On se souvient de Samuel Huttington lorsqu’il publia son Choc des Civilisations qui horrifia la gauche “politiquement correcte” dont les éléments avancés ne s’étaient pas encore faits descendre dans un choc de ce genre. Loin de moi l’idée de résumer la situation actuelle à l’ouvrage, mais je trouve piquant pour un “vieux réac” comme moi (c’est-à-dire beau, intelligent, cultivé et plein d’humour, merci) qu’un choc des cultures, par ailleurs bien décrit dans le billet de DoM P., s’invite à coups de Kalach dans le débat policé de nos élites politico-médiatique-show-biz qui tentent de verrouiller les débats par leur pensée idéologique. C’est au moment où des Zemmour ou autres Finkielkraut se faisaient descendre par la critique des journalistes que les frères Kouachi ont exprimé à leur tour et à leur façon leur critique aux auteurs adulés de Charlie.
Hors plaisanterie (ah ! ah ! Charlie), les réactions dans le monde musulman, du Niger au Pakistan (soutenez Asia Bibi !), doivent nous faire comprendre qu’il s’agit d’une longue guerre, qu’il ne s’agit certes pas de faire remonter aux Croisades ou à la conquête de la Chrétienté par l’Islam, mais plus proche de nous, par exemples aux Frères Musulmans d’Égypte des années 20 jusqu’à Boko Haram de nos jours, et que les tensions ne font qu’augmenter en intensité. Il faut se rendre compte que de très nombreux islamistes de par le monde ne tolèrent aucune critique du Prophète, symbole de leur religion, s’en prennent aux chrétiens qu’ils chassent de leurs terres du Proche-Orient et créent des entités “islamo-radicales” à coups de canons.
Alors oui, je trouve que nous faisons face à un problème civilisationnel sérieux, et les Français musulmans de la République devraient réagir plus fermement pour dissiper tout doute quant à la fameuse possibilité de dissolution de l’Islam dans la démocratie. Bien sûr, il ne faut pas faire d’amalgames, mais ils sont tout de même plus compétents pour résoudre cela en interne, sous l’œil bienveillant de la république.
Contre choc des mentalités conviendrait mieux
mais vos potes pourraient au moins avoir la décence
( à supposer que ce terme ait un sens pour eux)
de prendre en considération les dommages collatéraux dont les Chrétiens, précisément, font les frais,
comme s’ils n’avaient pas assez de souffrance à endurer.
La moindre des choses serait de spécifier leur droit à ne pas croire du tout ,au lieu d’un équivoque” droit à la libre conscience” malencontreusement traduit par “droit à choisir sa religion”.
Pour justifier la liberté d’expression
-et oui ,on en est là-
encore faut-il s’exprimer intelligemment et sans équivoque.
P.S.Faut-il vous faire un dessin?
Tres bon dessin, comme d’habitude.