Par Kevan Saab
On pensait le quadruplement de la dette de Paris entre 2001 et 2014 difficile à reproduire, mais c’était sous-estimer l’incompétence crasse de l’équipe de la nouvelle maire.
Alors que les impôts municipaux ont augmenté de 40 % en 10 ans, rendant la capitale encore moins abordable pour le Français moyen, l’équipe de la maire Anne Hidalgo s’apprête à engager le contribuable parisien dans une nouvelle aventure dépensière en mettant sur la table 850 millions d’euros destinés à préempter des logements à travers toute la capitale en vue de les transformer en HLM.
Comme l’on peut le constater, la mairie de Paris s’apprête ni plus ni moins à racheter à perte, entre 6000 et 8000 euros le mètre carré, toute une série d’appartements, sachant que les loyers perçus ne couvriront jamais les frais d’achats (le contribuable parisien ramassant l’ardoise au passage, bien évidemment). Pour résumer la situation, la majorité socialiste s’apprête tout bonnement à retirer aux frais de tous les habitants une importante portion de l’offre immobilière parisienne, provoquant évidemment dans la foulée le renchérissement du reste du parc immobilier, pour l’offrir à prix modiques à une minorité d’habitants sous prétexte qu’habiter Paris intramuros à prix cassé serait un droit inaliénable.
Clientélisme municipal
Cependant, difficile d’offrir ce luxe à tous les ayants-droit quand, d’après les données de la mairie de Paris, 80 % des habitants sont techniquement éligibles à un des programmes de logement social. Ce qui nous amène tout droit au problème de l’attribution de ces fameux logements sociaux. Comme à l’accoutumée en France, l’accès aux largesses de l’État semble étrangement corrélé aux amitiés politiques plutôt qu’aux besoins sociaux. Ainsi, longue est la liste des élus, anciens ministres, figures du monde associatif, etc. logés en plein Paris aux frais des contribuables parisiens pendant des années. Dans ces conditions, on imagine bien quel usage sera fait des nouvelles HLM de la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP).
Homme de dialogue, l’élu communiste Ian Brossat, principal soutien du projet, dégaine déjà l’arme du recours au juge des expropriations afin de faire courber l’échine à certains propriétaires parisiens susceptibles de préférer, comme tout individu de bon sens, ne pas vendre à la mairie si son prix est inférieur à l’offre d’un autre acquéreur. Une déclaration digne ni plus ni moins d’une République bananière et non d’une démocratie moderne.
Progression du mal-logement
Mettons de côté un instant le clientélisme municipal parisien pour nous intéresser à la question de l’accès au logement pour les plus démunis, en France dans son ensemble.
D’après les derniers chiffres disponibles, seulement 20 % des Français sont locataires d’un bailleur privé quand 17 % sont locataires d’un organisme de logement social et que 5 % occupent un autre type de logement (autre locatif public, meublés, logements gratuits notamment).
Pour faire simple, plus de la moitié des locataires français dépendent des largesses de l’État. Et pourtant, on ne cesse d’entendre dans les médias que les municipalités se devraient de faire gonfler leur parc HLM (la loi ALUR prévoyant un minimum de 25 % par commune). Quel est donc l’objectif d’une telle politique ? D’avoir bientôt 100 % des locataires français en HLM ?
Malgré le bilan catastrophique de la politique d’urbanisme de l’État français depuis les années 1960, l’interventionnisme gouvernemental incessant, la fiscalité confiscatoire et les réglementations kafkaïennes continuent d’être la norme comme le démontre la présence encore récente d’une idéologue comme Cécile Duflot au gouvernement. Résultat des courses, les mises en chantier en France s’effondrent mois après mois. On est désormais rendu au niveau des années 1997/98, avec environ 300000 logements mis en chantier par an, alors qu’à l’époque la France comptait 6 millions d’habitants de moins. À titre d’information, le gouvernement avait pour modeste objectif 500 000 mises en chantier par an, on est donc 40 % en deçà de ce minima.
Alors que le mal-logement progresse, l’accumulation de lois agrandissant en permanence le périmètre des droits des locataires a créé en France une situation ubuesque où de nombreux logements sont volontairement laissés vacants par peur de complications en cas de location et où ceux qui sont loués le sont au prix de garanties exorbitantes que la plupart des Français ne peuvent tout simplement pas se permettre d’apporter. Un mois de caution, un garant, trois fois le montant du loyer en salaire, etc. Ceux qui ont déjà voyagé vous le diront, rares sont les pays où louer un logement, une transaction économique pourtant fondamentale, se révèle être un tel parcours du combattant. Et pourtant, rien n’y fait, la France peine à s’inspirer des exemples qui marchent autour d’elle et préfère s’enfoncer seule dans la voie du tout HLM comme réponse à un marché locatif rendu artificiellement inabordable pour une partie grandissante de la population.
Comme d’habitude en France, on laissera aux prochaines générations le soin de régler la note des folies immobilières du moment, et cerise sur le gâteau, de gérer la ghettoïsation à venir des nouveaux quartiers HLM.
madame veut régulariser 500 immigrants qui viennent d’arriver en france …..sans compter ceux qui vont rapliquer ….futurs éventuels électeurs qu’il va bien falloir loger dans les années à venir ;
J’ai arrêté de lire à 40%.
C’est incohérent avec quadruplement de la dette.
Si vous voulez parler de quadruplement, écrivez 300% d’ augmentation.
Désolé. J’ai lu trop vite.
D’accord « oui », mais le plus grave c’est le français sexué « la maire Hidalgo ».
Ou bien l’auteur parle du Maire de Paris, s’i ne veut insister sur son sexe;
Ou bien il parle de Madame Hidalgo, maire de Paris !
Pardon Kevan !
Bah, pour être honnête on s’en fout de ça…les langues ne sont pas immuables, elles évoluent avec leur époque.
Vous avez raison ! Il importe de faire évoluer la langue conformément à notre époque, en systématisant l’emploi de « madame le maire », formulation d’avenir distinguant avec intelligence le sexe et la fonction, et en oubliant sans regret « madame la maire », formulation périmée issue de la pensée inique moribonde.
Moi j’ai continué 🙂
vous avez raison mais , ils ne peuvent pas faire autrement , l’immobilier est devenu trop cher pour les français , pas a cause de sa pénurie (si elle existe) mais a cause du cout de la construction . les charges payées par tous les intervenants , et ils sont nombreux, rendent les logements inabordables aux salaires moyens et familles décomposées.
Et alors, il faut demander aux classes moyennes de payer le supplément pour les loger ? Ne serait-il pas plus simple de baisser le prix des logements, par exemple en supprimant toutes les normes édictées depuis 2000 pour les logements neufs, en réduisant les coûts de mutation, en réduisant la taxation des bailleurs ?
Ah, oui, mais ça ne donnerait pas aux politiciens barre sur leurs administrés par le contrôle de l’attribution des toits…
on pourrait faire ça mais est ce que cela changerait quelque chose au cout du travail , au prix du parpaing ! l’état aurait un manque a gagner et donc compensera autrement , il vit des taxes . le prix du pétrole baisse , il augmente les taxes . la seule solution pour sortir de ce cauchemar et de diminuer l’état .
« Ah, oui, mais ça ne donnerait pas aux politiciens barre sur leurs administrés par le contrôle de l’attribution des toits… »
est on heureux dans un HLM …on ne songe qu’a une chose , le fuir ,donc cela ne doit pas avoir d’influence sur un vote . par contre , construire des hlm c’est bon pour les potes de l’immobilier , c’est bon pour les potes de gérer les organismes hlm et c’est bon pour les associations du maire et c’est bons pour se faire réélire sans bourse délier
J’ose une intervention à votre commentaire.
Le coût de construction pour des logements n’est pas exorbitant, le matériel est la main d’oeuvre étant même à des planchers. Ce qui grève de façon certaine une construction, c’est le prix du m² des terrains, auxquels en ville il faut rajouter les coûts de démolition de l’ancien, sans oublier une règlementation démente.
Une des pistes, est de repenser la manière de bâtir. Notamment en concevant des « modules » qui sont transportés sur chantier qui, du coup se transforme en site d’assemblage.
Les avantages d’une telle solution : cela limite drastiquement le transport et donc impacte moins l’environnement (…), dégrade moins les rues, occasionne moins de bruit, centralise au sein d’une unité de production hors ville les matériaux nécessaire à la construction.
Pour cela, il faut dérèglementer, dès lors l’innovation trouve sa place, nos gouvernants préfèrent au contraire règlementer, créant de facto des effets de seuils, de pénurie, de cherté, etc. Bref, tout ce qui leur confère du pouvoir.
je ne suis pas convaincu que le prix du terrain soit la cause principale ! même avec le don du terrain les ‘maisons’ Borloo furent un échec , au même moment , en province , on avait la même chose en mieux et sans problème de construction mais le cout de la vie en province n’est pas le même qu’à Paris ou sa banlieue.
pour la réglementation… est ce vraiment difficile de la suivre ..non , sauf que les produits pour respecter les normes sont abusivement chers , en cause , les monopoles d’importation ou de fabrications .
en fait , tous les prix sont en hausse a cause de la valeur ‘travail’ .
on pourrait songer a industrialiser la construction avec des modules..c’est déjà le cas , mais tous les intervenants doivent pouvoir vivre selon le cout de la vie , aucune baisse de prix n’est à attendre .
Le plan Borloo, et de manière générale tous les plans de réaménagement et autre mis en place par l’état, sont fatalement foireux car ils biaisent les prix et le marché tant à la vente qu’à la location avec, cerise sur le gâteau, une règlementation fluctuante et versatile.
« pour la réglementation… est ce vraiment difficile de la suivre ..non » : ceux qui n’ont jamais dû se la coltiner peuvent sans gène émettre des affirmations aussi irresponsables, alors que la réglementation est une des causes principales du chômage de masse et de l’appauvrissement. Tant qu’ils peuvent la supporter, les producteurs font le maximum pour contourner la réglementation afin d’en évacuer les effets négatifs. Quand la réglementation devient insupportable ou bêtement impossible à respecter, ils s’exilent à l’étranger ou cessent simplement de produire. C’est l’exil intérieur.
Une réglementation qui n’est pas respectable ne doit pas être respectée et, d’une manière ou d’une autre, ne le sera pas.
Le coût de construction pour des logements n’est pas exorbitant
Ben voyons. La construction d’un logement aux normes environnementales, c’est un surcoût de 15 %. Un logement à 250 000 euros coûtera donc 35-40 mille euros de plus à son acquéreur.
Le cout de la construction pour un immeuble à Paris est augmenté de 20% à cause du financement des logements sociaux qui doivent se trouver dans cet immeuble.
Mais pour un socialo-communiste, les statistiques parlent.
Les habitants des HLM votent plus à gauche. Alors HLMisons la France, pour pouvoir profiter des votes, du pouvoir et la gamelle qui va avec.
En plus quel bel emballage dans une excuse « sociale »…..
Nous sommes gouvernés par une caste de gauche cynique qui n´a que faire de l´intérêt commun et national. Cette gauche gouverne pour elle même, son clan, elle gouverne uniquement pour jouir du pouvoir et des privilèges qui vont avec. Ces socialistes là sont sont prêt à tout brader, tout liquider, tout piller contre des bulletins de vote, ils sont prêt à emprunter des milliards par dizaine pour multiplier et subventionner leur clientèle electorale, ils sont prêt à tout taxer, tout réglementer pour punir les têtes qui dépassent. Ce socialisme clintéliste ne fait que dresser les populations entre elle et nourrit l’envie, la jalousie, le ressentiment et le racisme. Jean Jaures doit se retourner dans sa tombe
Attention danger. Les socialistes ont la même voracité pour le pouvoir que le requin blanc pour la chair sanguinolante. Ils sont sont prêt à tout brader, tout liquider, tout piller contre des bulletins de vote, ils sont prêt à tout emprunter pour multiplier et subventionner leur clientèle electorale.
Elle a conjoncturellement un avantage , les taux d’intérêts n’ont jamais été aussi bas…ce qui signifie qu ‘au temps T présent, elle peut dire les loyers paieront les emprunts ,MAIS, quel fantastique pari sur l’avenir..
ça fait 40ans qu ‘année après année chaque gouvernement apporte sa pierre interventionniste et fiscale (la loi ALUR est un summum) et la loi sur la taxe foncière va faire des ravages …comme le résultat n’est pas là,on peut s’attendre à encore plus d’interventionnisme Terra Nova y pourvoira
Jusqu’à la lie.
Une pensée émue aux « bobos » parisiens qui ont -mal- élu la secrétaire de Bertrand Delanoë.
« La mixité imposée : un immigré par palier ! » Ca c’est du slogan.
Ils l’ont voulu. Ils l’auront. Où est le problème ?
Quant aux autres ? Avec un peu de chance, ils comprendront que leur salut est dans l’expatriation.
Laissons Hidalgo, ses complices et ses clients… .entre-eux.
Le socialisme est la ruine de la France et des français.
J’admire les entreprises de bâtiments…300 000 logements mis en chantier malgré les impôts, les lois, les régulations, les contraintes environnementales et la moindre demande c’est quand même fort ! En fait ça fait vraiment beaucoup je trouve vu la situation, étonnant que ça baisse pas plus que ça !
Pourquoi les bailleurs préfèrent-ils garder des appartements vides?
Réponse: parce que quand on loue d’une part on doit se soumettre à toute une foultitude de réglementations et d’autre part quand le locataire ne paye pas on arrive pas à le mettre dehors.
En 2014 j’ai passé les 6 mois premiers mois de l’année aux états-unis. Lorsque je suis arrivé, le jour même j’ai signé un document d’une page chez mon bailleur, et c’était bon, j’étais locataire. Si je n’avais pas payé mon loyer, écrit noir sur blanc sur le document, j’aurais été mis dehors illico presto le mois suivant.
La différence elle est là.
Ce qui m’impressionne le plus c’est qu’on arrive encore malgré tout ça à sortir 300.000 logements par an….je suis émerveillé par l’opiniâtreté des promoteurs français. Moi, il y a longtemps que j’investis tout mon patrimoine ailleurs.
En fRance, vous n’expulsez pas un locataire … … … de garage ❗ ❗ ❗
S’il est avocat, notaires ou autres se montrent incapables.
Il va falloir demander un CV pour louer un bête garage 🙁
En fRAnce l’avenir est … rance 🙁
La Ville de Paris possède de longue date un parc de logements sociaux en banlieue. La Mairie de Paris souhaite amplifier le logement social dans la capitale. Or à Paris le prix du m2 de logement est deux à trois fois plus cher qu’en banlieue proche : 93 ou 94. http://www.meilleursagents.com/prix-immobilier/ile-de-france/
Payer trois fois plus cher pour un service donné : loger une famille, est sûrement un acte de mauvaise gestion. Quelle justification la Mairie de Paris peut-elle fournir ?
Y a-t-il une catégorie particulière de citoyens (ou de résidents) qui aient un « droit » acquis de loger à Paris, là même ou la majorité des foyers fiscaux n’ont pas les revenus suffisant pour y loger ?
La mixité dite sociale produit-elle un bien être social ? Sécurité des biens et des personnes, prospérité globale, qui ait été mesurées par la baisse de la délinquance ou l’augmentation des bases d’impositions ?
Faute de démontrer son utilité sociale, la mixité « sociale » est donc réduite à ce qu’elle est en fait : une idéologie permettant l’interventionisme du pouvoir politique, ayant de plus un effet clientéliste sur l’électorat local.
Y a-t-il des personnes lésées par cette politique de logement dit social à Paris ?
Au vu du luxe que représente un logement même « social » à Paris, plusieurs catégories de plaignants pourraient porter l’affaire en justice :
– les contribuables parisiens pour mauvaise gestion d’une dépense sociale: « payer un logement trop cher sans justifier sa localisation »
– tous les demandeurs parisiens de logement social qui n’auront pas été servis peuvent attaquer le Mairie pour gaspillage du budget du logement social : « investissement dans un parc locatif trois fois trop petit, puisque trois fois plus cher »
– les contribuables français pour la cession au rabais par l’Etat de terrain constructibles, sans justification d’utilité publique.
– les copropriétaires des immeubles concernés pour la baisse du prix de leur logements
– les riverains au cas où la délinquance augmenterai localement suite au logement de familles insolvables.
Il est temps que les propriétaires, co-propriètaires et contribuables parisiens s’organisent pour défendre réellement leur intérêt, et aussi leur tranquillité.
Compter sur ses propres forces comme disait le Kamarade Mao.
les copropriétaires des immeubles concernés pour la baisse du prix de leur logements
Ainsi que de la hausse des charges, puisqu’il faut payer pour les copropriétaires défaillants, ici la ville de Paris en faillite ❗
Un double bonheur
pour votre info
http://www.paris.fr/viewmultimediadocument?multimediadocument-id=134924
je viens de visualiser sur le logement en france, moi je suis bailleur depuis 30 ans, à ce jour au point
ou nous sommes ça devient impossible la gestion locataire privée devient compliquer ras le bol car
locataires pas serieux, tout est du, et le reste j’en passe.
logements sociaux qui paye la facture, le citoyen des villes ou des campagnes, des petites
communes s’engagent à acquérir des biens,immobiliers pour logements sociaux, bien sur
subvention , mais ni taxe,foncière ou autres impots ne supportent, mais nous propriètaires
les miettes et les emmerdes. juridiques. quand le jour viendra de venir en aide aux petits bailleurs
merci