Par Thierry Godefridi, depuis la Belgique.
Le 21 novembre dernier, le Président du PS wallon était, pendant les dix minutes qui précédèrent le journal parlé de 8 heures, l’invité de la rédaction de Bel-RTL. « Avec la mobilisation syndicale, dit-il en substance, nous voulons forcer le gouvernement à renoncer à ses mesures (saut d’un palier d’indexation automatique des salaires, augmentation du coût des soins de santé, hausse des taxes sur le diesel). » Martin Buxant, l’un des meilleurs journalistes belges du moment, lui demanda à trois reprises s’il entendait ainsi faire tomber le gouvernement dont le PS avait été évincé. L’ancien Premier ministre belge évita de répondre à la question.
Après une manifestation qui avait rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes et avait dégénéré dans les rues de Bruxelles le 6 novembre, les syndicats organisèrent une série de grèves tournantes dans les différentes provinces qui eurent des répercussions sur l’ensemble du pays. C’en était d’ailleurs le but, déclaré au journal Le Soir par le patron de la FGTB (syndicat appartenant à la mouvance socialiste) : « En agissant au niveau provincial, ça permet au travers des transports publics de bloquer l’ensemble du pays ! » Et, prévint-il dans la même interview, si le gouvernement n’accepte pas nos conditions préalables à toute négociation, ce sera la grève générale au finish !
Après avoir entendu ces propos du Président du PS et lu ceux du patron de la FGTB, Bart De Wever, le leader du parti nationaliste flamand (NVA), a qualifié, sur les ondes de la même radio, le syndicat socialiste de bras armé du PS et la grève de politique. Cela n’étonnera pas l’écrasante majorité (87,8% sur 27 607) des personnes ayant répondu « non » le 23 novembre dans un sondage de La Libre Belgique à la question de savoir si elles soutenaient les grèves. De même, les 80% de votants estimant, dans un autre sondage du même journal démocrate chrétien à la veille de la grève générale du 15 décembre, que les syndicats dépassent le principe du « droit de grève », souscriront-ils aussi à cette déclaration du leader nationaliste flamand Bart De Wever (dans De Standaard, journal démocrate chrétien flamand) : « Ze staken onze economie kapot » (Par la grève, ils détruisent notre économie).
En précipitant la formation des gouvernements régionaux wallon et bruxellois de peur de s’en voir écarter, en en excluant le Mouvement réformateur (libéral) au lendemain des élections fédérales et régionales du 25 mai dernier et en déclenchant l’hystérie aux relents d’anti-flamingantisme primaire au parlement fédéral et de lutte des classes dans la rue, le PS wallon s’est inscrit dans la logique confédérale de la NVA (Nieuw-Vlaamse Alliantie) dont il se fait l’allié objectif en plus d’en être le pendant naturel, ces deux partis étant les plus forts dans leurs régions respectives (PS en Wallonie, NVA en Flandre).
En effet, si, à la suite de la grève générale du 15 décembre, les syndicats encarcanaient, comme ils en menacent, l’économie et la démocratie belges dans un blocage intégral au prix d’un coût social incommensurable, la NVA aurait beau jeu d’avancer son constat de la situation belge : « La Belgique est la somme de deux démocraties. La Flandre et la Wallonie diffèrent fondamentalement d’opinion sur tous les thèmes essentiels comme la sécurité sociale, l’immigration, les impôts, le coût salarial. La Belgique est le pays du surplace et du blocage. Et, dans un monde en mutation rapide, rester sur place c’est reculer. »
Et si, bien qu’il dispose d’une majorité au parlement, le gouvernement fédéral de centre-droit venait à capoter comme cela semble être l’unique objectif de l’agitation dans la rue, la NVA s’en trouverait confortée (et soutenue par l’ensemble des partis flamands, à n’en pas douter !) dans son projet nationaliste tel qu’il figure en quatre langues dont le français sur son site Internet : « Nous désirons que la Belgique évolue afin de se doter de structures plus démocratiques et plus efficaces. Notre but final est une Flandre indépendante en tant qu’État membre européen. » Bart De Wever pourrait même alléguer de bonne foi qu’au mépris de la démocratie élective et représentative et de l’intérêt général, c’est le PS wallon qui, arc-bouté sur l’idéologie et les intérêts particuliers, a allumé la mèche de l’éclatement de la Belgique.
Classique 3ème tour “dans la rue”, de la part des gauchistes wallons, éternels mauvais perdants.
Plus vite, la fiction belge éclatera, mieux ce sera…
Les Wallons font tout pour précipiter le séparatisme. Tant mieux.
Une fois libérés du boulet wallon, la Flandre s’en sortira très bien. Quant aux autres… Gageons que la France les accueillera les bras ouverts. Façon Mayotte. 😉
Si c’est pour retomber dans une autre socialie…
Article très peu qualitatif surtout en sa conclusion.
Le MR avait promis : pas avec la NVa et pas au fédéral si pas dans les entités fédérées. Il a bafoué sa promesse par avidité. Il lui aurait suffit de laisser le PS et la NVa repartir pour des négociations impossible comme en 2010 pour apparaître comme unique recours.
Au lieu de cela, on nous fait miroiter les implications de la chute de ce gouvernement mort-né.
Il aurait fallu laisser pourrir la situation pendant des semaines ou des mois avant que le MR ne se pose en sauveur comme seul recours ? Je ne vois pas très bien ce que cela aurait apporté si ce n’est radicaliser encore plus les positions de la NVA et du PS, avec un séparatisme affirmé à la clé.
Non, je pense que le PS et son bras armé syndical (comme le dit Bart De Wever) tentent bien de faire tomber le gouvernement, et on peut les comprendre : être 25 ans ministre de quelque chose puis avoir pour seul horizon d’hurler de manière hystérique à la Chambre, ou dans les débats télévisés, comme une certaine dame Onkelinkx, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour l’ego et les prébendes attachées à la fonction.
On ne se radicalise qu’en perdant en poids et popularité. Attendre aurait du permettre de marginaliser le NVA en même temps que le radicaliser.
On ne dit pas “dame” Onckelinks, on “Madame la Baronne socialiste”.
ce qui se passe en belgique est ni plus ni moins qu’une tentative de coup d’état. l’opposition a le droit de vouloir faire tomber le gouvernement mais à partir du moment où elle utilise le chantage, la violence et les intimidation, elle se rend coupable de crimes. les leaders syndicaux doivent être arrêté et les syndicats dissous. il y en a marre de la totale impunité des syndicats qui empêchent les gens de travailler et qui paralyse l’économie. sincèrement, si j’étais premier ministre je mettrais en place des milices pour attaquer les grévistes (après tout ceux ci agressent les commercants qui travaillent) et j’enverrais des agents provocateurs dans les manifestions pour qu’elles dégénèrent en émeutes.
Si dans toutes les entreprises bloquées par des piquets de grève, la direction avait décrété un lock out, les fantaisies syndicales auraient vite été terminées. Le problème est que le lock out est très rarement décidé, et que les rares entreprises qui l’osent sont montrées du doigt par toute la presse, qui fait alors pleurer sur le triste sort des personnes affectées par la décision de lock out. Mais si le lock out était généralisé, par mot d’ordre des organisations patronales, les fous furieux syndicaux, véritables fascistes rouges que n’aurait pas désavoué Mussolini, oseraient nettement moins parader devant les caméras de télévision, fiers de leur piquet de grève. Les quelques pourcents de syndiqués auraient à se justifier devant tous les employés de l’entreprise, et pas seulement plastronner impunément, en se gargarisant de concepts et de bières.
Je précise encore que si le lock out est interdit en France, il ne l’est pas en Belgique
Les délégués syndicaux ne sont pas des fous furieux, au contraire, ils calculent très bien comment conserver leurs emplois protégés et leurs privilèges.
Il faut savoir que les deux principaux chefs du PS ont été refoulé aux matges du pouvoir qu’ils détenaient depuis 25 ans. Que leurs égos délirants les font, depuis trois mois, hurler et haïr sans retenues.
Que leur pouvoir était largement assis sur une puissante organisation de clients et de courtisans ( les médias belges asservis) ceux-ci comprenant que ce système de privilèges est en danger, ces courtisans suent la peur transprirent la haine et insultent du soir au matin le résultat des urnes….
Bien dit.
l’austérité mené par la région wallonne ( qui est une entité fédérée) dirigé par le ps est aussi importante que l’austérité mené au fédéral. la seule différence c’est qu’elle n’est pas encore chiffrée. pourtant, les syndicalistes sont bien silencieux sur l’austérité mené par la région wallonne. et le ps ose donner des lecons au fédéral sur l’austérité, quelle hypocrisie. surtout quand on sait que cette austérité est faite pour respecter les engagements européens. quand au recul de l’âge de la retraite, il n’y a pas de secret. il y a un vieillissement de la population, on est obligé de reculer l’âge de la retraite. c’est même un rapport fait par un membre de la spa (parti socialiste flamand) qui préconisait le recul de l’âge de la retraite
L’austerite de la region wallonne est quand meme a geometrie tres variable.
Exemple, il y a quelques semaines, les entrepreneurs de travaux publics se plaignent que leur carnet de commande est presque vide (budget prevu de 57 millions pour 2015). Ils ne prennent meme pas la peine de dire “tel axe routier merite une refection” ou “tel autre doit etre mieux entretenu”. Leur seule raison pour delier les cordons de la bourse est que sinon ils vont licencier.
Resultat, un peu plus tard, la region debloque 40 millions de plus.
Quelle austerite!
Eh oui! Les hystériques socialistes ayant perdu les élections fédérales et craignant de perdre leurs privilèges dans leurs baronnies envoient les saboteurs des syndicats terminer ce qu’ils ont commencé: faire de la Wallonie le Wallonistan!
“Politique” ? …
Ah oui, je me souviens
France, Québec, Suisse Romande, Wallonie !
Y aurait-il une tare intellectuelle liée à la francophonie ?
Je me pose la question depuis un moment…
Je me demande toujours contre quelle “austérité” ils font ces actions parce que je n’ai pas vu grand chose de réel en ce sens du gouvernement Michel…
Pas faux…