Abolissons les brevets

L’existence d’un système de brevet, ou « propriété industrielle », est-elle légitime et nécessaire ?

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Abolissons les brevets

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 octobre 2014
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Un article de libertarianisme.fr

rocket train credits raymorris1 (licence creative commons)Dans cet article, nous montrons que non seulement le système de brevet ne repose pas sur des droits légitimes, mais en plus qu’il est globalement néfaste pour le progrès technologique et la concurrence honnête.

Le système de brevets est-il légitime ?

Nous connaissons les droits de l’homme : la vie, la liberté et la propriété. Quand on parle de brevets on utilise aussi le terme de « propriété industrielle » comme s’il s’agissait d’une forme particulière de propriété, comme on serait propriétaire de sa maison, sa voiture… Pourtant, il s’agit d’une chose bien différente de la propriété classique. Si je dépose un brevet sur un moteur de mon invention, j’empêche mon voisin de construire et vendre un moteur utilisant la même idée (qu’il a peut-être eu lui-même indépendamment). Pourtant il ne fait qu’utiliser sa propriété, c’est-à-dire les pièces pour construire le moteur (qu’on suppose légitimement acquises) et sa liberté d’échanger quelque chose qui lui appartient. Le brevet me permet donc d’empêcher mon voisin de faire usage de ses droits fondamentaux.

Les brevets n’ont pas du tout une justification morale basée sur la propriété classique, mais sont au contraire en contradiction avec les droits fondamentaux que sont la liberté et la propriété. Pour plus d’informations sur cet aspect moral, vous pouvez lire le livre de Stephan Kinsella.

Peut-être mais n’est-ce pas un mal nécessaire ?

Vous pourriez me répondre qu’il s’agit là d’un argument théorique. Certes la propriété intellectuelle n’est peut-être pas fondée moralement, mais sans brevets nous serions encore au moyen-âge d’un point de vue technologique, non ? Les brevets ne sont-ils pas le prix à payer pour avoir une importante innovation comme aujourd’hui ?

Prenons un exemple historique qui a été un grand pas en avant pour la technologie : la machine à vapeur. Un des noms célèbres pour son avènement est James Watt, qui a inventé un système de régulation pour cette machine. Pendant le temps de validité de son brevet, il empêcha tous les concurrents de produire des machines à vapeur améliorées, prétextant qu’elles étaient basées sur son idée. Ce n’est donc qu’après l’expiration de son brevet qu’on assista à une véritable explosion technologique, avec une progression rapide de l’efficacité des machines à vapeur. Watt lui-même ne produisit que peu de machines pendant la validité de son brevet (il était trop occupé à attaquer en justice ses concurrents) mais commença une grande production après, quand la concurrence pu faire son effet. Cette anecdote montre que l’existence des brevets, loin d’encourager l’innovation, l’a au contraire retardée ici.

Sans brevet à la clé, pourquoi innover ?

Cette question est souvent posée. Selon cet argument, si on ne peut pas déposer de brevet, n’importe qui pourra imiter une invention et faire tous les profits à la place de l’inventeur. Plus personne ne voudra donc innover dans ces conditions.

Pourtant, même sans brevet, il y a encore un grand intérêt à innover. Déjà parce qu’il est très intéressant d’être le premier sur le marché. En attendant que les concurrents imitent l’invention, on peut déjà en vendre un grand nombre à prix élevé, et donner à l’entreprise une grande réputation en faisant connaître le produit.

D’autre part, il faut voir que si les brevets n’existaient pas, on pourrait toujours utiliser le secret industriel pour empêcher les concurrents de copier l’invention. Dans la plupart des industries, le secret est même considéré comme plus efficace que le brevet pour protéger une invention, sauf dans l’industrie pharmaceutique et celle des appareils médicaux où le secret et l’utilisation de brevet jouent tous les deux un rôle aussi important.

Remarquez, au passage, que l’utilisation du secret est bien plus juste. Si deux inventeurs ont la même idée simultanément, ils pourront tous deux tirer profit de leur invention en utilisant le secret. Par contre, avec les brevets, le premier à le déposer gagnera tout et l’autre ne pourra pas vendre son invention sauf s’il paye des royalties à l’autre inventeur, alors même qu’il n’a rien copié.

Les logiciels : une immense innovation sans brevets

Ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’innovation sans brevets devraient regarder du côté des logiciels. Le développement des logiciels informatiques est, comme vous l’avez sans doute remarqué, un domaine d’innovation intense qui a fait des progrès spectaculaires durant les 30 dernières années. Pourtant, tout cela s’est fait sans la protection offerte par les brevets. En effet les brevets logiciels n’ont été reconnus aux États-Unis qu’en 1996 et ne sont pas valables en Europe. Cela n’a pas empêché le progrès dans ce domaine. En fait, il faudrait dire l’inverse : grâce à l’absence de brevets, ce domaine a pu connaître un progrès spectaculaire. En réalité, beaucoup de brevets déposés aujourd’hui sur des logiciels ne sont pas déposés par leurs réels inventeurs et sont d’une validité douteuse, mais leur récente apparition permet à ces mêmes imposteurs de faire chanter de façon malhonnête d’autres inventeurs, empêchant ainsi la création de nouvelles technologies et logiciels.

Le mal fait par les brevets

Mais venons-en au pire. Non seulement les brevets ne sont pas nécessaires à l’innovation, mais ils ont un impact néfaste sur elle. En effet, les entreprises qui innovent perdent plus d’argent à cause des brevets (procès, juristes qui examinent les brevets) et en procédures (dépôt de brevet, conseils juridiques…) que ce que les brevets leur rapportent de profit supplémentaire. Autrement dit, les entreprises gagneraient plus d’argent si les brevets n’existaient pas. La seule exception est l’industrie pharmaceutique (mais nous en reparlons plus loin).

À qui profite le système ?

Si on s’intéresse à l’histoire, on trouvera que beaucoup de domaines sont comme l’informatique. Une grande explosion technologique a lieu, en l’absence de propriété industrielle. Ensuite, lorsque l’innovation ralentit, les grandes entreprises font du lobbying auprès des politiques pour obtenir une protection par brevets afin de garantir leur monopole. Regardez Microsoft aujourd’hui, ils déposent un nombre astronomique de brevets logiciels. Pourtant, si les brevets logiciels avaient existé au début, ils n’auraient sans doute pas pu reprendre l’idée d’Apple concernant l’interface graphique quand ils ont créé Windows (Apple avait elle-même repris l’idée de Xerox PARC). Une chance qu’il n’y avait pas de brevets à l’époque et que la concurrence ait pu jouer son rôle !

Les grandes entreprises ont aujourd’hui compris que les brevets empêchent l’innovation. En effet, il y a tellement de brevets que n’importe qui souhaitant créer une invention va nécessairement violer des centaines de brevets déposés par d’autres précédemment. Il suffit de s’arranger avec les inventeurs me direz-vous… Mais comment trouver parmi des millions de brevets lesquels votre invention peut violer sans même que vous le sachiez ? Pour éviter ce problème, les grandes entreprises ont créé des « patents pools ». Elles mettent tous leurs brevets dans un « pot commun », c’est-à-dire qu’elles s’autorisent les unes les autres à utiliser leurs brevets, sans avoir à négocier au cas par cas. Autrement dit, ces entreprises se rendent compte que les brevets sont néfastes et en quelque sorte abolissent la propriété industrielle entre elles. Tout le monde est content… sauf ceux qui ne font pas partie du club ! Pas terrible pour la concurrence tout ça.

Et les médicaments ?

Le cas de l’industrie pharmaceutique est souvent cité comme argument pour la propriété industrielle. Selon l’argument pro-brevet, créer un médicament coûte une fortune alors que copier un médicament existant ne coûte presque rien. Si les brevets n’existaient pas, plus personne ne créerait de médicaments, car dès qu’un médicament serait mis sur le marché, il serait immédiatement imité et la « copie » se vendrait beaucoup moins cher, puisqu’il n’y aurait pas à financer la recherche pour la créer.

En fait cet argument n’est pas vrai. Tout d’abord, « copier ne coûte presque rien » est une affirmation fausse. En fait, le coût pour le copieur est de 2/3 du coût original, ce qui est certes inférieur, mais beaucoup moins intéressant. L’inventeur original aura toujours l’avantage d’être le premier sur le marché et d’avoir pu ainsi se faire connaître (par la publicité) comme l’inventeur.

Il faut savoir par ailleurs que l’industrie pharmaceutique dépense beaucoup pour créer des médicaments presque identiques à ses concurrents, pour éviter de violer leurs brevets justement. Cela représenterait même 68% des médicaments aux États-Unis. Ce travail serait inutile en l’absence de brevets, ce qui diminuerait le coût des médicaments.

Si on regarde l’histoire, on remarquera qu’en Italie, les médicaments n’étaient pas protégés par des brevets jusqu’en 1978. Pourtant cela n’empêchait pas l’Italie d’avoir une production de médicaments comparable aux autres pays. Si on revient encore en arrière, vers 1900, l’industrie allemande de médicament (pensez à Bayer) s’est développée à une époque où les médicaments n’étaient pas brevetables en Allemagne, alors qu’ils l’étaient en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Par exemple l’aspirine, découverte par Bayer, n’était pas protégée par un brevet en Allemagne. C’est donc l’industrie du pays sans brevets qui a écrasé celle des autres. La Suisse a également bénéficié de l’absence de brevets à la même époque (ex : Roche).

Par ailleurs, un coût important provient des études requises pour l’autorisation de mise sur le marché. Le brevet sert alors plutôt à protéger contre un concurrent qui profiterait, non pas de la découverte du médicament, mais du fait que les tests cliniques ont déjà été faits par l’inventeur.

Ce dernier argument est le moins mauvais pour défendre les brevets, et leur suppression nécessiterait de revoir le système d’autorisation de mise sur le marché. Mais retenez bien une chose importante : quand les partisans des brevets citent les médicaments comme argument, ils citent le cas précis où les brevets sont les moins néfastes. Mais l’industrie pharmaceutique est une exception, puisque c’est la seule où les entreprises sont en moyenne gagnantes à l’existence d’un système de brevets.

Si l’argument pro-brevet était vrai uniquement dans ce cas, cela signifierait qu’il faudrait garder les brevets dans l’industrie pharmaceutique, mais qu’ils pourraient être supprimés immédiatement pour tout le reste. On pourrait ensuite supprimer cette dernière forme de brevet en réformant le système d’autorisation de mise sur le marché.

Que faire alors ?

La solution à tous ces problèmes est très simple. Il faut supprimer purement et simplement le système de brevets. Les conséquences d’une telle suppression seraient :

  • une meilleure concurrence, qui favoriserait une plus grande innovation,
  • la fin d’un système qui favorise les grandes entreprises au détriment des petites,
  • une plus grande justice, avec la fin du problème du « premier à déposer le brevet » dans le cas d’inventions identiques indépendantes,
  • une meilleure disponibilité des technologies pour les pays en voie de développement,
  • des économies en services juridiques : les dépenses de recherche et développement des entreprises serviraient vraiment à payer des ingénieurs pour innover et non des juristes pour écrire les brevets et vérifier les brevets existants, ce qui conduirait à une augmentation du pouvoir d’achat,
  • une plus grande liberté pour tous, dans le respect des droits de l’homme.

Il est par ailleurs important de lutter pour que les brevets ne soient pas étendus à des domaines qui en étaient jusqu’à récemment indemnes, mais qui sont en train de devenir brevetables dans certains pays. Ces domaines sont en particulier les logiciels et le vivant.


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  • Tout à fait d’accord avec cet article. Aujourd’hui l’extension de la brevetabilité me semble être un problème.
    A cela s’ajoute que dans le prix d’un brevet une part non négligeable part dans la nécessaire recherche d’antériorité.

  • On peut aussi abolir la propriété immobilière, en laissant les gens squatter les immeubles des autres, on règlerait la question des sans domiciles, on pourrait aussi économisé pas mal d’argent sur le loyer ainsi que sur toute la partie judiciaire, notaire, avocat … et puis ça permettrait de dormir ou habiter où l’on désire …

    Sans parler d’un gain de liberté extraordinaire … et la fin du « premier acheté » aussi, absurdité juridique …

    • Si on pouvais abolir la connerie ce serait une grande nouvelle pour vous…

    • Parallèle osé mais finalement assez proche de la réalité car tout reviens à la domination du plus fort !!!!

    • Le problème dans votre argument est que vous comparez de serviettes et des torchons.

      La propriété concerne des biens matériels, pas des immatériels. Appliquer un principe qui va bien avec des objets ne signifie pas qu’on doive l’étendre pour d’autres objets. C’est un peu comme étendre les droits individuels au collectif (donnant le collectivisme), ou aux animaux…

      Le brevet a été mis en place, non pas pour rémunérer le concepteur ‒ celui-ci n’a pas besoin du brevet pour exploiter son invention et en tirer profit ‒, mais pour inciter le concepteur à publier son invention et ne pas emporter ses secrets dans sa tombe.
      Or, actuellement, à notre époque où il existe 7Mds de cerveaux, à l’ère de l’information, ce n’est clairement plus justifié.

      Sinon, une personne invente le zibulateur à neutrons et que 2 jours plus tard un autre le découvre aussi, vous faites quoi ? Vous donnez le monopole au premier et privez le second de son droit d’exploiter son invention ? Pourtant, il a aussi fait des années de R&D, investit son argent pour cela… Vous cautionneriez donc la spoliation de l’un au bénéfice de l’autre ?

  • « Si l’argument pro-brevet était vrai uniquement dans ce cas, cela signifierait qu’il faudrait garder les brevets dans l’industrie pharmaceutique »

    et pour les plantes obtenues par génie génétique, pour précisément la même raison : les études pour établir l’innocuité du truc (mais contrairement aux médicaments, ça ne justifie pas par un risque sérieux d’effets néfastes).

  • Année humide pour la tomate. La maladie a aneanti beaucoup de plantation dans les jardins. Pour maintenir la production familiale, il a fallu traiter plusieurs fois à la bouillie bordelaise. Une tomate OGM serait la bienvenue ?

  • Avec ce type d’article, on justifie que les USA, la Chine et la Russie pillent avec leurs moyens financiers empruntés sur le dos des autres les richesses intellectuelles produites par les pays plus pauvres, dont la France. La prime à la prédation. C’est le mécanisme que tente de justifier votre article. Cela ne m’étonne pas de la part des tenants de cette thèse.

    L’argument du brevet empêchant le progrès d’avancer par la concurrence est éculé. En effet, dans les arts, il y a une protection légale qui empêche à juste titre la spoliation de l’œuvre créée, création qui s’étale souvent pour le créateur original sur plusieurs années de labeur et de creusage de méninges. L’inventeur est souvent seul de son côté, face à lui-même et à ses doutes, le plus souvent dans le plus grand dénuement. Après, personne n’empêche dans la musique comme dans les arts ou dans le génie technologique de s’essayer à faire une création dans la mouvance de cette création originale, à côté, sans plagier, sans voler l’invention. Ce n’est pas interdit. L’inventeur de la machine à vapeur ne peut faire un procès à celui du moteur à explosion ou diesel. Inventez donc un nouveau moteur ! C’est ce que font les VRAIS inventeurs, Pas les suiveurs ni les prédateurs.

    Comme personne n’empêche les tenants de la situation symétrique désirant se faire prendre leurs inventions dans un mécanisme de liberté de brevets et de création collective de le faire. En informatique, les deux modèles sont efficients en parallèle. Là, il n’y a pas de plagiat. L’inventeur a ouvert une voie, une brèche. A ses contempteurs qui voudraient prendre sa création de s’essayer à l’imiter dans son génie et sa créativité, à côté, dans le même sens mais sans usurper son génie.

    Mais cela est plus dur n’est-ce pas !
    D’avoir du génie, seul dans son coin, sans le prendre aux autres, en étant tout a fait original et novateur, tout en se nourrissant des créations antérieures ! N’est-ce pas. Le génie, tout le monde n’en est pas doté, surtout les tenants de cette thèse de la fin des brevets qui ne cessent de hurler contre les inventeurs « qui leur voleraient leur quota de richesses, leurs inventions futures en protégeant les inventions originales ».

    Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre et lire ?
    On aura vraiment tout lu sur ce sujet, toutes les pires invraisemblances.

    Et le sujet est porteur, populaire, rassembleur. Pourquoi ?

    Primo : l’union des voleurs hurleurs contre les propriétaires d’inventions.
    Logique : dans ce domaine, les premiers sont les plus nombreux.
    Le pouvoir de la masse, le poids de la meute en colère qui a besoin de se trouver des boucs-émissaires à son malheur, à l’injustice représentée par « les créateurs, les génies qui nous spolient, de toute évidence ! »

    Deusio, c’est simple, il y a peu de génies, peu d’inventeurs, peu de créateurs, proportionnellement à la population globale. Facile alors d’en faire un sujet populaire et populiste. Car c’est bien de cela qu’il s’agit dans cette thèse : de populisme.

    Car soyons lucides aussi du côté des créateurs, dont je fais partie. Il n’y a jamais de génération spontanée dans la création, même si on l’appelle souvent un peu abusivement « création originale ». Car on est toujours inspiré par un devancier, par un maître. C’est le propre de l’art et de l’invention depuis la nuit des temps.

    Par contre, la durée de protection élargie est bien entendu une protection légale légitime contre le viol institutionnalisé défendu par la thèse de cet article. Thèse qui favoriserait bien entendu « la raison du plus fort ».

    Ce matin, tiens, par exemple, votre article m’a inspiré une poésie. La trouvant géniale et inspirée par lui, j’ai voulu vous la proposer pour vous faire réfléchir :

    La raison du plus fort est toujours la meilleure :
    Nous l’allons montrer tout à l’heure.
    Un Agneau se désaltérait
    Dans le courant d’une onde pure.
    Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
    Et que la faim en ces lieux attirait.
    Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
    Dit cet animal plein de rage :
    Tu seras châtié de ta témérité.
    – Sire, répond l’Agneau, que votre Majesté
    Ne se mette pas en colère ;
    Mais plutôt qu’elle considère
    Que je me vas désaltérant
    Dans le courant,
    Plus de vingt pas au-dessous d’Elle,
    Et que par conséquent, en aucune façon,
    Je ne puis troubler sa boisson.
    – Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
    Et je sais que de moi tu médis l’an passé.
    – Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?
    Reprit l’Agneau, je tette encor ma mère.
    – Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.
    – Je n’en ai point. – C’est donc quelqu’un des tiens :
    Car vous ne m’épargnez guère,
    Vous, vos bergers, et vos chiens.
    On me l’a dit : il faut que je me venge.
    Là-dessus, au fond des forêts
    Le Loup l’emporte, et puis le mange,
    Sans autre forme de procès.

    Après ce poème que je vous offre, il me semble bien établi que légaliser la prédation de l’invention est le fait de non-inventeurs qui voudraient se goberger, en l’absence de génie propre, de celui des autres. La tendance n’est pas nouvelle, ni l’argumentation par ailleurs. Le monde de l’argent est un monde de brutes et de prédateurs sans foi ni loi. On en voit malheureusement le pur argumentaire dans cet article.

    Un article des jours récents sur l’AC écrit par h16 montrait une particularité assez voisine de cette thèse. Ceux des « artistes » de l’AC, qui ne créent plus rien, qui font des millions de dollars avec des « idées » produites par les autres, Par exemple le coucou faux artiste Maurizio Cattelan et son artiste créateur/réalisateur, l’un des meilleurs sculpteurs de notre époque, qui lui continue à créer dans son atelier contrairement à cette star de l’AC, dont « l’unique instrument de création est le téléphone » selon ses propres termes.

    • Pour en finir avec ma réponse, Bayer n’a pas inventé l’aspirine, les décoctions de saule, dont elle est issue, étant utilisées depuis des milliers d’années par les druides et leur devanciers.

      Toute l’industrie pharmaceutique a toujours envoyé beaucoup d’émissaires en Amazonie, en Afrique et en Asie pour « copier » les recettes des peuplades primitives, qui s’en sortent sans les médicaments, apparemment. Jenner a, par contre, découvert le principe du vaccin (la vaccine est le premier principe efficace universellement contre la variole).

      • « Pour en finir avec ma réponse, Bayer n’a pas inventé l’aspirine, les décoctions de saule, dont elle est issue, étant utilisées depuis des milliers d’années par les druides et leur devanciers. »

        Je ne pense pas qu’ils aient séparé et raffiner la molécule. Il y’a donc bien invention. Parce qu’une aspirine, ça fait pas vraiment le même effet qu’une décoction de saule.

        Si on suit votre logique, on pourrait dire qu’aucun écrivain n’a jamais inventer d’histoires, les mots existant avant lui.

        • Votre argumentaire est totalement faux, celui d’un béotien, de toute évidence !

          Pour une seule raison : tout dictionnaire et ce qu’il contient est libre de droit et chacun a le doit d’utiliser leurs contenus comme bon lui semble, jusqu’à créer de nouveaux mots ce que font tous les écrivains originaux, à chaque génération. On ne peut m’attaquer pour l’utilisation d’un mot ou d’une note déjà présents dans une autre œuvre (heureusement !), pour l’usage que j’en fais ni pour les assemblages successifs de mots ou de notes que je pourrais faire, sauf à copier explicitement un texte ou une phrase musicale référencée et connue. Cette situation s’appelle en droit d’auteur « les emprunts ». En aucun cas le fait d’écrire des phrases originales ou agencées différemment ne fait de tord au dictionnaire et aux écrivains précédents, sauf à les citer, ce qui est propre du droit d’auteur si l’on cite une phrase intégrale d’un autre. Les premiers sont des écrivains, les deuxièmes, ceux qui copient sans citer, des plagiaires. En dehors de tout manne financière, d’un simple point de vue de droit moral, depuis toujours, même avant que le droit d’auteur soit entré dans les textes de loi et les mœurs et les bourses des créateurs.

          Par exemple, là, j’ai utilisé des mots présents dans le dictionnaire. Tout mon texte ci-dessus écrit est original, je peux le prouver facilement. Il sort de ma tête à l’instant même. Je ne l’ai pas copié. Vous pouvez effectuer une recherche avec le bloc entier entre les guillemets et poser ce bloc sur la recherche Google et vous n’en trouverez aucune trace. Logique, ll est original, il sort de ma tête à l’instant même. Par contre, j’ai copié au-dessus un texte d’un auteur français universellement connu, qui parle justement de ce sujet « la raison du plus fort » qui serait la conséquence direct de cet article si les thèses défendues en son sein étaient appliquées. Chacun a pu reconnaître que j’étais l’usurpateur, le plagiaire d’un auteur connu, c’est la culture. De même personne ne peut m’attaquer sur ce point parce qu’il est dans le domaine public, je peux en faire une citation comme bon m’en semble, le reproduire ici sans danger. Il n’y a plus d’ayants-droits de La Fontaine. Enfin, je ne peux me l’attribuer, car le droit moral de La Fontaine, comme tout e monde l’avait compris par cette démonstration, est à ce titre inviolable. C’est une œuvre de La Fontaine, pour les siècles des siècles.

          D’où l’importance immaculée du droit d’auteur, des droits d’inventeurs, du droit moral.
          On reconnaît l’œuvre et on l’attribue à un auteur.
          C’est le propre même, l’essence de la culture.
          Il n’y a pas de grandes œuvres ni de grandes inventions sans auteurs.
          C’est un leurre et un mensonge de prétendre l’inverse.

          De même, en musique, en littérature, en informatique comme en technologie, l’extrême volatilité et variété des langages permet au génie de s’exprimer sans qu’il n’y ait jamais copie. Les copieurs sont ceux qui ne peuvent vivre sans le génie des autres. Les inventeurs inventent et n’ont jamais de problème de plagiat même s’il empruntent inconsciemment et en toute logique aux autres génie de l’humanité, car comme je l’expliquais précédemment « il n’y a pas de création spontanée », juste des utilisations successives et différentes d’un même discours, d’une même mélodie modifiée, d’une même idée technique améliorée par les siècles, comme le couteau et l’allume-feu, la roue. Il y a par ailleurs un dictionnaire des 400 mélodies les plus utilisées dans le monde comme il y a un dictionnaire des rimes et des technologies, les mêmes pour tous, tout un chacun peut y puiser des idées et accéder à la création, au génie créatif par l’éducation, par la curiosité, par le besoin d’inventer inhérent à chacun. J’ai un paquet de livres, de traités, de dictionnaires sur toutes les inventions de l’humanité. Ils sont mon univers mental, j’en fais un mix, je recrée, je ne spolie pas, j’invente, en étant juste fidèle à Lavoisier « Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme. »

          Et puis j’observe la nature, qui elle ne réclame pas de droits d’auteur ni de droit moral, malgré son génie créatif…

          Bon, tout le monde peut en faire de même !
          Mais c’est marrant, il n’y a que les créateurs qui s’y collent, à la difficulté de la création, de la recherche de l’originalité, au travail des méninges, les autres semblant sans cesse s’en plaindre, de la capacité des créateurs à créer…

          Jalousie immanente de l’humain, quand tu nous tiens !

          • Autant pour la censure…

          • J’avais oublié d’ajouter pour finir ma démonstration que La Fontaine avait imité Ésope dans ses fables et que nul n’empêche à ce jour par son génie de faire une œuvre similaire à celles de La Fontaine et d’Ésope avec un génie propre qui serait original, novateur. Toutes les portes sont ouvertes à ce sujet. Damned, c’est difficile, c’est un travail de romain, mais c’est possible ! Voilà le problème de la création originale : c’est difficile. Travailler pendant 15 à 20 ans sur une œuvre originale c’est difficile. Je l’ai fait, c’est difficile, c’est extraordinairement difficile ! C’est le moins que l’on puisse dire. Copier une œuvre et la télécharger sur le net et se dire qu’elle nous appartient, prend aujourd’hui moins de 30″. Un inventeurs travaille des années, des dizaines d’années sur son œuvre.

            C’est certes beaucoup plus populaire et populiste de dire : supprimons les droits d’auteurs et d’inventeurs, tout le monde pouvant copier le génie et les années de travail sans complexe… Situation ubuesque, au minimum, et criminelle à tout le moins pour celui qui a fait l’effort de faire cette recherche, ce travail.

            Exemple d’usurpation d’invention notable : de la Carte à Puce à son inventeur, un bon gars de la Mayenne plus préoccupé par le génie inventif que par le fric, Daniel Vesque, né à Pré-en-Pail, par le déposant officiel et non son inventeur.

            http://fr.wikipedia.org/wiki/Roland_Moreno
            http://daniel.vesque.blog.free.fr/

            La première leçon que l’on apprend en art ou en technologie est l’imitation des maîtres, activité qui est un préalable à la création originale quand on est doté d’un peu de génie créatif. Même Mozart doté d’un génie très précoce, ses première compositions musicales datant de l’âge de 5 ans, commença par écrire du Haydn ou du Léopold Mozart, son père.

            Spolier n’est pas inventer.

            • Copier demande, la plupart du temps, un travail certes moindre que créer, mais tout de même énorme. De la même manière, les revenus qu’on en tire sont généralement plus modestes, Vous voyez comme la vie est bien faite.

      • La preuve que ma réponse gène, elle a été immédiatement censurée. Voilà la liberté de ton, même de prendre les œuvres (d’art ou technologiques) des autres, ce pourquoi milite cet article, ce que j’avais fait dans ma réponse, a été immédiatement censuré. J’avais copié/collé Le Loup et l’Agneau de La Fontaine en disant que c’était moi qui avait écrit le poème pour prouver que spolier la création des autres est une horreur… et défendre ce fait en argumentant de la liberté, et d’une amélioration de la création par ce biais, l’était aussi.

        Preuve par l’absurde, une fois de plus récompensée ici par la censure claire et net.
        Deux poids, deux mesures.
        Un discours très populiste d’un côté : « la création ne devrait plus appartenir aux créateurs, c’est mal et contraire au profit, au progrès ».
        Et on fait l’inverse dans les faits quand j’utilise la création d’un autre… qui devrait nécessairement apporter un plus, selon l’argumentaire de cet article.

        Cela s’appelle de la duplicité.

        • « La preuve que ma réponse gène, elle a été immédiatement censurée. »

          Logique, c’est la loi. Je ne trouve pas surprenant que cp refuse de risquer la prison (ou au moins l’amende) juste pour vous faire plaisir.

          « vais copié/collé Le Loup et l’Agneau de La Fontaine en disant que c’était moi qui avait écrit le poème pour prouver que spolier la création des autres est une horreur »

          En l’occurrence, c’est très différent d’un brevet. Il s’agit d’une fraude pur et simple. Vous trompez le lecteur en prétendant être l’auteur d’une fable que vous n’avez pas écrite.

          « Un discours très populiste d’un côté : « la création ne devrait plus appartenir aux créateurs, c’est mal et contraire au profit, au progrès. Et on fait l’inverse dans les faits quand j’utilise la création d’un autre… qui devrait nécessairement apporter un plus, selon l’argumentaire de cet article. ». »

          J’ai jamais entendu ce discours ici. Vous déformez ce qui est dit.

          « Cela s’appelle de la duplicité. »

          Pas du tout. Mais la duplicité, votre attitude en est un bel exemple.

          • Cela revient au même. Votre discours se mord la queue. D’un côté, le militantisme de l’article pour spolier le droit d’auteur et d’inventeur, et de l’autre l’interdiction par censure de le faire dans les faits. Il faudrait savoir ce que vous voulez, à la fin !

            De plus, j’ai l’intention de vendre cet article de Contrepoints à une autre publication, me faisant au passage un bénéfice substantiel, car je ne l’ai pas écrit ; à deux titres :
            – pour me faire du blé sur le dos de l’auteur de cet article
            – pour être en accord complet avec la thèse qu’il défend

            En quoi Contrepoints peut-il m’attaquer ?
            Au titre du droit d’auteur dont il milite dans l’article même pour l’abolition ?
            On se marre !!!

            Il faudrait un jour être en accord avec vos principes, et ce avec vos propres créations.
            Cet article en l’occurrence !

            • Mais de quoi vous parlez?

              « De plus, j’ai l’intention de vendre cet article de Contrepoints à une autre publication, me faisant au passage un bénéfice substantiel, car je ne l’ai pas écrit »

              Vous pouvez (je pense, d’autant plus que l’article ne vient pas de contrepoints), mais vous ne pouvez pas dire qu’il est de vous.

              « , et de l’autre l’interdiction par censure de le faire dans les faits »

              Contrepoints applique la loi. Comme tout le monde. Par peur du flic plus que par idéologie. Qu’est-ce que vous croyez prouver.

              • Ce que je prouve juste par ma démonstration,

                Que la thèse de l’article se heurte immédiatement à son application :
                – l’interdiction de fait de copier un article ne m’appartenant pas
                – l’interdiction morale (en tant qu’inventeur moi-même et respectueux à ce titre du droit des inventeurs) de vendre un objet que je n’aurais pas créé

                • En ce qui me concerne, vous avez tout à fait le droit de copier l’article, pas de le faire passer pour votre. Pas au motif d’un quelconque droit d’auteur, mais parce qu’il s’agit d’une fraude.

                  Maintenant, c’est pas moi qui fait la loi.

                  Vous avez tout à fait le droit de vendre un objet que vous n’avez pas créé, tant qu’il vous appartient. Mais une idée n’est pas un objet.

                  • Une idée n’est certes pas un objet, mais il convient d’affiner votre argument en distinguant les idées simples des constructions complexes. On ne peut se réserver la propriété d’une lettre de l’alphabet mais il n’en va pas de même pour une oeuvre littéraire complexe. S’approprier la paternité de l’oeuvre pour en tirer des bénéfices ou ne pas payer d’une manière ou d’une autre pour en jouir sans entrave, c’est dans les deux cas dénier à son créateur tout droit de propriété sur son oeuvre et le condamner à mourir de faim ou à abandonner son art.

                    Il est surprenant de constater que ce débat tourne vainement en rond, chacun restant obsédé par ses arguments inlassablement répétés, sans jamais être capable de la moindre avancée. Cela signifie probablement qu’on aborde le sujet par le mauvais bout des grands principes en évitant de traiter le fondamental, le concret : le fric, le flouze, l’artiche, le blé. En deux mots : qui palpe ? Pour profiter de quoi que ce soit en ce bas monde, il faut payer, donc travailler d’abord soi-même avant d’être en mesure d’échanger. Il n’y a pas de repas gratuit.

                    • Qui palpe? Voila bien une question à laquelle il est difficile de répondre. Et sans brevet, qui palpe?

                    • Avec ou sans brevet, si le créateur ne palpe pas, il cessera de créer. Adieu donc l’innovation, mais également les repas gratuits : il n’y a bientôt plus de repas du tout.

                    • @Cavaignac
                      « (…) c’est dans les deux cas dénier à son créateur tout droit de propriété sur son oeuvre et le condamner à mourir de faim ou à abandonner son art. (…)

                      Vous n’en savez rien, tout comme moi. La seule chose sur laquelle on peut s’entendre c’est que cela n’existait pas avant et que l’on ne sait pas si le système actuel est mieux. Donc à moins de re-tester …

                      Ensuite faut-il considérer que l’art tel qu’existant aujourd’hui est nécessaire à la vie et à la société ? La société doit-elle par la force des lois privilégiées et protégés certains au nom de tous ?

                      Personnellement, je comprends très bien qu’un objet physique est unique et puisse faire l’objet d’un droit de propriété (il est seul à occuper l’espace). Les copies d’un objet deviennent elle-même un objet unique ne dépossédant pas le propriétaire de l’objet copié.

                      Par contre pour tout ce qui est immatériel ou tout ce qui peut le devenir, il n’y a aucun original unique, toutes les copies sont conformes à l’original. Les modifications sont possibles et réversibles. On peut reconnaitre l’auteur original mais lui donner des droits au final reviendrait à priver de liberté de penser et de concevoir d’autres personnes (la logique voudrait que toute personne fredonnant une chanson dans sa tête sans autorisation soit poursuivie).

                      Les seules atteintes que je reconnaisse sont celles portant sur les contrefaçons ou le vol de paternité, mais pas parce qu’elles sont des copies mais des mensonges et des fraudes.

                    • En quoi payer prive quiconque de la moindre liberté ? C’est absurde ! Payez, et vous pourrez profiter de toutes les copies du monde !

                    • @Cavaignac
                      « En quoi payer prive quiconque de la moindre liberté ? C’est absurde ! Payez, et vous pourrez profiter de toutes les copies du monde ! »

                      Si on peut choisir ce qu’on donne, aucun problème. Par contre croire que toutes les copies sont autorisées … même contre de l’argent …

                • « De vendre un objet original » – idée simple ou complexe ou technologie, pas du commerce bien entendu – une idée originale tout le monde l’avait compris sous ce sens sauf vous, « que je n’aurais pas créé ».

            • Allez-y. L’article original, dont je suis l’auteur, est ici http://libertarianisme.fr/2014/10/20/abolissons-les-brevets/ et j’ai explicitement indiqué à cette page que je le plaçais dans le domaine public. Vous avez donc le droit de le vendre à qui vous voulez et de gagner autant d’argent que vous voulez grâce à ça.

    • Entièrement d’accord avec vous, le titre de l’article aurait du être : « Abolissons le progrès, la recherche et développement, la science… ».
      Il ne nous restera plus qu’à fomenter des guerres afin de stimuler les nouvelles technologies dans le but de détruire le plus d’humains.
      Bon je vous quitte, je dois réparer mon char à boeufs!

  • Dans le domaine du logiciel il y a pas de brevet mais j’ai cru comprendre qu’il y a le droit d’auteur nettement plus protecteur que les brevets puisque la protection est de 70 ans après la mort de l’auteur et internationale là où les brevets sont territoriaux. En plus le source peut rester secret là où le brevet necessite de divulguer l’invention

    La démonstration s’écroule un peu non ? L’industrie logiciel prospère et innove justement car le système de protection est ultra favorable aux éditeurs.

    • L’industrie du logiciel elle prospère aussi en dehors des brevets et des droits d’auteurs, et démontre clairement qu’il n’y a pas besoin de cela pour innover et fournir des produits de qualité et gagner sa vie.
      Pour ne citer qu’un exemple 90% des serveurs WEB dans le monde sont des LAMP (Linux, Apache, MySQL, PHP).

      C’était bien tenté adèle mais vous êtes encore une fois à côté de la plaque.

    • Le droit d’auteur pour les logiciels c’est en France, pas aux Etats-Unis.

    • Le droit d’auteur en lui-même a déjà des côtés condamnable, mais la persistance du droit d’auteur après la mort de celui-ci est un scandale.

      • C’est ça …. et le droit des successions aussi c’est un scandale. Au décès tout devrait aller à l’état pour redistribution (en fonction des revenus). En URSS ça a marché du tonnerre.

        Les enfants d’auteur on ne devrait rien leur transmettre. La culture appartient au peuple.

        Free culture, licence légale, société de gestion collective and co. Des films gratuits c’est ça que vous voulez ? Pas de problème vu que les auteurs ne pourront plus se rémunérer, l’état subventionnera, vous aurez une diversité culturelle étonnante vous verrez.

        Et dire que se sont les mêmes qui se plaignent de la culture subventionnée. On fait quoi alors ? Si les auteurs ne peuvent vivre du droit d’auteur ni des subventions.

        A un moment il faut choisir votre camps.

        Moie j’ai choisi le mien.

        Propriété, responsabilité, liberté. Je fais des efforts je veux en profiter.

        Vous avez choisi le votre :

        Collectivisme, déresponsabilisation, surveillance. Ils font des efforts je veux en profiter.

        Justice pour tous.
        Propriété pour personne
        Liberté nul part

        • Fichtre diantre saperlotte comment font les développeurs de la free software fondation pour vivre, ah oui ils ont des mécènes.
          Fichtre diantre saperlotte mais comment faisaient des artistes comme Shakespeare, Bach, Molière pour vivre avant le droit d’auteur et les subventions d’état, ils étaient rémunérés pour produire des œuvres et par le nombre de copies qui en sont faites.
          Et pour les artistes qui n’arrivent pas encore à vivre exclusivement de leur art ils peuvent toujours trouver un boulot pour subvenir à leur besoin et continuer à produire des oeuvres.

          • Dites vous pourriez me filler les clefs de votre appartement et 10 000 euros vous avez l’air cool ?

            • Vous m’offrez quoi en échange?

              • Et vous vous offrez quoi aux auteurs de logiciels, films, livres que vous voulez spolier ?

                • Fichtre diantre saperlotte je spolie les développeurs de la Free Software Foundation chaque fois que j’installe une distribution Debian.

                  Ce que j’offre aux créateurs d’être payés pour leur travail et non pour le nombre de copies qui en est fait.

                  Votre problème c’est que vous ne connaissez en rien la façon dont les artistes et autres innovateurs ne tiraient de revenu avant l’existence des brevets et des droits d’auteurs et donc vous êtes incapable d’imaginer qu’ils puissent le faire en dehors du cadre législatif qui existe aujourd’hui.

                  • FSF n’existerai pas sans le droit d’auteur. Car pour faire respecter les licences libres il faut un droit. Droit que vous niez. Amusant non ?

                    FSF fait des procès … basé sur le droit d’auteur. Et oui c’est utile pour faire respecter les licences libres.

                    FSF, plus précisément les licences dites libres sont donc basées sur un système de propriété. Les auteurs ont simplement décidés que tout le monde peut réutiliser les logiciels à condition de respecter certaines conditions.

                    C’est totalement libéral. Je peux vous faire payer pour rentrer chez moi ou pas. Vous imposer d’enlever vos chaussure ou pas ça me regarde. C’est ça le logiciel libre. De la propriété où l’auteur autorise plutôt que d’interdire.

                    Sans droit de propriété .. FSF vos licences GPL-GNU choses n’existent pas.

                    • Adèle vous confondez cause et conséquence en matière de création de licence libre.
                      Ces licences ont été créées en réaction au brevet et droit d’auteurs plus de brevet ni de droit d’auteur plus de besoin de licence libre.

                    • « Les auteurs ont simplement décidés que tout le monde peut réutiliser les logiciels à condition de respecter certaines conditions. »

                      Faux, il n’y AUCUNE condition pour cela.

                    • Ben si, il y a des conditions. Par exemple, on ne doit pas prétendre avoir écrit soi-même un logiciel écrit par un autre, ni vendre par ruse un logiciel dont l’auteur veut qu’il soit donné gratuitement à qui le demande.

                    • Intéressant de confondre contrat et propriété…
                      C’est à se demander comment un professeur particulier, un garagiste, un plombier ou autres services se font payer…

                    • « Ben si, il y a des conditions. Par exemple, on ne doit pas prétendre avoir écrit soi-même un logiciel écrit par un autre, ni vendre par ruse un logiciel dont l’auteur veut qu’il soit donné gratuitement à qui le demande. »

                      Ces deux choses constituent des fraudes. Elles devraient être condamnés en tant que telles, plutôt que de faire partie d’une licence. Pour ça non plus il n’y a pas besoin d’une quelconque propriété intellectuelle.

                    • « Ben si, il y a des conditions. »

                      Non.

                      « Par exemple, on ne doit pas prétendre avoir écrit soi-même un logiciel écrit par un autre »

                      Aucun rapport avec l’utilisation d’un logiciel.

                      « ni vendre par ruse un logiciel dont l’auteur veut qu’il soit donné gratuitement à qui le demande. »

                      Aucun rapport avec l’utilisation d’un logiciel.

                      Et le fait de vendre un logiciel n’est pas interdit non plus.

                    • @Moi
                      En effet, mais en l’absence de mention de la règle, la fraude ne pourrait pas être établie, donc condamnée.

                    • « @Moi
                      En effet, mais en l’absence de mention de la règle, la fraude ne pourrait pas être établie, donc condamnée. »

                      C’est ça, on a besoin d’un état pour nous dire ce qui est une fraude et ce qui n’en ai pas. On est incapable de reconnaître un mensonge, une fausse pub ou une fausse information délibérément diffusée.

                      Mais que ferions-nous sans état, je vous le demande?

                      Les seules choses dont on a besoin pour établir une fraude, c’est d’une justice efficace et de la connaissance des faits. Aucune de ces choses ne nécessite des brevets.

        • « Si les auteurs ne peuvent vivre du droit d’auteur »
          D’abord, je dénonce la persistance du droit d’auteur 70 ans après le décès. Il y a quelque chose d’indécent à ce que d’autres reçoivent des droits pour l’oeuvre d’autrui, fût-il leur ascendant. Indécence qui s’étend bien sûr à l’état. Ceci est indépendant de la question de la manière dont l’auteur se rémunère. Pourquoi, d’ailleurs, 70 ans et pas 700 ou 7000 ?
          Les enfants d’auteur, l’auteur peut leur transmettre ses biens. Un droit n’est pas un bien. D’ailleurs, si le droit d’auteur s’éteignait à la mort de celui-ci, il ne vaudrait rien dans la succession.

          Mais en effet, je ne pense pas que le droit d’auteur soit une bonne manière de faire vivre les auteurs. On a vécu jusqu’à très récemment avec le mécénat, qui est intellectuellement bien plus satisfaisant : j’apprécie l’oeuvre d’un auteur, je lui verse une gratification, de bon coeur. Normalement, il devrait dans bien des cas être gagnant, parce qu’à 1.5 E pour un bouquin vendu 25 E, l’auteur se sent souvent dans la peau d’un producteur d’artichauts.

          • ah bon un droit n’est pas un bien ! …. les biens incorporels ça n’existe pas alors…. mais on apprends des chose à vous lire.. vous venez de tirer un trait sur 50% du droit des biens comme ça en une phrase.

            Qu’est-ce qu’ils sont idiots les juristes … et dire qu’ils ont fait un code de la propriété intellectuelle.

            70 ans ok c’est trop long …. 10 ans maxi…. mais pour tout alors. Egalité oblige.

            Après tout pourquoi vous seriez propriétaire si longtemps de votre appartement ou maison. N’est-ce pas mieux que les biens circulent. 10 ans maxi après le remboursement de votre emprunt. Après comme en URSS ont vous relogera et quelqu’un viendra vivre chez vous.

            ça vous tente ?. Non ? aller un petit effort … c’est pour la justice sociale.

            • Mon père a le droit de stationner sur les places handicapés, c’est un droit qui lui est accordé par la communauté, et qui disparaît avec le bénéficiaire. Vous pensez qu’il devrait pouvoir m’en faire hériter ? Pas d’accord. Comme le droit d’auteur, c’est un privilège qui est accordé à une personne par la société pour des raisons qu’on peut discuter, mais qui semblent sensées. C’est un contrat, tacite ou explicite, entre la communauté et une personne. Pourquoi devrait-il y avoir une réglementation pour en assurer la transmission, uniforme qui plus est avec le droit de propriété ? Vous voulez aussi que les héritiers se partagent les amis du défunt, sa médaille Fields et son prix Nobel, son emploi de fonctionnaire ou de président à vie ?

              • Mon pauvre monsieur, mais tout est un contrat social. Y compris la propriété de vos chaussures ou de votre appartement. J’esssaye juste de vous faire comprendre que si vous attaquez la propriété intellectuelle d’autres vous prendrons vos chaussures.

                • Et moi j’essaie de vous dire que la propriété intellectuelle est une invention récente qui n’a rien à voir avec la notion de propriété. Celui qui veut garder la propriété d’une idée, d’un texte, d’une musique, n’a qu’à pas la dévoiler. Il risque toujours de voir quelqu’un d’autre créer la même idée, d’ailleurs, et pourquoi l’un aurait-il plus de droits que l’autre ?

                  • Ce qu’Adèle confond, c’est surtout la propriété intellectuelle (le concept) et le droit de propriété intellectuelle (l’encadrement juridique du concept)… Et croit donc que la façon actuelle est la seule façon d’encadrer celle-i.
                    Si elle suivait sa logique actuelle, elle devrait conclure qu’un impôt de 50% des revenus n’est pas une violation de propriété, puisque c’est l’encadrement juridique actuel…

                  • La protection de la propriete intellectuelle par brevet telle que nous la connaissons date de la creation des Etats Unis. Thomas Jefferson etait un des premiers examinateurs de brevets. Lui aussi etait au depart tout a fait contre les brevets pour des raisons ideologiques, mais il a vite compris l’efficacite des brevets comme incitation a l’innovation.
                    Ce n’est qu’une question de pragmatisme: le systeme des brevets motive un petit inventeur car ce dernier pourra vendre son invention. Sans brevet, il ne pourra pas, alors il gardera son idee pour lui et la societe n’en beneficiera pas.
                    Tout n’est pas parfait aux US mais leur track record depuis leur creation semble tout de meme indiquer qu’ils n’ont pas tout faux.
                    A choisir je prefere vivre dans un pays qui protege les brevets que dans un qui ne les protege pas.

                    • Alors d’ou vient que les pays qui ne pratiquent pas le brevet soient plus efficace que ceux qui le font, si les brevets favorisent l’innovation?

                    • Ah je ne sais pas; quels sont selon vous les pays qui ne pratiquent pas les brevets qui sont plus efficaces que ceux qui le pratiquent les brevets ?

                    • Moi na pas de réponse. Peut-être que son pays idéal s’appelle « le Moi » ?

                    • @Laurent a La
                      « Ce n’est qu’une question de pragmatisme: le systeme des brevets motive un petit inventeur car ce dernier pourra vendre son invention »

                      Vous n’en savez rien ! Quel est le profil d’un petit inventeur ? Que penser de l’histoire de la carte à puce ?

                    • Y’en a dans l’article, des exemples. Vous n’avez qu’à lire.

                    • Euh, hum. J’ai trouve l’exemple de l’Allemagne qui a developpe son industrie du medicament alors que la protection n’existait pas. C’est ca ?
                      Difficile d’argumenter avec une reponse aussi lapidaire que la votre.
                      Mais meme admettant que vous citiez cet exemple, vous noterez que depuis les Allemands se sont mis au systeme des brevets pour les medicaments aussi. Personne ne les a force.
                      Les Allemands sont pragmatiques; s’ils ont fait ca c’est peut etre qu’il y a une bonne raison ?
                      Dans le merveilleux monde moderne du futur dans lequel nous vivons, sauriez vous me citer un pays qui n’utilise pas les brevets et qui fonctionne bien economiquement ?

                    • Les Allemands ont abandonné l’étalon or aussi…

          • Avec le droit d’auteur, le plus souvent, on arrose tout le monde sauf l’auteur.

        • « Collectivisme, déresponsabilisation, surveillance. Ils font des efforts je veux en profiter. »

          Justement, le droit de PROPINT est un droit créance étatiste qui déresponsabilise (le concepteur a tendance à se reposer sur ses lauriers et profiter du brevet plutôt que d’innover et de trouver une meilleure façon d’exploiter et commercialiser son invention) et nécessite la surveillance totale étant donné la nature immatérielle de la chose, regardez par exemple Hadopi qui est un système orwellien…

      • Vive le plagiat !!!!

        • Enfin un inventeur ! Je ne l’avais pas encore entendue celle-là. Protégez votre idée derechef, vous allez vous la faire piquer.

    • Le droit d’auteur pour les logiciels n’a jamais empêché de copier un concept de logiciel. Exemple, si je crée un logiciel qui permet de retrouver toutes les interventions d’Adèle sur internet pour en faire un best of, personne n’a le droit de copier la source de mon logiciel sans mon autorisation, mais tout le monde peut faire un logiciel ayant les mêmes fonctionnalités (et en ajouter, en modifier certaines, …).
      Le droit des brevets aux Etats-Unis permet par exemple de protéger que le fait de glisser le doigt sur un écran de smartphone provoque un scrolling de l’écran, quelque soit la manière de le réaliser au niveau programmation. Le droit d’auteur empêche juste quelqu’un de le faire exactement comme moi (la même suite de lignes de code), mais comme il y a de très nombreuses façon de le programmer, il est très facile de trouver une autre façon que celle du premier auteur.
      Pour faire une analogie, si j’invente le chili aux framboises, aux Etats-Unis je peux empêcher que quelqu’un d’autre fasse du chili aux framboises, en France je peux juste protéger la recette de cuisine précise qui permet d’aboutir à ce résultat (exemple, verser du chili dans un bol, puis verser des framboises), mais il suffit de mettre les framboises dans le bol avant de mettre le chili pour que la protection ne fonctionne plus.

      • C’est quand même l’horreur les états-unis…. et puis droit d’auteur, brevet, business method, obtention végétale; on met tout dans le même sac on agite le chiffon rouge (les américains peuvent plus faire de chili ) et hop : Larebil.

  • Dans une société sans état les fabricants pourraient cependant mettre en place des clauses contractuelles similaires à celle d’un brevet, interdisant par exemple à l’acheteur de commercialisé une technologie identique (clause de non concurrence en quelque sorte).

    • Mais ils ne pourraient exiger qu’une pénalité financière en échange et en aucun cas bloquer une éventuelle copie. Toute autre option revient à signer un contrat perpétuel contraire au droit de propriété.

      • Certes mais la pénalité peut être totalement dissuasive…ou couvrir le manque à gagner pour l’inventeur…en tout les cas cela revient donc bien au même qu’un système de brevet.

        • Non. Dans ce cas, on se retrouve dans des cas de respects du contrats. Il y’a une énorme différence de nature. Et pour commencer, rien n’est imposé d’en haut. Il s’agit d’un contrat n’impliquant que le vendeur et son client. Dire que c’est la même chose est tout à fait ridicule.

          • Tout à fait, mais cela assure un certains degré de protection, personne ne pourrait par exemple à la sortie d’un médicament copier la molécule et le vendre sans avoir eu à supporter les frais de recherche.
            PS : pas la peine d’être méprisant

            • « PS : pas la peine d’être méprisant »

              Je vous prie de m’excuser, parfois le ton monte.

              « Tout à fait, mais cela assure un certains degré de protection, personne ne pourrait par exemple à la sortie d’un médicament copier la molécule et le vendre sans avoir eu à supporter les frais de recherche. »

              Absolument, et je ne le conteste pas. Le problème ne vient pas de la protection, le problème vient du système des brevets.

  • Il ne peut y avoir de logiciel qui fasse un copier coller de la signature.

  • Pas sur que vous ayez raison !!! Se faire piller ses idées sans en payer le coùt me semble au moins aussi injuste que les conditions que vous dénoncez !!!! Vous semblez oublier qu’il ne suffit pas d’avoir une idée il faut la développer et démontrer qu’elle est réalisable ( pas obligatoirement rentable ) et originale ( sans précédent )
    hors pour remplir ces conditions il faut chercher , réaliser des prototypes , faire des essais et tout cela aux frais du chercheur et le secret revendiqué comme seule protection n’assure pas juridiquement cette fonction !!!

  • L’auteur semble avoir oublié les combats homériques entre Microsoft, Appel et Xerox pour la paternité de la souris et du système des fenêtres.

    D’autre part, imaginez que je sois un inventeur de génie. Si, si de génie ! Problème j’ai n’ai pas les moyens d’exploiter mon invention. Soit elle est accessible à tous et je suis dépouillé de mon travail, soit je garde tout pour moi, et dans ce cas, l’humanité a perdu le fruit de mon génie (je peux le redire encore une fois, « mon génie ». C’est plaisant d’écrire cela comme ça 🙂 ).

    Bref, la protection de la production d’un travail intellectuel doit être la même que celle de la production d’un travail manuel. Et le résultat en est nécessairement la reconnaissance de la propriété d’icelle.

    • Si Einstein avait fait valoir sa propriété sur E=mC², pas de bombe A !

      • Dans la mesure ou il a bossé dessus…

        Dans la mesure ou les gouvernements se foutent pas mal des brevets et peuvent invoquer la raison d’état, spécialement en période de guerre…

      • Il faut aussi dissocier à ce niveau de débat la recherche appliquée et la recherche fondamentale. Il n’y a pas de brevets sur l’Univers mais des protections de droits d’auteurs par la Nasa sur les photos faites par Hubble.

    • Pas besoin de brevet : tu fais une démonstration à une grande entreprise qui te file du pognon pour que tu lui donne l’idée.

  • « Cette anecdote montre que l’existence des brevets, loin d’encourager l’innovation, l’a au contraire retardée ici. »

    Une autre anecdote démontre amplement que les brevets ne limitent pas l’innovation et que, lorsqu’ils sont objectivement abusifs, ils sont dénoncés avant leur terme par la justice. Les quelques abus en la matière ne justifient pas de supprimer le principe des brevets, la nécessaire défense du droit de la propriété privée étant une mission régalienne.

    http://www.history.com/this-day-in-history/george-selden-patents-gas-powered-car

  • Ce n’est pas par des barrières, du protectionnisme accordé par des bureaucrates ou agents de police que l’innovation se fait. D’ailleurs, l’histoire démontre que des pays où la propint était ultraprotégée, l’innovation était à la traine, alors qu’elle était très dynamique dans des pays où la propint était peu protégée…

    C’est la concurrence qui incite les agents économiques à innover, car s’ils n’innovent pas, ils seront évincés par ceux qui innovent, et non pas le monopole.

    • Lisez Hayek Droit, législation et liberté, il y a une partie sur l’utilité des monopoles fort intéressante.

      • Très chère, tout comme vous êtes libre de trouver un créancier qui vous prêtera gratuitement si vous le pouvez, vous êtes libre d’exploiter et tirer profit d’un produit de l’esprit si vous le pouvez.
        Cependant, si vous n’en avez pas la capacité, car il n’existe pas de repas gratuit, ne venez pas exiger comme un vulgaire socialaud de merde un pseudo droit à l’aide via la coercition étatique en faisant payer l’honnête homme pour obtenir ce que vous ne pouvez pas avoir honnêtement.

        Si vous venez encore exiger un tel droit, arrêtez de vous revendiquer libérale, car, visiblement, la liberté des autres, vous semblez prompte à vouloir la réduire lorsqu’elle ne va pas dans vos intérêts…

    • C’est une erreur magistrale de prétendre que la situation de brevet est un monopole. Le brevet n’empêche pas un autre brevet d’être déposé à côté, le plus efficient devenant le dominant. La situation de monopole empêche totalement la concurrence. Nuance. Vous jouez une fois de plus sur les mots et les concepts pour justifier votre idéologie : la fin des brevets. Qui n’a rien à voir avec le libéralisme. Le libéralisme ne s’oppose pas au brevet, à la protection de l’invention, à la propriété physique et intellectuelle, comme chacun le sait ici.

      • Le libéralisme s’oppose à toute structure étatique ou administrative centralisée non régalienne. C’est à dire, entre autre, le brevet.

        • Si on considère qu’un brevet est une preuve de propriété, c’est bien une fonction régalienne que de protéger celle-ci.

          Si j’ai fabriqué un objet de mes mains, vous allez dire que j’ai un monopole d’utilisation de cet objet ? Ou allez vous admettre que cet objet m’appartient bien en propre. Mon cerveau est comme mes mains, un organe, et ce que je fabrique avec l’un ou l’autre m’appartient en propre.

          Dans « La Grève » d’Ayn Rand, Hank Rearden est bien l’inventeur du métal qu’il utilise, et il refuse que son invention soit exploité par d’autre.

          Il ne s’agit pas là de référence à une parole d’évangile, mais de bien montrer que l’avis sur l’utilité ou non d’un brevet n’est pas gage de libéralisme.

          • Il est surtout le seul à savoir le fabriquer. Du reste, il le protège par le secret, pas par le brevet. Les brevets, ce sont bien les socialistes de l’histoire qui en font usage.

        • « Le libéralisme s’oppose à toute structure étatique ou administrative centralisée non régalienne. »

          VOUS (Moi) vous opposez à cela. Tout seul ! Le libéralisme n’a rien d’antinomique avec les brevets et les droits d’auteurs qui sont des protections libérales apportées par des sociétés en nom collectifs liées aux nouveaux droits individuels nés de la Révolution Française, et entrées dans la loi par le fait parlementaire, par la représentation nationale et non pas par le fait du Prince, non par le fait d’un Etat collectiviste ou centralisé. Vous inversez le symbolisme du droit commun comme si tout droit était le produit d’un État alors que celui-ci vient tout d’abord d’une volonté du peuple.

          Vouloir les supprimer est bien entendu comme tout le monde l’avait compris ici une solution de collectivistes, d’idiots utiles « voulant collectiviser une création individuelle ». C’est ce que vous ne cessez de dire dans tous vos posts.

          Il ne sert à rien de répéter cent fois des contre-vérités. Celles-ci ne deviendront pas plus réelles à moins que votre propension dialectique soit marxiste-léniniste dans les faits.

  • C’ est un beau challenge
    une idée , la réalisation de l’ idée c’ est à dire fabriquer et refabriquer(s , etc … vous ne pouvez savoir à quel point c’ est passionnant , c’ est fou
    en plus de faire soi meme la recherche d’ antér c’ est plus difficile maintenant car inpi limite les télécharg
    et si on rédige soi meme alors c’ est encore + + dingue ! et tout le machin administratif qui suit
    il y a peu d’ examinateurs français parait il celui à qui j’ ai eu à faire était au PB

    un des points difficile à accepter est la date de dépot qui spolie une personne ayant fait le meme travai qui dépose 1 jour trop tard

  • Le brevet, c’est la solution collectiviste et administrative au problème de la protection des idées. C’est même à la protection des idées et invention ce que la sécurité sociale est à l’assurance santé. Je suis vraiment surpris que tant de monde ici le défende à ce points.

    • Parce qu’il y a beaucoup plus de gens que vous ne le pensez qui ont dépassé votre niveau idéologique et qui ont compris dans les faits économiques les plus-values exceptionnelles du brevet et de la protection des auteurs. Il faut avoir un niveau plus haut, par l’usage en situation réelle et la macro-économie supérieur à celui de la théorie enseignée dans certains livres ou sur certains bancs d’école ou dans certains clubs de pensée défendant des idéologies plus que des pratiques.

      Au moment du débat sur Hadopi, par exemple, on a vu de nombreux élus socialistes s’insurger contre le système de protection des droits d’auteurs et des brevets, au titre que cette pratique « n’était pas assez collectiviste » selon des propos quasiment identiques aux vôtres. Je me marre en vous voyant écrire les mêmes inepties, vous le libéral patenté, ou soi-disant.

      Le socialisme à la base, par exemple, n’aime pas le droit d’auteur, les brevets et le principe de la protection intellectuelle, qui est contraire à l’usage populaire et généralisé des œuvres, de manière gratuite, comme à l’Education Nationale (grand usurpateur et utilisateur de contenus de manière gratuite) qui devraient être instantanément dans le domaine public, selon leurs critères, même si beaucoup de socialistes ou se disant tels sont de grands profiteurs de cette manne et de ce système dans les faits.

      Je m’étonne donc à mon tour que vous vous trouviez, vous en tant que MOI central libéral ou se prétendant tel soutenir la même thèse que les anarchistes et les communistes. Je connais le droit d’auteur et la protection des brevets depuis plus de 30 ans : leur historique, leur pratique, les bénéfices innombrables qu’ils ont apporté au développement économique depuis deux siècles. Ils ont permis à la société de devenir moderne et de sortir justement des situations de privilèges des anciens régimes que vous dénoncez à juste titre. Avant le droit d’auteur et les brevets, l’inventeur et l’auteur était enchaîné à une cour, ou pauvre, ou mort parce que trop indépendant (l’histoire de Galilée est assez parlante à ce sujet). C’est la raison d’ailleurs pour laquelle il y avait si peu d’inventeurs et d’auteurs à ces époques. Ils sont uniques sous l’ancien régime, 1 à 5 par génération dans chaque pays. Depuis le droit d’auteur et l’existence des brevets, il y a une population de 100.000 personnes aujourd’hui tous droits confondus qui dans chaque pays du monde travaille sur l’invention pure. Ce sont des faits économiques purs et statistiques.

      Ce sont par ailleurs des faits économiques qui n’ont pas de précédent dans l’histoire des hommes et qui obligent à se rendre compte que l’épopée industrielle et artistique de la Terre entière décolle justement avec le droit d’auteur et les brevets, corollairement à la santé et à la liberté de pensée. Tout va ensemble, il y a synergie entre tous ces phénomènes. C’est in-con-tour-nable, que vous le vouliez ou non. Ce n’est pas un fait discutable. Ce sont des faits é-co-no-miques.

      Les brevets et le droit d ‘auteur sont justement la protection contre les privilèges des castes et les achats d’influence, qui étaient la norme sous les anciens régimes. Ceux-ci ont fait leurs preuves, même si évidemment tout n’est pas parfait, comme toujours et jamais.

      • @fraserve

        Ça c’était avant et encore avant avant c’était différent, mais aujourd’hui il y a la dématérialisation et internet, de quoi réfléchir non ?

        Surtout quand les imprimantes 3D vont commencer à envahir notre quotidien, faut-il prévoir encore plus d’interdiction ? ou accepter dés à présent un changement de paradigme ?

        • Les sociétés n’arrêtent pas d’évoluer, c’est une constante des siècles. Mon analyse économique sur le droit d’auteur part de la Grèce et de la Rome antiques. De Bello Gallico est de Jules César, comme Le Banquet et La République sont de Platon… N’est-ce pas ! Ce ne sont pas des créations collectives. Cessez de répandre ici des inepties avec vos condisciples. Le droit d’auteur et le brevet ont des matérialités universelles bien avant leur existence dans la poche des auteurs et des inventeurs et dans la loi. Vouloir détruire ce fait incontournable de la réalité humaine et vous détruirez une des essences de celle-ci, qui participe à la volonté d’élévation d’indépendance, de liberté de tout esprit humain. Le brevet et le droit d’auteur sont associés au libéralisme, à l’idée de liberté chez tout être humain dans sa volonté de s’affranchir du pouvoir centralisé totalitaire, résurgent dans le socialisme et le collectivisme, qui n’ont cessé d’abaisser l’humain avant la Révolution Française, car le droit d’auteur et celui des brevets est bien évidemment né majoritairement de ce cataclysme, comme chacun le sait quand on connait un peu son histoire.

          La volonté de restreindre le droit d’auteur et des brevets n’est finalement qu’une énième excroissance « pseudo morale » du collectivisme pour réduire en miette les derniers droits humains qui permettent ceux c_-ic de s’élever et de devenir indépendants. Votre discours n’est que celui d’idiots utiles du collectivisme et vous avez perdu toute lucidité à ce titre… Pas étonnant alors que cette volonté soit celle des collectivistes, représenté ici sur ce forum par Moi et vous. Vous voulez, c’est ce qu’on lit dans tous vos écrits ici, je vous cite « qu’une création individuelle devienne collective, appartienne à la collectivité le plus rapidement possible », c’est ce que vous écrivez ici, noir sur blanc. Vous n’êtes donc que des collectivistes, des étatistes de la pire espèce. Et vous vous prétendez libéraux !

          Vous ne maîtrisez rien de ce processus de liberté inné dans l’esprit humain, celui d’inventer et de vivre de ses inventions, de son travail et de sa créativité, ce qui sont les plus légitimes des préoccupations humaines depuis la nuit des temps. Et vous vous voudriez réduire cette aspiration humaine à néant par vos théories fumeuses… En fait, vous ne représentez qu’une seule faction ou proportion de cette humanité : les jaloux qui ne créent pas. S’il n’y avait pas d’argent derrière tout cela, ce débat n’aurait pas lieu. Bien évidemment. Tout est lié à votre jalousie de la réussite des autres, à l’argent, à la haine des bénéfices que d’autres font avec leurs talents propres, ce qui vous est détestable, on l’avait bien compris. C’est tout ce qu’il y a de plus socialiste comme état d’esprit, je ne fais que mettre un joli miroir face à ce que vous êtes, je ne fais que cela. Réussite qui vous est bien sûr inaccessible, car vous n’êtes pas capables de créer vous-mêmes. Qu’y a-t-il d’autre derrière vos motivations et vos constructions théoriques, à vous et à Moi, rien. Rien d’autre que de la jalousie. Voilà la seul raison à votre haine des brevets et des protections d’auteurs. La seule et unique. La disparition de ces protections ne vous rendraient pas plus créatifs, ni plus riche, de toute évidence, mais votre gout du sang serait étanché, le temps de trouver de nouveaux boucs-émissaires à vos échecs personnels. Car pour s’enrichir, il faut être inventif, pas seulement théoricien. Comme Moi, qui ne fait ici que de la théorie de bazar, étayé par une connaissance virtuelle de l’économie qui laisse un peu pantois.

          C’est un fait universelle du XXè siècle, la théorie.
          Elle a accouché de tant de monstruosité que chacun la délaisse dorénavant.
          Il vaut mieux un « tiens » que deux « tu l’auras ».

        • Je ne vois pas en quoi les imprimantes 3D vont enlever une réalité aux inventions antérieures ? C’est une nouvelle invention qui va prendre sa place et juste sa place, mais pas supprimer le droit antérieur. Elles sont d’ailleurs déjà très encadrées législativement aux USA concernant la possibilité de créer des armes à feu chez soi. Pourquoi ne pas mettre le brevet et les ingrédients de la bombe atomique en vente libre, au nom du libéralisme, pendant que vous y êtes ? L’imprimante 3D ne vous permettra pas plus de créer une voiture demain chez vous qu’aujourd’hui. La possession de l’outil ne fait pas le génie créatif même s’il l’aide.

          • Dans mon domaine la musique, on a cru que l’invention du piano, de l’orgue, du synthétiseur chacun à leur époque, allaient accoucher de plus de génies… La réalité fut plus dure, malheureusement, car la créativité vient de l’esprit, pas de l’outil utilisé. Dans les premiers temps, on croit que l’Internet libéralise les rapports humains, mais la réalité revient au galop « chassez le naturel, il revient au galop ».

            Vous croyez avoir plus d’amis qu’hier grâce à Facebook… L’habit ne fait pas le moine et l’outil ne fait pas le génie. Le génie par contre adoube tous les nouveaux outils.

            • @fraserve
              « Dans mon domaine la musique (…) »

              Ceci expliquant cela, même si je reconnais que ce que je viens de dire de suite est un peu réducteur.

              « Vous croyez avoir plus d’amis qu’hier grâce à Facebook… L’habit ne fait pas le moine et l’outil ne fait pas le génie. Le génie par contre adoube tous les nouveaux outils. »

              C’est quoi ce genre de vérité ? Des génies non reconnus il y en a une flopée, ceux qui sont reconnus le sont parfois aux détriments d’autres bien plus géniaux, mais bloqué par des droits. Et ne parlons pas des soit-disant génies entièrement créés par des entreprises et qui n’en sont pas.

              Au fait, vous ne me trouverez pas sur facebook ou twitter, tout simplement parce que personnellement je n’en ai pas l’utilité.

              • « C’est quoi ce genre de vérités ? » : c’est ce qui se passe dans le réel et non dans les livres théoriques. Les génies adoubent la modernité mais n’en font pas une religion. Seuls les idéologies font religion des nouveaux concepts.

              • La concurrence ne tue pas le génie, elle le renforce : « ce qui ne te tue pas te rend plus fort ». Non, l’argument du droit d’auteur et des brevets tuant ou empêchant le génie n’est pas recevable, ni ici ni ailleurs, nulle part en aucune période. J’ai un ami chinois condisciple compositeur qui était un grand mais qui est mort, déjà. Il a eu le temps de laisser une œuvre, malgré les contingences de son pays, totalement différentes des nôtres. Une conjoncture est ce qu’elle est, un paradigme que chacun peut utiliser avec ses talents, malgré les vicissitudes. Je vous épargnerai ici celles de la France, celles des USA, celles de la Russie, celle de la Chine, celle du Japon ou du Brésil, que je connais bien, comme descriptif comparatif. Les dictatures n’ont pas empêché les talents, sinon il n’y aurait jamais eu de génies en Russie et en URSS qui sont sous une dictature permanente depuis bien plus de 500 ans. Les pays libres ou libéraux ne sont pas les seuls à générer du talent et du génie, bien au contraire. Le droit d’auteur et le brevet protègent l’individu et la créativité, contre la tentation totalisante du collectif, justement.

                Concernant le génie personnel, comme le dit la Fable « tous seront appelés mais tous ne seront pas élus ». C’est ainsi. Ce n’est pas inhérent au droit d’auteur et aux brevets, à notre conjoncture occidentale. C’est une constante de l’humanité, hors le paradigme que vous dénoncez.

                • @fraserve
                  « La concurrence ne tue pas le génie, elle le renforce »

                  Tout à fait, encore faut-il qu’elle puisse s’exprimer.

                  L’histoire ne retient que le premier, ce qui différencie souvent un génie d’un autre c’est seulement le fait d’avoir été le premier, celui qui bloque tous les autres (dont certains qui auraient proposé quelque chose d’encore plus génial).

              • @AkhThoT le 23 octobre 2014 à 12 h 32 min

                Votre argumentaire : « @fraserve « Dans mon domaine la musique (…) » Ceci expliquant cela. »

                Chacun sa spécialité, cher ami, et comme « la musique est la mère et tous les arts » et le son le père de bien des technologies et découvertes, je ne vois pas en quoi ma compétence serait moins valable que la vôtre pour parler de ce sujet, car ces deux domaines sont ma formation et ma compétence. Quelle est la vôtre par ailleurs ? « Sur un sujet donné, un praticien vaudra toujours cent théoriciens ». J’en ai rencontré des profs… de cuisine incapables de faire à manger.

                • @fraserve
                  « Chacun sa spécialité (…) »

                  Vous ne pouviez pas autant vous planter … et sur ce que pouvait signifier pour moi le fait de découvrir votre spécialité et sur le fait que je m’engage dans un concours de b… avec vous.

          • @fraserve
            « Je ne vois pas en quoi les (…) »

            C’est bien là le problème

            « Elles sont d’ailleurs déjà très encadrées législativement aux USA concernant la possibilité de créer des armes à feu chez soi »

            Et ça ne vous pose pas de problème ?

            « L’imprimante 3D ne vous permettra pas plus de créer une voiture demain chez vous qu’aujourd’hui. La possession de l’outil ne fait pas le génie créatif même s’il l’aide. »

            Je voudrais bien savoir pourquoi ?

      • Se retrouver à défendre une boursouflure socialiste et se prétendre libéral, c’est pas mal.

        L’ancien régime, c’était de la merde. Ça n’empêche pas que l’état providence, c’est aussi de la merde. Il est tout à fait possible que la situation avant l’apparition des brevets ait été merdique, cela ne fait pas des brevets un bon système.

        Remplacer un truc merdique par un autre truc merdique, ce n’est pas améliorer la situation. Les brevet, c’est un système horriblement cher, très souvent injuste, une usine à gaz telle que l’URSS n’en a jamais rêvé, un déni de liberté permanent, et l’un des plus gros freins à la concurrence qui subsistent encore.

        Vous pouvez bien m’insulter tant que vous voulez, ce système n’a rien de libéral, rien de juste, ni rien d’efficace non plus.

        La manière libéral de gérer les choses, c’est de manière décentralisée, par le contrat. Certainement pas grâce à une armée de fonctionnaire.

        « Ils sont uniques sous l’ancien régime, 1 à 5 par génération dans chaque pays. Depuis le droit d’auteur et l’existence des brevets, il y a une population de 100.000 personnes aujourd’hui tous droits confondus qui dans chaque pays du monde travaille sur l’invention pure. Ce sont des faits économiques purs et statistiques. »

        Allez donc vous faire expliquer le paradoxe de Simpson, et ce qu’est une variable cachée. Vous serez peut-être alors en mesure de comprendre pourquoi une civilisation presque complètement occupée à trimer dans des champs sans vraiment manger a sa faim, sans possibilité de s’instruire, presque sans éducation et sans réel accès à l’information produit moins d’innovation que nos sociétés modernes (qui sont loin d’être le Pérou mais qui on quand même changé pas mal de choses de ce point de vue là). Vos chiffres sont peut-être juste, l’interprétation que vous en faites, certainement pas.

        « Le socialisme à la base, par exemple, n’aime pas le droit d’auteur, les brevets et le principe de la protection intellectuelle, qui est contraire à l’usage populaire et généralisé des œuvres, de manière gratuite, comme à l’Education Nationale (grand usurpateur et utilisateur de contenus de manière gratuite) qui devraient être instantanément dans le domaine public, selon leurs critères, même si beaucoup de socialistes ou se disant tels sont de grands profiteurs de cette manne et de ce système dans les faits. »

        Et bien figurez-vous que je n’ai jamais parlé d’accès gratuit à l’information, ce dont vous auriez put vous rendre compte facilement, si vous aviez fait l’effort de me lire autrement qu’en diagonale.

        « Je m’étonne donc à mon tour que vous vous trouviez, vous en tant que MOI central libéral ou se prétendant tel soutenir la même thèse que les anarchistes et les communistes. »

        Ma thèse est la sacralité du contrat. Je ne crois pas que vous trouverez même une ligne allant dans ce sens, quelque soit le nombre de communistes et d’anarchistes que vous trouverez bon de lire. La votre, en revanche, on la retrouve plus ou moins telle quelle chez une bonne partie des étatistes de la planète.

        Le pragmatisme dont vous vous revendiquez à demi-mot n’est rien d’autre que de l’étatisme que vous cherchez à dissimuler.

        • SI cela vous fait plaisir.

          Vous vivez dans la théorie, moi dans les faits.

          • @fraserve
            « Vous vivez dans la théorie, moi dans les faits. »

            Vous vivez dans le passé

            • Non, je suis totalement aware et je vois le futur « bien mieux que vous » (puisqu’on est rendu à ce niveau d’arguments). Par ailleurs, ma carrière (j’ai 53 ans) prouve que j’ai toujours été en avance sur mon temps et ses prévisions. Je continue de l’être, je suis écouté. Pas seulement ici, dans d’autres pays du monde. Ce qui se passe ici aujourd’hui dans la musique contemporaine, par exemple, je l’avais anticipé depuis le début des années 1990. J’ai été exclu de ce milieu par cette pensée uniforme et totalitaire, étatiste, centralisatrice. On retrouve cette même pensée à l’œuvre chez les thuriféraires de l’internet et des nouvelles technologies qui en veulent terriblement au monde ancien, qui ne les a pas reconnus… Les écrits anciens vont-ils disparaitre avec l’Internet ? L’Internet, c’est que des tuyaux. Supprimez son contenu, l’Internet tout seul, les tuyaux, c’est rien ! Supprimez le droit d’auteur et les brevets, vous supprimerez ce qui fait la force de l’Internet, son contenu. Des tuyaux vides, voilà ce pourquoi vous militez ! Bonne chance à vous, donc.

              Les nouvelles technologies, on voit leurs effets dans les transports en commun, des zombies et des clones complètement sortis de la société, plus de sourires ni de communication, « du pain », des jeux, de la communication « je suis sur Facebook ». Avez-vous encore besoin de vos cinq sens, de vos pieds, de vos 9 doigts inutiles (seul le pouce est nécessaire désormais) ? On en doute. Une mutation est certainement en cours, comme décrit dans le film Wall-e.

              C’est logique. On ne se bat pas frontalement contre un molock uniforme maîtrisé par une nomenklatura ou un peuple aveugle, tous se serrant les coudes. Aujourd’hui, beaucoup pensent comme moi, des psychiatres, des sociologues, des intellectuels… Ce n’est pas être en retard c’est « voir plus loin que le bout de son nez » ou de son IPhone…

              • @AkhThoT
                « Des tuyaux vides, voilà ce pourquoi vous militez ! Bonne chance à vous, donc. »

                En fait des tuyaux libres, comme à la naissance d’internet d’ailleurs. Mais bon si vous voyez l’avenir et que vous ne vous êtes pas trompé précédemment, c’est un argument d’autorité, je m’incline.

                « (…) Aujourd’hui, beaucoup pensent comme moi (…) »

                Eh eh … avec le passage sur les zombies, d’un coup là je me dis que la discussion est finie.

                • « avec le passage sur les zombies, d’un coup là je me dis que la discussion est finie. »

                  Certainement : moines copistes contre zombies.

                  C’est un terrain miné.

              • De toutes façons, ce débat ne sert strictement à rien puisque les droits d’auteurs et les brevets seront encore là dans mille ans et pas vous.

                • Je ne me prends pas pour Thomas d’Aquin, pas comme vous. J’en étais un disciple bien avant que vous ne commenciez vos études… L’argument d’autorité, ne sont-ce pas les thuriféraires de l’Internet « dit libre » – selon leurs principes monopolistiques opposable à tous, même de manière antidémocratique, ce qu’ils déplorent, la démocratie dans ce cas là n’est-ce pas le totalitarisme en marche votre conception et non la démocratie qui serait d’essence démocrate et non totalitaire, « l’Internet libre, marche ou crève », en voilà bien une drôle de conception « démocratique » -,qui ne cessent de l’utiliser, au nom de la supériorité de leur droit sur « les moines copistes » que nous serions par essence, ce que je n’ai jamais été, étant technophage, mais lucide.

                  • @fraserve
                    « (…) bien avant que vous ne commenciez vos études…  »

                    Vous n’avez ‘que’ 53 ans et vous ne savez pas si j’ai fait des études, on dirait bien que vous puissiez vous tromper finalement …

                    • Peut-être bien si AkhThoT est un anagramme réduit de Toutânkhamon !

                      C’était juste un argumentaire de cour d’école « c’est çui qui dit qui y’est ! » vu le niveau que prenait notre conversation… Joke bien entendu ! L’esprit humain a le droit de vaquer sur toutes les strates qui font sa culture et sa structure, et celle de l’enfance n’en est pas une moins importante dans la créativité… S’amuser comme un gamin est fondamental pour créer. Tous les créateurs que je connais et que je côtoie, avec qui je travaille en synergie, sont extraordinairement jeunes dans leur tête comme dans leur corps et la souplesse est inhérente à leur vie, comme à la mienne. J’ai déjà vécu 10 vies, comme eux… Ils sont tout le contraire de l’idéologie figée sans ses prétentions, ses dogmes et ses arrêtés. La créativité, c’est la souplesse !

                    • @fraserve
                      « La créativité, c’est la souplesse ! »

                      C’est vrai que vous êtes très créatif.

                    • Vous n’êtes pas le premier à me le dire, merci.
                      Je suis aussi titulaire de quelques diplômes et valeurs sanctionnant des études supérieures, en droit en économie et en comptabilité, ce qui ne gâche rien. C’est plus pratique pour créer des entreprises et les gérer.

                    • Usain Bolt empêche les autres coureurs de s’exprimer, comme Renaud Lavillenie empêche les autres sauteurs d’être caressés par le soleil… Il faut les abattre, c’est une évidence. C’est une distorsion de concurrence. Ils sont nés avec un talent, un génie dont les autres ne sont pas dotés, ils profitents euls de leur talent et gardent cet argent pour eux… Les salauds, les sa-lauds ! Sus à leur génie, sus à leur talent, mettons des pointes et des bouts de verre sur leur piste d’élan et d’entraînement et obligeons les à sauter sur des sautoirs en feu, pieds nus. Cela ne serait que justice… pour les autres. Usain Bolt a des jambes plus longues que les autres et une foulée de 2 mètres. Obligeons-le à se faire opérer pour qu’il ait la même longueur de jambes que les autres. Monotypie du coureur sur piste, comme en voile ! Monotypie, sinon distorsion de concurrence !

                      Votre discours n’est pas le premier à s’époumoner dans ce sens…

                      Les chefs de file (j’en ai été un et j’ai aussi été disciple, suivant les périodes de ma vie) sont toujours détestés par les suiveurs qui tentent de s’accrocher à leurs basques, souvent en pure perte, toujours avec des discours à la limite de la mauvaise foi, des arguments pitoyables de toute évidence, ce pour faire cesser « cette distorsion intolérable de concurrence ». Quand ce ne sera plus les brevets et les droits d’auteurs, ce sera autre chose, soyez-en sûr !

                      Mais c’est pas toujours, pas souvent la réalité, un euphémisme même, la distorsion de concurrence. Un article de ce jour sur Contrepoints montrant par ailleurs le turn-over des 50 premières fortunes actuelles américaines milliardaires depuis les temps modernes dont seulement trois sont de la génération des grands-parents, quelques-unes de la génération des parents, et toutes les autres 75% de la première génération. Toutes dans quasiment le même paradigme dans un système de protection des brevets et de copyright stable depuis au moins cent ans (car là-bas, cela ne bouge pas comme ici tous les 36 du mois). Tiens, un sujet sur la stabilité juridique comme préambule à la Richesse des Nations serait utile sur cette publication, juste une idée, peut-être déjà évoquée, non protégée par le droit d’auteur ou un brevet, s’entend !

                      Donc, non, il n’y a aucune fermeture et aucune excuse ! J’ai un ordinateur sur la musique et l’autre sur Contrepoints en ce moment même, pour discuter avec vous dans cet échange intéressant : « quand on veut, on peut ». Tout est ouvert et tout est permis, toujours. Des chefs-d’œuvre ont été écrit en prison et dans les camps de concentration (Quatuor pour la fin du temps, Olivier Messiaen). Seules l’absence d’huile de coude et la fausse excuse « les brevets et les droits d’auteurs nuisent à la créativité, Maman ! » empêchent toujours celui qui ne veut pas réussir ou créer de le faire.

                      Moi aussi j’ai été soumis à la concurrence, terrible dans mon milieu. Travail, talent, sueur, invention, génie, travail, talent, sueur, invention, génie… Toujours la même litanie… Je n’ai pas voulu transformer la société. C’est inutile, il faut faire avec.

                      C’est en faisant qu’on transforme la société, pas en parlant.

                      Les idéologies et les idéologues veulent toujours transformer la société sans réussir à le faire.
                      Les travailleurs et les créateurs le font sans en parler.
                      Ces derniers font des émules car ils prouvent par leurs actes, pas par leurs paroles.

                    • Tiens en terme d’idéologie et de néologismes, j’en ai quelques-unes de bonnes, à côté de :

                      « Abolissons les brevets » (comme si « brevets » sonnait immédiatement comme « privilèges », ce qui n’a bien entendu pas échappé à son auteur, qu’on croirait sorti ou d’une autre époque, ou d’une autre idéologie sensiblement plus à gauche, au minimum).

                      Abolissons la connerie et la bêtise.
                      Abolissons l’abolitionnisme.
                      Abolissons le totalitarisme.
                      Abolissons le totalitarisme abolitionniste.
                      Abolissons la pauvreté.
                      Abolissons la richesse.
                      Abolissons l’intelligence.
                      Abolissons l’indigence.
                      Il est interdit d’interdire.
                      Il est interdit d’interdire d’interdire.
                      Il est interdit d’interdire d’interdire d’interdire.
                      Interdisons à l’interdiction d’interdire l’interdit.
                      Etc…

                    • @fraserve
                      « (…) Votre discours n’est pas le premier à s’époumoner dans ce sens… »

                      Vous vous adressez à qui ?

                      Sinon je suis bien pour la concurrence comme vous mais vous la préférez au niveau des brevets, droits, je la préfère au niveau de la réalisation physique ou service.

                    • « Usain Bolt empêche les autres coureurs de s’exprimer, comme Renaud Lavillenie empêche les autres sauteurs d’être caressés par le soleil… Il faut les abattre, c’est une évidence. C’est une distorsion de concurrence. Ils sont nés avec un talent, un génie dont les autres ne sont pas dotés, ils profitents euls de leur talent et gardent cet argent pour eux… Les salauds, les sa-lauds ! Sus à leur génie, sus à leur talent, mettons des pointes et des bouts de verre sur leur piste d’élan et d’entraînement et obligeons les à sauter sur des sautoirs en feu, pieds nus. Cela ne serait que justice… pour les autres. Usain Bolt a des jambes plus longues que les autres et une … »

                      Et quelque chose plus ou moins en rapport avec le sujet, vous avez?

                      Et en passant:

                      « Votre discours n’est pas le premier à s’époumoner dans ce sens… »

                      Mon discours, c’est justement l’inverse. Je ne sais pas à qui vous croyez répondre, mais c’est clairement pas moi. Lavillenie n’a certainement pas besoin qu’on casse les jambes de ses adversaires, comme vous le préconisez, pour briller, bien au contraire.

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