Écosse : l’indépendance à quel prix ?

Dans deux mois, l’Écosse vote pour son indépendance. Quel coût économique, politique et social entraînerait une telle décision ?

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Écosse : l’indépendance à quel prix ?

Publié le 29 juillet 2014
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Par Enora Pollet
Un article de Trop libre

indépendance Ecosse credits the justified sinner (licence creative commons

Alors que le référendum sur l’indépendance de l’Écosse va se tenir dans deux mois, le débat entre les deux camps s’est cristallisé sur l’avenir économique du pays. Mais la question qui sera posée aux Écossais le 18 septembre prochain ne sera pas l’occasion pour eux de choisir quel type d’économie, de régime d’impôt ou d’État-providence ils souhaitent, mais bien dans quel État ils veulent vivre. Il y a bien d’autres étapes à franchir avant en cas de victoire du « Yes », ne serait-ce que l’écriture d’une nouvelle constitution, l’élection d’une nouvelle assemblée, la formation d’un nouveau gouvernement et la manière dont l’Écosse va se détacher progressivement du reste du Royaume-Uni.

C’est dans cette optique que le blog universitaire British Politics and Policy et le centre de recherche Democratic Audit UK, tous les deux basés à la London School of Economics and Political Science, ont publié en juillet 2014 une étude estimant les coûts immédiats de la mise en place d’un État écossais indépendant.

Les auteurs, le professeur Patrick Dunleavy, Joel Suss and Sean Kipin, tentent d’évaluer ces coûts, la façon dont la transition serait opérée, ainsi que sa viabilité sur le long terme. Ces questions ont été abordées par le gouvernement d’Alex Salmond avec la publication d’un livre blanc. Ce document détaille les avantages d’une Écosse indépendante, mais aussi son processus d’autonomisation et comment l’État fonctionnerait une fois séparé du Royaume-Uni, permettant ainsi d’établir une première estimation du coût de l’indépendance.

Cependant le Trésor britannique a tendance à donner des informations floues, tandis que les partis unionistes et certains membres du gouvernement britannique ont dénoncé l’incapacité du SNP (Scottish Nationalist Party) à fournir des chiffres précis. Le rapport, en s’efforçant d’évaluer objectivement la question, tente d’éclairer un débat autant mouvementé qu’obscur.

Quel agenda ? Quel projet ?

La première chose à retenir, c’est qu’une transition hâtive et mal organisée coûtera toujours plus cher qu’un changement planifié et organisé. C’est pourquoi le gouvernement a établi dans le livre blanc un agenda prévoyant la mise en place des administrations clefs d’ici 2016. Ainsi une séparation complète et brutale n’est pas envisagée dans le sens où cela prendra plusieurs années pour que l’Écosse construise son propre système, en particulier dans le domaine de la défense, de la collecte des taxes et de la distribution des prestations sociales, ainsi que du support administratif en général. C’est seulement quand ces structures auront été complètement remplacées, entre 2018 et 2020, que le gouvernement aura un contrôle complet sur ses sujets.

Bien que le pouvoir écossais dispose déjà d’un certain nombre de compétences, l’indépendance nécessitera une multiplication des moyens gouvernementaux. Le rapport détaille les administrations et organismes nécessaires à une Écosse indépendante, ceux qu’il faut créer de toutes pièces ou encore ceux dont les compétences doivent être considérablement étendues. Les principales priorités sont la création d’un département de la défense, d’une agence de renseignement et d’un ministère des affaires étrangères. Par ailleurs, il sera aussi nécessaire de mettre en place des équivalents écossais aux organismes nationaux, comme la BBC, une agence pour le pétrole, une autre pour l’aviation civile ou encore une controversée Banque Centrale Écossaise.

En tout, les auteurs recensent 206 organismes britanniques qui pourraient trouver leur place dans une Écosse indépendante, mais ils estiment que seulement 136 seraient réellement nécessaires dont 60 complètement nouveaux.

Quels coûts ? Quelles économies ?

En distinguant les différents postes de dépenses, mais aussi les potentielles sources d’économies, les auteurs cherchent à dépassionner le débat sur la facture de l’indépendance et à éviter tout amalgame. Ils dénoncent l’inexactitude des propos du Trésor Britannique et dissocient quatre types de coûts. Le premier correspond aux coûts de mise en place d’un État indépendant et à la nécessité de décupler certaines capacités prises en charge auparavant par le Royaume-Uni. Il couvre la création des organismes manquant et l’embauche de personnel.

Le rapport estime qu’ils seraient compris entre 150 et 200 millions de livres, soit seulement £30 à £40 par citoyen. A terme, la rationalisation de l’administration pourra même être une source d’économie. Le suivant est qualifié de coût de « démêlage » et correspond au besoin de séparer les données concernant les citoyens et contribuables. Mais qui doit payer ? Les coûts doivent-ils être divisés en deux ou proportionnellement à la population (10/90) ? Il est donc difficile de les estimer dans le sens où ils dépendent des négociations à mener avec Whitehall. Ce qui est aussi le cas des coûts de transition, soit ceux que le gouvernement devrait payer pour maintenir les services publics existants, le temps de mettre en place leur équivalent écossais.

Enfin, il faut aussi prendre en compte les coûts d’investissement. Avec la mise en place de nouvelles administrations, il sera nécessaire d’investir pour créer une nouvelle infrastructure numérique et logistique. Le montant devrait s’élever à 400 millions de livres pour le service des impôts, et 500 millions pour celui des aides sociales. Toutefois, cela peut être aussi l’occasion de remplacer un système vieux et complexe par un nouveau plus flexible et moins coûteux.

La transition vers un État indépendant peut aussi être estimée en gains pour les citoyens, ce qui n’est pas souvent mentionné. La modernisation et la rationalisation de l’administration seront sans doute une source importante d’économie. Le pays pourra à la fois fonctionner avec des organismes plus petits et moins nombreux, des équipements plus modernes, un système logistique et numérique rénové et un effectif réduit. C’est pour lui l’occasion de tourner la page d’une organisation britannique lourde, complexe et désordonnée. L’argent dépensé pour achever l’indépendance de l’Écosse peut être considéré comme un investissement sur le long-terme et donc comme une source d’économies futures.

La grande inconnue : les négociations avec le gouvernement britannique

Alex Salmond credits Ninian Reid (licence creative commons)
Alex Salmond à l’heure des choix

Le facteur qui empêche à la fois les chercheurs et le gouvernement écossais de pouvoir dresser un tableau plus clair de l’avenir de l’Écosse, c’est bien le comportement du gouvernement britannique. Whitehall n’a pas souhaité donner les informations nécessaires à Alex Salmond pour affiner son livre blanc, ils n’avaient pas l’intention de publier un seul plan pour préparer l’indépendance et ont défendu aux membres du gouvernement de discuter de ce sujet avec des officiels écossais. L’attitude actuelle des dirigeants britanniques n’est pas très coopérative et jette un premier flou sur la facture exacte de l’indépendance. Cette position va dans le sens des intérêts du camp unioniste et autorise même certains partisans du « No » à critiquer l’imprécision du projet du SNP.

Cependant, la grande inconnue en cas d’un résultat positif, c’est le comportement qu’adoptera le gouvernement britannique. Son positionnement lors des négociations post-référendum sera déterminant pour le déroulement et le prix de la transition vers l’indépendance. Si Whitehall choisit d’adopter une ligne dure, la transition devra se faire de façon rapide et peut être même brutale. Il se peut qu’ils refusent de fournir l’accès aux services administratifs le temps de la transition, posant ainsi des problèmes importants de continuité des services. L’économie britannique dans son ensemble pourra se retrouver affectée, touchant les citoyens du Royaume-Uni dans leur ensemble et maximisant indirectement le coût de la transition.

Cependant Alex Salmond dispose aussi d’importants arguments pour dissuader le gouvernement britannique d’adopter une telle position, notamment la possible fermeture immédiate de la base de sous-marins nucléaires de Faslane et le partage de la dette nationale. Whitehall pourrait aussi adapter un positionnement plus coopératif et accepter de mettre en place une transition planifiée et co-construite, permettant le partage de certains services durant la période de transition. Dans ce cas, la facture de l’indépendance pourrait être beaucoup moins salée et la continuité des services gouvernementaux mieux assurée.

Comme on a pu le voir, il est très difficile de donner une estimation précise des moyens nécessaires à l’Écosse pour gagner son indépendance. D’autant plus que le gouvernement écossais n’a pas toutes les cartes en main, les informations essentielles ne se trouvant pas à Édimbourg mais à Londres. Enfin reste à savoir si le SNP sera encore aux commandes d’un éventuel gouvernement indépendant en 2016 pour appliquer leur projet.

L’avenir de l’Écosse dépend d’une multitude de variables, encore plus ce que pourrait coûter une éventuelle indépendance. En estimant les coûts immédiats à 200 millions de livres, et ceux nécessaires jusqu’en 2022 à 900 millions, l’étude du professeur Dunleavy offre donc une facture bien moins salée que celle proposée par le Trésor britannique de 2,7 milliards. Une évaluation faite justement à partir de précédents travaux du même professeur Dunleavy, dont il a fermement dénoncé le mauvais usage. Il faut cependant noter que son dernier rapport se base sur une version optimiste du projet du gouvernement d’Alex Salmond, qui suppose notamment que l’Écosse garde la monnaie britannique. Malgré toutes ces incertitudes, il nous permet néanmoins de structurer un débat passionnel.

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  • Je ne suis pas écossais et n’ai aucune idée de ce que cela représente. Mais il me semble en tout cas que de se séparer du R-U pour s’intégrer à l’UE serait incompréhensible, sauf de la part du microcosme politique et affilié qui y trouveront les prébendes que Bruxelles ne manquera pas d’envoyer en leur direction pour les remercier de ce « bon » choix.

    • Ce sera probablement une redite, mais ne voyant pas ma réponse s’afficher, je réitère.

      Le problème que je soulève n’est pas celui de l’indépendance, mais de l’indépendance pour quoi faire.
      En particulier, si c’est pour rejoindre l’UE en tant qu’état indépendant, je ne suis pas sûr que cela corresponde à ce que recherchent les écossais.
      Mais il se pourrait bien que ce soit ce que l’UE (avéré) et les élites politiques écossaises aient en ligne de mire.

      • Il existe d’autres organisations internationales que l’Union européenne. La Suisse, la Norvège vivent très bien sans l’Union. De plusi il est possible avec l’Union d’avoir d’avoir de très bons rapports sans y ètre membre. Ce qui est important pour l’Ecosse c’est de ne plus ètre sous le control des Lords. Si on regarde bien le Traité en viguer, les anglais ont toujours fait blocage sur les avancés qui leur empècheraient le libre arbitre sur leur citoyens. Au contraire pour ce qui est des affaires, ceux sont les anglais qui ont tout fait pour liberer la finance, le commerce , la mobilité des capitaux, pour affaiblir le pouvoir des dèmocraties populaires… Et dans les faits , mème le pouvoir français est très autoritaire, ne respecte pas tous nos droits, le fait du prince, le droit d’Etat … Le pouvoir anglais n’a jamais voulu donner autant de droits au peuple pour èviter le problème de se retrouver hors la Loi. Seule l’Europe pouvait le faire…Pour les Ecossais ce serait l’occasion de se libérer …

  • Déclarer un pays souverain est, au départ, strictement un bout de papier qu’on présente au monde entier.

    La souveraineté n’a absolument rien de mutuellement exclusive avec l’économie ou la société. Exemple par l’absurde: l’Écosse Souveraine peut très bien négocier des traités avec l’Angleterre et le reste du monde pour recréer très exactement les même règles et contextes économiques dans lesquelles elle est actuellement.

    Le fait d’être souverain n’implique pas absolument de changer tout contexte. C’est simplement le pouvoir uinilatéral de le changer.

  • Vous avez raison d’atteler le référendum britannique sur la sortie éventuelle de l’UE et le référendum écossais. L’affaire est liée.
    La proclamation d’indépendance des Scots, qui ne sera pas automatique après un Oui au référendum, les sortira de l’Union européenne avec une période de transition.
    La proclamation de sécession du Royaume-Uni ne sera pas non plus automatique en cas de Non. Et elle convoquera également une période de transition.
    Donc il y a un faisceau d’incertitudes qui interdit toute prospective sur le Royaume-Uni.

  • En écho à simple citoyen… Je suis Breton, et ai donc une certaine idée de ce que représenterait l’indépendance pour nos frères Celtes d’Alba. Par exemple, je ne suis pas sûr que la motivation nationaliste du célèbre Sean Connery soit le rapport à la livre sterling ou aux puits de pétrole, comme me l’ont aussi expliqué des Ecossais rencontrés au fil des décennies au Festival Interceltique de Lorient. Je pense qu’il y a aussi le souvenir, entre autres, de la défaite de Culloden et du génocide culturel tenté depuis, qui m’en rappelle un autre très proche.  » L’Homme ne vit pas seulement de pain »(Matthieu, IX,4).

  • L’idée que le gouvernement Écossais nouvellement indépendant créerait des administrations resserrées, économes et efficaces fait doucement rigoler. Mais l’article soulève un point intéressant: un pays indépendant doit se doter des instruments de pouvoirs régaliens. Entre autres, une police, une armée, des services secrets.
    Et une caractéristique des deux derniers en particulier est de pouvoir tuer des gens(soit en partant en guerre au sein d’une alliance des justes et des bien pensants, soit au nom , bien sur, de la « sécurité » nationale)
    Faut il vraiment voter pour quelqu’un qui dit: « j’en ai marre d’être un politicien local insignifiant, je veux pouvoir ordonner la mort de personnes. Donnez moi ce pouvoir. »

    • Dans certains pays, on se sert des mafia pour faire le sale travail. Dans d’autres on utilse les loges, sans pour cela ètre un politicien…
      Dans le contexte de l’Ecosse, c’est une question d’identités Mais quand on vit sous la tutelle de familles aristocratiques anglaises vieilles de plusieurs siècles, propriètaires de presque tout le territoire, acquis sur des magouilles, et que rien ne change pour le peuple, on peut imaginer l’idée qu’un gouvernement dècide de changer les règles, un gouvernemnt qui ne dèpend pas des Lords…

  • Il est bien clair que le libéralisme s’épanouit dans un contexte de souveraineté éclatées, et dépérit dans un empire. L’indépendance de l’Ecosse serait une bonne chose, comme serait une bonne chose l’éclatement de la Belgique, comme serait une bonne chose une vraie décentralisation en France, etc.
    Mais comme dit plus haut, si l’Écosse sort du RU pour rentrer dans l’EuRSS, les écossais ont tout faux !

    • Toutafai P
      Le libéralisme à tout à gagner dans le séparatisme.
      L’état ne supporte pas la possibilité de sécession. La première chose à exiger est la création d’une confédération, la menace de scission fera reculer les tendances totalitaires de l’état.
      Le reste n’a que peu d’importance.
      Je pari ma chemise que si l’écosse est indépendante, l’europe lui fera des ponts en or pour intégrer l’europe.

  • l’indépendance de l’écosse, c’est  » retours vers le passé  » , c’est du regressionisme doublé d’égoisme, c’est du romantisme à la chateaubriand …. si lincoln avait été un mou du genou, un gogoland en scooter, un gamelin de foirefouille , la guerre de sécession n’aurait jamais eu lieu et les pov negues seraient toujours dans les champs de coton de leurs maitres …

    poutine et les chinois doivent bien rigoler ! quelle gay pride …

    • Il faudrait connaitre l’histoire de l’Ecosse avant de parler de règressionisme doublé d’ègoisme. Mais on peut etre excusable en France, vue que notre histoire enseignée est une parodie. Et après cela la France va donner des lecons à nos voisins. Pathètique. L’Ecosse n’a rien à voir avec l’Angleterre, comme c’est dèjà le cas pour tous avec la Rèpublique d’Irlande. Quand on vous vole vos terres, vous fait crever de faim, vous prend vos hommes pour faire la guerre, et que les reste de la population est obligé pour survivre de partir aux USA; si sans risque de guerre saglante vous pouvez vous reprendre votre indèpendance vous le faite. Mieux etre libre que de subir son bourreau historique…

      • à ma connaissance, l’écosse, et je parle de mémoire, a été réunie à la couronne anglaise depuis le début du 18ième siècle , par l’acte d’union, célebré par l’union jack, qui est le drapeau britannique. mais en fait, elle était sous la domination anglaise de fait depuis bien plus longtemps, puisqu’elle a régulièrement perdu les guerres qui l’on opposé à sa grande rivale. on peut donc bien parler de regressionisme, puisque détacher l’écosse de l’angleterre va les faire retourner au temps des vikings … quand à la comparaison avec l’irlande, il y a une certaine différence, puisque les irlandais sont resté farouchement catholique, ce qui a toujours établit une différence suplémentaire.
        à l’heure ou on vante la construction européenne pour la paix qu’elle a apporté à l’europe, et la célébration à grand renfort de tambours et de trompettes du centenaire de la 1ière guerre mondiale ne veut pas dire autre chose dans l’esprit de nos  » dirigeant « : les nations, c’est mal, il faut tous vivre ensemble sans particularité nationale, il est assez curieux de voir que dans le détails des fameuses  » nations  » les régions, se dépechent de réclamer leur autonomies, voir leurs indépendance … pour moi, ça augure mal de la suite !

        • « Les règions se dèpèchent de rèclamer leur autonomies » Je pense que si il y a 21 pays dans l’Union dont le degré de corruption est bien bien au dessus de la tolèrance populaire, selon un rapport de la Commission de 2014, il y a des raisons que certains èlus pocaux prèfèreraient avoir les prèlèvements restés à proximité au lieu d’ètre dèlués et finalement dètournés….

          La crise de 2008, a permis de rèvèler le mensonge entre les Etats de l’Union, et un renforcement des controls de la part d’organisations internationales. Mais , je crains que ces organisations savaient dèjà concernant le crack et les faux bilans des Etats . Beaucoup de leur dirigeants sont issus des organismes financiers qui ont permis de tricher… Pour la Commission , il sera dit que c’est à cause des USA que l’Europe est crise…Toujours est-il que la Commission va nègocier avec sa nouvelles èquipe non encore ètablie, et vu la lenteur cela en dit long les craintes des Etats de l’Union….

          la Paix est un succés pour l’Union. Et ce n’est pas avec les ridicules budgets militaires au sein des Etats membres que l’on peut imaginer un prochain conflit militaire…De plus les pays partagent la production des armes, ce qui garantie un certain control , qui est fait par des civils parfois ètrangers…. Nos dirigeant aiment trop le pouvoir,et il ne veulent surtout pas se limiter à des ministères règaliens, et laisser le reste au règions. Pourtant la Commission dans le cadre èconomiqe avec 60 millions de chomeurs en Europe, pense qu’à l’èchelle des règions il y aplus de probabilité de relancer l’èconomie… C’est certainement une analyse sur l’ensemble de l’ Union que cette proposition de favoriser les règions est Bruxelles cherche à organiser la redistribution des dècideurs…Les grandes guerres ont ruiné les Etats en Europe. jusqu’au années 60 la vie èconomique ètait sur le territoire nationales voir les colonies ( ce que les mondialistes amèricains voulaient dètruire pour devenir les maitres du monde). Maintenant les entreprises sont des multinationales, et finalement les règles sont européennes voir mondiales, et les Etats ont perdu cette compètance. Les Etats ne sont donc pas un problème, mais leur dirigeants. Les Etats en Europe ont leur propre langue, ce qui est un grand problème pour beaucoup d’européens pour quitter le leur. Imaginer la disparition des Etats c’est utopique.
          Ce qui est historique c’est que l’Europe du commerce a commencé par les règions avant les royaumes. C’est donc naturellement que la dècentralisation est un besoin pour augmenter le succés de cette Union surtout que l’èconomie est globale.

          Concernant l’Union entre l’Ecosse et l’Angleterre, cela aura servi surtout à dèposséder les terres des fermiers , et forcer l’exil des paysans les plus pauvre, et la rèvolution industrielle amplifiera les dèparts. L’Ecosse a des très bons rapports avec des voisins riches. De plus il reste encore en Ecosse , l’espoir de construire des services publiques de qualités, car depuis John Major,et malgré les efforts deTony Blaire, beaucoup sont dans la misère alors que la City se fait de l’argent sur celle-ci. L’Ecosse a son Parlement et certainement il est temps de parler d’autonomie quand Londres profite de l’Ecosse sans retour…

          • je ne sais pas si miser sur les régions contre les états sera un bon calcul pour les dirigeants bruxellois qui ont déja trés peu de légitimité. en ont – ils mème réellement l’intention ? moi, je les voits plutot comme de bon gros fonctionnaire qui feront le dos pour garder leur prébendes…
            je n’ai pas la prétention de trés bien connaitre l’histoire de l’écosse, mais en angleterre, les fermiers ont du eux aussi partir vers les villes lorsque le système des enclosures favorisa les plus riche d’entre eux, ce qui a notamment favorisé la révolution industrielle.
            je ne crois pas au saucissonage de l’europe en petites régions chapeautées par un gouvernement central, l’europe n’est ni les USA, ni la chine. mais personne ne connait l’avenir …

            • Je ne sais pas non plus si un fonctionnaire dans un ministère a une ligitimité quand à son ministre n’est pas choisi par le peuple. Pourtant en France il n’y a pas de proportionelle et donc une très mauvaise reprèsentation des choix du peuple. Personne est dupe sur le fait que droite – gauche n’a jamais des rèformes comme nos voisins l’on fait pour donner lus d’autonomies réelles aux règions. Pourtant les Allemands n’ont pas cherché a nous copier. C’est meme le contraire qui a eu lieu : encore plus d’argent pour les landers. Avoir une vision globale des problèmes sur l’Europe, peut-ètre bien plus productif que les quelques voyages que nos èlus font pour dècouvrir les rèsultats chez les voisins, qui au passage dèmontre de la part de nos èlus, des lacunes sur leur voisins, sans pour autant ‘ s’empècher d’user de l’arrogance quand ils leur rendre visite. Quand aux dirigeants bruxellois, ce manque de lègitimité est de moins en moins vrai, ètant donné que les Etats nomme leur Commissaire, et le Parlement européen organise les entretiens pour connaitre les compètences de ces commissaires. Imaginer cela en France, les princes interrogés, dans le pays des chaises tournantes? Il faut se rendre compte que le niveau d’expertises demandées pour travailler à Bruxelles dèpasse celui de nos fonctionnaire, et vue les rèsultats en France des cabinets  » experts » qui ne sont que des lobbyistes. Les eurocrates cherchent à ètablir des liens en les européens pour en tirer des rèsultats positifs, comme aux USA. A la difference c’est que les Etats ne sont ppas sur la mème ligne, favorisent souvent leur propre citoyens, parfois contre l’avis des plus avisés. Les français furent ceux qui craigaient le plombier polonais, car ils sont convaincus qu’ils ont le meilleur système au monde… Mais voilà à force de mentir et de maintenir une politique de prèserver la paix sociale au lieu de rèformer depuis 1994, la France va comme la Belgique poursuivre une politique totalitariste,c’est dire un règime que les polonais ont abandonné pour l’avoir subit durant la guerre froide. Je ne sais pas si finalement les dirigeants bruxellois qui dètienenent 1% du PIB européen forceront l’applications du Traité à de tels pays. Mais si c’est le cas on èvitera peut ètre ladestruction des Etats…
              Quand aux anglais, dont je connais bien leur sensibilité pour y avoir passé quelques années chez eux, l’Europe devait povoir les liberer de l’emprise des Lords, c’est dire garantir des droits ècrits pour leur assurer que personne ne pourrait changer les règles , en particulier celui du chapitre sociale que John Major refusera de mettre dans le traité à l’èpoque. Le pouvoir anglais a toujours voulu le libre arbitre sur son peuple, et c’est la raison de ses opt out, quand il est question de parler d’avantages pour le peuple. Au contraire pour le business ce sont les premiers à avoir privatiser dès que les directives ètaient votées. Reprendre ce que le peuple a mis en place en 1948, pour faire de l’argent. Les Ecossais veulent autre chose , et les anglais aussi. Pour ses derniers , il est toujours possible de quitter le pays et faire fortune ailleurs, vu que presque tout est payant maintenant, et que la vie est 2 fois plus chère. Le welfare qui n’est plus qu’une ombre au regard des besoins, et cette politique de faire payer les mèmes, pour proteger les fatcat qui sponsorisent les èlus. L’Europe n’a pas l’ambition de devenir les USA , car il faudrait au moins 25% du PIB européen gèrès par les eurocrates. Vu le nationalisme actuel, c’est plus mal parti.
              En souhaitant surtout que chaque citoyen se sente un jour européen, dans le sens de savoir de quoi il en retourne, car mon expèrience personelle me fait dire que l’ignorance de ce qu’est l’Union est le problème actuel, car il est bien trop facile de se taire quand le speuple accuse Bruxelles alors que 3/4 des pays sont corrompus!!

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