La protection sociale en France : 28 euros par jour et par habitant

Petit calcul pour de grandes dépenses…

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La protection sociale en France : 28 euros par jour et par habitant

Publié le 20 novembre 2014
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Par Aymeric Pontier.

Sisyphe credits Paul Burnett (licence creative commons)

En 2011, la France a consacré 33,6 % de son PIB au financement de la protection sociale (672 milliards d’euros), soit 4,6 points de PIB supplémentaires (92 milliards d’euros) par rapport à la moyenne des pays européens à 27 (la Croatie n’avait pas encore rejoint l’UE).

Sachant que la population française comptait 64,9 millions d’habitants à cette date, les dépenses sociales représentaient donc un peu plus de 10 000 euros par an et par habitant (ou 28 euros par jour et par habitant). Cette dépense moyenne par habitant est 28 % supérieure à la moyenne européenne en tenant compte des différences de pouvoir d’achat entre les pays historiques et les nouveaux entrants.

pontierSource : Insee – “France, portrait social : cadrage européen”.

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  • c’est vrai que notre modèle social est plus généreux que dans bcp d’autres pays mais il ne faut pas oublié que la france est championne du monde des dépenses sociales publiques. si on regarde le cout/bénéfice il est clair que la france n’est pas un modèle à suivre et qu’elle est assez médiocre

    • C’est vrais. LA solution, qui n’a jamais été essayée dans ce pays, c’est de diminuer les charges sur les entreprises, et bien sûr, les taxes sur les plus values. Il a été démontré, que si une entreprise n’avait pas besoin d’embaucher, pour quelque cause que ce soit (crise quelconque, délocalisation, robotisation..etc.), elle le faisait quand même, au détriment de ces actionnaires, si on lui faisait tout ces cadeaux fiscaux.

      C’est prouvé.

      Ps: on me dit qu’un certain Nicolas, avait fait un essais massif. Très concluant.

  • Des chiffres, non probants qui plus est. Le système social Français souffre d’une gestion déplorable, c’est son défaut principal.

  • Là, nous parlons de moyenne …
    Sachant que dans notre beau pays moins de 50 % de la population est soumise aux impôts …..
    Combien cela nous coûte t il par contribuable actif ?

    • C’est surtout financé par la dette.

      Mais comme, pour un socialiste, il est SOLIDAIRE de faire payer des enfants même pas nés. Tout va bien !

      • Ce n’est pas tellement financé par la dette, car il s’agit principalement de la Sécu qui n’est financé par la dette qu’à hauteur de 3% du budget. Donc 97% sont financés par les cotisations, la CSG, etc. (mais pas par les impôts) et 3% par la Dette… et encore pas vraiment parceque dans ce budget il y a un amortissement de la dette existante. En fait, la Sécu hors amortissement de la dette est bénéficiaire depuis 2011 ! Dette totale en 2011 -142.8 Mrds, en 2012 -137.3 Mrds et en 2013, -132.9 Mrds…

      • Ah, oui, et n’oublions jamais que la dette n’a jamais autant augmenté que sous Sarko : en 1993-5 sous Balladur avec Sarko aux finances, qui dépense, dépense, ça permet de gagner les élections (lol)
        Lors de son mandat, quand la dette est passée de 65% à 85% du PIB en 4 ans.
        Tout ça pour offrir un bouclier fiscal à nos amis riches.
        Bravo la droite !
        Je préfère le socialisme Hollandais ou Jospinien, qui à défaut d’avoir fait des merveilles, tente au moins de limiter l’endettement.

    • FAUX : l’impôt qui rapporte le plus touche tout le monde (la TVA). 1000 € de dépense par mois, c’est 2500 € d’impôt payés par an (à la louche : (1000 * 12) *0.2 = 2400 €).
      Rajoutons la TIPP, les taxes sur les clopes, et autres petits riens, et je pense que chaque contribuable, même le plus pauvre, paie 3 à 4000 € d’impôts par an. Ce qui est énorme comparé aux revenus des moins bien lotis. A l’autre bout, on a des personnes qui paie très peu d’impôts sur le revenus grâce aux niches fiscales et à l’évasion légale (sans parler de l’illégal), et qui eux aussi profitent, en plus de leur richesses gagnées, de la santé gratuite, des assurances chômage, d’une retraite généreuse, et bien d’autres avantages.
      Après, si vous trouvez justifié que les riches paient moins que ce qu’ils devraient, et que les plus pauvres soient stigmatisés comme “profitant honteusement du reste de la population”, libre à vous. Nous n’avons pas les mêmes valeurs (les miennes seraient plus chrétienne : charité, partage, soutien aux plus pauvres). Les vôtres de valeur sont égoïste et basée sur l’argent (le modèle protestant, donc, où la réussite d’un homme se juge à la vision de sa réussite professionnelle.

      • Il ne faut pas oublier que les riches et les pauvres ne paient pas le même montant de TVA.
        Les petits revenus vont utiliser une grande partie de leurs ressources mensuelles à payer un loyer obligatoirement exonéré de TVA (comme tous les loyers à usage d’habitation).
        L’essentiel de leurs dépenses par ailleurs sera pour l’acquisition des biens de première nécessité soumis à un taux de 5,5%. Ils achèteront très peu de biens soumis au taux de 20%.
        En revanche, les plus aisés consommeront plus de services(coiffeur, esthéticienne, club de sport, voyages, concerts …) et plus de biens soumis au taux de 20%.
        Par conséquent, on ne peut pas dire que les petits revenus et les gros revenus paient le même montant de TVA : non seulement le montant payé ne sera pas proportionnel au montant dépensé mais dans le deuxième cas les dépenses soumises au taux de 20% seront beaucoup plus importantes.

  • Comme MDR.
    De quoi parle -t- on exactement ? De la dépense sociale, son financement par un moyen étatique, son efficacité, son efficience ?

  • on remarque déjà le fait que la palme est attribuée à la branche “vieillesse/survie”, ce qui n’est pas sans rappeler que l’espérance de vie s’est accrue…aussi sa relativisation quant au fait que ce ne soit forcément dans le cadre d’une bonne santé.
    Vient en second la branche maladie, dont il serait assez intéressant de faire preuve de plus de détails par pathologies, toutes n’ayant pas le même coût de traitement, étant entendu que celui d’un cancer sera supérieur à celui d’une grippe ou d’une migraine voire une dépression…attendu aussi que le nombre des premières est en phase d’expansion.
    C’est bien de faire le constat que la protection sociale n’est pas anodine dans la part du PIB, ce serait encore mieux de se demander pourquoi c’est le cas.

  • C’est bien de donner le détail qui permet de voir que c’est d’abord les retraites, ensuite la santé et que l’exclusion sociale (groupé avec le logement ?) vient en dernier. Ceci explique d’ailleurs pourquoi les 20% les plus pauvres reçoivent seulement 19% des prestations sociales alors que les 20% les plus riches en reçoivent 27% (rapport OCDE 2014) Et oui retraites et chômages sont plus élevées mais aussi la consommation de soins augmente avec le revenu.

    La dépense moyenne est d’ailleurs similaires à la plupart des pays riches européens (France 128, Allemagne 127, Autriche 132, Belgique 122, Danemark 138, Finlande 117, Irlande 118, Pays.Bas 142, Suède 125), la seule exception est le R.U. à 95 (mais on ne compte pas là-dedans les retraite privé auquel il faut bien cotiser la pension publique pleine à 65 ans aujourd’hui, 68 ans en 2046, étant en dessous du niveau du minimum vieillesse)

    En bas de classement on trouve la Bulgarie, l’Estonie, la Roumanie… Que des pays qui reussissent

    C’est le mode de financement qui est particulier en France où tout passe quasiment par les charges sociales

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