. Bizarrement, celles-ci ont sans doute jugé ces emprunts un peu trop louches, ou trop risqués, ou trop beaux pour être vrais et se sont abstenues de mettre leurs finances en péril. De là à conclure que l’engluement dans des bricolages financiers hasardeux est précisément la marque d’un secteur public qui n’a rien à carrer des finances publiques, il n’y a qu’un pas qu’on se gardera de franchir, parce que ce n’est pas le style de la maison.

Pour le franchir, il faudrait vraiment qu’un nouvel exemple d’institution publique, déjà lourdement endettée, s’amuse à se lancer maintenant, là, tout de suite, dans cette période troublée, dans un nouvel emprunt en devise étrangère avec des taux soi-disant bas, avec l’argent du contribuable, et la quasi-certitude d’une catastrophe à moyen ou long terme. Évidemment, un tel cas semblerait à la fois grotesque (tout le monde sait, maintenant, ce qu’est un emprunt toxique, le carry-trade sur une monnaie étrangère et les risques qu’on court) et franchement caricatural (Une institution publique, se lancer dans une telle opération, en pleine période d’austérité ? Vous n’y pensez pas !).

emprunt russe

Et voilà que fonce sur le devant de la scène la célèbre CADES, la caisse d’amortissement de la dette sociale, établissement public s’il en est, qui gère donc la dette de tout le bazar d’assurance santé que les Français regroupent sous le vocable Sécu. Alors même qu’un nombre inquiétant d’établissements de soins s’agite dans les affres du surendettement et des emprunts toxiques, la CADES fanfaronne dans la presse en annonçant, joyeuse comme seuls les parfaits imbéciles ou les irresponsables savent le faire, avoir réussi pour la première fois et avec brio l’émission en renminbi, « la monnaie du peuple » chinois, un emprunt de 423 millions d’euros (ou 3 milliards de renminbi) à un taux de 3,8% sur deux ans. Le patron de la CADES se réjouit même du montant :

Aucune autre émission en yuan n’a atteint un tel montant ces deux dernières années. Cela place la CADES parmi les grands émetteurs prestigieux du service public

Youpi, tralala, on vient de souscrire un emprunt de 3 milliards de renminbi. Tout ira bien : le renmimbi, cette monnaie sous-évaluée que la Banque Centrale Chinoise fait tout pour empêcher de monter depuis des années, ne gagnera pas de valeur, l’euro ne se cassera pas la figure, et on pourra rembourser ce prêt à un taux très raisonnable sans souci puisque il est seulement de 3.8%, mes enfants. Bien sûr, d’ici deux ans, la monnaie chinoise ne s’appréciera pas, même pas un petit peu suite (par exemple) à une décision unilatérale de la Banque Centrale Chinoise de lâcher un peu la bride à sa monnaie — ça n’arrivera jamais, c’est du Suisse jamais vu, c’est impossible, les Chinois sont fourbes mais ne feront jamais ça, voyons. Et puis, ce n’est pas un risque inconsidéré, puisque c’est géré au cordeau par des gens responsables et soucieux des deniers du peuple. Ils l’ont tous largement prouvé.

Franchement, c’est sûr, tout va bien se passer.
—-
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  • Quelques remarques sur le secteur hospitalier : il est vrai que les choix de certains ont été hasardeux, surtout lorsqu’il s’agit de petits établissements qui n’ont pas les moyens ni de diversifier leurs encours par d’autres prêts structurés ( type « produits de pente de taux »), ni de provisionner le risque dans leur bilan. Mais il faut relever que le principal et « historique » banquier des collectivités locales et hospitalières, DEXIA (ex crédit local de france) a poussé très fort pour « vendre » à ses clients – qui avaient l’habitude de lui faire confiance – ces prêts « structurés » pour ne pas dire toxiques. Il y a donc pour le moins une « co-responsabilité », d’aucuns diraient une « connivence malheureuse » !
    Deuxième remarque : il faut savoir que le ministère de la santé a tout fait pour que les hôpitaux n’engagent pas de contentieux contre les banques concernées, contentieux qu’ils risquaient de gagner (au-delà de questions de forme sur le TEG, il y a quand même la limite légale du taux de l’usure qui est en question…) ; il serait intéressant de creuser plus avant la question de cette gentille temporisation …

    • Vous pouvez emballer de mots, essayer d’expliquer, d’embrouiller, d’excuser, etc….
      C’est « normal » nous sommes en France.

      L’irresponsabilité, la connivence Étatique, la roublardise, le petit malin adepte du système D, on connait !

      Il y a, chose que nos élus ne connaissent pas, la calculatrice. Vous savez cet objet avec des petites touches magiques. + – =

      L’on ne va pas parler de * ou / pour le moment, ni même de %.

      Quand l’État a une cervelle de bulot cuit, que les moules ouvrent la bouche bêtement, il en sort une grosse bouillie informe: la France !

      Pays de l’exception !

      • J’adore votre formule « cervelle de bulot cuit » !
        Il est évident que ce terme ne s’applique pas au président de votre pays…

      • J’ai bien aimé aussi vos mots et formules : « emballer les mots, embrouiller, excuser, roublardise, petit malin, cervelle de bulot cuit, moules qui ouvrent la bouche bêtement, grosse bouillie informe »
        Quand chasserons-nous ces parasites, écornifleurs, vermines etc. Comme disait ma grand-mère « prêts à tout,…, bons à rien ».
        1789 révolution bourgeoise d’abord a chassé l’aristocratie mais elle est revenue sous la forme de démocratie-représentative et elle s’enrichit énormément voyez le site du député René Dosière http://renedosiere.over-blog.com/ mais n’oubliez pas de visiter le site de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique http://www.hatvp.fr/ où tout n’est pas dit puisqu’environ 10% d’élus viennent d’être détectés pour manquement ou dissimulation
        La DDHC du 26 août 1789 a consacré à la question de l’impôt deux articles 13 et 14. L’article 13 indique que « pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ». Et l’article 14 d’ajouter que « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée ».

    • C’est pourtant élémentaire, si on vous propose quelque chose à un prix défiant toute concurrence, il y a y compris sur les sites gouvernementaux des avertissements à se rendre compte qu’il n’y a pas de déjeuner gratuit, que c’est soit un prix caché, soit une escroquerie. Là, c’était évidemment un prix caché, emprunter à un taux bien plus faible que le taux du marché signifie qu’on prend un risque. Ce risque était évident pour tous, mais ça arrangeait bien les emprunteurs de prétendre ne pas le voir. Il ne peut y avoir escroquerie que si le banquier ment sur le risque de hausse du CHF (ou du renminbi), et même alors, comment un comptable en charge d’argent public peut-il ignorer ce que tout le monde sait, que le CHF (ou le renminbi) subissent une forte pression à la hausse et croire un banquier qui affirmerait (oralement, il n’est pas fou, hein !) le contraire ?

      • Je n’ai pas une mauvaise mémoire: je me souviens bien avoir regardé une émission télé (et pas sur une petite chaîne payante confidentielle) qui, il y a des années (avant 2008), lors de la signature de ces emprunts, « lançait l’alerte », explicitement, avec un interview d’un maire communiste d’une petite ville qui avait reconnu avoir souscrit à un tel emprunt, ne pas avoir compris la formule mathématique complexe de l’intérêt variable et d’avoir accepté « car il avait confiance dans son banquier avec qui il travaillait depuis longtemps! ».

        Je veux bien comprendre qu’un maire de petite ville puisse ne pas comprendre des « formules tordues » de calcul d’intérêt. Mais rien n’empêchait, me semble-t-il, de soumettre cette formule inhabituelle soit à la préfecture ou même à un service compétent de la Cour des Comptes! Ce qui n’a pas été fait. Il est évidemment un peu facile d’accepter de payer des intérêts variables quand ils sont bas puis de refuser quand le taux augmente! Si l’abus de confiance du banquier est possible, la responsabilité de l’emprunteur reste évidemment entière: « les conseilleurs ne sont pas les payeurs! »

    • au fait, et au passage comme ça juste pour rire… qui sont les actionnaires majoritaires de Dexia…? Un indice : ça commence par B et par F, et les deux sont généralement présentés au féminin.
      Salauds de banquiers qui se gavent sur le dos des peuples !!!

      • donc, en complément : le secteur hospitalier public peut engager tous les contentieux qu’il veut contre cette banque, au final et quel que soit le résultat, ce sont les mêmes qui vont raquer, que ce soit pour remplir une tirelire, une autre, ou pour financer un transfert de fonds entre 2 comptes publics.
        Bravo !

      • Je ne suis pas sûr de votre propos. CQFD

        • Après vérification, mon propos initial est une erreur qui oublie le fait que la structure de l’actionnariat de Dexia a changé fortement entre 2009 et aujourd’hui.
          Quant à mon 2e commentaire il reste parfaitement valide : à ce jour et compte tenu que Dexia est détenue par les États Belge et Français, que le secteur hospitalier public attaque cette banque aurait pour seul sens de permettre aux contribuables de ces deux pays de régler des frais de justice en plus d’essayer de boucher les trous de chaque côté…

    • Eric de Nantes : »DEXIA (ex crédit local de france) a poussé très fort pour « vendre » à ses clients »

      Vous avez tout à fait raison, mais:

      De mon coté ignare total dans le domaine, j’avais pour ma maison choisi un prêt à taux fixe dans la monnaie de mes revenus parce qu’il faut être sacrément idiot pour croire que les variations iront toujours dans un sens avantageux malgré ce que la banque disait.

    • Je ne travaille pas dans ce secteur, et votre première remarque a quelque chose d’effrayant.
      Elle laisse penser que n’importe quel commercial peut contraindre un acheteur a dépenser des millions d’euros d’argent publique pour un bien ou un service inadapté.
      Est ce que, depuis ces faits, ces mêmes personnes particulièrement influençables sont toujours en charge de ces décisions financières?

  • Voyons, voyons, H…. music !

    « Toxic »

    Baby, can’t you see
    I’m calling
    A guy like you
    Should wear a warning
    It’s dangerous
    I’m fallin’

    There’s no escape
    I can’t wait
    I need a hit
    Baby, give me it
    You’re dangerous
    I’m lovin’ it

  • Cela est dans la même veine que tous les emprunts du secteur « public ».
    Il n’y a aucune co-responsabilité de l’initiateur du prêt.
    Les personnes qui font le prêt s’en vont et le « public » va porter le fardeau du prêt.
    Qui a été vraiment puni pour le Crédit Lyonnais ? . C’était il y a 20 ans déjà.
    Y-a-t-il un nom, les noms des personnes qui ont vraiment payé avec leurs avoirs pour cette gabegie ?.
    Pourquoi et comment voulez-vous que ça s’arrête, si AUCUN responsable ne supporte les conséquences ?

  • On parle de l’emprunt en renminbi de CADES dont on se félicite aujourd’hui et mordra les doigts demain? http://www.next-finance.net/La-CADES-cloture-avec-succes-le

  • Toute ces banque d’état mise ne place depuis des 10 année sur fond public elle serve a quoi ?

    je comprend juste une chose « c’est nous qui paye » enfin ceux qui payent des impots et CSG/RDS.

    On va le payer chers tres chers leur non reforme de structure, la connivence pblic privé, le manque de travail du public.

    Bref c’est qui payent comme a dit notre chère président « c’est l’état qui payent »

  • Peut-on assimiler les gabegies d’organismes sous tutelle (comme un hôpital) et d’un élu local ?

    Il me semble que la faute est plus grande pour un élu local que pour un directeur qui peut arguer que la tutelle n’a pas fait son travail. Qui contrôle les élus locaux ?

    N’est-il pas anormal que ces élus puissent être poursuivis en justice lors d’un accident pour ne pas avoir pris de mesure de prévention mais ne soient aucunement responsables de leur décisions financières ? C’est la porte ouverte à la démagogie : on promet, on gaspille, on s’en va blanc comme neige.

    La tutelle est responsable aussi (et impunie), mais il faudrait commencer par faire le ménage de la représentation démocratique locale – on sait que l’état est pourri mais on croit encore un petit peu à la représentativité locale.

  • Et selon certains nous serions dans un système ultra libéral, alors que la base du libéralisme c’est la liberté couplée indissociablement à la responsabilité.
    Le système dans lequel nous sommes obligés de vivre nous impose de supporter l’irresponsabilité des politocards, qui, ne l’oublions jamais, ont comme seul but celui de garder le pouvoir ou de l’obtenir quel qu’en soit le prix à payer pour la masse des contribuables que l’on force à financer ce système pourri.
    Et ensuite, on va nous pleurnicher que la République et ses « valeurs » doivent être les phares pour diriger nos vies dans le marigot ultra libéral !

    • nous sommes dans un système ou nous avons la responsabilité des conneries des politicards, mais pas la liberté !!
      Compris ?

      • C’est une conclusion aussi claire que fréquemment vérifiée.

        Il serait bien que cette conclusion conduise à une résolution! (C’est mon avis)

        Or on sait bien que les gaffes des politiciens sont camouflées le plus longtemps possible, sauf, bien sûr, si c’est le fait de la majorité précédente du bord politique opposé! Et il est fréquent que le mandataire « actuel » ne soit pas le responsable de la décision.

        Dès lors, il est temps de ne plus accorder autant notre « confiance » au politique, au contraire! Et on se fiche bien de leurs « petites phrases » et de ce qu’en pensent ces innombrables « chroniqueurs vedettes » qui sévissent dans la presse écrite et radio-télévisée.

        Il serait bien plus essentiel d’avoir des économistes travailleurs qui expliquent de façon largement compréhensible, en gardant une neutralité politique obéissant à l’éthique de leur science, sans prévisions hasardeuses.

        Ce jour-là, un contrôle chiffré des décisions politiques par les citoyens qui auront fait l’effort de s’informer, sera une PREMIÈRE justification des avantages fiscaux et des subsides accordés, « larga manu, à la presse.

        La presse se dit « d’opinion » et le revendique: elle ne fait qu’élargir et amplifier le message plus ou moins démagogique des politiques, ce qui « peut nous conforter dans nos opinions personnelles » (satisfaisant et confortable) alors qu’une information plus objective nous parlera mieux de ce qui se passe réellement et moins « des lendemains qui chantent » qu’on nous promet!

  • S’agissant des collectivités locales et d’établissements publics (hospitaliers) français, je suppose que les contrat ont été établis en droit français. La protection de la loi sur le taux d’usure (Code de la Consommation L313) s’applique-t-elle vu que les emprunteurs ne sont pas des personnes physiques ?

  • pas besoin d’être devin ou même d’envisager une intervention de la banque centrale chinoise. Il y a 1 an, il fallait 8.65 Yuan pour 1€. Aujourd’hui il en faut 7.08. Et l’évolution ne s’est pas faite sur les derniers mois, la chute de l’euro par rapport au yuan a été progressive, le récent QE n’a rien changé à cette tendance de fond.
    Donc que ce personnage se gargarise de la réussite de cette opération… on pourrait en rigoler, si ce n’était pas encore une fois le contribuable qui allait éponger leur incompétence !
    Quant à la fourberie des chinois, je ne suis pas sûr qu’on puisse parier dessus, ils ne couleront l’euro que quand ils y auront réellement un intérêt. Par exemple pour racheter des actifs européens à bas prix – des ports, des terrains, des entreprises… Ça finira par arriver, bien sûr. Quand…?

  • Le secteur hospitalier (hospitalier au sens de public, par opposition aux cliniques privées) n’a rien « d’hospitalier », n’a rien d’accueillant, comme on va le voir.

    Le secteur hospitalier, public donc, c’est un coût astronomique, généralement le triple de celui qui prévaut dans les cliniques privées soumises à la concurrence. Le secteur hospitalier, c’est 300000 « accidents » thérapeutiques par an selon les statistiques officielles (vous pouvez au moins doubler ce résultat effroyable pour effleurer la vérité). Le secteur hospitalier, c’est le scandale des 10000 morts annuels par maladies nosocomiales parfaitement évitables (et pendant ce temps, on nous fait chier avec les accidents de la route ? A quand des radars dans les hôpitaux ?). Le secteur hospitalier, c’est un laxisme de management inouï combiné au mépris absolu des malades, réduits à l’état de chair à tortionnaires avides des souffrances qu’ils infligent, jusqu’à laisser les terroristes patentés accueillir les victimes d’attentats aux urgences…

    Dans cette décontraction générale de moquage de face systématique, on ajoute désormais une gestion financière dont n’importe quel primate à peine dégrossi sait qu’elle est toxique, les criminels de la gabegie financière se réfugiant derrière une irresponsabilité pathologiquement infantile (Maîtresse, c’est pas moi, c’est pas ma fôte, c’est la fôte des vilaines banques), évidemment sur le dos des cotisants et des contribuables, parce que la jouissance destructrice de la Fabrique du Mal ne serait pas parfaite si on omettait d’ajouter l’ignominie à l’indicible, le mensonge socialiste au crime collectiviste.

    Une seule conclusion possible, sans alternative : PRI-VA-TI-SA-TION complète, immédiate, urgente, toute affaire cessante, sans remords stupide ni faiblesse coupable.

    • @cavaignac  » …n’ a rien d’ acccueillant , comme on va le voir
      mon séjour récent HP petite intervention bloc opérat 3jours 2nuits moi j’ ai vu :
      des gens qui ont fait un travail IMPECCABLE du début à la fin , réglé comme du papier à musique rien à leur reprocher

      • L’exact inverse pour moi 3 ou 4 hôpitaux différents, des personnes toutes plus incapables les unes que les autres, attente toute une nuit (de 19h au petit matin le lendemain) pour… juste faire une prise de sang et rien d’autre autre suivi d’un « vous pouvez rentrer chez vous tout va bien » alors que je n’arrivais même plus à marcher sans aide, quelques jours plus tard dans un autre hôpital un « tout est OK » alors que les analyses indiquaient (c’était ecrit noir sur blanc) la présence d’une bactérie bien connue, ensuite confusion entre 2 maladies (« désolé le nom des 2 bactéries se ressemblent »), après ça incapacité à faire un diagnostic correct car ils n’ont pas eu l’idée de faire le bon examen alors que c’était l’examen absolument évident eu égard aux symptômes (d’autres médecins et autres personnels médicaux ont halluciné quand j’ai raconté sur le mode « mais ils t’ont pas fait l’examen truc vu tes symptômes??? »), aucun respect pour le patient etc. etc. Je vous passe les 3/4, sans même parler des éléments qui ne sont pas de leur responsabilité comme l’ambiance cour des miracles.

        Bref ce n’est qu’une fois que j’ai décidé d’aller dans une clinique privée que j’ai été diagnostiqué et soigné correctement.

        Si vous tenez à votre vie et que vous êtes face à une urgence vitale FUYEZ les hôpitaux publics. Sincèrement.

        • Il y a des différences selon les hopitaux c ‘ est aussi l’ avis d’ une de mes infirmières à domicile pour faire court( il y aurait trop à écrire )

  • C’est malin vu des maires. Il suffira de chialer à grosses larmes pour émouvoir et mettre l’opinion de son coté.

    Et en plus c’est gratuit : c’est l’état qui arrose les pots cassés.

    Ainsi, l’on peut financer tous les délires.

  • « Le patron de la CADES se réjouit même du montant : « Aucune autre émission en yuan n’a atteint un tel montant ces deux dernières années. Cela place la CADES parmi les grands émetteurs prestigieux du service public » »
    Dans nos campagnes, on appelle ça un « Cocu trompette ».

  • Quand on entend des gens se féliciter d’avoir emprunter 3 milliards : on se demande où on vit …

  • Les emprunts toxiques n’existent pas, il n’y a que des emprunts avec des clauses contractuelles qu’il faut lire avant de s’engager.
    Les emprunts qu’ils soient effectués par des particuliers, des entreprises ou des organismes publics (Etat, collectivités, hôpitaux…) sont, tout d’abord, des contrats qui comportent une offre avant acceptation assortis de conditions générales. Ces dernières précisent les conditions d’indexation, de swap, etc., pour le cas d’espèce, de modification du montant emprunté dans la devise (CHF contre EURO). Il n’y a rien de toxique, mais tout au contraire de parfaitement lisible dans les conditions d’octroi. Les collectivités et autres organismes publiques disposent de services juridiques et services financiers comme les entreprises privées (qui elles ne se sont pas distraites à la lecture des dispositions contractuelles). Ces administrateurs publics ont joué avec l’argent des contribuables locaux (M Bartolone, actuel président de l’Assemblée nationale, aussi en Seine Saint Denis), leur responsabilité est totale, ils doivent être sanctionné sur leurs deniers personnels. Sinon, ce sont les contribuables nationaux, qui n’ont rien à voir avec ces emprunts, qui vont être mis à contribution à travers des structures arrangées pour financer l’impéritie et les dérives des élus qui ne sont jamais responsables de rien, mais qui ont le verbe très haut pour nous « enseigner » ce que l’on doit faire, penser etc. et payer en fin de compte.
    Si la parité avait joué en sens inverse, ne les aurions nous pas entendu pérorer sur leur excellente gestion, leur « gestion fine » pour reprendre une expression usitée par MM Moscovici et Sapin…
    SANCTIONS … FINANCIERES, je vous dis.

    • Oui , Le mot  » toxique  » est employé car il DISCULPE les signataires par une insinuation que : il y a eut des aigrefins des banques et des victimes des élus en fait un mot plus exact serait : spéculatif plus inconfortable pour les responsables

  • Pour la CADES, le prêt est swapé en euros donc il n’y aucun risque de change !

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